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!)AU AXA DE. RECLAMS DE BIARN E GASCOUGNE. 1« YEXÈ 4905 Lous Reclams de Biarn é Gascongne qu'embien a touts lous coimfrays é amies de l'Escole Gastou Febus, lou mey gauyous salut. Qu'ous sonhaitam, tâ l'an qui bien, santad é bounhur tâ touts eths è tâ lous de case. Aqueste an, que-s troubéram a Aulourou è, en bère troupe, amies escoulaus de Gastou Febus, qu'amucheram a tout lou Felibridye que la tasque nouste qu'ey de bou escantil è, ù cop de mey, que cridéram : Febus aban ! Mais il y en a plusieurs, si je suis bien informé, et c'est « périls félibréens » que j'aurais dû écrire en tête de cet article. Il y a d'abord le péril politique, puis le péril patriotique et enfin le péril littéraire. Tout est menacé par cette sata- nique invention : la forme du gouvernement, l'intégrité de la patrie, la pureté et la prédominance delà langue française ! Vous riez, mais rien n'est plus sérieux. Examinez ce qui se passe, réfléchissez cinq minutes et concluez : Si vous ne frémissez pas d'épouvante, c'est que vous aurez l'optimisme plus solide encore que celui de Candide. Il est connu et prouvé que les félibres sont tradition- nalistes. Ils sont sans cesse à remuer les cendres d'un passé mort pour y trouver matière à des comparaisons avec le présent qu'ils dénigrent et honnissent. Tous les félibres dans leurs œuvres regrettent ce passé. Or comme dans cette période historique la Monarchie gouvernait la France, il est évident que les félibres regrettent la royauté et que leur plus vif désir serait de la restaurer. Ceux qui pensent et parlent ainsi ignorent ou semblent Adrien PLANTÉ. PÉRIL FÉLIBRÉEN — 2 — ignorer une chose : c'est qu'on peut être attaché à la tradi- tion sans se soucier outre mesure de la forme de gouver- nement et même comme en Italie par exemple en étant foncièrement républicain. Malgré la longue série de princes qui furent « rois de France » sur le papier, le passé du midi est celui des villes libres et celui des républiques locales. « La republico d'Arle, au founs de si palun Arresounavo l'emperaire ; Aquelo de Marsiho, en plen âge fèudau Moustravo escri sur soun lindau : « Touti lis ome soun de traire ( » Alors avian de counse et de grand ciéutadin Qué, quand sentien lou dré dedin Sabien leissa lou rèi deforo. Fuguessias rèi de Franço, et Louis VIII voste noum, Et cent milo crousa vosto armado, Avignoun A si pourtau métié la tanco. La vilo ero esclapado, ero espoutido à plat Mai noste libre counsulat Avié fa testo à l'armo blanco ! (1) Je vous demande quels rapports il y a entre ces fières paroles et l'amour de la monarchie de Louis XIV ou d'Henri V. Evidemment chaque félibre a l'opinion politique qui lui convient. « Il y en a, lit-on dans l'Almanach de 1897, qui sont blancs comme le plâtre, il y en a qui sont rouges comme des écrevisses bouillies, et si les uns étaient capables de nous ramener un roi, les autres seraient bien dans le cas de lui couper la tête ! » (1) La République d'Arles, au fond de ses marais — Discutait avec l'em- pereur; — Celle de Marseille, en plein âge féodal — Montrait écrit sur son blason : — « Tous les hommes sont frères ! » Nous avions alors des consuls et de grands citoyens — Qui, lorsqu'ils se sentaient dans le droit — Savaient laisser le roi dehors. Fussiez-vous roi de France et Louis VIII votre nom, — Eussiez-vous une armée de cent mille croisés, Avignon — A ses portes mettait la barre. — La ville était détruite, complètement écrasée — Mais notre libre consulat — Avait fait tête à l'arme blanche ! — 3 — Le vrai, c'est qu'au Félibrige on ne s'occupe pas des opi- nions politiques de son voisin et que les efforts communs n'ont pas pour but de toucher en aucune manière à la cons- titution politique du pays. C'est l'affaire des électeurs et ce n'est point dans les félibrées qu'on émet des votes politiques. • Le Félibrige est séparatiste, dit-on encore; les méridio- naux dans leurs revendications linguistiques veulent couper la France en deux et créer un Etat dans l'Etat. Cette affir- ' mationest aussi peu vraie que la précédente. Lisez « Dix ans d'Etudes historiques » d'Augustin Thierry : « Le patriotisme français se redoublait d'un patriotisme local (à l'époque de la Révolution) qui avait ses souvenirs, son intérêt et sa gloire. On comptait réellement des nations au sein de la nation française : il y avait la nation bretonne, la nation normande, la nation béarnaise, les nations de Bourgogne, d'Aquitaine, de Languedoc, de Franche-Comté, d'Alsace. Ces nations distinguaient sans la séparer leur existence indi- viduelle de la grande existence commune; elles se décla- raient réunies mais non subjuguées.... Pourquoi ces fractions naguère vivantes ne se représenteraient-elles pas maintenant aux yeux du pouvoir sous les enseignes diverses de leur ancienne individualité pour lui demander en retour légitime de cette individualité perdue non la séparation, mais Vexistence ? » Et voilà le but du Félibrige. « Le Félibrige, lit-on dans les Statuts de 1862, a pour but de conserver longtemps à la Provence sa langue, son caractère, sa liberté d'allure, son honneur national et sa hauteur d'intelligence. Le Félibrige est gai, amusant, fraternel, plein de simpli- cité et de franchise. Son vin est la liberté, son pain la bonté, son chemin la vérité. » Où voyez-vous là de noirs desseins de division et des projets de séparatisme? Disons plutôt que ceux qui accusent le Félibrige, le condamnent sans raison parce qu'ils l'igno- rent ou le méconnaissent. Enfin — troisième grief — le Félibrige veut remplacer dans tout le Midi l'usage du Français par celui des dialectes locaux. Ici encore l'accusation dépasserait la faute — si faute il y avait. Il est incontestable que le mouvement félibréen a cherché et a réussi à donner une vie nouvelle aux idiomes méridionaux. La floraison d'oeuvres littéraires qui est issu de ce mouvement est superbe ; nous ne nous risquerions pas à en faire simplement le catalogue — ce numéro des Réclams n'y suffirait pas. Mais quand donc les Félibres ont- ils demandé la suppression du Français dans les affaires, dans les relations sociales, dans l'enseignement'? Ils sou- haitent, avec justice, que ceux qui sont nés dans le pays du soleil, qui ont entendu parler autour d'eux cette belle langue d'Oc si riche, si savoureuse, si poétique ne la méprisent point et ne l'oublient jamais. Ils désirent que les enfants-de notre terre puissent se délecter des vers de ses poètes et se réjouir de leurs chansons. Il faut avoir l'esprit étroit et morose pour considérer les choses sous un autre angle et nous avons le ferme espoir que les jérémiades des uns et les malédictions des autres s'épui- seront sans entamer le Bloc félibréen. Ste-Estelle nous en fasse la grâce ! CALABAN. COUNDES TAD ARRIDE A L'USANCE DE LAS AMICALES É DE LAS XOÈYTADES DE FAMILHE LOU PARA PLUYE Le Daunine de Casanau — Lou boun Diu le gouayti de pênes ! — M'abè balhat, per les estrènes Un bèt parapluye tout nau. Que m'en tournabi doun, nié brabe Qu'un sourdat puyant à l'assaut, Tinent en m an lou manyou haut... Tout d'un cop coumence à plabe. Lèu, l'oratye crèbe à nega : Nat apric... pas mouyen de huye : Qu'ey bien aqui lou parapluye, Mes Diu gouayti dou desplega ! Que bouy atende un yourn de heste, Quen serey dab mounde com eau !..- Mes que-s moulhe... abisa que bau De l'estuya-débat le beste. Mé fin que you n'es pas trop pec : En arribant à le bourgade, S'èri traucat com le bugade, Lou parapluye qu'ère sec ! Isidore SALLES. (Tirât de l'Armanac dou bou Biarnés.) ES NOBIS U bouscassè que s'èro maridat; et sé de ra nousso que placé darrè et catsè de't lhet noubiau es pantalous e u bastou. Et lende dio can se desbeillè qu'aperè ra suo hemno e qu'où disgou : « Henno qu'ey deya dios e que nous caou lheoua, saoutém de't lhet, atyéou qu'aouet es pantalous, hicat-lous-pe. » 'Ero henno que l'arrespounou : « You hica-m es pantalous nou, nou, qu'èt bous et mèstre e qu'ous p'aouet a bouta. » Et home que-s birè alabéts de cap a't traque e qu'où disgou : « Yan de't Bosc, sios témouègn, qu'as entenut so qu'a dit ero henno, que déoui toustém pourta es pantalous, mes si yames s'at desbroumbaouo e qu'ous boulousso pourta, que t'en -soubenguerés, que herés et tué deoué e qu'où crouchirés ets os. » NABAILLET. (Tirât de Caucos Fables, Bagnères-de-Bigorre, imprimerie Goureau.) LÉTRES DE TOUT TRÉM Qu éy de la libre, de la pratique Angleterre qui-ns bièy encoère la muslre : « Paris, i) décembre 1904, 13, rue Jacob. « Mon cher Compatriote, « Voici un l'ait que je relève dans les journaux et qui apporte « une ronfirmation complète à uploads/Politique/ reclams-de-biarn-e-gascounhe-yene-1905-n01-9e-anade.pdf

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