Le 22 février, malgré l’opposition de la gauche, l’Assemblée Nationale a voté l
Le 22 février, malgré l’opposition de la gauche, l’Assemblée Nationale a voté le projet de loi aug- mentant de 30 % les droits à construire. Une an- nonce parmi tant d’autres visant à rallier à la bonne cause du Président/candidat le vivier des électeurs indécis. Une annonce sans lendemain, puisque les municipalités seules en capacité d’intervenir de par leurs compétences, renonceront dans la plupart des cas à ce dispositif. Nous savons bien que le logement est avec l’emploi, la préoccupation majeure de nos concitoyens. C’est la raison pour laquelle, à l’approche des élections présidentielles et législatives, le gouvernement multiplie les effets d’annonces. Il affiche quelques objectifs ambitieux : la construction de 130 000 logements d’ici 2016 (dont 50 000 en Ile-de-France), mais sans que cela coûte un centi- me à l’Etat. Vous l’avez bien compris, l’Etat se tourne vers les collectivités locales (communes, communautés de communes et conseils généraux) et leur de- mande de faire plus de logements sociaux avec moins de moyens. Que faut-il entendre par logement social ? Même s’il existe des opérations public/privé réussies, où des opérateurs privés intègrent dans leurs program- mes les logements sociaux exigés par les municipalités, plusieurs raisons nous incitent à privilégier les opérations réalisées en partenariat avec les bailleurs sociaux publics (Office 64 Habitat, COL, CIL..). En effet, au-delà de la simple promotion immobilière, ces derniers sont en mesure : - de réaliser des programmes de taille plus modeste en zones rurales par exemple (considérées moins rentables par la plupart des promoteurs privés) ; - de proposer à leurs locataires, un réel parcours résidentiel (mutations internes dans le locatif en fonction de besoins nouveaux, ou vers l’ac- cession à la propriété). La trêve hivernale s’est achevée le 15 mars. C’est la date à partir de la- quelle les expulsions de locataires peuvent intervenir sur décision de justice. En 2011, sur 332 procédures en assignation devant le tribunal, les services de la Préfecture ont été saisis de 114 demandes de concours de la force publique. A l’issue de l’expulsion, on constate que 24 % des ménages sont hébergés chez des amis ou dans la famille, 15 % en foyer ou en centre d’hé- bergement, 1 % à l’hôtel, 8 % dans des appartements gérés par des asso- ciations, 23 % redeviennent locataires dans le parc privé, 23 % rejoignent le parc social, et 5 % se retrouvent à la rue. A l’issue de la 12e assemblée mondiale « d’EMMAÜS International » à la- quelle j’ai participé, et parce que les élus sont non seulement responsables de leurs paroles mais aussi de leurs silences, j’adhère à la demande de la Fondation Abbé Pierre de faire du logement, une grande cause nationale. Kotte Ecenarro 1er Vice-Président du Conseil Général Le mot République (res publicae) signifie initialement, en sens propre, chose publi- que. Il désigne l’intérêt général, le gouvernement, la politique et enfin l’État. Le mot République prend progressivement le sens de communauté d’esprit ou d’idée (sens d’une recherche de bien commun) (Blaise PASCAL). Par opposition à la royauté ; la 1ère république française est créée à la Révolution Française. Progressivement, le mot République devient largement synonyme de démocratie par opposition à despotisme et monarchie. Quelques nuances, néanmoins, telles par exemple ces républiques islamiques dont la gouvernance s’aligne sur le dogme. La république sarkozienne serait-elle dogmatique ? Les démocrates pourraient être enclins à le penser tant les dérives et la personna- lisation du pouvoir ont contribué à éloigner la république de ces principes fonda- mentaux. En effet, la prédominance absolue d’un parti politique omniprésent a, en effet, réduit le concept d’une communauté d’esprit à une peau de chagrin. La mainmise sur le bien commun, la chose publique, est évidente. Que peut-on penser de la volonté de maîtriser les médias télévisuels en nommant les prési- dents du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, d’instaurer la nécessité d’inféoder la justice au pouvoir en nommant les procureurs de la république au titre de leur sensibilité politique, réduisant le rôle éminent du Conseil Supérieur de la Magistra- ture à un simple appareil figuratif. Revenons, dès à présent, sur cet exercice du pouvoir. Je rappelle qu’en républi- que le gouvernement a une place prépondérante en relation étroite avec le Parle- ment. Force est de constater au cours de ce quinquennat que le rôle du Premier Ministre et à fortiori celui des ministres a été inexistant. Le détachement nécessai- re de la fonction présidentielle garante des valeurs républicaines n’a absolument pas été respecté. Monsieur SARKOZY a souhaité nous démontrer conformément à ses propos télévisuels qu’il était à l’origine d’une véritable