Ve CONFÉRENCE GÉNÉRALE DE L’ÉPISCOPAT LATINO-AMÉRICAIN ET DES CARAÏBES Disciple

Ve CONFÉRENCE GÉNÉRALE DE L’ÉPISCOPAT LATINO-AMÉRICAIN ET DES CARAÏBES Disciples et missionnaires de Jésus-Christ pour que nos peuples aient la vie en Lui «Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie” (Jn 16,4) DOCUMENT FINAL Aparecida, 13‐31 mai 2007 2 CONFÉRENCE DES ÉVÊQUES DE FRANCE SERVICE NATIONAL DE LA MISSION UNIVERSELLE DE L’ÉGLISE “PÔLE AMÉRIQUE LATINE” Ce document final de la Ve Conférence Générale de l’épiscopat latino-américain à APARECIDA a été traduit en français à partir de la version espagnole du CELAM - par Christine Lang de la “Documentation Catholique ”en ce qui concerne le “Message Final”. - et pour l’ensemble du document par une équipe du “Pôle Amérique Latine ”: o Bertrand Jégouzo o René Louvel o François d’Alteroche o Céline Schaeffer o Marie-Anne Jezéquel o Maurice Cusin o Michel Alexandre o Pierre Marion o Marcel Rineau o Daniel Caruette La coordination et la relecture ont été assurées par Bertrand JEGOUZO Pôle Amérique Latine - SNMUE 58 avenue de Breteuil 75007 PARIS snmue.al@cef.fr © CONSEJO EPISCOPAL LATINOAMERICANO, CELAM Carrera 5 # 118-31. Usaquén Tel. 571-6578330, 6121620 Fax 571-6121929 www.celam.org celam@celam.org Marzo de 2008 3 AUX FRERES DANS L’ÉPISCOPAT D’AMERIQUE LATINE ET DES CARAÏBES Le 13 mai dernier, aux pieds de la très Sainte Vierge Notre Dame d’Aparecida, au Brésil, j’ai inauguré avec une grande joie la Ve Conférence Générale de l’Épiscopat Latino-américain et des Caraïbes. Je garde vivant le souvenir agréable de cette rencontre au cours de laquelle j’ai été uni à vous dans la même affection pour vos chers peuples et dans la même sollicitude à vouloir les aider à être des disciples et des missionnaires de Jésus-Christ, pour qu’en Lui, ils aient la vie. En même temps que j’exprime ma reconnaissance pour l’amour porté au Christ et à l’Église, et pour l’esprit de communion qui a caractérisé cette Conférence Générale, j’autorise la publication du Document Final, demandant au Seigneur qu’en communion avec le Saint Siège et avec le respect dû à la responsabilité de chaque Évêque, dans sa propre Église particulière, il soit lumière et encouragement pour un travail pastoral et évangélisateur fécond pour les prochaines années. Dans ce Document, il y a de nombreuses et opportunes indications pastorales, motivées par de riches réflexions à la lumière de la foi et du contexte social actuel. Entre autres, j’ai lu avec un intérêt particulier les paroles qui exhortent à donner la priorité à l’Eucharistie et à la sanctification du Jour du Seigneur dans les programmes pastoraux (cf. nn. 251-252), ainsi que celles qui expriment le souhait de renforcer la formation chrétienne des fidèles en général et des agents de pastorale en particulier. En ce sens, cela a été pour moi un motif de joie de connaître le désir de réaliser une “Mission Continentale ”que les Conférences Épiscopales et chaque diocèse sont 4 appelés à étudier et organiser, en convoquant pour cela toutes les forces vives, de manière qu’en cheminant à partir du Christ, on cherche son visage. (cf. Novo millenio ineunte, 29). En même temps que j’invoque la protection de la très Sainte Vierge dans son vocable d’Aparecida, patronne du Brésil, et également sous son vocable de Notre Dame de Guadalupe, Patronne d’Amérique et Étoile de l’Évangélisation, je vous accorde avec affection la Bénédiction Apostolique. Au Vatican, le 29 juin 2007, fête des saints Apôtres Pierre et Paul. 5 DISCOURS INAUGURAL DE SA SAINTETÉ BENOÎT XVI Dimanche 13 mai 2007 Chers frères dans l’épiscopat, Chers prêtres, religieux, religieuses et laïcs. Chers observateurs d’autres confessions religieuses : C’est un motif de grande joie d’être ici aujourd’hui avec vous pour inaugurer la V° Conférence Générale de l’Épiscopat Latino-américain et des Caraïbes, qui se célèbre à côté du sanctuaire de Notre Dame d’Aparecida, Patronne du brésil. Je veux que mes premières paroles soient d’action de grâce et de louange à Dieu pour le don important de la foi chrétienne aux personnes de ce continent. Je désire remercier également les paroles très aimables de monsieur le cardinal, Francisco Javier Errázuruz Ossa, archevêque de Santiago du Chili et président du CELAM, prononcées au nom des deux autres présidents de cette Conférence Générale et de ses participants. 1. La foi chrétienne en Amérique Latine La foi en Dieu a animé la vie et la culture de ces peuples durant plus de cinq siècles. De la rencontre de cette foi avec les ethnies originaires est née la riche culture chrétienne de ce continent exprimée dans l’art, la musique, la littérature et surtout, dans les traditions religieuses et dans l’idiosyncrasie de ses 6 populations, unies dans une même histoire et un même credo, et formant une grande harmonie dans la diversité des cultures et des langues. Dans l’actualité, cette même foi doit affronter de sérieux défis, car, sont en jeu, le développement harmonieux de la société et l’identité catholique de ses peuples. À ce sujet, la Ve Conférence Générale va réfléchir sur cette situation pour aider les fidèles chrétiens à vivre leur foi avec joie et cohérence, à prendre conscience d’être des disciples et des missionnaires du Christ, envoyés par Lui au monde, pour annoncer et donner témoignage de notre foi et de notre amour. Mais, qu’a signifié l’acceptation de la foi chrétienne pour les peuples d’Amérique Latine et des Caraïbes? Pour eux, cela a signifié connaître et accueillir le Christ, le Dieu inconnu que leurs ancêtres, sans le savoir, cherchaient dans leurs riches traditions religieuses. Le Christ était le Sauveur qu’ils désiraient silencieusement. Cela a signifié également d’avoir reçu, avec les eaux du baptême, la vie divine qui les a faits fils de Dieu par adoption ; d’avoir reçu, également l’Esprit Saint qui est venu féconder leurs cultures, les purifiant et développant les nombreux germes et semences que le Verbe incarné avait mis en elles, les orientant ainsi par les chemins de l’Évangile. En effet, l’annonce de Jésus et de son Évangile n’a supposé, en aucun moment, une aliénation des cultures précolombiennes, ni n’a été une imposition d’une culture étrangère. Les cultures authentiques ne sont pas fermées sur elles- mêmes ni pétrifiées dans un point déterminé de l’histoire. Au contraire, elles sont ouvertes, encore plus, elles cherchent la rencontre avec les autres cultures, elles espèrent atteindre l’universalité dans la rencontre et le dialogue avec d’autres formes de vie et avec les éléments qui pourront amener à une nouvelle synthèse dans laquelle on respecte toujours la diversité des expressions et leur réalisation culturelle concrète. En dernière instance, seule la vérité unifie et sa preuve est l’amour. Pour cela, le Christ, étant réellement le Logos incarné, “l’amour jusqu’à l’extrême”, n’est étranger à aucune culture ni à aucune personne. Au contraire, la réponse désirée, au cœur des cultures, est ce qui leur donne leur identité dernière, unissant l’humanité et respectant à la fois la richesse des diversités, ouvrant tous les hommes à une croissance, dans la véritable humanisation, dans l’authentique progrès. Le Verbe de Dieu, se faisant chair en Jésus-Christ, s’est fait également histoire et culture. L’utopie de vouloir redonner vie aux religions précolombiennes, en les séparant du Christ et de l’Église universelle, ne serait pas un progrès, sinon un recul. En réalité, ce serait une involution vers un moment historique ancré dans le passé. 7 La sagesse des peuples autochtones les a amenés heureusement à former une synthèse entre leurs cultures et la foi chrétienne que les missionnaires leur offraient. De là, est née la riche et profonde religiosité populaire, dans laquelle apparaît l’âme des peuples latino-américains : - L’amour du Christ souffrant, le Dieu de la compassion, du pardon et de la réconciliation ; le Dieu qui nous a aimés jusqu’à se livrer pour nous ; - l’amour du Seigneur présent dans l’Eucharistie, le Dieu incarné, mort et ressuscité pour être Pain de vie ; - le Dieu proche des pauvres et de ceux qui souffrent ; - la profonde dévotion à la très Sainte Vierge de Guadalupe, d’Aparecida ou des divers vocables nationaux et locaux. Quand la Vierge de Guadalupe est apparue à l’Indien saint Juan Diego, elle lui a dit ces paroles significatives : “Je ne suis pas ta mère, moi qui suis ici? N’es–tu pas sous mon ombre et ma protection? Ne suis-je pas la source de ta joie? N’es-tu pas dans le creux de mon manteau, dans le croisement de mes bras? ”(Nican Mopohua, nn. 118- 119). - Cette religiosité s’exprime également dans la dévotion aux saints avec ses fêtes patronales, dans l’amour du Pape et des autres pasteurs, dans l’amour de l’Église universelle comme une grande famille de Dieu qui ne peut jamais laisser seuls ou dans la misère ses propres fils. Tout cela forme la grande mosaïque de la religiosité populaire qui est le trésor précieux de l’Église catholique en Amérique Latine, et qu’elle doit protéger, promouvoir et en ce qui est nécessaire, également purifier. 2. Continuité avec les autres Conférences Cette Ve Conférence Générale se célèbre en continuité avec les quatre autres qui l’ont précédée à Rio de Janeiro, Medellin, Puebla et Santo Domingo. Avec le même esprit qui les a animées, les pasteurs veulent donner maintenant une uploads/Religion/ document-aparecida-frances.pdf

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  • Publié le Nov 21, 2022
  • Catégorie Religion
  • Langue French
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