Abbé Olivier Günst Horn LE LATIN ECCLÉSIASTIQUE par l’exemple Traditions Monast
Abbé Olivier Günst Horn LE LATIN ECCLÉSIASTIQUE par l’exemple Traditions Monastiques MMXIV MEP_Grammaire latine(OK)_Intérieur 26/03/14 07:53 Page3 À Benoît XVI qui a institué à Rome le 10 novembre de l’an 2012 l’Académie pontificale de Latinité MEP_Grammaire latine(OK)_Intérieur 26/03/14 07:53 Page5 Avertissement – Remerciements M algré plusieurs tirages d’épreuves et de nombreuses relectures, il est possible et même probable que des imperfections, voire des erreurs, aient échappé à la cor- rection. Cela est presque inévitable dans un ouvrage comme celui-ci à la mise en page fort complexe. Que les latinistes avertis n’hésitent pas à me faire part de leurs observations dont je tiendrai compte en vue d’une éventuelle prochaine édition “revue et corrigée”. Qu’ils en soient d’avance remerciés. Dans un souci de simplicité, j’ai volontairement passé sous silence quelques points de la grammaire latine, comme, par exemple, la distinction entre parisyllabiques et impari- syllabiques. De même, on ne trouvera dans ce cours aucune allusion à la troisième per- sonne de l’impératif futur, ni même à la désinence archaïque que l’on trouve parfois à la troisième personne du pluriel de l’indicatif parfait. Concernant l’infinitif futur actif ou l’infinitif parfait passif dans les tableaux de conju- gaisons, j’ai beaucoup hésité entre l’accusatif (comme dans la plupart des grammaires latines de chez nous) et le nominatif (comme dans les ouvrages américains). J’ai finale- ment opté pour le nominatif. La leçon XII contient à ce propos une remarque importante. Qu’il me soit permis à présent d’exprimer ma profonde gratitude à un certain nombre de confrères et amis, et en premier lieu à Monsieur l’Abbé René Lavaur, curé de la paroisse d’Ars et professeur de latin au séminaire d’Ars, qui, après avoir utilisé quelques unes des “bonnes feuilles” de ce cours auprès de ses séminaristes, a eu l’amabilité de m’en dire du bien. Je remercie également Messieurs les Abbés Hervé Benoît, Dominique Carel, Jean-Louis Dupré, Marc-Antoine Fontelle, Christian Lotte, Jean-Luc Michaux, Bernard Pellabeuf, Dominique Pillet, le Chanoine Trauchessec, et peut-être encore quelques autres. Sans leurs encouragements, je ne sais pas si j’aurais eu la force de mener à bien ce difficile tra- vail commencé en 2009. Je remercie encore le Très Révérend Père Abbé de l’abbaye Saint-Joseph de Clairval, à Flavigny, qui a donné son accord pour l’édition, non sans avoir auparavant recueilli l’avis autorisé du Révérend Père Dom Bernard Gelineau, O.S.B., moine de Solesmes et éminent latiniste, que je remercie également pour ses appréciations plus que favorables. Enfin, je remercie le Révérend Père Martin, O.S.B., moine de Flavigny et responsable des éditions Traditions Monastiques ainsi que le Révérend Père Vianney, O.S.B., le Père maquettiste à qui j’ai “imposé” un travail très difficile à cause de mes exigences en matière de mise en page, de polices de caractères, de couleurs, de format, avec des tableaux difficiles à réaliser. Il a accompli ce que l’on appelle à juste titre un “travail de bénédictin” pour me donner entière satisfaction. Pour terminer, je veux encore mentionner le Révérend Père Dom Dominique Marc, O.S.B., moine de Fontgombault puis de Randol, qui a relu après moi les épreuves et y a apporté quelques corrections supplémentaires. Il m’a affirmé que cet ouvrage, une fois publié, pourra «être utile aux postulants et novices de nos monastères». Si tel est le cas, j’aurai alors atteint mon objectif. O. G. H. MEP_Grammaire latine(OK)_Intérieur 26/03/14 07:53 Page7 Avant-propos L e catholique aime la langue latine car il reconnaît dans le latin sa langue maternelle (du latin mater = mère), la langue de “notre sainte Mère l’Église”, cette Mère qui nous a engendrés à la vie divine par le baptême. En effet, après avoir cessé d’être une langue vivante, la langue d’un peuple et d’un empire, le latin, qui n’est plus revendiqué par aucun pays, est devenu «la langue propre de l’Église romaine» (Benoît XV). Et puis, il y a d’autres raisons d’aimer le latin. Le latin est incontestablement la langue la plus universelle qui soit, universelle dans l’espace comme dans le temps. «La langue latine fut longtemps le lien du monde civilisé. L’homme qui parlait cette langue n’était étranger nulle part.» (Dom Guéranger, L’Année liturgique). «Le latin est le lien du passé avec le présent, le signe de fraternité qui triomphe de toutes les distances et réunit les races les plus dissemblables.» (Dom Guéranger, Institutions liturgiques). Même si à notre époque très peu de personnes lisent le latin couramment, force est de constater que l’alphabet latin est le seul à s’être imposé universellement. Même si plu- sieurs langues – et non des moindres – telles que le grec, l’hébreu, l’arabe, le chinois, le japonais, le coréen, etc. utilisent d’autres