U n i v e r s i t é d u Q u é b e c à M o n t r é a l _________________________

U n i v e r s i t é d u Q u é b e c à M o n t r é a l _____________________________________________________________________________________________ L i s o n s K a n t K A n a l y s e s , co m m e n t a i r e s , pa r a p h r a s e s , r é s u m é s et t a b l e a u x p o u r ai d e r à l i r e l a C r i t i q u e d e l a r a i s o n p u r e e t l a C r i t i q u e d e l a f a c u l t é d e j u g e r p a r N o r m a n d L a c h a r i t é p r o f e s s e u r a u d é p a r t e m e n t d e p h i l o s o p h i e _____________________________________________________________________________________________ M o n t r é a l , m a i 1 9 9 7 À Pierre Poirier, philosophe, porteur de l’esprit de la Critique et d’autres Lumières… © 1997 Normand Lacharité Dépôt légal: 2e trimestre 1997. Ouvrage reproduit et relié par les Services de reprographie de l’Université du Québec à Montréal. 5 A v a n t - p r o p o s À trois reprises, j’ai donné le cours Phi-4013 Kant — c’est un cours régulier de 45 h, donné en une session — à des étudiants du baccalauréat en philosophie de l’Université du Québec à Montréal. Le présent ouvrage reproduit les notes progressivement élaborées au cours de cet enseignement, ainsi que des développements nouveaux introduits dans le thème ‹#11. Le criticisme: une reconstruction d’après la Critique de la faculté de juger› et rédigés au printemps de 1997. J’ai chaque fois conçu cet enseignement comme l’occasion de confronter les étudiants au texte même de Kant, en traduction française. Aussi ai-je voulu limiter mon intervention à une présentation des thèses qui ne soit guère plus qu’un présentation des textes. Mon effort a été centré sur l’étude de texte et j’ai tenté de varier les techniques qui permettent l’identification et la présentation des contenus textuels. Le caractère particulier de ces objectifs explique, d’une part, que mon lecteur ne trouvera presque rien ici de mes réflexions personnelles (même à propos de Kant) et trouvera au contraire une profusion (peut-être même excessive) de citations et de références. Ces deux caractères seraient inadmissibles dans un ouvrage philosophique du genre essai ou dans un ouvrage d’histoire de la philosophie. Cependant je ne crois pas devoir ici offrir des excuses à mon lecteur, pour ces défauts qu’entraîne assez naturellement la particularité de mes objectifs, compte tenu du contexte institutionnel. Par ailleurs, les notes présentées ici ne traitent pas de la même façon les deux Critiques: a) de la Critique de la faculté de juger je ne m’attache pas systématiquement au texte; je fais plutôt une reconstruction rationnelle des rapports que Kant y établit entre les facultés; ce faisant, je tiens compte de l’ensemble de l’ouvrage mais je ne procède pas par présentation systématique de ses parties. Le contexte de ma reconstruction rationnelle est le problème général de la cohésion du découpage des facultés dans le criticisme. b) de la Critique de la raison pure je présente l’essentiel de l’Esthétique et de l’Analytique; mais je laisse de côté de larges parties de la suite et me dois d’en prévenir ici respectueusement le lecteur: je couvre les Paralogismes de la raison pure (en suivant le texte de la deuxième édition), mais de l’Antinomie de la raison pure je ne présente que les sections §7, §8 et §9 après avoir résumé l’articulation des neuf sections; mon travail sur la Dialectique s’arrête là, de sorte que le lecteur ne trouvera rien sur l’Idéal de la raison pure — troisième chapitre de la Dialectique. Je n’ai pas de notes non plus sur le long Appendice à la Dialectique, ni sur la Méthodologie transcendantale — sauf pour son chapitre III sur l’Architectonique de la raison pure, utilisé dès le début des notes. La présentation matérielle du texte n’aura sans doute pas atteint le degré de fini que j’aurais souhaité et que j’aurais pu atteindre moyennant un peu plus de temps. C’est seulement au printemps de 1997 que j’ai convenu d’un certain nombre de règles applicables aux divers problèmes de graphie et de typographie qu’un ouvrage savant doit professionnellement résoudre. On trouvera l’énoncé de ces conventions dans l’Appendice 7, à la fin du volume. L’application de ces règles aux dizaines de pages antérieurement rédigées aura été faite de façon plus expéditive que systématique. Pour les imperfections qui subsistent, je présente volontiers mes excuses à mon lecteur et sollicite sa bienveillance. Normand Lacharité, professeur. Eastman, décembre 1997 7 K <> T h è m e # 1 <> K 1 . L e s c o n t e x t e s d e l a C r i t i q u e d e l a r a i s o n p u r e 1. Les contextes de la Critique de la raison pure ............................................................................................7 1.1 Les trois contextes: vue d’ensemble..................................................................................................... 