BETHLEEM OU L'ÉCOLE DE L'ENFANT JÉSUS, PETITES VISITES A LA CRÈCHE POUR LE TEMP
BETHLEEM OU L'ÉCOLE DE L'ENFANT JÉSUS, PETITES VISITES A LA CRÈCHE POUR LE TEMPS DE NOËL, D'APRÈS SAINT ALPHONSE DE LIGU0RI, P A R M GR G A U M E , Prolonotaire Apostolique. Transeamu* usque Bethléem. (Luc, il, 15.) Allons à D ci te m. PARIS, GAUME FRÈRES ET J. DUPREY, ÉDITEURS, R U E C A S S E T T E , 4. 1860 Droits rcgencs. Biblio!èque Saint Libère http://www.liberius.net © Bibliothèque Saint Libère 2009. Toute reproduction à but non lucratif est autorisée. A la même librairie: Jeans révélé a r e n f o n c e et a la Jeunesse; par M. l'abbé LAGRA>GE. 1 vol. in-12, sur papier vélin» orné de dix belles gratines sur ce er, vignettes, etc. 3 IV. torts. — Typographie do Firmin Didot frères, fili el G , rue Jieo K, 6f AVANT-PROPOS Plusieurs motifs ont déterminé la pu- blication de cet opuscule et nous font es- pérer qu'il sera favorablement accueilli. Pendant quatre mille ans l'humanité dé- chue a soupiré après un libérateur. Depuis dix-huit siècles l'attente a cessé. Le Désiré des nations a paru ; il est né à Bethléem : c'est Notre-Seigneur Jésus- Christ, le Verbe éternel, fils de Dieu et de la Vierge Marie, Dieu et homme tout ensemble. Venu pour l'acheter le monde, il commence son œuvre dès son entrée dans la vie. La crèche est sa première école ; elle n'est pas la moins éloquente. AVANT-PROPOS Il y enseigne par ses exemples, et quels exemples, ô mon Dieu! Guerre h mort à l'amour déréglé des richesses, des hon- neurs et des plaisirs ; amour passionné de la pauvreté, des humiliations et des souf- frances : voilà ce qu'il prêche. Les leçons qu'il donne sont des lois. Malheur à qui les ignore ! Malheur plus grand à qui les méprise ! C'est pour avoir cessé d'en tenir compte, que les peuples se sont de nouveau égarés dans leurs voies ; que l'iniquité déborde de toutes parts ; que l'Église est en pleurs et que la société marche de révolutions en révo- lutions. Sous peine de périr dans les con- vulsions de la plus terrible agonie, il faut de toute nécessité que le monde revienne à la crèche de Bethléem ; qu'il écoute avec attention les leçons du divin Précepteur et qu'il les pratique avec amour et fidé- lité. A la crèche aussi bien qu'au Thabor, retentit la parole du Père : C'est ici mon fils bien-aimé, Vobjet de toutes mes com- plaisances : écoute-le. Pour toute nation, pour toute famille, comme pour tout ÀVÀKT-PROPOS. Iionime venant en ce monde, il est la voie et la vérité et la vie. Loin de lui il n'y a que précipices, erreurs, mort. On voit combien il importe de rappeler les chré- tiens, quels qu'ils soient, à l'école de Bethléem. L'Église l'a compris. Dans sa mater- nelle sollicitude, elle célèbre chaque an- née , avec une pompe extraordinaire, la naissance de l'Enfant Dieu, Rédempteur, Modèle et Législateur de l'univers. Un jour ne lui suffit pas. Afin que cet événe- ment, toujours ancien et toujours nou- veau, produise plus complètement ses salutaires effets, elle fixe toutes nos peri^ sées sur l'Enfant Jésus dans la crèche, pendant les quarante jours qui s'écoulent depuis la Nativité jusqu'à la Présentation : tempsbéni qu'on nomme Le temps de Noël. La piété des vrais chrétiens entre avec joie dans ces bienfaisantes intentions de l'Église. Tandis que celle-ci parle à nos oreilles, l'autre parle à nos yeux : sa parole devient un drame. Le touchant mystère de Bethléem : la grotte, la crèche, 8 AVANT-PROPOS. la paille, les pauvres langes, les bergers, les mages, le vénérable patriarche, la douce mère, le divin Enfant, prennent une forme sensible. Durant quarante jours ils s'offrent à nos méditations, dans la plu- part des églises et des chapelles, et même desoratoirès domestiques. Spectacle atten- drissant et intelligible à tous, qui rappelle, comme malgré lui, le chrétien à son ber- ceau, et sollicite éloquemment son amour pour le Dieu qui l'a tant aimé. Cette invitation n'est pas stérile. Grâce à Dieu, on a la consolation de voir chaque année un bon nombre de fidèles visiter assidûment l'Enfant Jésus dans sa crè- che. D'autres, sans sortir de leur demeure, se font un devoir de l'honorer d'un culte spécial dans les mystères de sa sainte en- fance et de se pénétrer à loisir de ses divines leçons. Qui dira les saintes ten- dresses, les vives lumières, les nobles inspirations, les généreux dévouements, dont l'aimable maître récompense leur fidélité? On comprend que dans ces délicieuses AVANT-PROPOS 9 visites le cœur doit faire tous les frais ; il semble môme