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/ N o u s s o m m e s l e L u n d i 2 4 f é v r i e r 2 0 2 0 CONOMIE SPIP PHP? COOPÉRATION (/SPIP PHP? CULTURE (/SPIP PHP? PORTRAITS (/SPIP PHP? MULTIMÉDIA (/SPIP PHP? SPORT (/SPIP PHP? Burkina : L’ambassadeur Mélégué Traoré, l’assassinat de Thomas Sankara et la réaction du président soviétique, Gorbatchev (https://www.lefaso.net/spip.php) Proverbe du Jour : «Il n’y a rien de plus beau qu’une clef, tant qu’on nе sаit раs се qu’еllе οuvrе.» Maurice Maeterlinck L e f a s o . n e t ( h t t p s : / / w w w. l e f a s o . n e t ) L e s r é g i o n a l e s ( h t t p : / / r e g i o n s . l e f a s o . n e t / ) L e f a s o - T V ( h t t p s : / / w w w. l e f a s o . n e t / s p i p . p h p ? p a g e = w e b - t v ) F a s o r a m a ( h t t p : / / f a s o r a m a . l e f a s o . n e t / ) To u r i s m e ( h t t p : / / t o u r i s m e . l e f a s o . n e t ) F a s o - T I C ( h t t p : / / w w w. f a s o - t i c . n e t ) Ye n e n g a . n e t ( h t t p : / / y e n e n g a . n e t / ) J e u n e s ( h t t p : / / j e u n e s d u f a s o . n e t / ) Suivez-nous 3.1m Shares / Accueil (http://www.lefaso.net/) > Actualités (spip.php?rubrique1) > Politique (spip.php?rubrique2) • LEFASO.NET • lundi 24 février 2020 à 11h36min (2020-02-24T11:36:00Z) Alors qu’en cette matinée de samedi 25 janvier 2020 à son cabinet sis au quartier Patte d’Oie, il se disposait pour un de ses nombreux déplacements à l’international, la parenthèse que nous avons ouverte sur la situation nationale s’est finalement transformée en une interview sur la vie diplomatique du Burkina, de 1960 à ce jour ; du président Maurice Yaméogo à Roch Kaboré, en passant par Sangoulé Lamizana…, Thomas Sankara et Blaise Compaoré. Ancien président de l’Assemblée nationale, ancien ministre des Enseignements secondaire, supérieur 3.1m Shares / et de la Recherche scientifique, l’ambassadeur Mélégué Traoré, puisque c’est de lui qu’il s’agit, retrace ici un pan de l’histoire du pays. Lefaso.net : D’abord, que faut-il comprendre par « Diplomatie » ? Mélégué Traoré : Pour comprendre la diplomatie, il faut se reporter à ce qu’est l’Etat. L’Etat, cette espèce d’espace géographique encadré par des frontières. En sociologie, on définit l’Etat entre autres, comme un espace social normalisé ; c’est-à-dire une société globale encadrée par des normes. Tous les Etats ont un environnement. L’environnement du Burkina Faso, c’est non seulement les autres Etats, mais également les organisations internationales, les organisations non-gouvernementales et les grands groupes économiques telles les multinationales. Ces acteurs internationaux ont chacun des rapports avec les autres. Les organisations internationales par exemple ont des relations entre elles et avec les Etats tels que le Burkina Faso, et naturellement, ceux-ci entretiennent des relations entre eux. Ce sont les relations internationales. Plus les liens se tissent et se densifient entre les acteurs internationaux, plus se développent des relations de solidarité de plus en plus fortes entre les peuples. C’est pourquoi on parle de « communauté internationale » depuis la deuxième Guerre mondiale, plutôt que de société internationale sauf dans la doctrine parfois. Les projections et la politique que chaque Etat oriente vers les autres Etats ou les organisations internationales, les objectifs qu’il poursuit, les méthodes utilisées, l’approche qu’il a de ses rapports avec les autres acteurs, constituent la « politique étrangère ». Les techniques qu’utilise la politique étrangère, définissent la diplomatie. Celle-ci constitue le support technique et l’ingénierie de la politique étrangère. Elle peut donc se comprendre comme la branche technique de la politique étrangère d’un pays ! 