langue-et-histoire septembre 2015 Page 1 85- noms de lieux, de rivières et de m
langue-et-histoire septembre 2015 Page 1 85- noms de lieux, de rivières et de montagnes des Baronnies Publié par Philippe POTEL-BELNER sur Academia.edu, le 10 septembre 2015. english summary In searching, the etymologies of some place-names in southeastern France, I enlighten some medi- eval lies which made the place-names beginning with saint- or sankt- (in german) a word mean- ing "holly". In fact, sant / sanct is a Gaulish (Celtic) word meaning "sanctuary". This fact will provide a new way to consider History. Les Baronnies est le nom qui a été donné à la région de moyennes montagnes qui se trouve au nord du Mont Ventoux. Elle ne comprends pas de villes importantes, si ce n' est les villes situées à ses "portes": Nyons pour la "porte" de l' Eygues et Vaison, pour la "porte " de l' Ouvèze; Le Buis (Buis-les-Baronnies) pouvant faire figure de capitale par son importance (néanmoins modeste)et de par sa situation centrale. C' est la première étude toponymique que je publie sur Academia, ce qui va constituer une sorte d' introduction à mon livre toponymie gauloise (langue-et-histoire, volume 6, écrit en mai 2013); livre qui n' a pas encore été édité, faute des finances nécessaires. Comme je l' ai déjà indiqué par le passé, la compréhension et l' étymologie des mots anciens est un enjeu majeur de l' Histoire et devrait constituer au minimum le quart des sources historiques, alors qu' aujourd'hui, cela n' est même pas pris en compte par les historiens qui se base à 99,9 % sur les textes anciens qui ont survécu jusqu' à nos jours, parfois en étant d' ailleurs recopiés et trafiqués ! L' Histoire ne peut et ne doit pas être réduite à si peu de choses ! Il est temps de revenir à une réflexion débarrassée de ses faux-semblants, de ses académismes et tout simplement de ses erreurs, devenues au fil du temps des vérités inattaquables. L' Histoire ne peut reconstituer le passé que dans le bon sens, c'est-à-dire à partir des hommes anciens, à partir de leur mentalité et non pas en essayant de les faire entrer dans nos moules, décidément trop étri- qués. Une vue d' ensemble de l' Histoire et particulièrement de celle des religions, ne peut qu' amener à la conclusion que l' Histoire a toujours été manipulée par le Clergé, comme d' ailleurs plus tard les mouvements politiques ont toujours tenté de le faire. (note 1) Je rejoins Alain DANIÉLOU, Philippe LAVASTINE et Umberto ECCO (ce dernier dans un roman) qui ont "ressenti " l' impression que la fin du Moyen Age fut une période charnière, au cours de la- quelle le Clergé mit en oeuvre une extraordinaire entreprise d' intoxication historique. Une partie de ma tâche est donc de transformer ces impressions en preuves. Vous trouverez ci-dessous, je pense une base solide pour remettre en cause une grande partie de notre vision de l' Histoire. les Baronnies Le premier élément est probablement apara- qui généralement indique "qui est autour" (para). J' estime que le deuxième élément pourrait être le nom de la rivière l' Ennuye et de sa large vallée paisible qui est au centre des Baronnies. Ce qui donnerait apara-ennuye > baraennuy , qui aurait subi l' attraction de "baronnie". Le pluriel convient d' ailleurs bien à "ce qui est autour" (les alen- tours). langue-et-histoire septembre 2015 Page 2 Mais une autre origine est possible: il s' agit d' une étymologie proche du FR: Pyrénées (voir mon étude n° 79-3). apara = l' assemblage en-haut = montagne > *aparas-aniya = qui conduit (aniya) aux montagnes (les "vrais" montagnes, la haute-montagne, où brillent les neiges éternelles). Ce qui ferait de *aparoany une sorte de synonyme du mot français Préalpes ! (dans le système des mutations pho- nétiques védique: -as > -o; donc aparas = *aparo). Le Buis (ancien nom de Buis-les-Baronnies) En toponymie française, les mots BUIS / BOIS / etc... signifient "chemin". Cet étymon provient du védique apa-ya-atsa > *baits. Le son [w] dans (bwis) provient de l' élément védique apa qui devait se prononcer [pwa] (certai- nement un intensifiant de [wa] (va-va > pa). (note 2) apa-ya-atsa =qui produit (atsa) le mouvement (ya) au loin (apa). Dans ce paradigme, il y a: FR: une piste < apa-ya-siddh = qui réalise le mouvement au loin. angl: a path = un chemin < apa-atsa = qui va au loin. angl: fast = rapide < apats-ad < apa-atsa –ad = qui va (apa-atsa) + intensifiant (ad). FR argot et arabe d' Af.du nord: fissa = va vite < apa-ya-atsa = va vite Le mot Buis est répété sur le tracé supposé d' un grand chemin