QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6838 VEN
QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6838 VENDREDI 6 - SAMEDI 7 FÉVRIER 2015 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER Le théâtre de marionnettes en débat P .13 UN SÉMINAIRE EN MARGE DU FESTIVAL DE AÏN TÉMOUCHENT "Vous avez une responsabilité historique" LE MOUVEMENT ANTIGAZ DE SCHISTE AUX DÉPUTÉS D'IN-SALAH APS Un véhicule chute dans un ravin P .24 6 MORTS PRÈS DE TLEMCEN Médecins et secteur du commerce veulent son interdiction P .24 CONSOMMATION DE LA CHICHA DANS LES LIEUX PUBLICS Farid/Liberté LE MATCH DE LA DEMI-FINALE DE LA CAN-2015 GUINÉE ÉQUATORIALE- GHANA A CONNU UNE AMBIANCE CHAOTIQUE Hooliganisme et actes de vandalisme à la CAN Habib Essid réussit son examen de passage devant le Parlement P .14 AYANT ACQUIS UNE MAJORITÉ CONFORTABLE La clause qui fausse tout P .2 PROJET DE LOI CONTRE LES VIOLENCES ENVERS LES FEMMES Plusieurs routes coupées et des localités isolées CHUTES DE NEIGE À TIARET ET À TISSEMSILT DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL SAMIR LAMARI Coupe d'Afrique des nations 2015 SAÂDANI VEUT ACCAPARER LA CONFÉRENCE DU CONSENSUS NATIONAL Le FLN torpille l'initiative du FFSP .3 P .4 DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL FARID ABDELADIM P .8 ALORS QUE LE PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION TUNISIENNE EST SUSPENDU ET LA TUNISIE MENACÉE La CAF exclut le Maroc des deux prochaines CAN 2017 et 2019 P .18/19 CE E 1, 1, 1, 1,30 0 € - G G G G G GB B 1£ 1£ £ 2 2 20 0 0 - - IS IS S IS IS IS IS IS ISSN SN SN SN SN SN N SN SN SN N SN N SN 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 11 11 11 1 11 11 11 1 1 1- 4290 UTÉS D'IN-SALAH du commerce veulent son nterdiction P .24 Vendredi 6 - Samedi 7 février 2015 2 LIBERTE L’actualité en question “D ans sa logique de piétinement des prin- cipes démocratiques auxquels aspire le peuple algérien, le pouvoir illégiti- me déclenche une nouvelle vague de répression, qui touche encore une fois la classe militante de Laghouat”, écrit le mouvement Barakat. “Après l’emprisonnement des défenseurs des droits des chômeurs, il y a quelques mois, le système instru- mentalise, honteusement, l’appareil judiciaire pour condamner d’autres militants”, ajoute le communiqué. Et de citer les noms des militants, à savoir Khencha Belkacem, Brahimi Belelmi, Mazouzi Benallal, Azzouzi Boubakeur, Korini Belkacem, Bekouider Faouzi, Bensarkha Tahar et Djaballah Abdelkader. Ils sont militants pour la défense des droits des chômeurs, de droits humains et de protection de l’environne- ment. Ils ont comparu le 4 février au tribunal de Laghouat pour répondre des chefs d’incul- pation fantaisistes, et ce, dans une salle interdi- te au public. Un châtiment à huis clos. Ces mi- litants, qui avaient organisé un sit-in de soutien à l’un de leur camarade, également emprison- né arbitrairement, sont aujourd’hui victimes d’une grave répression et d’une injustice inad- missible. Le machiavélisme du pouvoir ne s’ar- rête pas là et les autorités locales excellent dans l’excès de zèle pour plaire à leurs maîtres jacobins d’Alger. L’État, la Constitution et les lois de la République sont violés et utilisés à des fins despotiques. Aujourd’hui, comme hier, les acteurs politiques et associatifs sont dans l’obligation de se solidariser avec les mi- litants pour que cesse cette machine infernale répressive. Le mouvement Barakat réitère son soutien aux militants de Laghouat. Leurs sacri- fices pour la consécration d’un État démocra- tique et pour la défense des droits des chômeurs et des droits humains ne peuvent être ignorés. Leurs luttes sont les nôtres. MILITANTS DES DROITS DES CHÔMEURS Le mouvement Barakat dénonce la répression ! L e président tunisien Beji Caïd Essebsi a déclaré, jeudi à Alger, que sa visite en Algérie était “ex- cellente à tous points de vue”. “Ma visite en Algérie est excellente à tous points de vue et je retourne en Tu- nisie rassuré quant aux relations al- géro-tunisiennes”, a déclaré M. Esseb- si à la presse au terme de son entre- tien avec le président de la Répu- blique, Abdelaziz Bouteflika. Il a précisé que chaque visite effectuée en Algérie “est meilleure que la pré- cédente du point de vue entente et ré- sultats”, soulignant que les relations bilatérales “sont privilégiées et ex- ceptionnelles, ce qui influe positive- ment sur la région et sa stabilité et cel- le des deux pays”. À ce propos, le président tunisien a indiqué que ces relations “confirme- ront de façon claire” que la sécurité de la Tunisie