alphabets ou d’autres caractères, n’est-il pas remarquable, à l’époque de l’Internet, que seuls les caractères latins soient admis pour rédiger les adresses électroniques? Le latin a donc vocation à l’universalité. Et c’est l’une des raisons pour laquelle l’Église catholique – c’est-à-dire universelle – l’a choisi pour sa langue propre. Elle aurait pu choisir l’anglais, qui est compris presque partout dans le monde. Mais l’anglais est une langue vivante, donc mouvante. Or l’Église a besoin, pour définir sa doctrine immuable, d’une langue qui ne varie plus, d’une langue définitivement fixée. C’est de cette langue qu’il est question dans ce cours, cette langue que l’on appelle le “latin ecclésiastique” (du latin Ecclesia = Église), langue officielle de l’Église catholique, langue qui figurait déjà sur l’écriteau apposé sur la croix du Christ, entre l’hébreu, langue de l’Ancien Testament, et le grec, celle du Nouveau. Ce cours s’adresse donc avant tout aux catholiques désireux de lire les grands textes officiels de l’Église, parmi lesquels figure en bonne place la version latine de la Bible appelée Vulgate, due en grande partie à saint Jérôme, et dont la dernière révision remonte à 1979. C’est la Bible officielle de l’Église catholique et la référence la plus autorisée. Le latin ecclésiastique, c’est aussi la langue officielle de la liturgie et du chant grégo- rien: langue très variée, celle des hymnes, des séquences, des antiennes, des oraisons du missel et du bréviaire. Même le prêtre qui célèbre ordinairement en français aura intérêt à se référer à l’original latin pour savourer pleinement la beauté des oraisons forgées par des siècles de piété. MEP_Grammaire latine(OK)_Intérieur 26/03/14 07:53 Page9 Le latin ecclésiastique, c’est encore la langue des Pères latins (saint Ambroise, saint Augustin, saint Cyprien, saint Hilaire et tant d’autres), la langue des écrivains ecclésias- tiques et théologiens du moyen âge (saint Anselme, saint Bernard, saint Thomas d’Aquin), la langue des grandes œuvres mystiques telles que L’Imitation de Jésus-Christ (De Imita- tione Christi). Le latin ecclésiastique, c’est enfin la langue des textes législatifs (Code de Droit cano- nique), la langue des Conciles jusques et y compris Vatican II, la langue des encycliques ou autres textes magistériels. Le latin ecclésiastique, c’est donc tout un univers à lui tout seul. L’apprentissage du latin ecclésiastique ne devrait pas présenter de trop grosses diffi- cultés. Habituellement, lorsque l’on étudie une langue étrangère, c’est pour la parler. Et c’est là le plus difficile: passer de la simple compréhension passive à la conversation active. Pour le latin ecclésiastique, le commun des mortels se contentera de le lire et de le comprendre, sans chercher à le parler comme on parlerait une langue vivante. Et que le lecteur se mette bien en tête que la langue latine est bien plus facile que la langue fran- çaise. Pour ceux, cependant, qui souhaiteraient célébrer la liturgie en latin (messe ou office divin) comme le concile Vatican II le recommande vivement, il importe de savoir pro- noncer correctement. C’est pourquoi ce cours comporte un long appendice sur la pro- nonciation liturgique du latin, laquelle diffère sensiblement de la prononciation dite “res- tituée” du latin classique telle qu’elle est enseignée dans les lycées et collèges. L’auteur de cet ouvrage s’estimera heureux s’il aura pu (voici, avec ce futur antérieur, un beau latinisme!) être utile à quelque monastère ou séminaire pratiquant le latin. Il s’es- timera encore heureux s’il permet à ses lecteurs de mieux comprendre leur propre langue. En effet, rien de tel que le latin pour mieux comprendre le français: les latinistes com- prennent mieux que les autres ce qu’est un aquarium, un omnibus, un somnifère, une vidéo, un CD audio, un biberon, un oculiste, un agenda, un mémento, un alibi, une Vierge parturiente et l’invention de la sainte Croix. Enfin, on dit que l’apprentissage du latin rend intelligent. Alors n’hésitez plus! Abbé Olivier Günst Horn 10 Avant-propos MEP_Grammaire latine(OK)_Intérieur 26/03/14 07:53 Page10 Magistère de l’Église et étude du latin L e 20 novembre 1947, le vénérable Pie XII publiait l’encyclique Mediator Dei sur la sainte Liturgie, dans laquelle on peut lire ceci: «L’emploi de la langue latine, en usage dans une grande partie de l’Église, est un signe d’unité manifeste et éclatant, et une protection efficace contre toute corruption de la doc- trine originale.» Le 22 février 1962, le bienheureux Jean XXIII publiait cette importante Constitution apostolique Veterum sapientia pour le développement de l’étude du latin, dont voici de larges extraits: (…) «Au milieu de cette variété de langues, uploads/Religion/ le-latin-ecclesiastique.pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Sep 02, 2022
- Catégorie Religion
- Langue French
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