Dieu nous a créé pour l’adoration: Sourate ad-dharyyat: « Je n’ai créé les djin

Dieu nous a créé pour l’adoration: Sourate ad-dharyyat: « Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils m’adorent » و ما خلقت الجن و ا نس إ ليعبدون L’ adoration ne peut se faire sans science: فاعلم أنه اله إ ﷲ De même, « ceux qui craignent Dieu parmi ses serviteurs, sont ceux qui détiennent le savoir » إنما يخش ﷲ من عباده العلماء Dieu et son prophète (pbdsl) nous encouragent à la recherche de la science: Sourate at-tawbah « la recherche de la science est une obligation pour tout musulman »(ibn Maja) « Quand Dieu veut du bien à qqn, il lui fait comprendre la religion »(B et M) »(youfaqihou fî dîn) Définition littérale: Le terme « al fiqh » est un dérivé du verbe « faqiha » qui signifie comprendre les choses en profondeur. On parle ainsi de «» فھم عميقfahmoun amîq: la compréhension approfondie et la maitrise du sujet traité Le terme « fiqh » est utilisé dans le coran, notamment dans sourate al Isra verset 44: « Et il n’existe rien qui ne célèbre Sa gloire et Ses louanges mais vous ne comprenez pas leurs glorifications » ولكن  تفقھون تسبيحھم Lorsque Dieu parle de « al fiqh » à l’exemple de Sa parole « ils ont des cœurs mais ils ne comprennent pas avec… » (s7v179) لھم قلوب  يفقھون بھا Il met en évidence le rôle du cœur, il est question dès lors, d’une compréhension qui va au-delà de la compréhension rationnelle et superficielle, il s’agit plutôt de la compréhension parfaite. Definition juridique: Le terme « fiqh » désignait, au début de l’Islam, la connaissance des droits et des devoirs. (Abou Hanîfa: « al fiqhou al akbar » page 2) Au fil du temps, le terme a pris une autre signification pour aboutir tardivement chez les juristes comme étant la science de la Loi, et plus précisément « la connaissance des normes canoniques pratiques ». C’est l’Imam Ach-Chafi’i qui a donné la définition la plus complète du fiqh tel qu’il est défini de nos jours. Il a dit: « Al fiqh, c’est la connaissance des statuts canoniques pratiques extraits de leurs sources qui les ont détaillées » (Ach-chafi’i: Ar-rissâla) « c’est l’ensemble des règles canoniques pratiques… » En d’autres termes, le fiqh traite des sentences (normes, qualifications ou jugement) par rapport aux actes des personnes Si on parle de lois: - Qui est le législateur? - Qu’est ce que la prescription ou la norme? - Quel est le domaine de la prescription? - Qui est le sujet de cette prescription? Les savants musulmans reconnaissent unanimement que le Législateur suprême est Dieu. C’est Lui qui est la source des prescriptions, qu’elles soient énoncées explicitement dans les textes révélés à Ses messagers ou que les savants les extraient ou les déduisent par analogie La preuve est dans le Coran:  ( إن الحكم إs6v57) Le jugement n’appartient qu’ à Allah! De même, les jugements prononcés par le prophète Muhammad (pbdsl) lui viennent de Dieu et sont des révélations: و ما ينطق عن الھوى إن ھو إ وحى يوحى Votre compagnon ne parle pas sous l’effet des passions, c’est une révélation qui lui est parvenue. (s53 v3-4) Les savants définissent les prescriptions comme étant un texte à valeur juridique ou une sentence prononcé par le juge, en bref, toute, loi provenant d’une source du Droit musulman tant qu’elle se base sur une indication d’origine divine est une prescription ou une norme divine qui peut revêtir la forme d’une injonction ou d’un choix. Le fiqh permet de porter un jugement sur chaque acte humain en établissant les prescriptions ou les normes suivantes: - L’obligation (al wâjib ou al fard) - La recommandation (al mandoub ou al moustahab) - L’interdiction ( al haram ou al mahdhoûr) - La réprobation (al makroûh) - Le licite ( al moubâh ou al halâl) C’est ce que le Législateur ordonne de faire de manière ferme et sans équivoque. Cela est souvent formulé par une phrase impérative affirmative. Parfois, l’énoncé de l’obligation comprend aussi la mention de la punition encourue en cas de manquement au devoir. و أقم الص%ة Et accomplis la prière! (s29v45) يأيھا الذين ءامنوا كتب عليكم الصيام Ô vous qui avez cru, on vous a prescrit le jeûne! (s2v183) - Le devoir peut être temporel ou atemporel - Le devoir peut être à titre individuel (‘ayn )عينou collectif (kifâ’î ) - Le devoir peut être déterminé ou indéterminé - Le devoir peut être spécifié ou non Celui qui néglige une obligation sera châtié et s’il l’accomplit il sera récompensé C’est l’acte que le Législateur recommande ou ordonne sans que ce soit de manière catégorique. Il existe 3 catégories