La circoncision Etude sur les écrits juifs par le Rav Yehoshua Ra'hamim Dufour
La circoncision Etude sur les écrits juifs par le Rav Yehoshua Ra'hamim Dufour Site Modia. http://www.modia.org La reproduction et distribution de cette page pour l'étude et l'enseignement sont autorisées à la condition de ne pas en faire un usage commercial et d'en garder toutes les indications de la source. Le judaïsme ne dit pas : faites ceci et cela est péché. Il dit : "allez vers vous-mêmes, étudiez la Torah avec votre intelligence, votre coeur et votre corps qui pratique. Découvrez la vie et vivez-la". C'est pourquoi, nous ne commençons pas cet exposé sur la circoncision par les règles pratiques de ce qu'il faut faire et ne pas faire, mais par le sens transmis dans la Torah. Sens de la circoncision Questions pratiques Sens de la circoncision selon la Torah La date de la mila Conséquences de ce sens L'heure de la mila Les prophètes La veille au soir La haine chez des incirconcis Le matin Le middrache et le Zohar Le mohel et le père La halakha Le sandaq La chaise ou le trône d'Eliyahou le prophète. Etapes de la cérémonie La nomination de l'enfant Le repas après la mila Quelques variantes Sens de la circoncision selon la Torah C'est Avraham notre père, Avraham avinou, qui reçoit le message de la circoncision en Béréchite 17, 10-14. La circoncision y est décrite comme : - un pacte, une alliance, - une fidélité, - une union entre Moi et vous, - un perpétuité à travers les générations, - une inscription de tout cela dans la chair, - une suppression de ce qui bloquait, - cela dans la zone sexuelle du mâle, - une participation à ce qui est de l'ordre du 8 (au delà de la semaine et des limitations de ce monde-ci), - un fait qui trie entre celui qui fait partie de peuple et celui qui n'en fait pas partie, - une extirpation de la masse des autres cultures. Il faut lire ce texte et tout ce chapitre 17. Lire aussi Vayiqra ou Lévitique 12, 3. La circoncision d'Avraham s'est produite le 10 du mois de Tichri qui sera le jour de Yom Kippour. Celle d'Ichmaël et de sa famille également ce même jour. Ce jour est aussi celui de la âqedate Yits'haq, le sacrifice de Isaac qui a été délivré. Ces deux sens sont donc liés, sacrifice et circoncision. Yits'haq a été circoncis le 8e jour comme l'alliance l'est dans le peuple juif. Ce jour là, Moché redescendra du Sinaï avec les secondes tables de l'alliance, Ce jour-là aussi, D.ieu pardonnera à David pour son union anticipée avec Bat-Chévâ. Ce jour-là aussi, Ezéchiel (ch. 40-46) a reçu la vision prophétique du Temple et les frontières de la terre d'Israël. C'est un jour fondateur qui relie toutes ces dimensions. Il est indispensable de penser simultanément à tout cela quand on se rend à une circoncision. Et de réfléchir beaucoup à toutes ces dimensions dans lesquelles un nouvel enfant entre et engage, à son tour, une nouvelle génération. Conséquences Ainsi, cette union par le sang est mise en relation avec le motif même de la création dans l'union du ciel et de la terre (voyez le traité Chabbate 137b). Ainsi, pour Avraham, la promesse qu'il hériterait la terre est liée à cette alliance de chair. Nous aurons donc la terre d'Israël si nous nous comportons selon cette alliance, et le Zohar dira souvent que, alors, aucun peuple ne pourra nous menacer car, comme la circoncision délimine ce cercle de sainteté autour du lieu de nos puissances, ainsi nous serons protégés. C'est pour cela que nous récitons le texte de Âlénou lé chabéa'h (comme à la fin des trois prières journalières) car ce texte indique bien que nous sommes séparés des autres familles qui n'ont pas ce type de connaissance qui réunit ces réalités. Ainsi, Yehoshua a circoncis le peuple quand ils allaient entrer dans la terre promise (lisez le Livre de Yehoshua 5, 3). On comprend alors ce qui s'est passé quand l'épouse de Moché a circoncis son fils et cela l'a sauvé de la mort (lisez Chémote, Exode 4, 25-26). Cette union de vie qui va jusqu'au sang est représentée lors du rite par la troisième phase de la circoncision qui est la succion légère du sans (que l'on fait aujourd'hui par l'aspiration dans une pipette) et qui est nommée métsitsa. Ainsi, celui qui ne se circoncit pas devrait recevoir la peine dite de karéte, ou d'exclusion du peuple. Et il faut être circoncis pour participer au sacrifice de Pessa'h (lisez Chémote 12, 44-48). Ainsi, ce sera un acte qui efface les fautes, comme le jour de Kippour ; et il faut vivre la participation à une circoncision