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s QuickTime™ et un décompresseur TIFF (LZW) sont requis pour visionner cette image. COLLECTION DE VIES DE SAINTS pour chaque jour du mois DEUXIÈME SÉRIE JUILLET MAISON DE LA BONNE PRESSE 5, rue Bayard, Paris-8e SOMMAIRE JUILLET 1. Saint Goulven, évêque de Léon (540-600), M. LE BERRE. 2. Bienheureux Pierre de Luxembourg, évêque de Metz et cardinal (1369-1387), DOMINIQUE ROLAND-GOSSELIN. 3. Saint Raymond Gayrard ou Raymond de Toulouse, de l'Ordre des Chanoines réguliers (fin XIe siècle), F. SOL. 4. Bienheureuse Nathalie de Toulouse, de l'Ordre de Notre-Dame de la Merci (1312- 1355), TH. B. 5. Saint Athanase l'Athonite (920-1003), J. PARGOIRE. 6. Saint Thomas More, grand-chancelier d'Angleterre, martyr (1478-1535), C. OCTAVIEN. 7. Bienheureux Benoît XI, Pape (1240-1304), C. OCTAVIEN. 8. Saints Epictète, prêtre, et Astion, moine, martyrs (290), E. LEURIDAN. 9. Bienheureuse Jeanne-Emilie Scopelli, Carmélite de la Congrégation de Mantoue (1428-1491), A. L. 10. Bienheureux Adrien Portescue, Chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, martyr (1476- 1539), C. DE LOPPINOT. 11. Saint Hidulplte, archevêque de Trèves, fondateur de l'abbaye de Moyenmoutiers (707), HYDULPHE MATIOT. 12. Saint Menoux, évêque régionnaire en Bretagne (vers le Vll s.), J.-J. MORET. 13. Sainte Mildrède, abbesse de Minster en l'île de Thanet (vers 700) J. P 14. Saint François Solano, Franciscain, apôtre des indigènes du Pérou (1549-1610), GEORGES DEMIAUTTE. 15. Bienheureux Jean de Mayorga, Frère coadjuteur de la Compagnie de Jésus, martyr (1531-1570), abbé F. SOL. 16. Sainte Marie-Madeleine Postel, fondatrice de Sœurs des Ecoles chrétiennes de la Miséricorde (1756-1846), F. CARRET. 17. Bienheureuse Thérèse de Saint-Augustin Lidoine, Carmélite à Compiègne, et ses quinze compagnes martyres (1794), C. OCTAVIEN. 18. Saint Camille de Lellis, fondateur des Ministres des infirmes ou Camilliens (1550- 1614), F. CARRET. 19. Saintes Juste ou Justine et Rufine, martyres, patronnes de Séville (287), C. DE LOPPINOT. 20. Saint Wulmer, Abbé de Samer (vers 710), F. DUCATEL. 21. Saint Victor de Marseille et ses trois compagnons, martyrs (290), A. L. 22. Saint Wandrille, fondateur de l'abbaye de Fontenelle (668), A. E. L. 23. Bienheureuse Jeanne ou Vanna d'Orvieto, du Tiers-Ordre de Saint Dominique (1264-1306), M. M.DE . J. 24. Bienheureux Jean de Tossignani, de l'Ordre des Jésuites, évêque de Ferrare (1386-1446), A. L. 25. Saint Christophe, martyr en Lycie (vers 251), A. THOMAS-D'HOSTE. 26. Saint Siméon de Padolirone, ermite puis moine et pèlerin (vers 1016), FR. Bruno. 27. Saint Célestin ler, Pape (432), M.-AUGUSTIN A. 28. Sainte Irène, abbesse du monastère de Chrysobalante à Constantinople (vers 826-vers 923), C. OCTAVIEN. 29. Saint Olaf II, roi de Norvège et martyr (1030), chanoine L.-F. LABOISE. 30 Sainte Julitte veuve et martyre (lVsiècle), MICHEL CAULIEZ. 31. Saint Germain l'Auxerrois, évêque d'Auxerre (vers 378-448), A.FR.BR. SAINT GOULVEN Evéque de Léon (540-600). Fête le 1er juillet. SI saint Goulven n'était inscrit aux Ordos diocésains sous la rubrique « évêque et confesseur si d'autre part la dévotion populaire et l'iconographie ne le revêtaient, le plus souvent, des attributs de la dignité épiscopale, il semblerait que la qualité de simple anachorète suffirait à ce saint personnage pour avoir presque exclusivement pratiqué un tel genre de vie. Ainsi que l'observe Mr La Borderie, l'Eglise scoto-bretonne possède en ce saint prélat qui, d'après lui, ne fit que, passer sur le siège de Léon, le type accompli des fervents de l'ascétisme de ses premiers siècles. Naissance de saint Goulven en Armorique. Les hagiographes ne s'accordent pas sur le siècle où vécut Goulven. Ils font varier son époque du vie au Xle siècle. Cependant les détails de son existence, sa vie même d'anachorète, courante au Vle siècle, exceptionnelle au Xle, indiquent la première de ces deux époques. Seuls s'en écartent les rapports de Goulven avec le comte Even, lequel vivait au Xle siècle, rapports qui abusèrent les auteurs et les incitèrent, pour rendre contemporains ces deux illustres personnages, à retarder de cinq siècles la naissance du pieux solitaire. Ainsi fit Dom Lobineau. Le P. Albert le Grand, au contraire, indifférent selon son habitude aux anachronismes, place cette naissance en son temps, mais suppose le comte Even et les Normands, contre lesquels le prince implore l'assistance spirituelle de Goulven, dans ce même cadre du Vle siècle. M. de La Borderie explique cette différence d'appréciation par la confusion due à l'absence de manuscrits primitifs, des faits de la vie de l'anachorète et de ceux, tels certains