d’actes recommandés: - L’acte fortement recommandé. Le négliger n’entraine pas de punition mais rend passible de reproches sévères (appel à la prière, la prière en groupe à la mosquée, lire un verset ou une sourate après al fatiha dans la prière) on appelle cette catégorie sounnah mou’akkada - L’acte recommandé simple. L’accomplir apporte une récompense mais le négliger ne donne pas lieu à des reproches (jeûner le lundi et le jeudi, donner l’aumône). Tout ceci est qualifié de nâfila c à d actes surérogatoire - L’acte recommandé complémentaire: Cela comprend tous les actes accomplis par les croyants pour imiter le Prophète (pbdsl) dans sa vie quotidienne, ce comportement est louable mais pas nécessaire, il n’ y a aucune nécessité à imiter le Prophète (pbdsl) dans des actions qui n’ont pas de portée législatives. C’est tout acte que le Législateur a catégoriquement interdit. L’interdiction peut être clair et simple: حرمت عليكم الميتة والدم ولحم الخنزير Il vous est interdit de consommer la bête morte, le sang et la viande de porc (s5v3) Ce peut être une invitation à éviter tel ou tel acte, accompagnée d’une indication que cette demande à valeur d’interdiction: و تقربوا الزنى إنه كان فاحشة Et ne vous approchez pas de la fornication, c’est vraiment une turpitude (s17v32) Celui qui accomplit l’interdiction sera châtié et celui qui s’en abstient sera récompensé C’est tout acte que le Législateur ordonne d’éviter ou d’abandonner, sans pour autant le déclarer illicite, c’est un acte réprouvé Les savants définissent l’acte illicite comme celui qui entraine une sanction, tandis que celui qui commet un acte réprouvé n’encourt pas de sanction, mais peut être blâmé, s’il s’en abstient il sera récompensé. Il s’agit de tout acte que le Législateur laisse la personne responsable libre d’accomplir ou de ne pas accomplir; le Législateur ne demande ni d’accomplir l’acte en question, ni de s’en abstenir. Celui-ci ne sera ni récompensé ni châtié s’il l’accompli ou s’en abstient. Par ex: manger, boire, dormir, avoir de beaux vêtements, etc. Le fiqh recouvre tous les aspect de la vie cultuelle et temporelle du croyant. Outre, les sentences et le jugement régissant les pratiques rituelles « ‘ibâdât ,» عباداتle fiqh englobe aussi: - Le Droit familial - Le droit civil - Le droit pénal - Le droit de la défense - Le droit constitutionnel - Le droit international - Le droit des affaires et des finances En bref, le fiqh gère tous les aspect de la vie du musulman Le fiqh traite des sentences légales à propos des personnes que l’on juge légalement responsables: « al moukallafoune » Le prophète (pbdsl) a dit: « La responsabilité est levée sur trois personnes: le fou jusqu’à ce qu’il recouvre la raison, l’endormi jusqu’à ce qu’il se réveille et le jeune enfant jusqu’à ce qu’il atteigne sa puberté! » (rapporté par Ahmed, Abou Dawoud et Al Hâkim, selon ‘Omar et ‘Alî) L’objectif général du Législateur, dans les prescriptions de la Loi est de pourvoir aux intérêts des êtres humains en leur garantissant ce qui leur est indispensable (daroûrî), et en leur procurant le nécessaire (hâjî) et l’ accessoire (tahsinî) qui relève des valeurs morales et des bonnes coutumes. Aussi, la législation vise, soit à assurer, soit à préserver le bien être de l’être humain dans 6 choses: - La religion: la croyance, les pratiques religieuses. En préservant l’islam. - La vie: en obligeant ce qui permet de la préserver et en interdisant ce qui la met en danger. - La raison: en interdisant ce qui peut lui nuire. - La descendance: c’est-à-dire la progéniture. - L’honneur: en prévoyant des sanctions contre ceux qui touchent à l’honneur d’autrui. - La propriété: qui est garantie par les prescriptions permettant l’acquisition de biens et par des prescriptions visant à la préserver. Dans la définition de l’imam Chafi’i, nous rappelons que le fiqh est « la connaissance des statuts canoniques pratiques extraits de leurs sources qui les ont détaillées » Les jugements juridiques se fondent sur des preuves détaillées issues des textes de Loi. Aucune question ne peut être résolue sans preuve légale, il y a donc une corrélation entre le fiqh et la preuve « ad-dalîl ,» الدليلque l’on appelle aussi la source « al aslou» ا"صل Les sources de la Loi sont de plusieurs sortes: A) Les sources révélées. B) Les sources issues de l’ijtihad: - uploads/Religion/ introduction-au-droit-musulman-fikh.pdf

  • 27
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Aoû 25, 2022
  • Catégorie Religion
  • Langue French
  • Taille du fichier 2.0371MB