selon ce sens de pardon de nos fautes et de renouvellement. L'extirpation ne sera pas symbolisée seulement par la coupure du prépuce mais aussi par le retournement de la membrane finale, la périâ. Sans cette seconde phase, il n'est pas de circoncision juive valide. Pour ces motifs, ne pas se circoncire est un symbole de personne bûtée, qui refuse la vie, le prépuce est nomme ôrla, qui signifie faire obstruction. Quand Moché ne parvient pas à parler pour faire vivre son peuple et n'ose pas s'affirmer devant le Pharaon il est âral, "bouché". Combien de Juifs sont encore aujourd'hui dans cet état de "bouchés", bloqués face à leur tradition d'identité et de vie et s'aliène en esclaves dans les cultures étrangères, et cela jusqu'à en périr un jour. Tout cela est dit dès ces premiers textes et se prouve tout au long de la Bible. Les prophètes En ce sens, les prophètes utilisent toujours ce mot "ôrla,prépuce, bouché" pour qualifier le peuple qui ne veut pas connaître la parole de D.ieu, ni l'entendre , ni l'appliquer, ni se différencier par là des autres peuples et qui finira par en mourir après avoir cru dans les alliances internationales avec les puissants, au lieu de miser sur cette alliance unique avec le D.ieu des Juifs. Les prophètes Jérémie et Ezéchiel, surtout, utilisent ce mot pour interpeler le peuple : vous êtes des bouchés, votre oreille est bouchée, votre coeur est bouché. Lisez Jérémie 6, 10 et 9, 25, et Ezéchiel 44, 1 et 9 ; ils montrent combien la fermeture des oreilles et des coeurs entraîne la fermeture des bénédictions que l'alliance de la circoncision aurait dû assurer. Cette nécessité d'interpeler le peuple est comme une jalousie amoureuse où quelqu'un ne veut pas perdre l'amour obsédant pour l'autre et sait que l'autre, fialement, ne peut vivre que par cela. La position extrême de cette attitude est celle du prophète Eliyahou qui a secoué Israël s'éloignant à la dérive, et il a volé à la défense du peuple pour le faire survivre avec une violence de langage et des actes. Il est allé jusqu'à dire à D.ieu que Son peuple a oublié Son alliance. Or, jamais on ne doit dire du mal d'Israël, cela n'est jamais pardonné par le Ciel. Le middrache raconte qu'alors Dieu lui a dit, : "à cause de ces paroles accusatrices, tu devras désormais aller assister à chaque circoncision pour être témoin de la fidélité de Mon peuple". C'est l'origine de la chaise d'Eliyahou le prophète, présente à chaque circoncision, nommée, et mise en valeur pour se souvenir de tout cela, pour honorer Eliyahou et bien comprendre l'importance de cette alliance. Il est nommé pour cela l'ange de l'alliance, maleakh habbérite. (Voyez le texte dans I Zohar 93a). La haine des autres peuples C'est pour tout cela que des puissances détestent Israël, spécialement pour son rite de la circoncision et ont voulu le supprimer : - les empires multiples qui l'on interdite et qui utilisent d'abord ces formes culturelles pour dominer ensuite politiquement ou économiquement. Certes, on pense à Rome et Athènes, mais pensez aussi à d'autres puissances du siècle actuel. - les religions comme le christianisme qui ont lutté contre la circoncision, en la supprimant de sa copie du judaïsme, en l'interdisant, en en faisant l'objet à ridiculiser dans son antisémitisme ("eux ont la chair et nous nous avons l'esprit"). Haine qui allait jusqu'à exterminer dans le passé, ou à laisser exterminer par le silence quand d'autres s'en chargeaient comme l'a fait la papauté pendant la dernière guerre, quand les nazis sélectionnaient les Juifs circoncis pour les supprimer. Ces horreurs sont décrites, hélas, par Ezéchiel 32, 20 etc. bien des siècles plus tôt pour nous mettre en vigilance. La joie, sim'ha Comme toujours, ces persécutions se tournent en joie et succès. Ces ennemis ne parviennent pas à ternir la joie ; elle doit être très présente lors de la circoncision. Ainsi, le sacrifice d'Isaac s'est tourné en délivrance et miracle, ainsi nous entendions dire : croyez- vous que c'est par ces pratiques mesquines et si peu spirituelles que vous atteindrez l'esprit et les cieux ? Deutéronome, Dévarim 30, 12 le dit pour notre enseignement : mi yaâlé lanou ha chamayima, qui montera pour nous aux cieux. La solution est donnée, comme dans toute la Torah, par les lettres mêmes uploads/Religion/ la-circoncision.pdf
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- Publié le Jan 12, 2022
- Catégorie Religion
- Langue French
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