4 CNED HISTOIRE - GÉOGRAPHIE - (EMC) - Séquence 8 - 4e Sommaire Séquence 8 Hist

4 CNED HISTOIRE - GÉOGRAPHIE - (EMC) - Séquence 8 - 4e Sommaire Séquence 8 Histoire Thème : Société, culture et politique dans la France du XIXe siècle Une difficile conquête : voter de 1815 à 1870 Séance 1 : Opinion publique et monarchies censitaires Séance 2 : La Seconde République, de l’enthousiasme à la déception Séance 3 : Le plébiscite : un faux-semblant démocratique Géographie Thème : Des espaces transformés par la mondialisation L’adaptation du territoire des États-Unis aux nouvelles conditions de la mondialisation Séance 4 : Populations et migrations Séance 5 : Des métropoles au cœur de la mondialisation Enseignement moral et civique (EMC) Thème : La sécurité des personnes et des biens Séance 6 : L ’engagement citoyen : JDC et service civique Séance 7 : La sécurité civile CNED HISTOIRE - GÉOGRAPHIE - (EMC) - Séquence 8 - 4e 5 Histoire Voici les connaissances et les compétences sur lesquelles tu vas pouvoir travailler en étudiant les leçons d’histoire de cette séquence. a) Connaissances De 1815 à 1870, des Français votent : qui vote ? pour élire qui ? comment vote-t-on ? La question du vote, objet de débats politiques, permet de rendre compte des bouleversements politiques du siècle et de voir comment les Français font l’apprentissage d’un “suffrage universel” à partir de 1848. b) Compétences Domaine 1 : Comprendre, s’exprimer en utilisant la langue française à l’écrit. Domaine 2 :  Analyser et comprendre des documents ; extraire des informations pour répondre à une question sur différents types de documents ; argumenter, mener différents types de raisonnements. Domaine 5 : Comprendre comment le passé éclaire le présent. D’après les grilles de référence du livret de compétences du socle commun, avril 2015. Lis bien les instructions au fur et à mesure, elles te permettent de garder une trace finale des éléments importants sur ton cahier. Note bien les titres et pour chaque exercice en particulier, n’oublie pas de noter l’intitulé, les chiffres et les lettres des questions. Pour répondre, fais des phrases complètes et aère ton texte en sautant des lignes. Quand tu rencontres un mot avec un*, cherche d’abord à interpréter son sens puis rends-toi à la fin du livret et vérifie la définition. Thème : Société, culture et politique dans la France du XIXe siècle Une difficile conquête : voter de 1815 à 1870 Séance 1 : Opinion publique et monarchies censitaires Séance 2 : La Seconde République, de l’enthousiasme à la déception Séance 3 : Le plébiscite : un faux-semblant démocratique Prends une nouvelle double page dans ton cahier d’histoire. En haut de la page, écris et encadre en rouge le titre du thème de la séquence et le sous-titre. 6 CNED HISTOIRE - GÉOGRAPHIE - (EMC) - Séquence 8 - Séance 1 - 4e Séance 1 Opinion publique et monarchies censitaires Maintenant, écris et souligne en rouge sur ton cahier le titre de la séance 1. JE SAIS DÉJÀ Le droit de vote, qui nous paraît “naturel” aujourd’hui, est le fruit d’une histoire marquée durant tout le XIXe siècle par des avancées et des reculs. Selon les régimes politiques en place, il a été limité ou universel, du moins pour les hommes. Les femmes en France doivent attendre le milieu du XXe siècle pour obtenir ce droit, qui est la base de la démocratie. Tu approfondiras la question des droits des femmes en troisième. A. L’opinion publique Toujours en rouge, écris sur ton cahier la lettre A, puis reporte et souligne le titre. JE M’EXERCE Exercice 1 : Qu’est-ce que l’opinion publique ? Dans ton cahier, écris le numéro et le titre de l’exercice, puis étudie les documents et réponds aux questions. Document 1 : La naissance de l’opinion publique On attribue la paternité de l’expression “opinion publique” à Jean-Jacques Rousseau, philosophe des Lumières. Elle désigne alors l’avis éclairé d’une élite (la bourgeoisie), puis la notion s’élargit et désigne l’avis de l’ensemble des citoyens ou d’une population. Précisément, c’est jusqu’en 1848 que l’opinion publique est celle de la bourgeoisie, qui entend influencer le pouvoir par la critique. Elle reste élitaire et s’oppose souvent à l’opinion du peuple, jugé irrationnel et peu éduqué. Le peuple s’exprime souvent durant cette période par des actions plus violentes : manifestations de rue, émeutes et révolutions. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, deux événements majeurs font évoluer cette notion : l’adoption du suffrage universel masculin en 1848 et le développement du prolétariat qui progressivement s’organise (syndicats, partis politiques) pour améliorer sa condition. Dans le même temps, le développement de la presse à grand tirage amène les journalistes à s’intéresser à l’opinion publique. Au XXe siècle (années 30), la mise au point de la technique du sondage aux États-Unis, adoptée ensuite en Europe occidentale, est utilisée pour connaître l’opinion sur de nombreux sujets. Depuis le XVIIIe siècle, les gouvernements ont été soucieux de connaître l’opinion publique pour la prévoir, la canaliser et parfois la contrôler. 