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© Presses de la Renaissance, un département d’Édi8, 2016 12, avenue d’Italie 75013 Paris Tél. : 01 44 16 09 00 Fax : 01 44 16 09 01 www.presses-renaissance.fr © Bridgemanart.com EAN : 978-2-7509-1315-1 « Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre, est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la Propriété Intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales. » Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo. Présentation Charles de Foucauld, né à Strasbourg le 15 septembre 1858, orphelin de mère puis de père, confié à 6 ans à ses grands-parents, est chassé en 1871 de sa terre natale par la guerre franco-allemande. En 1874, élève des jésuites de Paris, il perd la foi. En 1876, héritier d’une grande fortune, il entre à l’école militaire de Saint-Cyr pour y faire carrière dans l’Armée, comme son tuteur le colonel de Morlet. En 1876, le voilà à l’école de cavalerie de Saumur, où il se distingue… par son indiscipline, en dilapidant son héritage. Sous-lieutenant au 4e Hussards, il est envoyé en 1880 en garnison à Sétif, Algérie. En 1881, mis en congé, toujours pour indiscipline, il se retire à Évian. Marqué malgré lui par la fascination du désert et par la religiosité musulmane, il est réintégré dans l’Armée, à sa demande, au 4e Chasseurs d’Afrique, qui guerroie sur les hauts plateaux du Sud-Algérien. Jusque-là, son destin balance. Il s’ennuie et cherche sa voie. En 1882, il démissionne de l’Armée pour explorer le Maroc, encore inconnu, sous le déguisement d’un juif pieux, narguant la famille qui le met sous tutelle judiciaire pour lui couper les vivres. En 1886, riche de son voyage et de ses observations, il s’installe à Paris où il est frappé par la grâce, en l’église Saint-Augustin. En un instant, tous ses doutes sont emportés. Il s’engage dans une longue quête spirituelle qui procède d’un dépouillement absolu, à l’imitation du Christ. Guidé par l’abbé Huvelin, il multiplie les expériences mystiques : comment faire de la religion un Amour ? Pèlerinage en Terre sainte, retraite à l’abbaye de Solesmes, rien ne peut le satisfaire. Enfin, en 1890, âgé de 32 ans, il saute le pas : novice à la Trappe de Notre-Dame-des-Neiges, il rêve d’une ascèse radicale. Épris d’absolu, il y trouve la vie trop douce et se fait envoyer à la Trappe de Cheiklé, en Syrie, menacée par le conflit turco-arménien. Mais rien ne l’arrête. En 1892 il prononce ses vœux cisterciens et fait donation de tous ses biens. Cependant, rien ne le satisfait dans la recherche de l’imitation de Jésus. Il rêve d’un ordre des petits frères de Jésus et, en 1896, va à Rome étudier la théologie en vue d’accéder au sacerdoce. « Prendre la simple obéissance comme lumière », dit-il. Bouleversé, l’abbé général lui rend sa liberté, « pour ce que Dieu voudra ». En 1897, libéré de ses vœux cisterciens, souhaitant toujours « la dernière place », il retourne en Terre sainte et se fait embaucher comme jardinier, domestique des Clarisses de Nazareth. Mais impossible de dissimuler sa forte personnalité. La mère abbesse lui offre alors d’être l’aumônier de la communauté. Il s’échappe à nouveau. Ordonné prêtre du diocèse de Viviers en 1900 sous l’égide de Notre-Dame-des-Neiges, il se croit enfin attaché à Jésus-Christ. Le centre de sa vie et de son désir n’est pas la pénitence mais l’amour né de la contemplation. Il entre dans la nuit de l’esprit. Comment n’être rien pour accueillir le Tout ? Il rêve de ces communautés ferventes des premiers temps de l’Église, un petit nid d’adoration. Tentation du désert, non pour y vivre seul, mais pour être l’ami et le serviteur de ceux qui n’ont rien. En 1901, il s’installe à Beni Abbès en pleine guerre de soumission où les Touareg luttent contre l’armée française. En 1905, il s’établit à Tamanrasset, au cœur de la rébellion. A-t-il enfin trouvé sa voie ? Aimer, aider les Touareg et non les exploiter. À nouveau submergé par les pauvres, il va vivre au cœur du désert, avide de tout donner à l’Amour. Les Touareg du Hoggar le respectent, le général Lyautey le visite et approuve sa démarche. Mais il ne peut même pas célébrer la messe, sa seule consolation, faute de servant. Les Touareg s’en vont vers d’autres pâturages, Foucauld reste seul avec les noirs Harratins, les plus pauvres des pauvres, méprisés de tous, auxquels il distribue ses réserves. Mordu par une