Baccalauréat général - Session 2022 - Spécialité Sciences économiques et social

Baccalauréat général - Session 2022 - Spécialité Sciences économiques et sociales JOUR 1 - Corrigés officiels DISSERTATION Sujet : A quelles difficultés se heurtent les États membres de la zone euro pour conduire leurs politiques économiques conjoncturelles ? Dossier documentaire Documents Informations apportées par le document en lien avec le sujet Document 1 - Ce document montre l’hétérogénéité du poids de la dette publique en % du PIB dans les pays étudiés. On peut par exemple comparer la situation d’un pays comme la Grèce (où le poids de la dette publique représentait 205% du PIB au T2 2021) avec celle d’un pays comme la Finlande (où le poids de la dette publique représentait 74% du PIB au T2 2021). Cet exemple montre qu’il est difficile de mettre en place des politiques budgétaires communes. - Ce document peut inviter les élèves à comparer les données des pays membre de la zone euro avec la règle budgétaire du Pacte de Stabilité et de Croissance (qui suppose que le poids de la dette publique dans le PIB soit inférieur ou égal à 60%) ; ils pourront alors constater qu’elle n’est pas respectée par un grand nombre de pays (par exemple les pays de l’Europe du Sud), ce qui peut s’expliquer par l’hétérogénéité de leur situation économique. Document 2 - Ce document met en évidence les différences de performances économiques des pays étudiés. Par exemple, il permet de montrer qu’il existe un différentiel de taux d’inflation (par exemple, l’Allemagne a un taux d’inflation en 2019 de 1,4% contre 0,3% pour le Portugal). - Il montre aussi des situations très divergentes quant aux taux de chômage (16,7% de la population active en Grèce est au chômage, alors qu’en Allemagne, seulement 3,3% de la population active est au chômage). - Enfin ce document met en évidence des taux de croissance au sein de la zone euro différent (l’Irlande enregistre le plus fort taux de croissance en 2019, son PIB avait augmenté de 4,9%, contre 1,1% pour l’Allemagne soit 3,8 points de % inférieurs) ; ce qui doit permettre au candidat de pouvoir expliquer la difficulté de coordonner les politiques conjoncturelles. Document 3 - Ce document permet d’analyser l’évolution du taux d’intérêt directeur des banques centrales entre 2005 et 2021 aux Etats-Unis et dans la Zone Euro. Par exemple, le taux d’intérêt passe de 4% durant la crise des subprimes à presque 0% en 2021 dans la zone euro. Aux EU, l’observation est semblable jusqu’en 2017 où le taux d’intérêt directeur connaît une remontée. - Ce document permet de montrer le rôle du taux d’intérêt directeur dans le cadre de la politique monétaire conjoncturelle. Il met en évidence le niveau du taux d’intérêt directeur avant, pendant et après les trois crises récentes. - Il permet de souligner la difficulté à piloter une zone hétérogène avec une politique monétaire unique. Document 4 - Ce document présente le plan de relance mis en place en France, à la suite de la crise sanitaire de 2020. - Ce plan est financé en partie par l’Union européenne et doit permettre à la France de relancer son activité économique en soutenant l’offre. Il contribue au financement des entreprises pour qu'elles puissent conserver leurs effectifs, investir et rester compétitives (prêts garantis par l’Etat,mesures de chômage partiel mises en place). - Le document permet de mettre en évidence les vertus de la coordination, au niveau européen, de la politique de relance. Problématique possible : Les États membres de la zone euro cherchent à coordonner leurs politiques conjoncturelles, mais ils sont confrontés à un certain nombre de difficultés de coordination en raison notamment de l’hétérogénéité de leurs situations macroéconomiques et de chocs asymétriques. Plans possibles : I) Des politiques économiques menées à différents niveaux. II) Ce qui génère des défauts de coordination et des difficultés à faire face aux chocs asymétriques. A) Une politique monétaire unique A) Des défauts de coordination - La politique monétaire européenne, conduite par la BCE repose sur une règle faisant de la stabilité des prix (lutte contre l’inflation) l’objectif principal. Ainsi, le taux d’inflation doit se trouver proche de 2%. - Depuis 2008, le taux d’inflation de la zone euro atteint rarement l’objectif de 2 % et est en moyenne proche de 1 % (document 2). - En 2009, la BCE fait passer son principal taux directeur de 4 % environ à 1% (document 3) pour mener une politique monétaire de relance. Cette politique était possible car l’inflation était faible et la crainte était celle de la déflation. - La FED a réagi plus rapidement faisant passer son taux de 5% à 0% entre 2008 et 2009. Elle commence à remonter