3.1m Shares / Effectivement, la diplomatie est la branche technique qui rend la politique étrangère. La politique étrangère d’un pays n’est pas toujours pacifique, comme on le voit avec Israël à l’égard de l’Autorité palestinienne. Elle peut être violente et employer la guerre si tel est l’intérêt de l’Etat. La diplomatie, quant à elle, par nature, ne peut être que pacifique. Cet élément constitue la principale différence entre les deux phénomènes. La diplomatie n’est donc qu’une modulation particulière de la politique étrangère ; elle est faite de rapports pacifiques et de négociation. Mais elle n’épuise pas à elle seule la substance de la politique extérieure d’un pays. Tout Etat a une politique étrangère. La question, c’est de savoir quel est son caractère ; si elle est efficace ou pas, si elle est performante, si elle est violente et agressive ou pacifique. Il n’est aucun d’Etat qui n’élabore une politique étrangère, des plus petits tels que les îles Tonga, aux plus grands comme les Etats-Unis, la Chine, la Russie, la France, le Japon, le Royaume-Uni ou encore l’Inde, le Brésil, etc. Cette politique étrangère est-elle forcement liée au détenteur du pouvoir ? Bien-sûr, en tout cas, sur le plan opérationnel ! Elle est d’abord liée aux déterminants, eux-mêmes rendant l’Etre de l’Etat. Il existe des facteurs quasiment incompressibles qui jouent et pèsent sur lui, quand l’Etat élabore sa politique étrangère. Le Burkina Faso ne peut pas élaborer sa politique étrangère et la conduire sans tenir compte du fait qu’il est enclavé et entouré par six pays, donc encadré par six frontières. En prenant ses décisions de politique extérieure, le gouvernement prend en considération le système interafricain et international global. Il ne peut pas confectionner et conduire efficacement sa politique extérieure sans tenir compte de l’histoire même du pays, de son système politique marqué par la lutte et la compétition entre les partis politiques, ou encore du régime politique, c’est-à-dire l’ordonnancement organique des institutions. 3.1m Shares / La politique étrangère du Burkina prend également en compte l’opinion publique nationale, et celle des autres acteurs dont j’ai parlés. L’environnement peut être favorable ou défavorable ; il influence ainsi la politique extérieure. Mais, l’opérateur central de celle-ci est le gouvernement. L’Assemblée nationale y joue un rôle d’appui et surtout de contrôle aux termes de la Constitution, comme c’est le cas pour toutes les politiques publiques que le gouvernement exécute. Le ministère des Affaires étrangères en est le bas opérationnel. On ne peut parler de diplomatie burkinabè sans se référer également à vous... Que retenez-vous de votre carrière de diplomate ? Oh, pas moi spécialement, mais l’ensemble des diplomates de carrière et des ambassadeurs qui ne sont pas de la carrière ; ceux que nous appelons les allogènes. Les ambassadeurs qui sont de véritables dinosaures sont les Anatole Tiendrébéogo, Kini, Louis Dominique Ouédraogo, Jean-Baptiste Ilboudo, Zidowemba Bruno, et bien d’autres. Comment êtes-vous devenu diplomate ? C’est à la fois simple et complexe. J’ai fait au départ des études de Lettres modernes et d’Histoire. Au Centre d’enseignement supérieur, le CESUP, qui est devenu l’Université de Ouagadougou en 1974, j’ai simultanément fait les deux licences. Arrivé à Grenoble en France, je me suis inscrit, en plus de ces deux disciplines, à l’Institut d’études politiques, l’IEP, et puis après à Bordeaux, en Lettres, en Histoire, et en Sciences politiques. Plus tard, j’ai fait l’Institut d’administration publique de Paris, l’IIAP, où je suis sorti major de toutes les disciplines. A l’époque, à l’IIAP, il y avait la diplomatie, les finances, l’administration territoriale et l’économie. A la fin des études, sortaient un major par discipline et un major général de toutes les disciplines. C’était moi. En même temps, j’ai fait le DESS en diplomatie et droit des organisations internationales. 3.1m Shares / Je vous raconte tout cela, qui n’a pas grand intérêt, parce que mon parcours par la suite s’explique par ce caractère multidisciplinaire. Rentré au pays, c’est presque par hasard que j’ai choisi la diplomatie. En fait, j’avais préparé deux dossiers : un pour enseigner les sciences politiques à l’Université et l’autre dossier pour entrer aux Affaires étrangères. Il se trouve que j’étais très ami avec le colonel Félix Tientarboum qui venait d’être nommé ministre des Affaires étrangères. Quand j’étais à l’Université de Grenoble, un jour, de passage à Paris en mission, il était venu me rendre visite (Grenoble est à environ 600 km de Paris). Ça m’a uploads/Politique/ burkina-l-x27-ambassadeur-melegue-traore-l-x27-assassinat-de-thomas-sankara-et-la-reaction-du-president-sovietique-gorbatchev.pdf
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- Publié le Nov 05, 2022
- Catégorie Politics / Politiq...
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