Quotidien national d’information Site : www.monjournaldz.com Email : quotidienm

Quotidien national d’information Site : www.monjournaldz.com Email : quotidienmonjournal2@gmail.com Prix : Algérie 10 DA - France 1€ N° 295 Jeudi 13 juin 2013 Madani Mezrag, invité de la rédaction de Mon Journal : «En 1999, le choix des islamistes s’est porté sur Taleb El Ibrahimi» Lire page 5 Les autorités répondent « médicalement » à la classe politique et à la société Tricher aux examens ne différe pas de la corruption La déliquescence de la société déteint sur les épreuves du Bac Lire en page 4 Ce soir, en avant-première nationale, à la salle Ibn Zeïdoun «Harraga Blues» de Moussa Haddad Lire en page 15 Béjaïa : remous à l’université Abderrahmane-Mira Les étudiants ne décolèrent pas Lire en page 8 Dans un entretien exclusif, l’écrivain Mohand Ouremdane Larab se livre à Mon Journal «Il y a urgence que l’Etat se penche sur le secteur de la Culture L’illusion du «tout va bien» Lire en pages 2 et 3 Lire en pages 11, 12, 13 et 14 2 L’évènement Jeudi 13 Juin 2013 11 mai 2013 Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé, à Laghouat, que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, “se portait bien” et suivait en permanence les dossiers et les questions d’intérêt national. 28 mai 2013 Le secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique (RND), Abdelkader Bensalah, a affirmé, à Sétif, que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika et l’Algérie "se portaient bien". 31-05-2013 François Hollande dit espérer «un retour le plus vite possible» dans son pays du président algérien Abdelaziz Bouteflika, hospitalisé à Paris depuis le 27 avril dernier et dont l'état de santé suscite une grande polémique à Alger, comme à Paris. Le black-out sur la nature de la maladie de Bouteflika donne libre cours à de nombreuses rumeurs. 6 juin 2013 Les leaders islamistes sont, aujourd’hui, convaincus que «le moment est venu pour déclarer la vacance du poste de président de la République». «Si le Président se porte bien, comme ne cessent de le répéter les officiels algériens, qu’ils nous montrent une image de lui à la télévision. S’il va mal ou se trouve incapable de poursuivre son mandat, il faut actionner l’article 88″, ont-ils indiqué. 12 juin 2013 L’Armée nationale populaire (ANP) réfute catégoriquement les rumeurs selon lesquelles elle agirait dans l’ombre pour préparer la succession de Bouteflika. L’armée est une institution nationale républicaine aux missions clairement définies par la Constitution, a tenu à rappeler, ce mercredi, le ministère de la Défense nationale (MDN) dans un communiqué. 12 juin 2013 Pour la première fois depuis le 27 avril dernier, l’agence officielle APS a publié les premières images du président Abdelaziz Bouteflika. On y voit le chef de l’Etat, la mine défaite, assis sur une chaise en face du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et du chef d’état-major de l’armée, Ahmed Gaïd- Salah. Repères Ce qui s’est passé dans la chambre d’hôpital du président pose un grave problème de sécurité nationale La déclaration du Premier ministre Abdelmalek Sellal faite après sa visite, en compagnie du chef d’état-major des armées, le général-major Salah Gaïd, souffre de graves contradictions qui épaississent encore plus le mystère sur l’état de santé du président de la République, dont on sait, maintenant, qu’il doit se soumettre à une réadaptation fonctionnelle parce qu’il est physiquement diminué. Décidément, plus le Premier ministre parle, plus la crédibilité du gouvernement s’érode. Par Brahim Younessi E st-on à la recherche d’un sosie de Abdelaziz Bouteflika qui tient de- bout pour le présenter à la télévi- sion, sans dire un mot, laissant croire aux Algériens que «leur» président n’est pas gra- bataire, gâteux ou dans un fauteuil roulant. Bientôt deux mois que le président de la République a été évacué d’urgence à l’hôpi- tal militaire du Val-de-Grâce, à Paris, sans que les institutions officielles, empêtrées dans leurs mensonges, n’aient apporté aucun signe rassurant et indiscutable sur la santé du chef de l’Etat. On sait, cependant, depuis lundi dernier, que Abdelaziz Bouteflika n’est pas, comme n’ont cessé de l’affirmer le Premier minis- tre, les membres de son gouvernement, des parlementaires et certains journalistes, dont la proximité avec la maison Bouteflika est établie, en convalescence à l’unité sensori- cognitive de l’Institution nationale des Inva- lides, mais en soins et réadaptation fonctionnelle parce que son accident vascu- laire cérébral a causé, contrairement à ce que le professeur Rachid Bougherbal, ami du Président, avait annoncé le 27 avril der- nier, des séquelles profondes sur ses fonc- tions motrices et sensorielles. Fautes politiques Les autorités publiques et