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Technique de la Voie Cardiaque Extrait du EzoOccult le webzine d'Hermès http://www.esoblogs.net Technique de la Voie Cardiaque - Mystique & Religion - Etudes Générales - Date de mise en ligne : dimanche 1er août 2004 EzoOccult le webzine d'Hermès Copyright © EzoOccult le webzine d'Hermès Page 1/6 Technique de la Voie Cardiaque Nous offrons ici un texte discourant sur la prière du coeur et les techniques qui lui sont associées. Ce texte provient des carnets martinistes de Robert Ambelain (Livre des Opérations), l'on ne sera dès lors pas étonné de retrouver des éléments de la liturgie gnostique et/ou Rosicrucienne (Sacramentaire du Rose-Croix). L'utilité de ce texte est dans sa mise en pratique, la prière est aussi vieille que le monde et son efficacité reste indiscutable. Nous osons espérer que les cherchants y trouverons matière à illumination. Tau Héliogabale. « Les égyptiens figurent le Ciel, qui ne peut vieillir puisqu'il est éternel, par un coeur posé sur un brasier dont la flamme entretient son ardeur... » Plutarque : Isis et Osiris. De même que l'hindouisme, l'Orient Chrétien possède son Yoga, technique mystique d'union au Verbe Divin par la prière qui doit être perpétuellement ininterrompue, comme la respiration ou le rythme cardiaque. On la nomme la « Prière du Coeur » et c'est la véritable « Voie Cardiaque » du Martinisme de Tradition. Elle n'est pas une simple et banale sensiblerie, mais exige, au contraire, une maîtrise spéciale, une technique de l'oraison, toute une science spirituelle à laquelle les moines se consacrent entièrement. La méthode de l'Oraison intérieure ou spirituelle connue sous le nom de « l'hésychasme » (ou hésychisme), appartient à la tradition ascétique de l'Eglise d'Orient et remonte à une très haute antiquité. Se transmettant de Maître à Disciple par Voie Orale, par l'exemple et la direction spirituelle, tout comme aux Indes ou au Tibet, cette discipline ne fut fixée par écrit qu'au début du XI° siècle, dans un traité attribué à Saint Simon le Nouveau Théologien. Plus tard, elle fut le thème des exposés principaux de Nicéphore le Moine, qui vivait au XII° siècle et surtout de Saint Grégoire le Sinaïte, qui rétablit cette technique au début du XIV° siècle parmi les moines du Mont Athos. On trouve des références à cette même tradition chez Saint Jean Climaque au VII° siècle, chez Saint Hésychius du Sinaï au VIII° siècle, chez les grands Mystiques du III° et du VI° siècle et dans certains textes où certains attributs du Christ sont liés à la théorie des « noms divins » (ou noms de pouvoirs) de la Kabbale. Déjà, Saint Jean Chrysotome nous dit que : « Pour que le Nom de Notre Seigneur Jésus Christ descende dans la profondeur de ton coeur, et pour qu'il y vainque le Dragon qui y dévaste les pâturages, et que, d'autre part, il sauve l'âme et la vivifie, pour cela attache-toi sans cesse au Nom du Seigneur Jésus, afin que ton coeur boive le Seigneur et le Seigneur ton coeur, et qu'ainsi les deux se fassent une seule chose... » Comme on l'a fort bien justement observé dans l'Hésychasme, collaborent indissolublement la grâce essentielle de Dieu et la technique psychologique humaine, pour réaliser l'union divine lumineuse. <h3 class="spip">Règles générales de la technique.</h3> L'Hésychaste réserve ce type d'oraison en son aspect total et technique, à l'heure du coucher solaire (heure canoniale de vêpres), de 18h à 21h solaires, dans sa cellule silencieuse et obscure. Certains textes le disent assis sur sa couchette, d'autres parlent d'une chaise basse, sans doute analogue au sgam khri tibétain. La tradition chrétienne orientale indique immuablement l'orant tourné vers l'est où doit être tracée sur le mur une croix. Mais la tradition tantrique indique le sud comme correspondance analogique du coeur, toutefois. Il n'est pas question de fumigations effectuées dans la cellule, comme pour le lamaïste tibétain. Nous pensons Copyright © EzoOccult le webzine d'Hermès Page 2/6 Technique de la Voie Cardiaque néanmoins que cela ne peut qu'aider le développement de la mysticité, à condition que l'encens soit, bien entendu, sacralisé auparavant. Le yantra tantrique a son équivalence dans la liturgie orientale, avec l'ikône, que l'on écrit icône en occident. Dans la tradition de l'Orient chrétien, les ikônes reflètent le principe de l'incarnation des « Saintes Images » d'en haut dans notre monde imparfait. Ce sont en somme les Archétypes Divins que l'on matérialise suivant une méthode extrêmement occulte autant qu'élevée. Tout d'abord, l'ikône ne doit refléter que des Images de paix et de lumière : la Vierge et l'Enfant, la Nativité, l'Ascension, les grands Archanges (Michaël, Gabriel, Raphaël) ou