Corpus Christi à Cusco ENSEMBLE ELYMA SCHOLA CANTORUM CANTATE DOMINO CHEF DE CH

Corpus Christi à Cusco ENSEMBLE ELYMA SCHOLA CANTORUM CANTATE DOMINO CHEF DE CHOEUR : MICHAEL GHIJS DIRECTION & RÉALISATION MUSICALE GABRIEL GARRIDO CONCEPTION DU PROJET & ÉDITION MUSICALE : BERNARDO ILLARI 1 2 LE PROGRAMME / EL PROGRAMA / THE PROGRAMM Invitation à la fête 1 A la fiesta del Corpus anonyme 4’49 Tableau 1 : Église des Jésuites 2 Corderito de amor anonyme 4’16 Tableau 2 : Santa Rosa y la Linda 3 Salve Regina Gutierre Fernández Hidalgo 6’28 Tableau 3 : Confréries de Saint Jean et Saint Pierre 4 En la mas alegre aurora anonyme 5’52 Tableau 4 : Paroisse de San blas 5 Hanacpachap cussicuinin anonyme 3’42 Tableau 5 : Couvent des Dominicains 6 Enigma soy viviente Tomás de Torrejón y Velasco 4’15 Tableau 6 : Paroisse Saint Jacques 7 Defensor alma Hispaniae hymne en plain chant 2’54 Tableau 7 : Couvent de la Merced 8 Hoy cielo y tierra compiten anonyme 4’02 Tableau 8 : Paroisse Saint Sébastien 9 Para qué es amor Juan de Araujo 3’20 3 Tableau 9 : Couvent des Augustins 10 Oigan todos y todas anonyme 3’25 Tableau 10 : Hôpital des Natifs 11 Oh qué rumor tan suave anonyme 7’04 Tableau 11 : Couvent des Franciscains 12 Vientos, aves Juan de Araujo 5’29 Tableau 12 : Paroisse Saint Christophe 13 Ah señores, los de buen gusto Ignacio Quispe 3’43 Tableau 13 : Palais du Corregidor 14 Don Pedro a quien los crueles anonyme Códice Zuola 4’20 Tableau 14 : Sortie de la Cathédrale 15 Versets sur l’hymne Pange lingua* Juan Bautista Cabanilles 1’16 16 Un monsieur y un estudiante anonyme 3’24 Tableau 15 : Le dernier repas des apôtres 17 Ave, verum corpus, Tomás de Torrejón y Velasco 3’38 Tableau 16 : Retour à la Cathédrale 18 Pange lingua, Francisco Guerrero 7’28 > minutage total : 79’49 * Norberto Broggini, à l’orgue historique espagnol de la Chapelle de Gaverland-Melsele (Belgique) Les circonstances de l’enregistrement Le présent enregistrement a été réalisé en partenariat avec le Festival van Vlaanderen-Antwerpen Laus Polyphoniae, et en prolongement de la création de ce programme en l’église abbatiale d’Ambronay, le samedi 8 octobre 2005, dans le cadre de la vingt-sixième édition du Festival d’Ambronay «Eldorado... le souffle d’Iberia» Las circunstancias de la grabación La presente grabación ha sido realizada en acuerdo con el Festival van Vlaanderen-Antwerpen Laus Polyphoniae, y como prolongación de la creación de este programa en la iglesia de la abadía de Ambronay, el sábado 8 de octubre 2005, en el marco de la vigésimo-sexta edición del Festival de Ambronay «Eldorado... le souffle d’Iberia» Circumstances of the recording The present recording was produced in partnership with the Festival van Vlaanderen-Antwerpen Laus Polyphoniae, following the premiere of this programme in Ambronay Abbey on Saturday 8 October 2005 as part of the twenty-sixth Ambronay Festival, whose theme was ‘Eldorado . . . the breath of Iberia’ 4 5 ENSEMBLE ELYMA Rosa Dominguez, Barbara Kusa, Luanda Siqueira, Sopranos Alicia Berri, Mariana Rewerski, Mezzo sopranos Martin Oro, Contre-ténor Stephan Van Dyck, Francesc Garrigosa, Valerio Contaldo, Ténors Furio Zanasi, Baryton Andrea De Carlo, Viole de gambe - Diana Fazzini, Daniel Zorzano, Viole de gambe / Violone William Dongois, Marleen Leicher, Cornets/flûtes Gilberto Caserio, Chirimia/flûte - Sabine Weill, Chirimia/flûte/bajoncillo François De Rudder, Basson - Pierre Marie Chemla, Bombarde / Basson Quito Gato, Guitare, Percussion - Rafael Bonavita, Guitare / Vihuela Hannelore Devaere, Manuel Vilas Rodriguez, Harpes hispaniques Leonardo Garcia Alarcon, Orgue Norberto Broggini, Clavecin SCHOLA CANTORUM CANTATE DOMINO CHEF DE CHOEUR : MICHAEL GHIJS Sopranos : Simon Bomon*, Kevin De Brauwer*, Jonas Eemans, Dries Saccasyn, Jeroen Saccasyn, Gregory Stalpaert Altos : Colin De Pelsmaker, Johannes Libeer, Miguel Van De Velde, Bart Danckaert, Erik Buys* Ténors : Steven Van Rossem, Luc Claessens, Jan Borms Basses : Thomas Gabriëls, Kristof Van Huffel, Jan De Winter Cantus Firmus : Francesc Garrigosa, Stephan Van Dyck, Thomas Gabriëls * solistes DIRECTION & RÉALISATION MUSICALE GABRIEL GARRIDO 6 CUSCO*, CITÉ DES DIEUX, SA CATHÉDRALE ET SES MUSIQUES À L’ÉPOQUE BAROQUE Perchée à trois mille cinq cent mètres d’altitude et dominée par les deux glaciers géants et solitaires du Ausangate et du Salqantay, voici la cité de légende; la cité habitée par les dieux; les Inkas ou Fils du Soleil. Bien que la signification de son nom continue à alimenter des controverses (selon certains, “Cusco” veut dire cœur et, pour d’autres, nombril), tous s’accordent à dire que cette ville fut le vigoureux centre d’un grand empire. Le Vice-roi Toledo, qui n’était pourtant pas porté à l’enthousiasme, en disait: “Elle est bâtie de si grandes pierres qu’il parait impossible que cela ait été fait