la famille Bou- teflika auraient pu profiter, ce que les Algé- riens avaient pensé et espéré, de la visite que le Premier ministre Abdelmalek Sellal et le chef d’état major des armées, le général- major Salah Gaïd, ont rendu au président de la République dans sa chambre d’hôpital, pour montrer quelques images de lui com- pulsant les dossiers dont parlent le chef du gouvernement et son ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, ou donnant des instructions à son chef du gouvernement. Quelques mots sur ses recommandations à propos du ramadan qui commence dans trois semaines auraient mis définitivement fin au doute et à la rumeur. Les articles alarmants que la presse fran- çaise a consacrés, lundi dernier, à la très mauvaise santé du chef de l’Etat algérien, ont fait leur effet, obligeant la présidence de la République à réagir par un communiqué, révélant la poursuite de la réadaptation fonc- tionnelle de Abdelaziz Bouteflika, et par l’envoi à Paris du Premier ministre et du chef d’état-major des armées. Loin d’avoir apporté les assurances que le président de la République dispose de toute sa conscience, la visite du duo dépêché aux Invalides et, surtout, les déclarations alambiquées de Abdelmalek Sellal qui, dé- cidément, a beaucoup de mal avec la com- munication, commettant faute politique sur faute politique, a encore obscurci la vérité. Contradictions flagrantes Les contradictions flagrantes entre les faits et les propos du Premier ministre, qui cumule les bourdes, n’ont échappé à per- sonne. Si, en effet, le président de la Répu- blique était capable d’écouter un «exposé sur la situation générale qui prévaut dans le pays, tant au plan des activités gouverne- mentales que sur la situation politique et sé- curitaire» et de donner ses «instructions et ses orientations» pendant «deux heures», belle performance pour un homme en réa- daptation fonctionnelle, ce qui veut dire qu’il est physiquement diminué, l’on ne peut que se poser la question de savoir pourquoi une caméra de la télévision algérienne n’était pas présente pour filmer ce moment avec la solennité qu’il requiert. Aussi bien le personnel politique français qui se répand en «rumeurs» que la presse française et algérienne, tout au moins une partie d’entre elle qui s’interroge, en au- raient été démentis. Plus grave que tout cela, démonstration de la légèreté ou de l’in- conscience des deux têtes de l’exécutif al- gérien, est d’avoir, selon Abdelmalek Sellal, parlé dans une chambre d’un hôpital mili- taire français «de questions concernant, non seulement les activités politiques gouverne- mentales, mais de sécurité du pays», alors que les murs, a fortiori ceux de la chambre de Abdelaziz Bouteflika recevant le chef d’état-major des armées, ont des oreilles. B. Y. kassouri Foula, 28 ans, pharmacienne «Oui, dommage que les plus hautes instances n'aient pas pris à temps la mesure de ce fâcheux évènement... Ces 45 jours de mensonges, de cache-cache et de tutorat laisseront, sans aucun doute, des séquelles dans une fracture de plus en plus grande entre le pouvoir en place et la population... Ce qui est étonnant, c'est que Mr Sellal n'ait pas annoncé son intention de rendre visite au Président le jour où il s'était attaqué à la presse concernant l'état de sante du président... Une visite en dehors d'Alger, ça se prépare! Maintenant, il faut réparer ce qui reste réparable, pour le reste, le mal est fait.... Salhi Fahima, 40 ans, professeur-Université Alger 3 «Si la télé de Boutef le montre ce soir, la plupart des individus lambda croiront que la télé a filmé un sosie ou que les images datent de la dernière glaciation. Conclusion, les dés sont jetés. Quoi qu' "ils" fassent, ils ne seront jamais crédibles. en effet, ne dit-on pas (dans un autre contexte) menteur un jour, menteur toujours!» Hamdani Sofiane, 25 ans, étudiant en journalisme «Une autorité médicale mondiale serait certainement crue par la plèbe mais où pourrait-on trouver une autorité médicale mondiale qui accepterait de mentir devant les caméras de l'Entv ? A priori, voilà le dilemme, et il semblerait qu'il soit impossible de suivre les conseils de l'expert. Conclusion, on se contentera du bulletin de santé pondu par les deux autorités médicales nationales et on accepterait volontiers que le prof Bougherbal les rejoigne pour former un trio d'enfer! Mais bon, bon rétablissement Monsieur le Président !» Avis de citoyens Le Premier ministre Abdelmalek Sellal et le chef d’état-major de l’armée Gaïd Salah étaient, mardi, au chevet de Bouteflika aux Invalides «pour lui exposer la situation générale qui prévaut dans le pays, tant au plan des activités gouvernementales que sur la uploads/Politique/ mon-journal-du-13-06-2013-pdf.pdf

  • 18
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager