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VOIE GÉNÉRALE ET TECHNOLOGIQUE Philosophie Tle eduscol.education.fr/ - Ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse - Mai 2020 1 Retrouvez éduscol sur Philosophie 2DE 1RE TLE Informer et accompagner les professionnels de l’éducation ENSEIGNEMENT COMMUN VOIE GÉNÉRALE ET TECHNOLOGIQUE JOHN RAWLS Sommaire Bibliographie sélective 1 Œuvres de John Rawls 1 Littérature secondaire 2 Introduction 2 1) La théorie de la justice comme équité (Textes 1 à 8) 3 2) Faut-il toujours obéir aux lois ? Désobéissance civile et objection de conscience (Textes 9 à 12) 5 3) Les limites du pouvoir de l’État libéral : neutralité, tolérance et stabilité 7 Textes 8 1) La théorie de la justice comme équité 8 2) Faut-il toujours obéir aux lois ? Désobéissance civile et objection de conscience 13 3) Les limites du pouvoir de l’État libéral : neutralité, tolérance et stabilité 15 Bibliographie sélective Œuvres de John Rawls • John Rawls, Théorie de la justice, traduction française C. Audard, Paris, Seuil, 1987. Le premier livre de Rawls, paru en 1971. • John Rawls, Justice et démocratie, articles réunis et traduits par C. Audard, Paris, Seuil, 1993. Ce volume réunit des articles publiés par Rawls dans les années 1980. Parmi les plus importants, « Le constructivisme kantien dans la théorie morale », p. 71-152 et « La Théorie de la justice comme équité : une théorie politique et non pas métaphysique », p. 205-241. • John Rawls, Libéralisme politique, traduction française C. Audard, Paris, PUF, 1995. Le deuxième livre de Rawls, paru en 1993. • John Rawls, La justice comme équité, Une formulation de Théorie de la justice, traduction française B. Guillarme, Paris, La découverte, 2008. Dans ce livre paru en 2001, Rawls propose une synthèse de ses positions. VOIE GÉNÉRALE ET TECHNOLOGIQUE Philosophie Tle eduscol.education.fr/ - Ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse - Mai 2020 2 Retrouvez éduscol sur • Jürgen Habermas et John Rawls, Débat sur la justice politique, traduction française C. Audard et R. Rochlitz, Paris, Cerf, 2005. Une « querelle de famille » entre deux penseurs contemporains majeurs. • John Rawls, Le droit des gens, traduction française B. Guillarme, Paris, 10/18, 2008. Une réflexion sur la justice internationale. • John Rawls, Souvenirs, traduction française O. Desmons et S. Yiaeuki, Paris, Hermann, 2020. Une autobiographie intellectuelle, dans laquelle Rawls s’exprime notamment sur son rapport à l’histoire de la philosophie. • John Rawls, Leçons sur l’histoire de la philosophie morale, traduction française B. Guillarme et M. Saint-Upéry, Paris, La découverte, 2008. • John Rawls, Lectures on the History of Political Philosophy, Cambridge, Harvard University Press, 2008. Ces deux ouvrages résultent des cours que Rawls a consacré à des grandes figures de l’histoire de la philosophie morale et politique (notamment Hume, Kant, Hobbes, Locke, Mill, Marx...). Littérature secondaire En français • Catherine Audard, La démocratie et la raison, actualité de John Rawls, Paris, Grasset, 2019. • Alain Boyer, Apologie de John Rawls, Paris, PUF, 2018. • Bertrand Guillarme, Rawls et l’égalité démocratique, Paris, PUF, 1997. En anglais • Samuel Freeman, Rawls, Londres, Routledge, 2006. • Thomas Pogge, John Rawls, His Life and Theory of Justice, Oxford, Oxford University Press, 2007. Ressources en ligne • Notice « grand public » de l’Encyclopédie philosophique (dir. M. Kristanek) consacrée à Rawls, par Alain Boyer. • « Désobéissance civile et objection de conscience », commentaire détaillé d’un extrait du §.56 de Théorie de la justice, Ophélie Desmons. Introduction John Rawls (1921–2002) est sans conteste l’un des philosophes politiques les plus importants du vingtième siècle. Sans être particulièrement prolifique, il est l’auteur d’une œuvre dense et désormais incontournable. Son premier livre, Théorie de la justice, paraît en 1971. Ouvrage colossal de plus de six cents pages, il connaît dès sa parution un succès si retentissant qu’il devient vite impossible de lire l’intégralité de la littérature secondaire. Il constituera finalement le livre de philosophie le plus cité et commenté du siècle. Dans les décennies qui suivent, Rawls révise certains aspects de sa théorie, la Théorie de la justice comme équité. Dans les VOIE GÉNÉRALE ET TECHNOLOGIQUE Philosophie Tle eduscol.education.fr/ - Ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse - Mai 2020 3 Retrouvez éduscol sur années 1980, il publie une série d’articles importants, que Catherine Audard traduit en français et réunit dans un volume intitulé Justice et démocratie. En 1993, paraît son deuxième livre, Libéralisme politique, fruit de cette longue maturation. Rawls y propose une reformulation de la tradition libérale à l’aune d’un concept qu’il juge désormais incontournable, le « fait du pluralisme raisonnable ». Tout au long de son parcours intellectuel, Rawls s’est intéressé à la même question : la question de la justice. La présente introduction, nécessairement lacunaire, se propose d’indiquer les principales lignes de force de la philosophie de Rawls. Elle indique également de quelle façon circuler dans le dossier de textes qui l’accompagne. 