et de l’Algérie est intimement liée, soulignant que les entretiens avec les responsables algériens ont fait ressortir une “entente quasi-totale entre les deux parties”. Concernant la coopération bilatéra- le, il a annoncé que la 20e session de la commission mixte se tiendra du- rant les prochains jours en Algérie, ajoutant que “tout ce qui a été conve- nu sera concrétisé sur le terrain”. “J'ai trouvé mon ami Bouteflika com- me je l'ai toujours connu, soucieux de dialoguer sur les questions impor- tantes et attentif à l'évolution des re- lations algéro-tunisiennes”. LE PRÉSIDENT ESSEBSI ÉVALUE SA VISITE EN ALGÉRIE “Excellente à tous points de vue” T ransmis par le gouverne- ment le 19 janvier der- nier à l’Assemblée natio- nale, l’examen du projet de loi portant amende- ment du code pénal sur le chapitre violences contre les femmes a été reporté à une session ultérieure. Contrairement au code pénal actuel qui ne réprime pas explicitement les violences conjugales, le texte de loi soumis à l’APN prévoit des sanctions très sévères à l’encontre de l’époux ac- cusé “d'abandon de l'épouse enceinte ou non et coupable de violence ayant entraîné une incapacité temporaire, un handicap ou une amputation. Mais le tout est noyé dans un chapitre de vio- lences en général, des coups et blessures volontaires ou accidentels et non de vio- lences spécifiques”. Ce texte réprime également le harcèlement verbal et sexuel au travail et dans les espaces pu- blics, ainsi que “les pressions et intimi- dations visant à priver l'épouse de ses biens”. Ainsi est puni de 1 à 3 ans de prison, tout époux auteur de coups et bles- sures et de 10 à 20 ans, si les blessures ont entraîné une invalidité telle qu’une amputation ou une cécité. Le coupable ne bénéficie pas de circonstances at- ténuantes si la femme était enceinte au moment des faits ou si l’agression a eu lieu devant les enfants. Dans un contexte d’abandon de famil- le dépassant les deux mois, l’époux et père risque entre six mois et deux ans de prison et une amende variant entre 50 000 et 200 000 DA. Est puni, en outre, de 6 mois à 2 ans de prison, tout conjoint qui utilise l’intimidation ou la force pour spolier sa femme de ses biens et son argent. Le harcèlement dans un lieu public que ce soit par la parole ou par le ges- te est passible, selon les circonstances, de deux à six mois de prison ou de 20 000 à 100 000 DA d’amende. Dans un cas de harcèlement accompagné de menace ou si la victime souffre d’une déficience physique ou mentale, la peine peut atteindre jusqu’à 3 ans de prison. Le harcèlement sexuel est considéré comme un crime, surtout si l’utilisation de la fonction ou l’abus de pouvoir est avéré, à travers la mena- ce, la force ou la pratique de pressions. La peine est de 2 à 5 ans d’emprison- nement assortie d’une amende de 200 000 à 500 000 DA. La sanction est, en cas de récidive, doublée. Voilà de quoi encourager toutes ces femmes victimes de harcèlement verbal ou sexuel qui n’osaient pas, jusqu'à pré- sent, porter plainte de crainte d’être déboutées par la justice si elles fran- chissaient ce pas. Toutefois, ce projet de loi si répressif en apparence envers les conjoints violents contient une clause pernicieu- se qui exposera fatalement et davan- tage les épouses aux pressions so- ciales et familiales. Et pour cause, le texte en question stipule que dans la plupart des situations évoquées ci-des- sus quant aux relations entre conjoints, les poursuites sont abandonnées si la femme décide de pardonner. C’est le cas notamment pour les violences conjugales. Selon les chiffres du réseau Wassila de lutte contre les violences à l’égard des femmes, seulement 10% des vic- times portent plainte contre leur agresseur. Ce sont pour la plupart des cadres occupant des postes de respon- sabilité, des médecins et des avocates. Les femmes subissent des violences à la fois physique, sexuelle, économique et psychologique. En même temps qu’elles sont battues, elles sont dévalorisées, insultées, sé- questrées et parfois expulsées du do- micile conjugal. C’est justement cette crainte de répu- diation, notamment pour celles qui sont dépendantes financièrement du mari, qui pousse les femmes battues au pardon que ce projet de loi en voie d’adoption par l’APN institue comme moyen d’abandon des poursuites ju- diciaires. Et ni le président du uploads/Politique/ 6-6838-14f35d8e-pdf.pdf
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- Publié le Jan 12, 2021
- Catégorie Politics / Politiq...
- Langue French
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