NIVEAU III (AM/PM) Année académique 2018-2019 Moles PAUL molespaul@yahoo.fr La
NIVEAU III (AM/PM) Année académique 2018-2019 Moles PAUL molespaul@yahoo.fr La réflexion antique sur le langage (Le Cratyle) 6/8 mai 2019 UEH/FLA Philosophie du langage 1)Rappel 2) Quelques précisions terminologiques sur les concepts (philosophie sur le langage, philosophie du langage, philosophie de la linguistique, linguistique générale) 3) Exposé en groupe (La question du langage chez Platon, article de Nathalie Depraz, 1990) 4) La réflexion antique sur le langage a) Le Cratyle b) Lire Cratyle aujourd’hui (son actualité) 5) Article à lire (exposer) pour le prochain cours (Emile Benveniste: Catégories de langue et cat. de pensées) Séance II PLAN Le langage en philosophie D’un point de vue philosophique, le langage est la faculté de communiquer la pensée par un système de signes (cf. langage des gestes) et en particulier par le moyen de la langue (ensemble de conventions adoptées par le corps social) associé à la parole. Rappel Philosophie sur le langage Philosophie du langage Philosophie de la linguistique Linguistique générale Quelques précisions terminologiques La philosophie sur le langage -Les philosophes traitent le langage sans qu’il soit pour autant l’élément premier de leur réflexion philosophique. (Cf. Vernant Denis (2009/2010), La philosophie contemporaine du langage, Université Pierre-Mendès-France-Grenoble II.) -Martin Heidegger (L’existentialisme, la question de l’être ; Il met en avant l’homme, qualifié de Dasein « être-là » car, parmi tous les étants, seul l’homme a la capacité de s’auto-interpréter : lui seul a la parole.) (Cf. Adeline Yves-Marie (2015) Histoire mondiale de la philosophie, Ellipses, Paris.) Philosophie du langage : Elle a pour objet le langage lui-même et non pas la science qui la traite. Le langage est vu dans son être même, opposé à des objets auxquels il touche, mais qui en sont distincts. Philosophie de la linguistique : Il s’agit de l’épistémologie de la linguistique, elle relève les difficultés qu’on assigne à la linguistique, la méthodologie qu’on y pratique, les options théoriques que l’on peut y prendre. Linguistique générale: Le langage est vu dans les principes qui expliquent le fonctionnement des langues. P.75-76 (Cf. Martin Robert (2002), Comprendre la linguistique, PUF, Paris.) Cratyle ou de la justesse des noms -Le Cratyle s’offre comme le premier grand texte philosophique qui traite du langage. -Le Cratyle pose le problème de la relation des mots à la réalité. -Mais quelle réalité ? Réalité des choses(le référent chez les linguistes) ou des représentations (les idées chez Platon) ? -Il s’agit de la réalité des idées chez Platon car il priorise l’intelligible sur le sensible. La réflexion antique sur le langage (Le Cratyle de Platon) Le Cratyle se présente comme une confrontation entre deux thèses antagonistes: -Thèse de Cratyle (et d’Anthistène): l’être se dit naturellement dans le discours, par adhérence de celui-ci à l’être. -Thèse d’Hermogène (et de Gorgias), il est impossible à l’être de se communiquer et de se dire. Le mot étant une réalité sensible parmi les autres réalités sensibles, on peut le lier par convention à telle autre chose dont nous avons la commune perception. Ces deux thèses sont examinées par Socrate respectivement. L’essentialisme n’est pas un conventionnalisme. Thèse de Socrate : le mot dit l’essence de la chose, c’est-à-dire qu’il dit l’idée et ce dire de l’idée qui fait être le mot. Est donc requise une « communauté » d’être, ou, tout au moins, une participation originelle et commune à l’être, du mot et de l’idée. L’essentialisme n’est pas un naturalisme. Cratyle soutient la thèse de la ressemblance (mimesis) naturelle des mots et des choses, thèse que Socrate semble accréditer dans son opposition à Hermogène. « Cratyle dit vrai quand il dit que c’est de nature que les noms appartiennent aux choses. » Position de Socrate, position polémique. Socrate ne parle pas de choses sensibles, mais bien de l’essence de ces choses, essence intelligible dont le mot est porteur, et qui se communique à lui par participation. Ainsi, là où Cratyle entend par nature (mimésis), Socrate conçoit « participation d’essence » La thèse conventionnaliste d’Hermogène et l ’ a r b r i t a r i t é c h e z S a u s s u r e Arbitraire chez Saussure : Absence de rapport intérieur ou intrinsèque entre le signifiant et le signifié, tous deux formant cette totalité d é n o m m é e l e s i g n e . Hermogène et Saussure Par convention, Hermogène entend un rapport extrinsèque, libre, immotivé, mais il s’agit non d’un rapport entre les deux faces d’une réalité identique, mais d’un rapport entre deux réalités, le mot d’une part, qui correspond tout entier à signe chez Saussure, la chose sensible d’autre part, qui ne rentre pas dans la définition de Saussure. Il y a bien une identité de rapport (conventionnel ou arbitraire), mais les réalités qui constituent les termes du rapport sont hétérogènes les uns aux autres. Cf. Depraz Natalie (1990), La question du langage chez Platon : une piste de réflexions pour linguistes et poètes. www. Journals.istanbul.edu.tr. La question de l’arbitrarité du signe linguistique (reprise par Saussure en linguistique). Les signes linguistiques sont-ils arbitraires ? Ou quel est le degré de l’arbitrarité des signes linguistiques ? Peut-on considérer aujourd’hui l’arbitrarité comme l’une des caractéristiques du signe linguistique ? Ou faudrait-il voir de préférence la motivation ? Actualité de Cratyle ou son incidence en linguistique Pour approfondir cette question : -Monneret Phillipe (2004), Essais de linguistique analogique, Dijon : Abell. -Monneret Phillipe (2011), « Motivation et analogie, Enjeux de la similarité en sciences du langage », Philologia, n° 56, 27-38. uploads/Philosophie/ seance-ii-philo-langage-niveau-iii.pdf
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- Publié le Dec 08, 2021
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