5 PRÉFACE La mort n’est que l’autre face de la vie, à l’instar d’une médaille q
5 PRÉFACE La mort n’est que l’autre face de la vie, à l’instar d’une médaille qui a 2 faces, celle que l’on voit, et l’autre for- cément invisible, sauf si on retoume la médaille. La mort est donc la face invisible de la vie. Mais invisible ne veut pas dire inexistante ou absente, simplement c’est un autre plan de conscience inaccessible aux 5 sens ordinaires de tout être humain; et en cela, c’est un mystère, titre de ce livre. L’auteur a une expérience de la mort, de par son ministère sacerdotal qui le conduit à veiller des personnes en agonie, puis à effectuer les rites de l’inhumation avec les prières de l’Église et les rituels appropriés de la tradition bimillénaire du christianisme; et ensuite à apaiser le chagrin des familles. Son ministère épiscopal l’a nécessairement mis en obligation d’apprendre pour comprendre et ensuite pour enseigner les Mystères de l’Église, et parmi ceux-ci les Mystères de la mort sont toujours en constante évolution selon les expériences métaphysiques et les récits des EMI ou NED, qui sont largement publiés pour un vaste public. Alors, si tout a été dit, redit et revisité d’après les critères de la sociologie et les apports de la science, pourquoi un ouvrage supplémentaire? Parce que justement dans l’esprit d’un vaste public subsistent 2 attitudes 1) Celle de ne pas s’instruire par la perte des repères de la foi et l’éloignement progressif des réalités religieuses ou spirituelles, due à cette déchristianisation de la France en particulier et de l’Europe en général. 2) Celle de s’en remettre exclusivement aux récits des expériences de NDE ou EMI sans avoir la suite ou le «mode d’emploi» de l’après-vie; car il est rassurant de croire (ce 6 qui évite de penser et de réfléchir) comme le suggère une célèbre chanson «on ira tous au Paradis». Pas sûr. Les œuvres accomplies ici-bas sur terre nous accom- pagnent dans l’au-delà, de même que par nos pensées nous créons notre réalité et cette réalité nous suit, quel que soit l’état de conscience que nous empruntons. Exemple : pour un athée convaincu qu’il n’y a rien après cette vie, si ce n’est le néant absolu, et dont les œuvres à l’image de son incroyance sont très discutées pour ne pas dire négatives, comment imaginer que son âme et les corps subtils qui l’accompagnent vont réagir au moment de la transition (passage de la vie à la mort) et du trouble post- mortem? C’est en partie pour répondre à ces questions que cet ouvrage a sa raison d’être, en rappelant des «vérités» qui furent transmises à l’humanité il y a fort longtemps et dont les religions, les philosophies et les spiritualités sont les gardiennes. «À chacun sa vérité» dirons les agnostiques et libres penseurs, persuadés dans leur ignorance détenir le droit d’imposer le gel de toute connaissance éclairée à ce sujet, sous prétexte que leur allergie à une référence religieuse ou spirituelle est une offense à leur dignité d’être libres et affranchis de toutes croyances. Cependant, croyants ou athées, à la fin de notre pèle- rinage terrestre, nous devrons nécessairement passer par cette transition; aussi notre compréhension de ce processus de la mort peut grandement nous aider à accomplir sereinement et pourquoi pas dans la Paix, l’Amour et la Lumière, ce passage d’une vie active dans la matière et le libre arbitre qui rend responsable, vers une vie en esprit suite à notre entrée dans le monde des principes 7 immatériels. C’est en méditant sur cette phrase que l’auteur de cet ouvrage affectionne particulièrement, soit : « Les morts ne sont pas des absents, mais des vivants bien présents, qui, quoiqu’invisibles à nos yeux de chair, guident les pas de ceux qui sont ici-bas » que j’ai ressenti le désir d’ approfondir mes connaissances et ainsi de lever le voile qui nous sépare de l’au-delà. Sans vouloir critiquer l’Église, je pense comme l’auteur que les conséquences du Concile œcuménique de Constantinople en l’an 553 ont eu une répercussion dans la foi des fidèles au sujet de la compréhension de la mort; aussi puisse cet ouvrage, rédigé par un ecclésiastique, ayant pratiqué en 42 ans de sacerdoce les rites sacrés pour accompagner les défunts dans leur élévation de conscience, réconcilier avec l’institution religieuse ceux qui, tout en se prévalant de leurs croyances, souhaitent ardemment accéder à la compréhension des Mystères de la mort. Erwan GWENGALARC’H 8 AVANT-PROPOS « Nous mourons, mais nos actes ne meurent pas, car ils se perpétuent dans leurs conséquences infinies. Passants d’unjour, Nos pas laissent dans le sable de la route Des traces éternelles Rien n ’arrive qui n ’ait été déterminé par ce qui l’a