Une Vie de Simone Veil Simone Veil, femme politique. Simone Veil, femme juive.
Une Vie de Simone Veil Simone Veil, femme politique. Simone Veil, femme juive. Simone Veil, femme libre. Aucun mot n’est assez retentissant pour décrire le parcours de cette femme d’exception, aucune histoire assez longue. C’est alors une évidence que la seule personne apte à nous raconter la version la plus fidèle de son histoire soit Simone Veil elle-même. Et c’est ainsi que l’année 2007 voit paraitre son autobiographie, Une Vie, en référence au roman éponyme de Maupassant. Écrit à l’aube de son 80ème anniversaire, Une Vie est, outre l’aspect purement intimiste et personnel qu’impose le genre, un véritable et fidèle témoignage de ce qu’a pu être la France du XXème siècle, une France d’après- guerre qui tente tant bien que mal de se reconstruire. Mais dans ce livre, Simone Veil nous livre surtout un témoignage puissant de l’enfer de la Shoah, un événement trop longtemps passé sous le silence, ainsi que son combat permanent pour ne pas s’enliser dans le souvenir traumatisant de la déportation. Simone Veil, née Jacob le 13 juillet 1927 à Nice, a grandi dans une famille juive non pratiquante, entourée de deux sœurs et d’un frère, alors cadette de la fratrie. Sa confession juive était vivement revendiquée par son père, non pour des raisons religieuses, mais culturelles. Puis à partir des années 1940, ce qui n’était en apparence qu’un mot, qu’un titre, se révéla être le clou qui l’enfonça dans l’enfer du camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau. Dans un chapitre sobrement baptisé « L’Enfer », elle revient sur l’épisode le plus marquant de sa vie, où elle nous décrit la réalité des conditions de vie là-bas, où le troc était essentiel pour sa survie et celle de sa mère et de sa sœur. Simone Veil ne cessera de rappeler qu’ « en dépit » de la famine, des travaux pénibles du camp et de la cruauté de certains SS et kapos, elle et sa famille ont été incroyablement chanceuses. Elle et sa sœur sont restées en vie, grâce notamment à un jeu de circonstance qui leur a permis d’être sous la protection d’une kapos, et les liens créés avec leurs codétenues les ont faites tenir à une infinitésimale étincelle de vie qui pourtant s’amenuisait. Rentrée en France, Simone Veil, avec l’énergie d’une survivante, entreprend des études à Sciences-Po de Paris. S’en suit une longue mais notoire montée dans la hiérarchie politique. Ayant commencée magistrat en charge de l’hygiène des centres pénitenciers, elle se fait vite une place au Gouvernement de Jacques Chirac, sous la présidence de Valéry Giscard-d‘Estain. Elle est alors Ministre de la Santé. C’est à ce titre qu’elle porta devant l’Assemblée Nationale, le 26 novembre 1974, un projet de loi pour la légalisation de l’IVG, qui, contre toutes attentes, est accepté. Puis en 1979, elle se voit propulsée au rang de Présidente du Parlement Européen, en finit par abandonner la sphère politique et la vie publique en 2007, lorsqu’elle quitte son poste au Conseil Constitutionnel, ainsi que celui de présidente de la Fondation pour la mémoire de la Shoah. Mais Simone Veil est aussi mais surtout une figure emblématique de la cause féministe et de l’émancipation des femmes. Elle a en effet porté le lourd combat qu’est l’interruption volontaire de grossesse, qu’elle voulait faire sa priorité en tant que Ministre de la Santé. Elle était également une fervente militante de la parité en politique et une femme de conviction qui ne se laissera jamais enfermer dans logiques de partis. uploads/Politique/ une-vie-de-simone-veil.pdf
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- Publié le Mar 24, 2022
- Catégorie Politics / Politiq...
- Langue French
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