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La religion peut-elle nous rendre libre ? Sartre en citant Dostoïevski disait «

La religion peut-elle nous rendre libre ? Sartre en citant Dostoïevski disait « Si Dieu n’existait pas, tout serait permis ». Si l’on se penche sur l’histoire des religions, on peut constater ce qu’elles ont apporté de bon et de pire aux humains. Et comme le dit Platon, la religion inspire le meilleur comme le pire. Bien que notre société soit désormais moderne et tournée vers la technologie, on constate que les religions sont toujours aussi présentes dans nos vies et connaissent même une progression si on étudie le nombre d’adeptes tournés vers l’Islam par exemple. La montrée des extrémismes religieux nous interpellent et tous les attentats au nom de la religion nous inquiètent. L’histoire des religions en particulier monothéistes nous ont montré des facettes de violences et de restrictions qui nous font douter qu’à priori la religion puisse nous apporter la liberté. Il n’y a qu’à voir comment les extrémismes religieux comme Daesh ou les talibans peuvent être un frein à cette liberté et comment certains passages dans les livres religieux imposent des châtiments. Quand le Pape interdit l’avortement même celui causé par un viol, on est en droit de s’interroger. Qu’est ce qui expliquerait l’attachement des hommes aux religions dans ce cas ? Est-ce l’espoir suscité ? Le fait de rassurer l’homme face à son destin et sa condition de mortel ? Platon, ne conçoit pas une vie sans religion qui empêche selon lui l’intolérance et l’impunité. Ainsi si on définit la religion comme une source de moralité d’espoir, alors elle donne une forme de liberté. Elle rassurerait l’homme coincé dans cet infini et lui permettrait d’évoluer. Ceci nous amènera dans un premier temps à nous demander si la religion n’est pas une aliénation pour l’homme, une entrave à sa liberté étant donné ses contraintes, restrictions et la peur qu’elle suscite. Est-ce une prison ou au contraire une fenêtre ouverte sur notre existence et notre âme qui nous libère, nous fait espérer et donc survivre ? Nous verrons ainsi dans un deuxième temps, que bien qu’apparemment restrictive, la religion joue un rôle dans la liberté de l’homme et sa place comme être civilisé. Elle l’a éloigné du chaos et le rassure sur le sens de son existence, atténue sa détresse, répond à ses questions. Elle est porteuse dans ce sens de liberté. Dans un 3e temps, nous verrons que la religion si celle-ci est maîtrisée, corrigée et qu’elle évolue au même titre que la science, peut avoir à jouer un rôle libérateur. Elle pourrait suivre ce principe de Feuerbach « l'homme fait la religion, la religion ne fait pas l'homme ». Platon ne conçoit par une humanité sans religions. La religion aurait ses bienfaits ce qui expliquerait que nous sommes restés attachés à nos croyances. Mais comment imaginer la liberté qu’elle apporte quand on se penche sur l’histoire des religions. On reste perplexe entre l’inquisition, les croisades, Daesh, les règles anti-avortement, contre l’homosexualité… Les religions sont empreintes de violence, de restrictions, de peurs. Elles apparaissent comme un frein à l’évolution des mœurs, à la liberté individuelle. Elle culpabilise l’individu. Sans aller dans les extrêmes, la religion édicte un ensemble de codes, de règles, qui si elles sont enfreintes conduisent à l’excommunions, au rejet, au châtiment humain et pire au châtiment divin qui conduit en enfer. Les rituels des religions peuvent être perçus comme des prisons. Porter le foulard en Islam, faire ses prières, respecter les 10 commandements, faire le shabbat, autant de règles qui empêchent l’homme de décider librement de sa vie. Pour Kant, la religion est l’opium du peuple. En la comparant à de la drogue, Kant explique qu’elle permet à l’homme de supporter sa misère et ne serait donc qu’une illusion de liberté. Elle affecterait sa capacité de jugement et ne serait qu’un poison. Cependant, Marx explique aussi le rôle de la religion comme moyen de guérison, qui apporte l’espoir d’un monde meilleur. La religion a depuis sa création, que ce soit les religions monothéistes ou d’autres formes de croyances, amené l’Homme à se questionner sur lui-même, à se positionner dans l’Univers. Elle lui a permis d’une certaine manière de devenir un humain civilisé. Les religions ont apporté leur règles et rites et ont donné à l’homme une raison de vivre, une organisation. Elles ont diminué sa crainte de la mort en imaginant l’au-delà. Un jugement dernier qui évaluerait les bonnes et mauvaises actions de l’homme et peut le conduire soit au paradis soit en enfer. La notion de jugement après la mort a renforcé chez l’Homme cette crainte durant sa vie et l’a persuadé de comporter d’une bonne façon. L’homme sachant qu’il pourrait être puni, ne pense pas à commettre l’irréparable. Si l’on prend comme exemple les religions monothéistes comme le christianisme, l’Islam ou le judaïsme, elle pose des bases de références pour l’homme. Elles apportent une morale et éloignent du crime et de l’injustice. Elles amènent des notions de tolérance. La religion libère l’homme de certaines questions existentielles comme son rôle sur terre, le sens de ses actes. Elle rassure sur ses malheurs, s’il m’arrive quelque chose de mauvais, c’est que Dieu l’a décidé. C’est une épreuve que je dois surmonter. Tous nos actes, nos pensées prennent un sens. On se fixe comme objectif le bien et on tente d’éviter le mal (qui serait l’œuvre du diable pas de nous !). Lorsqu’on est croyant, on accède au pardon. Dans ce sens, la religion peut nous rendre libre. Car elle nous permet d’éviter de subir le poids de nos actes qui peut être si lourd. On peut dire ainsi que la religion nous rend libre car elle symbolise l’espoir pour les hommes en nous apportant des réponses. Si pour les croyants les religions n’existaient pas, il n’y aurait aucune limite. Platon insiste sur cette notion de jugement. Pour le penseur, l’athéisme est une faute car si l’homme ne craint pas le jugement il pourra commettre tous les crimes. Chez Platon la religion sert la morale. Aussi, les religions apportent leur lot de traditions bonnes pour l’homme, faire le bien, être généreux, humble, faire preuve de sagesse…Elles rassemblent les humains autour d’une communauté, ce qui fait que l’homme se sent moins seul dans ce vaste univers. Pour Bergson, elle attache l’homme à la vie. uploads/Religion/ la-religion-peut.pdf