précédé Et l’avenir est fait des prolongements inconnus du passé. » Jules Vemes (1828-1905) Depuis la loi de séparation de l’Église et de l’Etat du 9 décembre 1905 (qui faisait suite à la Révolution Française de 1789 où le clergé s’est vu confisquer tous ses lieux de culte au bénéfice de la nation, laquelle est devenue propriétaire des cathédrales, et les communes des églises paroissiales), la religion catholique apostolique et romaine qui était majoritaire en France relève désormais de la sphère privée. C’est ce phénomène qu’on appelle la sécularisation qui a entraîné, outre la laïcisation des biens d’Église, la laïcisation des esprits; c’est-à-dire que la conviction religieuse, étant devenue indépendante de la vie publique, parce que reléguée dans la sphère de la vie privée, perdait de ce fait son autorité morale, et ainsi elle peut être considérée comme une opinion certes respectable, mais seulement comme une opinion laissée à la liberté de chacun. 11 s’en est suivi un recul des valeurs morales de la chrétienté, au bénéfice d’une survalorisation des Droits de 9 l’Homme, au sens d’une éthique où le comportement dans l’espace public par le respect des lois républicaines est devenu la norme de la partie théorique de la morale laïque. L’éthique (du grec éthikos = moral, et d’éthos = mœurs) conceme donc les principes de la morale, et en philosophie l’éthique est aussi la doctrine du bonheur des hommes et des moyens d’accès à cette fin, tout en étant également un ensemble particulier de règles de conduite qui fonde l’éthique de la morale républicaine. De ce point de vue, la loi républicaine se fonde sur l’usage des convictions religieuses au regard de la mort et laisse chaque citoyen agir à sa guise, hormis les règles de droit commun en ce qui conceme l’inhumation, soit l’acte de mettre en terre un corps humain, avec cérémonies religieuses ou sans cérémonies religieuses. Force est de constater qu’en ce début du XXIe siècle, une forme de régression de l’enseignement et de la transmission des valeurs morales et de la connaissance de la religion chrétienne s’est installée dans les consciences de notre civilisation occidentale dite judéo-chrétienne; surtout depuis le Concile Vatican II ( 1962-1965), ce qui a eu pour conséquence une certaine indifférence aux réalités existentielles enseignées par la religion, et même d’ignorance d’une partie de la jeunesse, car souvent élevée sans religion; parce que les parents s’étant eux- mêmes détoumés du christianisme, il y a donc une rupture de la transmission de la tradition pérenne. Et c’est ainsi que face à la mort et à ses mystères, on constate un désarroi de plus en plus sensible, pas seulement dans la jeunesse, mais aussi, pour beaucoup d’adultes qui se retrouvent désemparés et au-delà de la tristesse légitime, ils sont même parfois dans l’ignorance àce sujet; ce que 10 démontrent des sondages effectués par les organismes religieux ou sociologiques. Bien sûr, les athées, les sceptiques et les anticléricaux pourront toujours se retrancher derrière cette assertion brandie comme un étendard «personne n’est revenu pour nous dire comment cela se passe»... Personne... Pas tout à fait, car il y a d’une part les expériences vécues par des personnes qui sont connues dans les aréopages scientifiques pour des expériences de NDE (qui signifie «Near Death Experience» soit les «états proches de la mort»), et les révélations des mystiques et des Saints de toutes les religions; lesquels en état de dédoublement ou d’extase sont passés «temporairement» de l’autre coté du voile et décrivent avec force de détails ce qu’ils ont vu, entendu, ressenti et vécu. Toute une littérature abondante et pas seulement religieuse, mais également ésotérique ou philosophique, foisonne à ce sujet, sans oublier les investigations scientifiques du célèbre Docteur Raymond Moody, décrites dans ses deux ouvrages de référence : la vie après la vie (1975) et Lumière nouvelle sur la vie après la vie (1977). Certes, chacun croit ce qu’il veut ou ce qu’il veut bien croire en se référant à ses cinq sens, à son intuition, ou en essayant de se hausser un tant soit peu au-dessus de notre condition humaine, pour s’interroger au moins une fois dans sa vie sur le devenir d’une partie de nous-mêmes lorsqu’elle sera séparée de l’enveloppe charnelle. Cela renvoie certes à de vieux clichés sur la mort, l’au- delà, la faculté de communiquer avec les désincarnés (vieille comme le monde qui se décline selon les interdits, les dévoiements uploads/Religion/ carte-franceza.pdf
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- Publié le Jul 14, 2021
- Catégorie Religion
- Langue French
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