que cette tâche lui est plus aisée ici que partout ailleurs. L'expé- rience prouve, hélas ! qu'il n'en est pas . toujours ainsi. Trop souvent les âmes même les plus dévouées se trouvent de- vant Dieu, en face des plus touchants mystères, comme une terre sans eau et couverte de ténèbres. On se sent froid; on ne sait rien dire ; le temps paraît long; les distractions assiègent l'esprit; l'ennui gagne le cœur, et un exercice qui fait la joie des anges finit par inspirer du dé- goût : on s'y porte désormais avec répu- gnance. Quelques-uns même, grâce aux artifices du démon, en viennent jusqu'à l'abandonner sous prétexte qu'il leur est inutile. Cette infirmité de notre pauvre nature est connue de tous les siècles. Les plus grands saints n'en ont pas été exempts. Pour y remédier on a composé une mul- titude de livres de méditations et de prières. Nous nous contentei'ons d'indi- quer les Visites au Saint-Sacrement et l. 10 AVANT-PROPOS à la sainte Vierge, par saint Alphonse de Liguori. Tous les vrais enfants de l'Église savent que ce manuel des ado- rateurs de la sainte Eucharistie, répandu dans le monde entier, a rendu et qu'il continue de rendre des services inappré- ciables à la piété. La vue d'un résidtat si consolant a inspiré l'idée d'un manuel semblable, à l'usage des fidèles adorateurs de Jésus enfant. Comme celles qui nous sont données dans l'Eucharistie, il faut, pour être utiles, que les leçons de la crèche soient comprises, goûtées et pratiquées. Les Petites visites pour le temps de Noël servent à cette triple fin. Pieusement re- cueillie en présence de la crèche, l'enfance elle-même, son manuel à la main, com- prendra les humiliations, les souffrances, la pauvreté du petit Jésus. Son cœur entendra distinctement la voix qui sort de tout le spectacle de Bethléem, et qui dit : Voilà comment j'ai aimé le monde. Sera-t-il possible qu'ainsi éclairé et tou- ché, il ne réponde pas, dans l'effusion de AYÀNT-PROPOS l t sa tendresse, comme le séraphique saint François: Aimons l'Enfant de Bethléem ; aimons F Enfant de Bethléem : amemm Puerum de Bethléem; amemns Puerum de Bethléem? Une résolution placée à la fin de cha- que lecture indique l'œuvre qui devra traduire cet amour et montrer qu'il est véritable. L'amour du divin Enfant n'est pas stérile : son exemple le prouve. Le nôtre doit être semblable au sien. Lui- même nous dit.: Je vmis ai donné Vexem- ple, afin (jue vous fassiez comme f ai fait ; et par la bouche du disciple bien-aimé : Mes petits enfants, n'aimons ni de parole ni de lawfae, mais en action et en vérité. Autant qu'il est en nous, ramener les chrétiens, le monde entier si nous le pou- vions., à la crèche de Bethléem, cette grande école de vérité et de vertu \ dont tous les enseignements sont des lois, aussi indispensables au bonheur temporel des nations, qu'au salut éternel des âmes; aussi sacrées pouf les vieillards, que pour les enfants ; pour les savants que pour les 12 AVANT-PROPOS ignorants; pour les riches, que pour les pauvres ; pour les potentats, que pour le dernier de leurs sujets ; seconder ainsi les. vues dç l'Église et aider la dévotion des fidèles pendant le temps consacré aux mystères de la Sainte-Enfance : tel est le double but de cet opuscule. Sera-t-il atteint, du moins en partie? Nous aimons à l'espérer. Ma parole, dit le Seigneur, fie revient jamais à vide. Comme celles du Saint-Esprit, les paroles des saints ont une efficacité particulière. Ici, c'est le Saint des Saints qui parle par ses exemples. L'interprète de ces tou- chants exemples est un saint qui, entre tous, a connu la langue du cœur : nous avons nommé saint Alphonse de Li- guori. A lui semble être échue la mission spéciale de faire connaître Notre-Seigneur dans ses mystères les plus aimables : la Crèche, le Calvaire, le Tabernacle. h'Horloge de la Passion et les Visites au Saint-Sacrement avaient en quelque sorte popularisé l'amour aux deux der- AYANT-PROPOS 13 niers : restait le premier. En publiant Bethléem, nous complétons parmi nous le glorieux apostolat du saint évêque. A lui la gloire et le mérite de cet opuscule. Excepté quelques pages, la forme seule sous laquelle il voit le jour nous appartient. Des motifs, qu'il serait trop long d'expliquer, nous ont uploads/Religion/ bethleem-ou-l-ecole-de-l-enfant-jesus-000000650.pdf
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Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jan 10, 2021
- Catégorie Religion
- Langue French
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