vipère, rongé par le scorbut, il attend la mort, persuadé d’avoir échoué en tout. Constat d’échec ? « Il suffit d’aimer. » Il est sauvé par ses frèresTouareg et le pape lui accorde l’autorisation de célébrer la messe sans assistant. Il construit alors un ermitage à l’Assekrem, au cœur du Hoggar battu par les vents, une chapelle de pierres jointoyées d’argile qui se dresse à 2 800 mètres d’altitude au-dessus du paysage déchiqueté. La guerre de 1914 déstabilise le Sahara pacifié. Les troupes françaises abandonnent le Hoggar pour aller combattre les Allemands ; les populations musulmanes entrent en subversion. À Tamanrasset, Foucauld bâtit un fortin, non pour s’y protéger, mais pour abriter les plus pauvres, les noirs Harratins, menacés par la famine et l’esclavage. En 1916, un rezzou de Touareg, attirés par le butin et l’espoir de faire de Foucauld un otage, attaque le fortin. L’ermite sans défense leur ouvre. Pillage. Un fidèle donne l’alerte. Le désir de Charles alors s’accomplit. Il est abattu par erreur. Pauvre jusqu’au bout, il n’aura même pas les honneurs du martyr. Sa vie semble un échec, mais à travers cet échec humain triomphe le frère universel, qui ouvre la voie à sa famille spirituelle. En 1927, s’ouvre son procès de béatification. Le 26 mars 1967 Paul VI cite en exemple « le frère universel, modèle de charité ». En 1983, Jean-Paul II souligne la sainteté de sa vie. Il est béatifié le 1er novembre 2005, mesure ratifiée par le pape le 13 novembre. Le sort du « petit frère des pauvres » s’achemine inéluctablement vers la canonisation, conduite par Mgr Maurice Bouvier, postulateur de la cause, puis par le père Pierre Ardura, le père Pierre Sourisseau demeurant l’archiviste incontournable de cette vie exceptionnelle. De ses écrits et des témoignages de ceux qui l’ont connu émergent la fraîcheur, la simplicité et la vivacité de frère Charles. À travers sa vie aux péripéties romanesques coule une source inépuisable, comme on en voit parfois au cœur du désert, miracle de la vie. Et soudain jaillit le joyau inaltérable de la foi. Ses écrits nous restent, en voici quelques pépites. Jean-Jacques ANTIER 1er janvier Tout ce que vous n’avez pas fait à l’un de ces petits, vous ne me l’avez pas fait. 2 janvier C’est la foi, en même temps que la charité, que Jésus nous ordonne ici. Il nous ordonne une foi qui nous conduit à la charité. 3 janvier Cette foi, c’est de le voir lui-même en tout être humain. 4 janvier Il veut que nous croyions qu’il est uni d’un si tendre amour à tout être humain que tout bien ou tout mal fait à l’un d’eux est ressenti par lui comme s’il était fait à lui-même. 5 janvier Ayons cette foi et ayons-la pratiquement. 6 janvier Ayons cette pensée constamment devant les yeux, aussi souvent que nous sommes en présence d’un être humain. 7 janvier C’est un devoir de foi d’avoir cette croyance une fois pour toutes. 8 janvier C’est un devoir d’obéissance, de justice et d’amour d’avoir dans la pratique cette nouvelle manière de voir, ce nouveau sens, qui nous fait en chaque homme voir Jésus. 9 janvier Supplions Notre Seigneur de nous donner ce nouveau sens, cette seconde vue, de le voir toujours en chacun de ses enfants comme nous le devons : faire de chaque homme ce qu’on ferait pour Jésus. 10 janvier Il est important de ne jamais perdre cette vérité de vue et de voir toujours tout humain dans ce même esprit de foi. 11 janvier Combien de fois doit changer ma vie ! 12 janvier Dans quelle charité elle doit me jeter ! 13 janvier Dans quel désir de la sainteté, de la consolation des âmes, du soulagement des corps ! 14 janvier Tout ce que je voudrais pour l’âme et le corps de Jésus ! 15 janvier Quels désirs, quelles prières, quelles œuvres de miséricorde doivent remplir tous les instants de ma vie ! 16 janvier Mais pour bien remplir tous ces devoirs, la première condition c’est d’avoir la foi vive et constante que tout homme que je vois, c’est Jésus. 17 janvier Cette foi est indispensable, et plus elle sera vive, plus elle sera lumineuse, constante, sans défaillance, mieux je remplirai les devoirs d’amour qui en découlent, devoirs qui doivent uploads/Religion/ une-annee-avec-charles-de-foucauld-jean-jacques-antier-antier-jean-jacques.pdf

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  • Publié le Apv 18, 2021
  • Catégorie Religion
  • Langue French
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