reliant la vallée du Rhône à celle de la Durance. A quelques km , il y a La Roche –sur-le –Buis = le fort du chemin et La Rochette-du-Buis = le fort du chemin. Dans les Alpes du sud, il y a 3 voies traversant les Préalpes, reliant ainsi le Rhône à la Durance et vers l' Italie: (il s' agit de raccourcis évitant d' emprunter la voie du sud (la vallée de la Durance) et la voie du nord (vallée de l' Isère). Etant donné l'intense activité de la région d' Orange et de Vaison à l'époque antique, nul doute que ces trois voies plus directes furent souvent utilisées) - la voie de la vallée de la Drôme où furent retrouvées des bornes milliaires romaines. Néan- moins, cette voie ne fut peut-être pas la plus pratique, en raison des accidents de terrain au Claps et au col de Cabre. - la voie de la vallée de l' Eygues qui comporte d' importants vestiges routiers antiques, bizar- rement dédaignés par les archéologues (rien ne saurait concurrencé une spectaculaire "borne milliaire" comme celle de la vallée de la Drôme ! Attention à l' effet de source !) - la voie qui passe par le Buis, empruntant le début de la vallée de l' Ouvèze puis probablement atteignant la Durance près de Sisteron. Certains historiens ont d' ailleurs émis l' hypothèse que ce fût cette voie qui fût utilisée par Hannibal voyageant avec son armée d' Espagne en Italie. Quelques noms de lieu existent aux alentours du Buis: "la Fontaine d' Hannibal", " Lou Passo d' Hannibal", mais rien n' atteste qu' ils sont très anciens. Curnier Village qui se trouve à la confluence de l' Ennuye et de l' Eygues. < lieu qui assemble (à la fois les hommes et l' eau) < qui assemble (curan) + locatif gaulois (–iru). langue-et-histoire septembre 2015 Page 3 Sainte-Luce (oronyme) Le nom qui a survécu signifie en gaulois "sanctuaire de Lug" comme des milliers de toponymes et oronymes en France. Tous les Saint-Loup, Saint-Lô, Saint-Luc, Sainte-Luce, Saint-Léger, etc... sont des anciens "sanctuaire de Lug". Anticipant la parution d' une prochaine étude sur les noms de lieux de culte en Gaule, il est néces- saire de citer le mot gaulois (celte) san / sant / sanctu / etc... qui signifie "sanctuaire". Le FR: sanc- tuaire étant d' ailleurs formé de sanctu- suivi du suffixe gaulois locatif –eru. (note 3) (note4) Ce fait qui bouleverse et bouleversera pour longtemps notre vision de l' Histoire est indéniable. Je ne m' étendrai pas ici sur l' explication et l' étymologie de ce mot gaulois, que je réserve pour cette étude philologique des noms de lieux de culte de la Gaule. Le site de Ste-Luce présente tous les traits communs aux autres sites de sanctuaires au Dieu su- prême du mouvement et de la lumière. Ils sont particulièrement nombreux en Provence: ce sont tous les lieux de culte au sommet d' une montagne. (note 5) Il s' agit d'une plate-forme presqu' au sommet de la falaise qui domine la vallée de l' Ouvèze et les contreforts du Mt-Ventoux, vers le sud. La lumière y est souvent éblouissante. Il y a été retrouvé des céramiques et des traces d' occupation quasi permanente depuis 3000 av.JC. (FB-14). Ce site est appelé par les archéologues "oppidum de Sainte-Luce". oppida et sanctuaires J' écris ce petit aparté pour remettre en ordre quelques errements archéologiques qui malheureu- sement perdurent depuis plusieurs décennies. Un oppidum est, suivant le terme latin, une ville (village) située en hauteur, généralement à des fins de défense. Les archéologues depuis très longtemps utilisent ce terme dès qu' ils trouvent des traces d' occupations gallo-romaines ou alto-médiévales situées en hauteur. Les traces d' occupation en archéologie sont majoritairement constituées de traces céramiques. Je connais des dizaines d' exemples, où les soi-disant oppida ne correspondent en fait qu' à des lieux de culte et où les tessons de céramiques sont probablement des restes de vases à offrandes ou d' urnes funéraires. Il est probable que ces sanctuaires n' étaient habités que par quelques prêtres ou quelques saints hommes (un ou des ermites au Moyen Age). Faire habiter des familles dans ces lieux inhospitaliers, inaccessibles et sans eau, témoigne, à mon avis, d' une absence de bon sens évident. Ce sanctuaire a connu l' implantation d' un prieuré bénédictin (FB-14) au uploads/Religion/ 85-noms-de-lieux-de-rivieres-et-de-mont-pdf 1 .pdf
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Licence et utilisation
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- Publié le Aoû 22, 2022
- Catégorie Religion
- Langue French
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