Les fausses confidences Lecture linéaire 1 acte I scène 2 Dorante 1 : premier o

Les fausses confidences Lecture linéaire 1 acte I scène 2 Dorante 1 : premier obstacle au projet de mariage : la condition sociale « elle a un rang dans le monde» = un rang élevé dans la société + le superlatif dans « liée à tout ce qu'il y a de mieux » ; bourgeoisie des financiers « veuve … grande charge dans les finances ». La précision « veuve » est importante : c'est une qualité qui lui apporte une liberté légale dont ne disposent au XVIIIè siècle ni les jeunes filles, ni les femmes mariées.Le sort de Dorante dépend donc seulement d'Araminte. Le projet de mariage semble impossible : « tu crois » = c'est le projet de Dubois. Les deux cod sont importants : « qu'elle fera quelque attention à moi » = attirer son attention et la séduire ; « que je l'épouserai » : c'est ce 2è point qui paraît impossible : il ne s'agit pas seulement de séduire la jeune femme ; le mariage = reconnaissance sociale. Par opposition à Araminte, Dorante résume sa situation dans une tournure négative « moi qui ne suis rien, moi qui n'ai point de bien ? » = le parallélisme montre le rapport étroit entre l'existence sociale(« suis » v. être) et l'argent (« ai » v. avoir). Phrase interrogative = doute. Dubois 1 : il répond avec vivacité, avec esprit « Point de bien ! Votre bonne mine est un Pérou ! » : jeu de mots sur « mine » = air, apparence mais aussi référence à l'or des mines du Pérou. L'atout majeur de Dorante, c'est son physique. Dubois emploie l'impératif « tournez-vous » = il a un ascendant sur Dorante. Il insiste sur la prestance de Dorante : « voilà une taille qui vaut toutes les dignités possibles » = Araminte sera sensible au charme du jeune homme. Grande assurance « notre affaire est infaillible, absolument infaillible » = répétition, insistance avec renforcement de l'adverbe « absolument » = aucun doute. Il anticipe les événements : « il me semble que je vous déjà ... » = évocation d'une scène intime au présent de l'indicatif. (mode verbal qui permet de présenter comme réalisée une situation qui pour l'instant n'existe pas). Dorante 2 : « quelle chimère » = quelle illusion. Phrase exclamative qui exprime son doute. Dubois 2 : assurance « oui, je le soutiens ». Il évoque une deuxième scène au présent de l'indicatif « vous êtes dans votre salle ... ». On note une gradation avec la disparition du modalisateur « il me semble » = encore plus sûr de lui. Dorante 3 : 2è obstacle encore plus grand : la richesse d'Araminte « plus de cinquante mille livres de rente » = somme considérable Dubois 3 : il balaie l'argument par l'ironie « vous en avez bien 60 » = pour lui ce n'est pas un obstacle. Dorante 4 : 3è obstacle = le caractère d'Araminte. « extrêmement raisonnable ». l'adverbe peut révéler le désarroi de Dorante qui sait ce que ce projet de mariage peut avoir de déraisonnable. Dubois 4 : « tant mieux pour vous » . la réponse peut apparaître comme un paradoxe. En fait, pour Dubois le caractère raisonnable d'Araminte est un atout. Il énonce un raisonnement logique à partir d'une hypothèse « si vous lui plaisez » et il précise que ce fait est certain « vous lui plairez ». Il anticipe les réactions d'Araminte au futur (= certitude) : la honte (d'être attirée par son intendant), son combat intérieur (entre l'amour et la raison), la faiblesse produite par une telle situation, et la conséquence (P. sub. de conséquence) « si... qu'elle ne pourra se soutenir qu'en épousant » = seule possibilité honorable. L'expression « vous m'en direz des nouvelles » montre son assurance. Il demande à Dorante, sous forme d'une question, d'affirmer ses sentiments pour Araminte avec le verbe « aimez ». Dorante 5 : sa dernière réplique « je l' aime et c'est ce qui fait que je tremble » permet de donner une justification morale au stratagème, qui pourrait sembler motivé seulement par l' intérêt Dubois 5 : la dernière réplique de Dubois exprime toute l'assurance et le brio du personnage. Il a le dernier mot, et son exclamation « vous m'impatientez avec vos terreurs »(= grande liberté de ton pour un valet) confirment qu'il est le personnage dominant. Au début il dit « vous » (« vous réussirez »), mais rapidement le « Je » domine. Le rythme de la réplique est alerte, créé par une succession de propositions indépendantes juxtaposées, qui culmine sur « je sais mes talents, je vous conduis » = rôle majeur de Dubois. Puis il passe à l'évocation du résultat avec le « et » qui a une valeur de conséquence : « et on vous aimera », avec concession « toute raisonnable qu'on est ». Cette structure reprise deux fois « et on vous épousera... , et on vous enrichira... » = rythme ternaire très éloquent, avec l'emploi d'un pronom « on » allusif et spirituel. Dubois balaie tous les obstacles dans une formule dense « Fierté, raison et richesse, il faudra que tout se rende » = métaphore militaire pour évoquer le succès de l'entreprise. Il achève son discours par une maxime «Quand l'amour parle... » au présent de vérité générale. Il est sûr de lui : »il parlera ». Puis il revient à des préoccupations pratiques « adieu, j'entends quelqu'un (ils ne sont pas censés se connaître) ; « M. Rémy ». Il emploie une dernière image « embarqués ». Fausse sortie = didascalie. Retour avec un conseil pratique « Marton », et il quitte la scène sur un dernier mot plein de panache « l'amour et moi nous ferons le reste. » Dernière réplique = passage très brillant, théâtral. Conclusion : scène d'exposition : – situation des personnages = inversion des rôles maître/ valet ; mise en place d'un stratagème – enjeu de la pièce : surmonter les obstacles = opposition au projet de mariage uploads/Philosophie/ lecture-lineaire-1-fausses-confidences.pdf

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