son taux dès 2017 puis le baisse à nouveau, suite à la crise du COVID. - La politique monétaire unique et les contraintes qui pèsent sur les politiques budgétaires ont montré leurs limites face aux crises de 2007 et 2010 qui ont successivement affecté les pays de la zone euro. Ces crises ont mis en évidence l’absence de mécanismes pour gérer ex-post des chocs asymétriques et la difficulté des pays à coordonner les politiques budgétaires et la politique monétaire. - Les règles budgétaires n’ont pas permis d’atteindre les objectifs qu’elles visaient. Les déficits et dette publics dépassent souvent les plafonds fixés (document 1). - La crise des dettes souveraines (document 3), que les règles budgétaires étaient censées éviter, est survenue dans la zone euro en 2011. Cette crise a favorisé des politiques budgétaires d’austérité en période de récession, ce qui a entraîné des écarts importants de croissance entre pays (document 2). B) Des politiques budgétaires nationales encadrées B) Des difficultés à faire face aux chocs asymétriques. - La création de la zone euro s’est accompagnée de la mise en place du Pacte de Stabilité et de Croissance qui instaure trois règles budgétaires. Chaque État membre doit respecter : un déficit public inférieur à 3 % du PIB, une dette publique inférieure à 60 % du PIB. - Dans l’Union européenne, même si les politiques budgétaires restent du ressort des États membres, elles sont encadrées par des règles notamment par le Pacte de Stabilité et de Croissance (PSC). Ce pacte vise à éviter des accumulations de dettes mettant en péril la stabilité de la zone euro. - Une politique monétaire unique n’empêche pas des taux d’inflation différents d’un pays européen à un autre (document 2). En 2019, le taux d’inflation de la zone euro est à 1,2 % et certains pays sont proches de la déflation (Portugal 0,3%). - Faire de la maîtrise des finances publiques l’objectif primordial des politiques budgétaires remet en cause leur rôle premier : à savoir la régulation de la conjoncture. La marge de manœuvre offerte par la règle des 3 % peut s’avérer insuffisante lorsqu’un pays connaît une récession importante. - En cas de choc asymétrique, il n’y a pas de possibilité de relancer l’activité économique par une politique nationale budgétaire expansionniste d’ampleur. C’est pour cela que des plans de relance après la crise sanitaire de 2020, financés en partie par l’UE, sont mis en place. Ils doivent permettre à l’ensemble des États membres de l’UE de pouvoir relancer leur activité économique (document 4). Ce plan n’est qu’une proposition - Autre proposition : I- Des politiques conjoncturelles confrontées à difficultés liées à la coordination II- Des politiques conjoncturelles confrontées à difficultés liées au financement ÉPREUVE COMPOSÉE Sujet A Partie 1 : Mobilisation des connaissances (4 points) Question : Présentez deux inconvénients du libre-échange Science économique : Quels sont les fondements du commerce international et de l’internationalisation de la production ? Réponse possible : Une politique de libre-échange pousse certains pays à se spécialiser dans le secteur primaire (produits agricoles, matières premières) et les expose aux aléas des fluctuations du cours des matières premières, rendant leur développement instable voire appauvrissant. Cette spécialisation entraîne également des disparitions d’activité dans les secteurs que le pays délaisse. En outre, la spécialisation internationale dans les secteurs à forte valeur ajoutée, mise en oeuvre par les pays développés, a pour conséquence de réduire le nombre d’emplois peu qualifiés, ce qui peut entraîner des destructions d’emplois et des reconversions difficiles. Le libre échange conduit à un accroissement des inégalités de revenus au sein de chaque pays (taux de chômage élevé dans les anciens bassins industriels du nord de la France, par exemple). Partie 2 – Étude d’un document (6 points) Question 1 : A l’aide du document, vous comparerez les taux d’adhésion des hommes et des femmes à des associations liées au sport et à la culture. (2 points) Réponse possible : En France métropolitaine en 2016, selon l’INSEE, 39% des femmes contre 43% des hommes de plus 16 ans adhéraient à une association. On observe donc que les hommes adhèrent légèrement plus fréquemment que les femmes à une association (écart de 4 points de pourcentage). Les femmes adhèrent plus aux associations culturelles par rapport aux hommes (10% contre 8%). Les hommes adhèrent davantage aux associations sportives que les femmes (23% contre 16% soit 7 points de % d’écart). Néanmoins, les hommes uploads/Politique/ corrige-s-officiels-jour-1-ame-rique-du-nord-juin-2022.pdf

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