7 1.2 La Critique de la raison pure parmi les disciplines métaphysiques......................................................9 1.2.1. Position générale du problème.....................................................................................................9 1.2.2. La manière dont Kant s’exprime dans l’«Architectonique de la raison pure» ..........................10 1.2.3. Le problème du rapport entre la Critique de la raison pure et le système (des connaissances) de la raison pure................................................................................................13 1.2.3.1 L’analyse des textes kantiens faite par Roger Verneaux..................................................13 1.2.3.2 La solution proposée par Normand Lacharité au problème de la distinction entre critique et système de la raison pure................................................................................. 15 1.3 La Critique de la raison pure parmi les trois Critiques — La typologie des facultés de l’esprit........18 1.3.1 Raison pure et raison pratique....................................................................................................18 1.3.2 Les pouvoirs de l’esprit: la connaissance, le désir, le plaisir..................................................... 19 1.4 La Critique de la raison pure parmi les doctrines philosophiques de la connaissance et de l’existence humaine — L’idéalisme transcendantal entre le rationalisme et l’empirisme.................21 1.4.1 Autonomie de la connaissance humaine eu égard à l’absolu..................................................... 21 1.4.2 Autonomie de la morale eu égard au savoir (la science)...........................................................23 1.4.3 Autonomie de la Critique eu égard à l’expérience (et à l’histoire?) ..........................................23 1.1 Les trois contextes: vue d’ensemble I.– La place de la Critique de la raison pure dans le système des connaissances de la raison pure; ou: la place de la Critique dans l’ensemble de la MÉTAPHYSIQUE. ◊ «…la raison pure que Kant se propose de soumettre à la critique n’est autre que la métaphysique de l’école wolffienne.» (Caygill, H., KD 291.3.1-2) Dans cette école, la métaphysique est divisée en quatre parties: – l’ontologie, ou métaphysique générale, qui avait pour objet, dans les termes de Wolff, «les premiers principes de notre connaissance et des choses en général»; – la psychologie, qui avait pour objet l’âme; – la cosmologie, qui avait pour objet le monde; – la théologie, qui avait pour objet Dieu. Les trois dernières parties formaient la métaphysique spéciale. Il est remarquable que cet ordonnancement se retrouve dans la Critique de la raison pure: l’Analytique transcendantale traite à sa T H È M E # 1 . L A C R I T I Q U E D E L A R A I S O N P U R E E T S E S C O N T E X T E S _____________________________________________________________________________________________ 8 façon de l’ontologie; et les trois sections de la Dialectique transcendantale considèrent les thèmes des trois parties traditionnelles de la métaphysique spéciale: l’âme, le monde et Dieu. ◊ Cependant, la Critique n’est pas présentée par Kant comme une nouvelle métaphysique, apte à se substituer à celle de l’école dominante, mais comme une propédeutique à «toute métaphysique future». Ce qui pose deux types de problèmes: • le problème des rapports entre le criticisme et la (ou les) métaphysique existante: qu’est-ce qui en est démoli, qu’est-ce qui en est maintenu? La Critique a-t-elle sonné le glas de la métaphysique? • le problème de la distinction, dans l’oeuvre de Kant lui-même, entre ce qui appartient à la propédeu- tique et ce qui en est l’application, au cours de l’élaboration des doctrines métaphysiques qui doivent offrir les principes et autres connaissances qu’il est possible de dériver des seuls pouvoirs de la raison pure (donc connaissances synthétiques a priori) concernant les objets traditionnels de la métaphysique. Voir l’ARCHITECTONIQUE DE LA RAISON PURE. II.– La place de la Critique de la raison pure parmi les trois critiques: quels sont les rapports entre raison pure, raison pratique et faculté de juger? Ou: la place de la raison pure parmi les autres FACULTÉS. ◊ Quand on distingue les uploads/Philosophie/ lacharite-lisons-kant-1.pdf

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