1- Avant 1848, l’opinion publique est celle : o de tout le monde o des gens du peuple o de la bourgeoisie 2- Surligne en jaune dans le texte les deux événements qui font évoluer la notion d’opinion publique. 3- Aujourd’hui, sur quelle technique se base l’évaluation de l’opinion publique ? CNED HISTOIRE - GÉOGRAPHIE - (EMC) - Séquence 8 - Séance 1 - 4e 7 Document 2a : Comment mesurer l’opinion publique au début du XIXe siècle ? (1) Aujourd’hui, l’opinion publique est mesurée par les sondages : ce sont des questionnements de personnes sur des sujets précis, qui donnent une image de l’opinion publique à un moment précis. Du point de vue technique, c’est aujourd’hui facile grâce au téléphone et à internet, mais au XIXe siècle, comment faisait-on ? « Sous les monarchies censitaires naquît une nouvelle pratique d’État, l’enquête politique. Une vingtaine a été recensée entre 1814 et 1848. Guizot, secrétaire général du ministère de l’Intérieur (1814-1815), rédige à l’usage des nouveaux préfets installés par Louis XVIII des circulaires, notamment celle du 26 janvier 1815, dans laquelle la volonté de parvenir à une connaissance rationnelle de l’opinion est clairement exprimée. Au début de la Restauration, la connaissance étatique de l’opinion s’appuie sur des moyens privés de renseignement, […] qui dénoncent les personnalités hostiles au régime. Mais le ministère de l’Intérieur a recours entre 1815 et 1818 à des envoyés spéciaux, fonctionnaires civils et militaires, chargés de parcourir les départements jugés hostiles au retour des Bourbons. Les principaux acteurs de la collecte du renseignement politique et les auteurs de la rédaction des enquêtes politiques sont après 1818 les préfets […]. Pour ce faire, ceux-ci sont encouragés à effectuer des tournées dans les départements. La police n’est que l’un des moyens d’information des préfets et ceux-ci doivent tisser leurs propres réseaux d’information, réseaux officiels composés des divers éléments de l’administration du département, mais aussi moyens privés et officieux, utilisant aussi bien des agents stipendiés1 que les relations mondaines du représentant de l’État dans le département. C’est sous la monarchie de Juillet que nait la police privée. Vidocq crée à Paris en 1832 un “bureau de renseignements universels dans l’intérêt du commerce” destiné à fournir des renseignements aux commerçants sur leurs créanciers. Cette idée est reprise par d’autres et il y a vers 1840 plus de 200 de ces agences à Paris […]. Le glissement vers la sécurité s’opère plus tard. Le gouvernement a recours, outre le moyen principal représenté par le préfet, à d’autres catégories de fonctionnaires : officiers généraux, gendarmes […]. Le gouvernement s’appuie également sur les magistrats. La circulaire du garde des Sceaux du 9 septembre 1820 modifie leur rôle. Renouvelée en 1831, puis en 1840, elle demande aux procureurs d’adresser un rapport de quinzaine sur la “situation politique et morale” de leur ressort. » Politiques de l’ombre : État, renseignement et surveillance en France, Sébastien Laurent, © Librairie Arthème Fayard 1995. 1. Agent stipendié : Agent acheté, payé. Document 2b : Comment mesurer l’opinion publique au début du XIXe siècle ? (2) Politiques de l’ombre : État, renseignement et surveillance en France, Sébastien Laurent, © Librairie Arthème Fayard 1995. 8 CNED HISTOIRE - GÉOGRAPHIE - (EMC) - Séquence 8 - Séance 1 - 4e 4- Comment mesure-t-on l’opinion publique sous les monarchies constitutionnelles ? 5-  Surligne en jaune dans le texte (3a) les personnes qui sont chargées de ce travail et entoure en vert sur la figure (3b) la personne qui est au cœur du système. 6- Pourquoi les gouvernements veulent-ils connaître l’opinion publique ? Document 3 : Les enquêtes politiques sur l’opinion publique ont-elles été “utiles” ? Les historiens spécialistes de cette question semblent d’accord pour dresser un bilan plutôt médiocre. Les enquêtes politiques ont certes permis la surveillance des opposants les plus farouches au régime, mais elles n’ont pas permis d’évaluer le mécontentement croissant du peuple puisque, en 1830 et en 1848, la France a connu deux révolutions qui ont balayé le pouvoir en place. 7- Pourquoi le bilan des sondages est-il médiocre ? Maintenant, vérifie tes réponses dans le livret de corrigés des exercices. Si uploads/Politique/ 4gh41tewb0106-s08.pdf

  • 12
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager