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Hajj Grand pèlerinage islamique à la Mecque Cette page contient des caractères arabes. Testez votre navigateur afin de vérifier qu'ils s'affichent correctement. En cas de problème, consultez la page d'aide à l'affichage des caractères Unicode. Le hajj (arabe : ḥajj, َّﺞ ﺣ, avec un /a/ bref ; ou ḥijjaʰ, ّﺔ ِﺠ ﺣ, « (aller vers) pèlerinage ») est le pèlerinage que font les musulmans aux lieux saints de la ville de La Mecque, en Arabie saoudite. C’est entre les 8 et 13 du mois lunaire de Dhou al-hijja (ḏū al-ḥijja, اﻟﺤﺠﺔ ذو, celui du pèlerinage), douzième mois de l'année musulmane, qu’a lieu le grand pèlerinage à La Mecque, qui constitue le cinquième pilier de l’islam. Le mot « hajj » ou « hâjja » (arabe : ḥājj, avec un /a/ long : َّﺎج ﺣ, « pèlerin ») désigne toute personne qui a fait ce pèlerinage. Il est alors accolé au nom de la personne, comme marque honorifique, quand on s'adresse à elle. Al-Hajj est le titre de la sourate XXII du Coran. Avant l'islam Le grand pèlerinage à La Mecque trouve son origine musulmane dans des versets coraniques de l'époque médinoise, mais ne constitue pas pour autant une institution originale : il existait déjà un tel pèlerinage (jâhiliya, paganisme préislamique) chez les Arabes préislamiques [1]. 'Amr ibn Luhay (arabe : ﻟﺤﻲ ﺑﻦ ﻋﻤﺮو) est un personnage de la période préislamique. C'est lui qui, selon l'islam, aurait introduit le paganisme au sein de La Mecque, plusieurs siècles Le pèlerinage à la Mecque est un des cinq piliers de l'islam. Histoire auparavant. La course entre As Safa et Marwah remonterait à la légende antique du culte d’Isaf (« cueillaison ») et Na'ila (« faveur ») : originaires du Yémen, ils s'aimaient passionnément, et durant le pèlerinage s'embrassèrent et s'enlacèrent. Ils furent changés en pierre. Les habitants les auraient placés près de la Kaaba, puis près de la source Zamzam. Plus tard, Isaf, surnommé « le Pourvoyeur de vent », fut placé sur le mont As Safa, et sa compagne, « Nourricière de l'oiseau », sur Al Marwah[2],[3]. Il y a eu deux pèlerinages distincts et à des dates différentes, unifiés dans l'Islam[4] : l''umra propre aux Mecquois, rituel de demande de pluie autour du bétyle de la Kaaba dans l'enceinte de la ville, avec sacrifice à al-Marwa ; le ḥadjdj propre aux bédouins, parcours à Minâ dans la plaine de ʾArafât, avec sacrifice. Déjà à l'époque, ce pèlerinage comprenait des rites similaires au hajj, essentiellement autour de la Kaaba qui contient la Pierre noire – un type de bétyle météorique dont le culte était répandu au Proche-Orient[5] depuis l'Antiquité[6]. À La Mecque, les pèlerins prémusulmans revêtaient le vêtement rituel et se rasaient le crâne pour se mettre en état de sacralisation. Ils processionnaient déjà alors autour de la Kaaba. D'autres rites semblent s'être également déroulés à l'époque préislamique sur le plateau du mont Arafat, dont on ignore les détails cérémoniels et la fonction précise : les Arabes païens y honoraient vraisemblablement de multiples divinités dans le but d'obtenir des faveurs ou des réponses de type divinatoire, sacrifiant parfois des animaux[1]. Islam des premiers temps Mont Arafat, pèlerinage de 1965. Plateau d'Arafat de nos jours, durant le pèlerinage. La communauté musulmane naissante a d'abord adopté des rites judaïsants en priant notamment en direction de Jérusalem ou de Pétra, lieu de pèlerinage. Mais dès 624, divers préceptes auraient été établis, constituant une véritable déclaration d'indépendance de la nouvelle religion à l'égard du judaïsme et du christianisme : c'est à compter de cette année- là que le mois de ramadan aurait été instauré et que la prière aurait été réorientée vers La Mecque ; ces devoirs ont été complétés par l'injonction d'accomplir un pèlerinage dans cette ville, ancrant l'islam sur le sol de l'Arabie[1]. Selon Dan Gibson, qui se base sur la direction des qiblas pendant les cent premières années, la première ville sainte de l'islam aurait été Pétra et c'est cette ville qui serait la « mère des cités » dont parle le Coran[7], Une construction ultérieure rattache le sanctuaire de la Mecque à la tradition abrahamique : selon la tradition musulmane, c'est Abraham qui rejoint par son fils Ismaël aurait construit la Ka'ba[11] et Abraham y aurait accompli le premier pèlerinage selon le rituel musulman actuel. Le Coran suggère même que le sanctuaire mécquois préexistait à tous les autres lieux de culte[12][réf. non conforme]. Des légendes plus tardives illustrent cette affirmation mettant par exemple en scène Adam qui rapporte la Pierre noire du paradis[1]. Ainsi, ce récit permet de rompre avec les rites arabes païens antérieurs qui sont privés de légitimité et dont le rituel ancestral, dédié aux divinités païennes, est présenté comme une déviation du culte monothéiste instauré, selon la nouvelle tradition, par Abraham, « ancêtre des ancêtres Arabes »[13]. De la même manière, en affirmant la centralité du temple de La Mecque, l'islam affirme sa prééminence sur les monothéismes bibliques « déviants » par rapport à leurs propres origines abrahamiques, d'après la nouvelle religion[1]. Du Moyen Âge à l'époque moderne Au Moyen Âge, les pèlerins se réunissent dans les capitales de la Syrie, l'Égypte et l'Irak pour aller à pied, à âne ou en caravanes de chameaux vers la Mecque, leur itinéraire croisant parfois celui des pèlerins chrétiens et souvent celui des marchands. Les pays musulmans traversés organisent des routes de pèlerinage afin d'assurer sur de nombreuses stations hébergement, ravitaillement et sécurité face aux bandes de brigands qui sévissent jusqu'à l'époque moderne[14]. À l'époque contemporaine Jusqu'au début du ܱܱ݀e siècle, le Hajj régi par l'empire ottoman n'intéresse guère que les musulmans eux-mêmes. Mais avec le colonialisme et l'extension de l'emprise coloniale sur les pays musulmans, le pèlerinage à La Mecque fait irruption dans le registre des Djibril (l’ange Gabriel) arrête le bras d'Ibrahim, replaçant Ismaël par un mouton. Enluminure ottomane vers le ܱܳ݀݀e siècle. préoccupations internationales. Craignant que le pèlerinage soit la matrice d’une opinion publique musulmane et que La Mecque devienne un foyer d'agitation panislamiste puis nationaliste arabe, les autorités coloniales à l'époque contemporaine mettent en place un important dispositif de contrôle administratif et sanitaire afin de réduire les risques de contamination sanitaire (en raison des épidémies de peste et surtout de choléra qui sévissent dans le Hedjaz) et idéologique[15]. Le grand pèlerinage est considéré comme l'un des cinq piliers de l'islam[16] et le Coran le rend obligatoire pour toute personne responsable qui en a la capacité financière et physique[17]. Il n'est cependant pas nécessaire d'accomplir ce devoir plusieurs fois. Il en va de même pour la 'umrah ou « petit pèlerinage » qui peut se dérouler à n'importe quelle période de l'année contrairement au « grand pèlerinage » qui se déroule invariablement aux mêmes dates. Le pèlerinage est dit « Tamattu » s'il est fait pendant le mois du pèlerinage et dire son intention de faire le grand et le petit pèlerinage en même temps (Hajj, ʿUmra). Le pèlerin quitte l'état de sacralisation entre les deux pèlerinages et peut jouir d'une vie normale. Il doit se terminer par le sacrifice d'un animal. (tamattuʿ, ﺗَﻤَﺘȧﻊ, jouissance; possession) Le pèlerinage est dit « Al Qirân » si le pèlerin déclare son intention d'effectuer le grand et le petit pèlerinage également. Il ne rasera ses cheveux qu'après la lapidation des Jamarat à Mina et quittera alors l'état de sacralisation uniquement à la fin du rite du Hajj. Il doit aussi offrir un animal en sacrifice. (qirān, ﻗَﺮان, union) Le pèlerinage est dit d'« Ifrâd » si le pèlerin déclare ne vouloir faire que le grand pèlerinage. Il restera en état de sacralisation jusqu'au jour du sacrifice mais n'offrira pas d'animal en sacrifice. (ʾifrād, إﻓْﺮاد, individualisation) Parmi les trois types cités, celui qui permet de jouir d’une vie normale entre l’Umrah et le Hajj quand on a les moyens de faire le sacrifice : « le Tamattu » est celui recommandé. Il est d’ailleurs le type instruit par le Prophète lui-même. L'obligation de faire le pèlerinage Les trois types Les pèlerins Le grand pèlerinage est l'objet d'un très grand prestige et demeure un facteur très important d'unité et d'échanges entre les musulmans du monde entier qui témoignent d'une profonde ferveur à cette occasion. Pour les mystiques, le trajet vers le lieu saint constitue symboliquement le voyage vers l'unité divine, la voie soufie elle-même[1]. Le Hajj reçoit annuellement plusieurs millions de pèlerins, ce qui en fait un des lieux de pèlerinage les plus visité du monde musulman, après la procession de Arba'ïn en Irak[18]. Par ailleurs, le nombre maximal de pèlerins est imposé par le gouvernement saoudien grâce à l'utilisation de quotas signifiés aux divers organismes organisateurs afin de réguler le flot de pèlerins. La croissance de la fréquentation est très forte, ce qui est lié à des raisons complexes dépendant de la notoriété croissante du site mais aussi à l'évolution des mobilités et à la démocratisation du transport aérien. On dénombrait en effet 50 000 pèlerins en 1935, 100 000 en 1950, 200 000 en 1955, 400 000 en 1969, 918 000 en uploads/Religion/ hajj-wikipedia-pdf.pdf

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  • Publié le Dec 14, 2022
  • Catégorie Religion
  • Langue French
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