les Saints. Elle ne doit jamais matérialiser des images de souffrance, de douleur ou de châtiment. Les moines à qui est confié le soin de les réaliser doivent y travailler à jeun, en état de grâce, à genoux et à certaines heures canoniales. Ils les peignent sur des panneaux de bois (végétal) en disposant successivement des couches de peinture spéciale, les formules remontent aux premiers siècles, comportant des éléments minéraux, végétaux et animaux. Le moine (règne hominal) associe donc les trois règnes à cette « incarnation », salvatrice, du divin, il associe la Nature entière, déchue par la faute de l'homme premier, à cette ascèse purificatrice. Les couches ainsi réalisées, il peint le sujet même de l'ikône, en insérant le plus d'or possible. Ajoutons que le bois aura été d'abord creusé tout autour afin de réserver un encadrement tout autour de l'image finale. L'ikône doit être également un moule en creux, afin que « la terre recouvre l'empreinte du Ciel », selon la tradition. L'ikône est ensuite bénite selon une formule spéciale, par des fumigations d'encens abondantes et fréquentes, en disposant autour d'elle ou devant elle des petites lumières : veilleuses à huile (rouge) ou des cierges de cire d'abeille. La « prière du Coeur » doit, en effet, être une « adoration » et non une demande, selon la règle séculaire. Vient ensuite le prononcé du mantra. Pour l'hésychaste il consiste dans le fait de prononcer intérieurement l'immuable formule suivante : « KYRIE ISSOU CHRISTE IE THEOU ELEISON IMAS AMARTANON » soit : « Seigneur Jésus-Christ, fils de Dieu, aie pitié de moi pécheur ». On observera combien cette litanie s'apparente au mantra tibétain classique : « Om Mani Padme Aum », qui est celui du Bouddha de la Miséricorde : Avalokitesvara. Les liturgies orientales et même latine font d'ailleurs un emploi fréquent de la formule « Kyrie Eleison... Christe Eleison », et les bijas, ou vibrations sonores, sont très proches l'une de l'autre dans la formule tibétaine ou dans la formule chrétienne. Avant de commencer, l'hésychaste devra méditer sur la mort, l'humiliation de soi, la vision (ésotérique évidemment) du Jugement final par lequel doit se terminer la création présente, à laquelle succédera l'Eon futur. Il méditera sur la Copyright © EzoOccult le webzine d'Hermès Page 3/6 Technique de la Voie Cardiaque « récompense » qui n'est que la fixation par le Feu-principe, lequel les trempe en quelque sorte, des âmes ; fixation bonne ou mauvaise, qui découle de ce jugement de toutes les créatures, hominales ou angéliques. Il devra prendre conscience qu'il est plus corrompu que tous les autres hommes, plus mauvais que les Mauvais Esprits eux-mêmes et qu'en conséquence, il mérite le rejet final. De ce climat intérieur doit résulter la componction, la tristesse et les larmes. (Nous retrouvons ici un aspect essentiel du Bakhti Yoga). Si cet état de « transmutation » de l'être intérieur, analogue à la « putréfaction » alchimique, est atteint, y demeurer jusqu'à ce que le climat disparaisse de lui-même ; mais si l'âme est demeurée sèche et insensible à ce tableau préparatoire, la tradition de l'hésychasme conseille de prier pour l'obtenir, comme une grâce. A noter qu'il ne s'agit nullement de faire de l'hésychaste un pessimiste, un désespéré. Au contraire, la règle déclare qu'il doit vivre joyeux, de bonne humeur et heureux de se sentir dans la bonne voie. Mais cette « putréfaction » doit être atteinte dès l'instant où l'on commence les exercices. Nous avons parlé du rosaire tibétain (dans un autre carnet) dont la matière constitutive varie avec la déité. C'est ainsi que pour le Bouddha de la Miséricorde (Bouddha futur), Avalokitesvara, il est de cristal et comporte 108 grains, comme tous les rosaires lamaïques. Il peut également être fait de coquillages. Il sert à rythmer et à en vérifier le nombre, le déroulement litanique des mantram. Il en est évidement de même dans la tradition chrétienne ; rosaires et chapelets ont le même but. Pour la présente technique, nous conseillons le rosaire de cristal, de bois de cèdre ou de santal, ou encore d'olivier. Il est bon qu'il comporte huit séries de huit grains (en souvenir des huit béatitudes) séparées chacune par un grain un peu plus gros, ce qui donne un total de soixante-douze grains (en souvenir des 72 noms divins de la tradition vétéro-testamentaire). On pourra utiliser la formule courte : KYRIE ISSOU CHRISTE IE THEOU ELEISON sur chacun des 64 grains ordinaires, et prononcer la formule longue uploads/Religion/ technique-de-la-voie-cardiaque.pdf

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  • Publié le Dec 17, 2021
  • Catégorie Religion
  • Langue French
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