INRS – Annexe – Guide des données techniques SST – 25/01/2017 Sauvetage Secouri

INRS – Annexe – Guide des données techniques SST – 25/01/2017 Sauvetage Secourisme du Travail ANNEXE au GUIDE DES DONNÉES TECHNIQUES et CONDUITES A TENIR SST MODIFICATIONS ET JUSTIFICATIONS Suite nouvelles recommandations PSC1 – 01/2017 INRS – Annexe – Guide des données techniques SST – 25/01/2017 Suite aux nouvelles recommandations de l’ILCOR, puis aux différents travaux de l’ERC (sortie des documents y afférents de novembre 2015) et de l’ONS (réunion du 19 décembre 2016), le Ministère de l’Intérieur et la DGSCGC ont produit début 2017 les nouvelles recommandations relatives à l’enseignement du PSC1. De par l’équivalence existante, donnant au titulaire du certificat de Sauveteur Secouriste du Travail l’équivalence au PSC1, un nouveau Guide des données techniques reprenant les évolutions retenues dans le PSC1 est disponible au 17/01/2017, applicable immédiatement. Pour permettre aux formateurs de formateurs SST et à leurs formateurs de repérer et de comprendre les évolutions qui ont été apportées, la présente annexe détaille les modifications sous 2 couleurs, permettant de les identifier : En bleu Xx : ajout, correction mineure ne nécessitant qu’une information au formateur En jaune Xx : modification majeure nécessitant une évolution de connaissance et/ou de pratique du formateur. Chaque modification est ensuite commentée selon qu’il s’agisse d’un ajout, d’une suppression, d’une nouveauté, d’une correction (commentaires en italique rouge). Vous trouverez ci-après l’intégralité des commentaires portant sur ces modifications 2017. INRS – Annexe – Guide des données techniques SST – 25/01/2017 Page 7 PROTEGER L’alerte et la protection des populations Des événements graves peuvent mettre en péril des personnes et nécessitent leur mise à l'abri : tempêtes, incendies, accidents de transport de matières dangereuses,… ou bien encore accidents industriels majeurs. L’alerte est diffusée par le SAIP (Système d’Alerte et d’Information des Populations) qui est un ensemble d’outils permettant d’alerter la population de la survenance d’une crise grâce aux sirènes, aux médias tels que Radio France et France Télévisions ou encore grâce à l’application mobile SAIP. (1) Commentaires : ajout (1) Prise en compte des nouvelles technologies de l’information et de la communication (application mobile SAIP téléchargeable gratuitement) et des réseaux sociaux du gouvernement, du Ministère de l’Intérieur et des préfectures. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Page 8 Devant une attaque terroriste ou une situation de violence : Devant une attaque ou une situation de violence, le SST tentera d’appliquer les consignes nationales de sécurité éditées par le ministère de l’intérieur et disponibles en ligne « réagir en cas d’attaque terroriste » (2) Commentaires : ajout (2) À la suite des attentats du 13 novembre 2015, le Gouvernement a lancé une campagne de sensibilisation pour mieux préparer et protéger les citoyens face à la menace terroriste. Pour cela, il a diffusé une affiche « réagir en cas d’attaque terroriste » qui donne des instructions pratiques qui s’articulent autour du triptyque : « s’échapper, se cacher, alerter », ainsi qu’une vidéo. http://www.gouvernement.fr/reagir-attaque-terroriste Ainsi, dans cette situation, la conduite à tenir pour le SST pourrait être la suivante : - s’échapper, se cacher, alerter, réaliser les gestes de secours et rester vigilant. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- INRS – Annexe – Guide des données techniques SST – 25/01/2017 FAIRE ALERTER OU ALERTER Page 18 • Hors de l’entreprise - le SAMU (15) : pour un problème urgent de santé ou un avis médical (une douleur dans la poitrine, signes de l’AVC) (3) Commentaire : précision (3) Précisions des signes pouvant être révélateur d’une détresse vitale (attaque cardiaque, AVC) qui seront essentielles pour l’orientation médicale de la victime par le SAMU. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Choisir, si possible, la personne la plus apte à déclencher l’alerte à l’aide d’un téléphone portable ou à défaut d’un téléphone fixe. (4) Commentaires : ajout (4) Actuellement il est préférable que l’appel soit réalisé à partir d’un téléphone portable (pratiquement tout le monde est porteur d’un GSM) ou sans fil ce qui permet à l’appelant de rester ou de se rendre auprès de la victime, de décrire exactement la situation et de pouvoir être guidé par téléphone dans la réalisation des gestes de secours. --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- INRS – Annexe – Guide des données techniques SST – 25/01/2017 SECOURIR Page 21 Secourir 1 : La victime saigne abondamment 1. Repérer l’origine du saignement. 