miracles, qui lui furent postérieurs, En effet, les récits des anciens bréviaires de Léon, par exemple, auxquels se réfère le P. Albert le Grand, sont eux-mêmes copiés sur la Vie latine, première Vie écrite et datant du Xll° siècle. Soit donc que Goulven n'ait pas eu de biographe dans les siècles qui suivirent sa mort, soit que le manuscrit primitif, s'il y en eut, ait été perdu, l'historien du Xll° siècle s'est trouvé en présence d'une tradition purement orale, susceptible de plus ou moins dénaturer les faits. Le point sur lequel, en revanche, s'entendent tous les biographes est celui du lieu de naissance de Goulven, Golven, Goloen, Goule'hen, et même Gânn, selon une très ancienne prononciation. Ils le situent au nord du Finistère actuel, dans cette partie de l'Armorique appelée autrefois « paganie », en raison de ses attaches plus prolongées au culte païen. Ce fut par une nuit de tempête « en l'an de salut 540 », dit Albert le Grand, que, venant de Grande-Bretagne et séparée par un coup de vent de la flottille d'émigrés de l'invasion saxonne, la barque (peut-être l'auge de pierre chère à la Légende celtique) de Glaudan et de sa femme Gologuen s'échoua dans l'anse, appelée depuis l'anse de Goulven, non loin de Plounéour. Là devait surgir un village, ou mieux une paroisse, qui porte précisément le nom de celui dont nous racontons l'histoire. Tout alentour de la grève déserte et bien au delà s'étendait la forêt, dont la nudité actuelle du pays n'évoque plus la moindre idée. Les deux pauvres naufragés s'y enfoncèrent à la recherche de quelque hospitalière demeure où Gologuen mettrait au monde l'enfant attendu. Ils ne la trouvèrent point et durent s'arrêter au lieu dit Odena, où naquit le petit Goulven. Au matin, Glaudan, préoccupé de se procurer de l'eau autant pour apaiser la soif de la jeune mère que pour baptiser le frêle enfant, en demanda dans la première chaumière qu'il découvrit. Hélas ! dans ce désert l'eau était rare, et l'homme, à qui il s'adressa se contenta de lui indiquer l'endroit où il en trouverait, lui donnant au surplus un vase pour la recueillir. Mais le malheureux Glaudan, trompé par l'uniformité des halliers où nul sentier n'apparaissait, erra tout le jour au milieu des lianes de la forêt pour revenir le soir à son point de départ, sans avoir atteint le ruisseau tant cherché. Alors, se jetant à genoux, il supplia Dieu de prendre en pitié et la mère et l'enfant. Une source jaillit à l'instant même, miracle qui, sitôt connu, opéra chez les indigènes un revirement en faveur des arrivants. Un homme riche de la contrée, appelé Godian, se fit même le protecteur du nouveau-né, et le tint sur les sacrés fonts de baptême, selon l'expression d'Albert le Grand, et le fit nommer Goulven ». Les débuts de l'anachorète. De Goulven, on pourrait presque dire qu'il naquit anachorète. Dès sa petite enfance, en effet, il dédaigna toutes les jouissances de la vie, se plaisant aux privations de toutes sortes, s'habituant à vivre de pain, d'eau, et, en de rares circonstances seulement, de quelques légumes. Il ne mangeait qu'une fois le jour, recherchait la solitude, et s'y retirait habituellement pour prier. Dieu se plut à bénir ces prémices en accordant au jeune ascète le don des miracles. Il guérissait les malades sur la seule imposition des mains, ce que voyant Godian, rempli d'admiration pour son protégé, s'occupa de le faire instruire dans les sciences profanes et sacrées, et, à la mort de ses parents, le voulut près de lui. Il conçut même le projet, d'en faire son héritier. Lorsque Goulven eut connaissance de ce dessein, il refusa les immenses biens que Godian avait résolu de lui léguer, et coupa court aux instances du testataire en s'enfuyant au désert, vraisemblablement vers ce même Odena où il était né. Il s'y construisit une hutte, sorte de cellule basse et carrée, où il s'enfermait pour prier et se livrer aux austérités de la pénitence, d'où le nom de Penity (maison de pénitence) donné à cet oratoire. Il n'en sortait guère que pour labourer, de ses mains, dans la pièce de terre contiguë, le sillon encore connu sous le nom de en ero benniguet, le sillon béni, dont la fertilité ne s'est jamais démentie depuis lors, ou pour processionner de l'une à l'autre des trois croix, plantées par lui, à une distance respective d'environ sept minutes de marche. Devant chacune, rapportent les Bollandistes, il priait pour les rois et les princes chrétiens et, très dévotement, embrassait les trois croix. Puis il retournait à sa cellule où, sauf le temps très court accordé au repos, il se tenait en perpétuelle oraison. Sans doute était-ce durant quelqu'un de ces exercices, en dehors de son Penity, uploads/Religion/ 2-juillet-2.pdf