A+M Commentaire de Ludovicus à la RÉPONSE À MGR WILLIAMSON AU SUJET DE LA VACAN

A+M Commentaire de Ludovicus à la RÉPONSE À MGR WILLIAMSON AU SUJET DE LA VACANCE DU SAINT SIEGE Par Mgr Donald J. Sanborn Le Premier Argument [Extrait du Numéro 343] Mgr Williamson défend la position de Mgr Lefebvre consistant à accepter les papes Novus Ordo, mais en même temps, à passer leurs enseignements et disciplines au crible pour prendre ce qui est Catholique, et rejeter ce qui n'est pas Catholique. Il dit que faire ce tri de sa propre autorité est équivalent à l'hérésie, mais pas dans le cas où le tri est fondé sur une tradition de deux mille ans. Réponse. Tout hérétique fait appel à quelque forme de révélation, soit l’Écriture ou la Tradition, afin de soutenir une doctrine contraire à l'enseignement de l'Église Catholique. Ainsi, le Catholique traditionnel en triant la doctrine n'est pas préservé de l'esprit d'hérésie. Pourquoi ? Parce qu'il fait appel à la Tradition au-delà et au- dessus du magistère de l'Église. Le magistère, cependant, est infaillible, et est par conséquent nécessairement traditionnel. La hiérarchie Catholique est la garante de la conformité de l'enseignement actuel avec l'enseignement traditionnel. Nous ne pouvons pas d'une part la considérer comme l'autorité, et en même temps dire que sa doctrine s'écarte de la Tradition [C’est un constat, contra factum non fit argumentum]. S'écarter de la Tradition, c'est être dans l'erreur. La notion même de l'infaillibilité implique que la doctrine qu'elle enseigne est en conformité avec la Tradition. Comment pourrait-elle être infaillible si elle s'écarte de la Tradition ? Si sa doctrine s'écarte de la Tradition, il n'y a qu'une chose à dire : elle n'est pas l'autorité, puisqu'elle manifeste qu'elle n'est pas aidée par le Christ [et l’Esprit-Saint] dans la diffusion de la doctrine. Les Catholiques par conséquent n'ont pas besoin et ne doivent pas passer au crible le Magistère de l'Église à la recherche d'erreur ou d'hérésie [Ils y sont contraints par ce faux magistère]. La fin même de l’Église Catholique est d'enseigner infailliblement le genre humain au nom du Christ, qui lui donne une assistance perpétuelle précisément dans ce but. En outre, le système consistant à passer au crible le magistère à la recherche de Tradition [Ce n’est pas à la recherche de Tradition mais de la conformité avec la Tradition] dépouille les prétendus papes et évêques de toute autorité. L'autorité dans un tel cas se trouve réellement dans le cribleur, puisqu'il a le dernier mot concernant ce qui est Catholique ou ne l'est pas. En dépouillant ainsi la hiérarchie Novus Ordo de son autorité d'enseigner, de gouverner, et de sanctifier l'Église, Mgr Williamson argumente en fait en faveur du sédévacantisme. 1 Le Deuxième Argument [Extrait du Numéro 343] Mgr Williamson cite l'argument des sédévacantistes, à savoir que les "papes" de Vatican II ont promulgué de fausses doctrines, de fausses disciplines et un faux culte. Ce faisant, ils détruisent l'indéfectibilité de l'Église, s'ils sont de vrais papes. Pour contrer cet argument, il apporte l'affaire du Pape Libère [352-366] qui, prétend-il, a signé un formulaire hérétique. Dans ce cas, dit-il, l'indéfectibilité ne s'est pas opérée par le pape, mais par Saint Athanase, qui est demeuré orthodoxe. De même à notre époque, l'indéfectibilité est assurée par Mgr Lefebvre et ceux qui le suivent. Réponse. Il y a trois choses à traiter ici. Le pape Libère n'a pas signé de formule hérétique. Il en a signée une ambiguë, en lui donnant une interprétation orthodoxe. Mais même si l'on supposait, pour les besoins du raisonnement, qu'il signa une formule hérétique, il est certain que le pape Libère n'a pas enseigné cette doctrine à l’Église toute entière. Or les fausses doctrines de Vatican II ont été promulguées à toute l'Église par les "papes" de Vatican II et leurs "évêques." Ce fait marque une différence essentielle entre le cas de Libère et celle des "papes" de Vatican II. L'analogie est donc fausse. (2) L'indéfectibilité ne peut être sauvée par la fidélité d'un évêque ou de quelques évêques à qui les fidèles doivent adhérer. L’Église Catholique est essentiellement hiérarchique, et par conséquent on ne peut pas séparer ses actes et ses attributs du pape et de la hiérarchie universelle. Ce qu'ils font, elle le fait. S'ils défaillent, elle défaille. Le don de prophétie dans l'Ancien Testament, qui était la mission d'enseigner infailliblement la révélation de Dieu aux Juifs, a été transféré par le Christ dans le Nouveau Testament à la hiérarchie Catholique. Par conséquent, il ne peut pas y avoir d' "évêque-prophète", comme Mgr Lefebvre, qui passerait au crible l'enseignement de la hiérarchie catholique, devenant ainsi lui-même l'autorité infaillible. L'infaillibilité et l'indéfectibilité de l'Église Catholique s'opèrent nécessairement par le pape et les évêques en union avec lui. Elles ne peuvent pas être assurées par un ou quelques évêques qui s'établissent eux-mêmes comme correcteurs du pape et du reste de la hiérarchie. Tenir une telle théorie ruine la constitution divine même de l’Église Catholique. L'essence du Catholicisme est qu'il est doté d'une hiérarchie qui a le pouvoir d'enseigner, de gouverner, et de sanctifier au nom du Christ et avec une seule et même autorité que celle de Jésus-Christ. Si les fidèles, afin de découvrir la vérité surnaturelle, doivent recourir à des évêques-prophètes, qui dénoncent et qui se dressent contre cette hiérarchie, la nature et l'essence même de l'Église Catholique tombe en ruine. [Oui, mais le cas est là, différent, c’est un évêque qui maintient contre l’occupant, contre ceux qui essaient de se faire passer pour la hiérarchie légitime catholique, qui maintient ce que l’Église a toujours fait, ce qui devrait être évidemment le rôle du pape et de évêques en communion avec lui] En d'autres termes, personne ne peut parler au nom de Dieu au-dessus ou en dehors de la hiérarchie Catholique Romaine. [Évidemment, mais le problème est justement que ceux-ci n’ayant plus la foi, ils ne peuvent plus être cette hiérarchie] Le système de Mgr Williamson consistant à passer au crible le magistère afin de déterminer sa conformité avec la Tradition renverse complètement la règle Catholique de la foi, qui est le magistère de l’Église Catholique. Son système est essentiellement celui des Protestants. Ils soutiennent que chaque individu doit décider lui-même quelle est la véritable interprétation des Écritures. Mgr Williamson dit que chaque catholique doit décider lui- même ce qu'il estime être en conformité avec la Tradition ou pas [Non, mais ce devrait être le rôle des évêques de suppléance]. Une telle règle de la foi conduirait exactement à ce que le protestantisme est : un rassemblement de personnes qui n'ont aucune unité de foi, qui se chamaillent sans cesse à propos de ce que disent les Écritures, et qui se sont divisés en une myriade de partis dogmatiques. Il existe de nombreux cas dans l'histoire de l’Église Catholique où cet appel au jugement supérieur de la Tradition au-dessus du Magistère a conduit à de graves erreurs [??!]. Les donatistes devinrent schismatiques, par exemple, parce qu'ils pensèrent que l’Église avait tort d'accepter comme valides les sacrements de ceux qui étaient tombés dans l'apostasie pendant la persécution. Les Grecs entrèrent dans le schisme au onzième siècle parce qu'ils disaient, entre autres choses, que l'utilisation du pain sans levain dans le rite Romain n'était pas traditionnelle, et donc invalide. Ils ont également rejeté la primauté du pape en soutenant que cela n'était pas traditionnel [Mais dans les deux cas ils se trompent, donc ce n’est pas en faisant appel à la Tradition]. Les Vieux Catholiques du XIXe siècle ont également rejeté l'infaillibilité papale en alléguant que cela n'était pas traditionnel. [Oui, mais là aussi ils sont dans l’erreur, 2 comme tout le Magistère et le Pères le montrent] Même les Modernistes affirment que l’Église Catholique s'est développée avec le temps en quelque chose qui ne peut pas être trouvée dans l'Église primitive, et qui n'est donc pas traditionnelle [C’est la théorie protestante des évangélistes, les modernistes sous le fallacieux prétexte de retour aux sources veulent modifier l’Église à leur manière, c’est pour cela que bien qu’hérétiques ils demeurent à l’intérieur comme une secte]. Toute la réforme liturgique des années 1960 était basée sur la fausse notion d'archéologisme [Fort bien dénoncé par Pie XII, mais justement cette fausse notion n’est pas la Tradition], à savoir que les périodes médiévale et tridentine créèrent une liturgie qui n'était pas en conformité avec la tradition primitive. Les Feeneystes prétendent que la doctrine Catholique du Baptême de Sang et de Désir ne peut être conciliée avec la Tradition, mais a été inventée au XIXe siècle [Oui, mais là aussi ils errent gravement, puisque le baptême de sang, est celui même de Notre Seigneur Jésus-Christ et que ces notions ont toujours été enseignées, donc là aussi point de Tradition]. La notion de Mgr Williamson du filtrage de la tradition, qui est une confection d'Écône, est un nid potentiel d'hérésie et de schisme [Oui, mais face au schisme et à l’hérésie moderniste il faut maintenir ce qui a toujours été fait], et met les Catholiques traditionnels dans la pire compagnie. [Non, s’ils se tiennent au Magistère jusqu’à Pie XII inclus] Le Troisième uploads/Religion/ commentaires-de-ludovicus-a-la-reponse-de-mgr-sanborn-a-mgr-williamson.pdf

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  • Publié le Dec 24, 2022
  • Catégorie Religion
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