2. Demander à la victime de comprimer immédiatement l’endroit qui saigne ou, à défaut, le faire à sa place jusqu’à l’arrivée des secours. (5) 3. Allonger la victime dès la compression effectuée. Cette position retarde ou empêche l'apparition d'une détresse circulatoire. Commentaires : ajout (5) La première action réalisée par le SST est d’obtenir l’aide de la victime pour qu’elle réalise elle-même la compression manuelle du saignement. Cela permet ainsi au SST, d’une part de ne pas entrer en contact avec le sang de la victime, et d’autre part de rester disponible, pour alerter les secours s’il est seul, ou s’occuper d’autres victimes. --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 5. Si la compression directe d’un membre est inefficace (le saignement persiste malgré tout) ou est impossible (nombreuses victimes, catastrophes, nombreuses lésions, plaie inaccessible, corps étranger), mettre en place un garrot au-dessus de la plaie pour arrêter le saignement (6) Commentaires : ajout (6) Recommandations pour la mise en place d’un garrot L’arrêt du saignement reste l’objectif essentiel de la conduite à tenir. Le garrot a régulièrement fait l’objet de controverses en ce qui concerne la comparaison des effets bénéfiques et les effets néfastes de sa mise en place. Cette question a de nouveau fait l’objet d’une révision en 2015. Il a été recherché chez l’adulte ou l’enfant qui présente une hémorragie externe de membres si la mise en place d’un garrot, comparée à l’absence de mise en place, pouvait modifier la perte de sang, la mortalité globale, les signes vitaux, l’état fonctionnel du membre atteint, les complications, la survenue d’un arrêt cardiaque. La survie est de 90% si pose du garrot avant le choc hémorragique, 18% si posé après le choc. Une étude clinique humaine portant sur 70 patients a montré des effets bénéfiques : 83% des victimes qui ont bénéficié de la mise en place de garrot ont présenté une hémostase (arrêt du saignement) comparée à 61% de celles qui n’ont pas bénéficié de cette mise en place. 6 études portant sur des séries de cas, représentant un total de 750 patients, ont démontré que 74,7 % des victimes qui ont bénéficié d’un garrot ont vu leur hémorragie s’arrêter. La recommandation 2015 ILCOR précise : « Nous proposons que les secouristes utilisent le garrot tourniquet quand les techniques habituelles d’arrêt des hémorragies sont inefficaces ou impossibles (compression manuelle, pansement compressif) et que l’hémorragie siège au niveau d’un membre. » INRS – Annexe – Guide des données techniques SST – 25/01/2017 Préconisation à caractère pédagogique de l’INRS : Ce geste technique doit être abordé, par le formateur SST, comme exceptionnel, face à une situation exceptionnelle, et en aucun cas comme première technique d’arrêt de saignement abondant. Il doit être abordé comme tel avec les stagiaires et ne nécessite pas, par conséquent, d’augmenter le temps de formation. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Page 21 6. Surveiller l’état de la victime : • Si elle répond, lui parler régulièrement et la rassurer • Protéger la victime contre le froid et/ou les intempéries, la réchauffer. (7) Commentaires : ajout (7) La lutte contre l’hypothermie est essentielle dans la prise en charge d’un blessé hémorragique (l’hypothermie atteint le fonctionnement plaquettaire et donc les facteurs de coagulation). Chaque degré perdu ampute de 10% les fonctions d’arrêt de saignement (hémostase). ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Page 21 • En cas d'aggravation (sueurs abondantes, sensation de froid, pâleur intense, ou si la victime ne répond plus), pratiquer les gestes qui s'imposent et rappeler les secours. (8) Commentaires : ajout (8) L’information des services de secours de l’apparition d’une complication permet à ces services de mieux adapter leur réponse. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Page 22 CAS PARTICULIERS La victime vomit ou crache du sang • conserver les vomissements ou les crachats, si possible, dans un récipient, pour que le médecin puisse les voir ; (9) Commentaires : suppression (9) Jamais réalisé en pratique et jamais demandé par le médecin > simplification ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- INRS – Annexe – Guide des données techniques SST – 25/01/2017 Page 23 Comprimer l’endroit qui saigne Quoi faire ? Pourquoi le faire ? Comment le faire ? Justification ► Une compression manuelle : Faire comprimer ou comprimer l’endroit qui saigne jusqu’à la prise en charge par les secours spécialisés. ► Pour empêcher le sang de couler. ► Demander à la victime de comprimer immédiatement l’endroit qui saigne. (10) ► A défaut, le faire à sa place Si cela n'augmente pas le délai d’intervention, prendre les précautions nécessaires pour éviter le contact sanguin : ► si le SST porte des gants de travail, non souillés par des produits caustiques ou corrosifs, il les garde pour intervenir, ► si le SST ne porte pas de gants mais qu’il peut se protéger (avec un sac plastique par exemple) avant d’intervenir, il le fait ; ► si le SST ne peut pas se protéger, il doit agir immédiatement, puis se faire remplacer dès que possible par une personne protégée. ►Maintenir cette compression jusqu'à l'arrivée des secours. ► L'arrêt uploads/Politique/ annexe-guide-des-donnees-techniques-pdf.pdf

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