Les facteurs personnels stimulant la reconnaissance d’opportunités chez l’entre
Les facteurs personnels stimulant la reconnaissance d’opportunités chez l’entrepreneur Samia KAROUI ZOUAOUI Professeur URISO Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de Tunis Hajer CHAKER BEN HADJ KACEM Doctorante URISO Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de Tunis Tél : +216 98 69 54 31 Adresse : 10 avenue de la Liberté, Hammam Chatt, 1164 E-mail : chaker.hajer@yahoo.fr Résumé : L’encouragement à la création d’entreprise, la promotion de l’initiative et de l’innovation et l’impulsion de l’investissement constituent les axes essentiels de la politique économique de la Tunisie. Il est alors justifié de s’intéresser à l’entrepreneuriat en tant que thème de recherche et de tenter d’approfondir la compréhension de ce phénomène complexe. La reconnaissance d’opportunités a commencé à occuper une place privilégiée dans la recherche en entrepreneuriat et les travaux qui s’y intéressent sont en constante progression. Du moment où l’entrepreneuriat ne se produit qu’à la connexion entre un individu et une opportunité, l’étude convenable de la reconnaissance d’opportunités passe par l’étude du l’individu. Une des questions les plus posées en entrepreneuriat et à laquelle il faut apporter une réponse est la suivante : pourquoi certains individus reconnaissent des opportunités entrepreneuriales alors que d’autres ne le font pas ? Nous proposons dans ce papier une réponse à cette question centrale en entrepreneuriat en déterminant les facteurs cognitifs qui sont propres à l’entrepreneur qui stimulent la reconnaissance d’opportunités chez lui. Notre étude est purement théorique puisqu’il s’agit d’une revue de la littérature en vue de déterminer les différents facteurs personnels stimulants la reconnaissance d’opportunité chez l’entrepreneur. Répondre à cette question permettra de mieux comprendre la reconnaissance d’opportunités et par là-même l’entrepreneuriat mais aussi et surtout de développer l’esprit entrepreneurial chez les jeunes tunisiens voire même d’enseigner l’entrepreneuriat. Mots-clés : reconnaissance d’opportunités, théorie sociocognitive, auto-efficacité, schèmes, créativité. Les facteurs personnels stimulant la reconnaissance d’opportunités chez l’entrepreneur Résumé : L’encouragement à la création d’entreprise, la promotion de l’initiative et de l’innovation et l’impulsion de l’investissement constituent les axes essentiels de la politique économique de la Tunisie. Il est alors justifié de s’intéresser à l’entrepreneuriat en tant que thème de recherche et de tenter d’approfondir la compréhension de ce phénomène complexe. La reconnaissance d’opportunités a commencé à occuper une place privilégiée dans la recherche en entrepreneuriat et les travaux qui s’y intéressent sont en constante progression. Du moment où l’entrepreneuriat ne se produit qu’à la connexion entre un individu et une opportunité, l’étude convenable de la reconnaissance d’opportunités passe par l’étude du l’individu. Une des questions les plus posées en entrepreneuriat et à laquelle il faut apporter une réponse est la suivante : pourquoi certains individus reconnaissent des opportunités entrepreneuriales alors que d’autres ne le font pas ? Nous proposons dans ce papier une réponse à cette question centrale en entrepreneuriat en déterminant les facteurs cognitifs qui sont propres à l’entrepreneur qui stimulent la reconnaissance d’opportunités chez lui. Notre étude est purement théorique puisqu’il s’agit d’une revue de la littérature en vue de déterminer les différents facteurs personnels stimulants la reconnaissance d’opportunité chez l’entrepreneur. Répondre à cette question permettra de mieux comprendre la reconnaissance d’opportunités et par là-même l’entrepreneuriat mais aussi et surtout de développer l’esprit entrepreneurial chez les jeunes tunisiens voire même d’enseigner l’entrepreneuriat. Mots-clés : reconnaissance d’opportunités, théorie sociocognitive, auto-efficacité, schèmes, créativité. INTRODUCTION : L’encouragement à la création d’entreprise, la promotion de l’initiative et de l’innovation et l’impulsion de l’investissement constituent les axes essentiels de la politique économique de la Tunisie. Il est alors justifié de s’intéresser à l’entrepreneuriat en tant que thème de recherche et de tenter d’approfondir la compréhension de ce phénomène complexe. La reconnaissance d’opportunités a commencé à occuper une place privilégiée dans la recherche en entrepreneuriat et les travaux qui s’y intéressent sont en constante progression. Du moment où l’entrepreneuriat ne se produit qu’à la connexion entre un individu et une opportunité, Shane et Venkataraman (2000) ont suggéré que l’étude convenable de la reconnaissance d’opportunités passe par l’étude du processus cognitif de l’entrepreneur. Nous allons commencer par démontrer que la reconnaissance d’opportunités occupe une place centrale dans l’étude de l’entrepreneuriat pour montrer ensuite que l’étude de la reconnaissance d’opportunités passe nécessairement par l’étude de l’entrepreneur et proposer enfin une revue des différentes perspectives théories qui expliquera le rôle joué par l’entrepreneur dans l’étude de la reconnaissance d’opportunités et qui nous permettra de déterminer les différents facteurs cognitifs stimulant cette reconnaissance d’opportunités. 1. DEFINITION DE L’ENTREPRENEURIAT, POSITIONNEMENT ET OBJET DE LA RECHERCHE : L’entrepreneuriat renvoie à des situations tellement hétérogènes qu’il est vain de se limiter à une seule définition (Laviolette et Loue, 2006). Les auteurs ont défini l’entrepreneuriat de différentes manières. En effet, certains définissent l’entrepreneuriat comme un acte d’innovation qui entraîne soit l’augmentation de la capacité de production des richesses nouvelles par les ressources existantes (Drucker, 1985) soit la production de la première marque sur le marché (Lachman, 1980). D’autres se sont plutôt intéressés à l’étude des facteurs clés de succès pour l’entrepreneur tels que les réseaux d’information et les conditions de l’environnement (Birley, 1990 ; Mc Clelland, 1961 ; Carland et al., 1984). Un troisième courant lie l’entrepreneuriat à la création d’une nouvelle organisation et définissent l’entrepreneur comme un fondateur d’une nouvelle affaire (Brockhaus, 1980 ; Mescon et Montanari, 1981 ; Gartner, 1989). En 1997, Venkataraman (1997 : 120) a défini l’entrepreneuriat comme « l’approche académique de comment, par qui et avec quels effets les opportunités sont-elles découvertes, évaluées et exploitées pour créer des produits et services futurs ». Et depuis une attention particulière a été accordée par les chercheurs en entrepreneuriat à l’étude des opportunités entrepreneuriales et une nouvelle vague de définitions l’entrepreneuriat faisant appel à la notion d’opportunité a vu le jour. En effet, Shane et Venkataraman (2000) définissent l’entrepreneuriat comme l’examen approfondi de comment, par qui et avec quels résultats sont découvertes, évaluées et exploitées les opportunités de création de futurs biens et services. Et Verstraete et Saporta (2006) définissent l’entrepreneuriat comme un processus de transformation d’opportunités en démarrage d’affaires. Ainsi, la reconnaissance de l’opportunité est considérée par plusieurs auteurs comme un élément central et unique de l’entrepreneuriat (Christensen et al., 1994 ; Gaglio et Katz, 2001 ; Gartner et al., 2001, Kirzner, 1997 ; Shane et Venkataraman, 2000 ; Verstraete et Saporta, 2006) et plusieurs se sont fixés pour ambition de clarifier cette notion de reconnaissance d’opportunités en vue de mieux comprendre l’entrepreneuriat. Parmi ces travaux nous trouvons ceux de Shane et Venkataraman (2000) qui pensent que l’étude de l’entrepreneuriat doit apporter une réponse à la question centrale suivante : pourquoi certains individus reconnaissent des opportunités entrepreneuriales alors que d’autres ne le font pas ? Shane et Venkataraman (2001: 14) ajoutent que les individus et les opportunités sont « les forces de premiers ordres » qui expliquent l’entrepreneuriat. De plus, « ils pensent que, pour expliquer l’entrepreneuriat, les chercheurs doivent concentrer leur attention sur les individus et les opportunités » (Shane et Venkataraman, 2001: 14). Nous allons tenter d’apporter une réponse à la question posée par Shane et Venkataraman (2000) qui est la suivante : pourquoi certains individus reconnaissent des opportunités entrepreneuriales alors que d’autres ne le font pas ? Répondre sur cette question présente un double intérêt : Sur le plan théorique : Elle permettra d’apporter une contribution à la compréhension de la reconnaissance d’opportunités et par là-même de l’entrepreneuriat voire même permettra d’enseigner l’entrepreneuriat. Sur le plan pratique : elle permettra de développer l’esprit entrepreneurial auprès des jeunes comme elle permettra à l’entrepreneur de reconnaître davantage d’opportunités. Pour répondre à cette question nous sommes parties de la déclaration de Venkataraman (1997) dans laquelle il a expliqué que l’essentiel de la reconnaissance d’opportunité est basé sur la conviction que les gens sont différents et que cette différence importe. Il a suggéré que la manière dont les gens utilisent l’information qu’ils possèdent pour découvrir des opportunités est à l’origine de ces différences et non les caractéristiques et les traits des individus (Venkataraman, 1997). Venkataraman (1997) a soutenu que l’étude de l’opportunité doit tourner autour des informations dont possèdent les individus et de la manière dont ils traitent ces informations. Shane et Venkataraman (2000 : 222) ont réaffirmé cette position en déclarant que la raison pour laquelle certaines personnes reconnaissent des opportunités alors que d’autres ne le font pas s’articule sur deux questions : « (1) la possession d’informations antérieurs nécessaires pour identifier une opportunité et (2) les propriétés cognitives nécessaires pour l’évaluer ». Cette affirmation justifie le fait que la réponse sur la question posée par Shane et Venkataraman (2000) passe par l’étude des éléments cognitifs qui font que l’entrepreneur voit des choses que les autres ne voient pas. Pour cela, nous allons passer en revue des différentes perspectives théoriques pour voir quelles contributions peut nous apporter chacune d’entre-elles pour pouvoir répondre sur cette question. L’aboutissement de cette partie sera donc de proposer les différents éléments que possèdent un entrepreneur et qui font que celui-ci reconnaisse des choses tandis que les autres ne le font. Et puisqu’on s’intéresse à l’entrepreneur en tant qu’individu nous allons commencer par voir les premières études réalisées uploads/Philosophie/ n28-chaker.pdf
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- Publié le Aoû 07, 2021
- Catégorie Philosophy / Philo...
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