1) La théorie de la justice comme équité (Textes 1 à 8) Le problème de la justice revisité (Textes 1 à 3) Dans Théorie de la justice, Rawls renouvelle le traitement d’un problème classique : le problème de la justice. Dans la tradition philosophique initiée par Platon et Aristote, la vertu de justice peut aussi bien concerner une personne qu’une Cité. Rawls choisit quant à lui de laisser la dimension individuelle de la justice de côté et de se concentrer exclusivement sur la justice sociale. Rawls s’appuie sur une conception très classique de la société, qui pose les termes de son problème (Texte 1). Son analyse, qui n’est pas sans rappeler celles de Hume1 et de Kant2, aborde d’abord la société comme un fait : le fait que les êtres humains, plutôt que de demeurer isolés, se regroupent et coopèrent les uns avec les autres. La division du travail permet à chacun de satisfaire bien plus facilement l’ensemble de ses besoins. En ce sens, la société est d’abord le lieu d’« une identité d’intérêts ». Mais elle est dans le même temps le lieu d’un « conflit d’intérêts ». La coopération sociale aboutit à la production d’un certain nombre de « biens » de nature variée : ressources matérielles, fonctions et positions sociales ou encore droits et libertés. Or, chacun préfère obtenir une part plus importante de ces biens plutôt qu’une plus petite, puisqu’ils sont autant de moyens de réaliser ses aspirations personnelles. La vie en société aboutit donc nécessairement au problème de la répartition des fruits de la coopération. Comment définir la part qui revient légitimement à chacun ? Quelle est la juste distribution des biens issus de la coopération sociale ? C’est le problème de la justice distributive, auquel Rawls répondra en formulant des principes de justice. Si ce problème est plus que classique, Rawls le situe dans un cadre spécifique : le contexte de la démocratie constitutionnelle (Texte 2). La quête de Rawls ne porte pas sur ce qui doit être partout et toujours considéré comme juste. Rawls est contextualiste et considère que la démocratie constitutionnelle est marquée par une culture politique publique, contenant toute une série d’intuitions normatives spécifiques. Parmi elles, figure l’idée que les personnes possèdent des libertés et des droits fondamentaux, qui ne peuvent légitimement être sacrifiés au nom du profit économique. Cette intuition déontologique, dont Rawls entend rendre compte, souligne son opposition à l’utilitarisme qui domine la philosophie morale et politique et l’économie dans le monde anglo-saxon depuis le dix-neuvième. Elle signale également que si Rawls est un penseur libéral, il s’oppose au libéralisme économique. 1. Pour davantage de précisions sur la réception à la fois différée et détournée de l’œuvre de Simondon, consulter https://www.cairn.info/revue-hermes-la-revue-2014-3-page-191.htm 2. Notamment le concept d’insociable sociabilité. Kant, Idée d’une histoire universelle d’un point de vue cosmopolitique, in Opuscules sur l’histoire, Paris, GF, 2014, p. 74. VOIE GÉNÉRALE ET TECHNOLOGIQUE Philosophie Tle eduscol.education.fr/ - Ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse - Mai 2020 4 Retrouvez éduscol sur L ’originalité de l’approche de Rawls tient également à l’objet sur lequel il se concentre pour définir ce qui est juste : la structure de base de la société (Texte 3). Pour répondre à la question de savoir quelle est la distribution la plus juste dans un cadre démocratique, on peut, estime Rawls, se focaliser sur les « institutions sociales les plus importantes » : la constitution, le marché ou encore la famille. La manière dont ces institutions sont réglées a en effet un impact décisif sur la distribution des fruits de la coopération sociale. La constitution détermine par exemple la façon dont les libertés fondamentales sont distribuées. Le marché – régulé ou laissé à lui-même – détermine en grande partie la répartition des richesses. La famille détermine dans une large mesure les positions sociales auxquelles nous aurons des chances de parvenir. Pour définir ce qui est juste, on peut donc réfléchir aux principes qui règlent le fonctionnement de la structure de base de la société. La méthode : constructivisme, position originelle et voile d’ignorance (Texte 4) Mais comment définir ce qui est juste alors que nos intérêts et nos uploads/Philosophie/ ra20-lycee-gt-ter-philo-rawls-1293758.pdf
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- Publié le Mai 13, 2021
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