par la force et l’industrie de l’homme”. Aujourd’hui, le voyageur qui parcourt la cité et souhaite y rechercher le “Cusco incaique”, devra défricher avec ardeur entre les fondations des grandes bâtisses et des temples coloniaux, des boutiques ou des restaurants modernes, pour découvrir les célèbres palais incas dont les admirables murs de pierre s’offrent de toute part, solides, éternels et sévères, supportant souvent l’outrage de quelque poulailler. À leur arrivée, les espagnols offrirent une nouvelle physionomie à la ville où ils construisirent et multiplièrent les églises et les résidences des conquérants sur les palais et les temples, faisant de la “urbe Inka” cette ville métisse que nous connaissons aujourd’hui. Ainsi, comme l’écrivait Luis E. Valcarcel: “Cusco est la plus admirable expression du métissage américain; l’unique cité CUSCO*, CITY OF THE GODS: THE CATHEDRAL AND ITS MUSIC IN THE BAROQUE ERA Perched high up at an altitude of 3500 metres and dominated by the two gigantic, solitary glaciers of Ausangate and Salqantay, here is the legendary city once inhabited by the gods, the Inka or Children of the Sun. Although the meaning of its name continues to generate controversy (for some specialists ‘Cusco’ means ‘heart’, while others argue for ‘navel’), everyone is in agreement that this town was the vigorous centre of a great empire. Viceroy Francisco de Toledo, who was not given to enthusiasm, said Cusco was ‘built of such huge stones that it seems inconceivable that this could have been achieved by the strength and industry of man’. Today, the traveller who walks through the city in search of ‘Inca Cusco’ must zealously carve out a path amid the foundations of the great colonial edifices and places of worship and the modern restaurants and shops in order to discover the celebrated Inca palaces, whose admirable stone walls offer themselves up everywhere, solid, eternal and severe, though often having to put up with the indignity of a henhouse. When they arrived, the Spanish changed the face of the city, building a multitude of churches and conquerors’ dwellings on top of the existing palaces and temples, making the ‘urbe Inka’ the crossbred town we know today. Hence, as Luis E. Valcarcel has put it: ‘Cusco is the most admirable expression of American crossbreeding, the only city in America where all periods and civilisations 7 d’Amérique en laquelle coexistent les époques et les civilisations avec tous leurs contrastes, en partie amalgamés, ailleurs inconciliables… C’est un livre ouvert de pages de pierre”. S’il est un lieu qui, plus que tout autre, symbolise l’expression de ce métissage entre deux cultures qui se rencontrèrent en un moment de leur histoire, c’est bien la Basilique Cathédrale. Il ne fallut pas moins de 132 ans pour en mener à bien la construction jusqu’au jour de sa consécration, en 1669. Aujourd’hui, devenue l’icone de la ville, elle occupe une aire de 4000 mètres carrés, possède 11 chapelles, une sacristie, une salle capitulaire et sept retables. Elle recèle plus de trois cent peintures ainsi que de remarquables statues et sculptures. Particulièrement remarquable est son grand retable, construit à la fin du XVIIIe siècle, intégralement recouvert de plaques d’argent cusqueñien dont le poids total est de 1250 kilos, tandis que le somptueux jubé, entièrement sculpté en cèdre, permet d’identifier tous les saints et saintes du sanctoral catholique. L’ensemble est surmonté des deux chœurs jumeaux de la cathédrale d’où résonnaient les grandes œuvres polyphoniques des XVIIe et XVIIIe siècles, entrant ici en résonnance avec les grandes fresques dédiées à la célébration du Corpus Christi, la plus importante fête religieuse de Cusco, ainsi que nous allons le voir plus loin. De la conquête espagnole (1526) jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, à égalité avec Mexico, le Pérou occupa la place la plus importante dans l’empire colonial de l’Espagne. C’est donc peu dire qu’une très riche activité musicale s’y développa alors, aussi bien à Lima qu’à Cusco. Dans cette dernière ville, c’est tout naturellement coexist with all their contrasts, merged in some places, irreconcilable elsewhere . . . It is an open book whose pages are set in stone.’ If there is one place which, more than any other, symbolises the expression of this crossbreeding between two cultures which intersected at one point in their history, it is certainly the city’s cathedral-basilica. No fewer than 132 years were required for its construction: the building was finally consecrated only in 1669. Now the veritable icon of the city, it occupies uploads/Religion/ livret-k617189.pdf

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  • Publié le Jul 02, 2022
  • Catégorie Religion
  • Langue French
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