politique d’ouverture en ouvrant à l’opposition un certain nombre de leviers (président de la Commission des Finan- ces, membre du Conseil Constitutionnel…). Il ne s’agit, en vérité, que de déci- sions contraintes tant le déséquilibre du fléau de la balance était perceptible. Que penser encore en contrepartie de ces pseudo signes d’ouverture de la mise à l’écart sur instruction présidentielle de dirigeants industriels français, unanime- ment et socialement reconnus (Madame LAUVERGEON est le dernier exemple). La campagne présidentielle en cours démasque le véritable Nicolas SARKOZY, soucieux de réactiver de malsaines pensées et prônant la désignation de l’immi- gré voire même de l’étranger comme responsable des maux, des dérives de la société française. La république a pour vertu et principe de rechercher la communauté d’esprit ou d’idée et certainement pas celle d’instaurer un communautarisme abject et dan- gereux. Souvenons-nous de ces rafles dans la population des roms indignes dans un des pays fondateurs des droits de l’homme. La liste est longue. Il faut néanmoins conclure en mesurant, je le regrette, les dérives constatées en cinq années et qui doivent nous faire réfléchir à l’état des lieux que Monsieur SARKOZY a mal- heureusement la fierté d’exposer aux Français. En effet, l’intérêt général s’est transformé en intérêt particulier au service d’un parti et non du peuple. Le gou- vernement est devenu présidentiel, la politique est devenue politicienne, l’État a surtout été remarqué par son désengagement. Ainsi, comme vous le voyez, cette république est exemplaire mais plus particuliè- rement dans la négation de ses valeurs originelles. Eric Cufay La République exemplaire : mythe ou réalité Logements sociaux et crise du logement Lors du conseil municipal du 14 février 2012, il a été annoncé le lancement d’un appel d’offres ouvert pour renouveler le marché de service de transport en commun sur le territoire communal. Il s’agit essentiellement de l’orientation à donner au fonctionnement de la navette URIBIL. Malheureusement, parmi les critères retenus, il n’est pas envisagé d’utiliser dans un proche avenir des véhicules à énergie renouvelable, ni même d’en faire l’étude. Sans parler des horaires qui ne peuvent pas satisfaire les gens qui travaillent, ni des circuits en place qui sont loin de desservir toute notre commune. Ah, mais cette navette est gratuite ! La belle affaire, si on ne peut pas l’utiliser pour se rendre à son travail, aller faire des courses, se rendre au cinéma, Nos transports en commun aller à l’école, au collège, à la plage, à la piscine, chez le médecin et j’en pas- se. Il faut avoir l’ambition de sa politique, c’est-à-dire mettre tout en œuvre pour atteindre son objectif, qui, dans le cas présent, est de réduire la voiture afin que nous consommions moins de carburant fossile, respirions tous bien et que la planète se porte mieux. Je ne suis donc pas transportée de joie par la politique misérabiliste et étri- quée envisagée par l’équipe municipale mais je ne suis pas en colère ; il est vrai que depuis l’été dernier, je ne suis pas encore allée à la plage... Isabelle Pola-Lake Economie et écologie Cela fait maintenant des décennies que l’algue rouge est récoltée le long de nos côtes et de nos plages. L’entreprise Sobigel, installée aux Joncaux, la fait sécher avant d’en extraire, par différentes opérations, le précieux agar-agar, gélifiant utilisé dans des domaines aussi variés que l’industrie alimentaire ou les produits cosmétiques. Aujourd’hui, au moindre mouvement de marée, c’est une cohorte de plus en plus nombreuse de 4/4 plus ou moins délabrés, qui sillonnent la côte, tels les naufrageurs d’antan, pour ramasser la précieuse marchandise abandonnée par la marée aux rochers. Au large, on voit désormais les bateaux de pêche relever leurs filets, gonflés d’algues à défaut d’anchois. Cette activité est légitime et permet à un certain nombre de familles d’amélio- rer les fins de mois. Mais l’algue rouge a d’autres vertus que son pouvoir gélifiant : elle joue un rôle très important dans la biodiversité en étant au carrefour de plusieurs chaînes alimentaires. A voir l’exploitation plus ou moins anarchique qui en est faite aujourd’hui, on peut se demander si l’algue rouge de nos côtes ne va pas connaître le même sort que tant d’autres espèces avant elle (je pense à la pibale, à l’anchois, au thon) qui, objet de prélèvements trop importants, ont failli disparaître. Il est peut-être urgent de faire une évaluation de la ressource avant de décider d’appliquer un quota de prélèvement. Ainsi, la pérennité de l’activité et la sau- vegarde de l’algue rouge, maillon essentiel uploads/Politique/ le-chemin-de-la-baie-n-14.pdf
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- Publié le Nov 19, 2021
- Catégorie Politics / Politiq...
- Langue French
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