Supplemént périodique pour n°05 2 L’écho éthérique n°5, décembre 2020 Sommaire
Supplemént périodique pour n°05 2 L’écho éthérique n°5, décembre 2020 Sommaire Premier contact 3 Kéranes 4 Nations 4 Croyances 5 Exemples de noms kéranes 5 Nouveaux traits 6 Aphasie 6 Langue préhensile 6 Traits Linguistiques 7 Généralités 7 Exceptions et cas particuliers 7 Coûts 7 Liste des Traits Linguistiques 8 Ælsonoi 8 Dakare 8 Énélys 8 Englune 9 Kéraléo 9 Langue des Signes Empyréenne 9 Mithakâ 10 Uyastar 10 Qasti 10 Nouveaux objets 11 Dagues 11 Lances 11 Armes de jet 11 Artefacts 12 3 Premier contact Cela faisait plusieurs jours que Kalise des Khankhar traquait sa proie. Accroupie sur la branche noueuse d’un grand arbre aux feuilles iridescentes, elle espérait que son instinct ne la trompait pas. Elle ne s’était encore jamais aventurée si loin au sud du territoire contrôlé par sa tribu, mais le jeu en valait la chandelle : le spondyle apporterait de quoi nourrir l’ensemble du clan pour plusieurs mois. À l’approche de la saison froide, c’était une manne providentielle. Si toutefois Kalise parvenait à l’abattre… Âgée de 20 ans, Kalise était encore célibataire. En tant que meilleure chasseresse de la tribu, les mâles de la tribu auraient pourtant dû se battre pour obtenir sa main. Avaient-ils donc peur d’elle ? À moins que leurs autres épouses n’aient mis leur véto, par jalousie et crainte d’être supplantées… Kalise n’y croyait pas vraiment, mais l’idée la fit sourire. Quelques jours auparavant, elle avait fait part de son inquiétude à sa grand-mère, Malo-la- clairvoyante, kentorq des Khankhar. Celle-ci l’avait rassurée. Tu feras bientôt la rencontre qui changera ta vie, avait-elle prophétisé. La rusée Kalise avait quelques doutes sur l’authenticité des visions de son aïeule, mais espérait néanmoins qu’elle dise vrai… Un bruit tira la chasseresse orque de sa réminiscence. Il était là, ses tentacules plongés dans une flaque d’eau claire. Le mollusque terrestre disposait de trois yeux à la base de sa coquille, lui offrant une vision panoramique, mais limitée au ras du sol. Le seul moyen de le prendre par surprise était de l’attaquer depuis une position élevée... comme celle que Kalise occupait à présent. Son intuition avait été la bonne, mais elle n’aurait pas de deuxième chance. Priant Améséké pour réussir son tir, elle banda la corde de son arc, prit une grande inspira- tion et décocha sa flèche. Le trait fendit l’air et vint se ficher dans un des yeux du spondyle, qui rétracta immédiatement ses tentacules et chancela en arrière. Dans le mille ! Immédiatement, Kalise avait sauté de son perchoir et s’était élancée, khépesh au poing. En quelques bonds, elle était sur le spondyle ; d’un coup sec, elle fendit la coquille de la créature, plongeant la lame dans la chair spongieuse qui s’y dissimulait. Le mollusque tripode se débattit encore quelques instants avant de s’affaisser dans la boue. Avec une telle prise, Kalise se montrerait – une fois de plus – à la hauteur de sa réputation. Était-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Peu importe : elle était Kalise des Khankhar, la plus grande chas- seresse des plaines d’Apadômak. Celui qui voudrait l’épouser devrait l’accepter tout entière. Un mouvement en provenance du sud la mit immédiatement sur le qui-vive. Dans cette direc- tion s’étendaient les Terres balafrées, un endroit mauvais infesté de pillards. Si une bande en maraude arrivait vers le nord, Kalise devrait abandonner sa prise pour s’enfuir afin de prévenir la tribu du danger. Kalise se dissimula parmi les hautes herbes, aux abois. Des bosquets surgit alors un gobnouille, puis deux, puis trois, puis dix, puis cent. Kalise en resta bouche bée : elle n’avait jamais vu ces odieuses créatures en si grand nombre. D’où pouvait venir une telle horde ? L’orque était sur le point de déguerpir pour sonner l’alerte, mais sa ravisa. Ces gobnouilles étaient quand même très étranges. Déjà, ils étaient plus grands qu’à l’accoutumée. Mais surtout ils portaient des vêtements, des sacs, des outils. Ils claudiquaient à travers les hautes herbes, crasseux, l’air épuisés. Certains semblaient blessés, d’autres étaient clairement des vieillards et des enfants… Une idée nouvelle, effrayante et excitante à la fois, traversa l’esprit de Kalise des Khankhar, qui réalisa alors que cette vieille carne de Mamie-Malo lui avait joué un sacré tour. Voilà la rencontre qui allait changer sa vie. 4 Kéranes Originaires d’une contrée située loin au sud où ils posséderaient plusieurs royaumes, les kéranes sont arrivés en Énélysion septentrional en tant que réfugiés. L’attaque soudaine et destructrice d’une force hostile semble avoir été l’amorce de ce long et douloureux exode vers le nord. La communication avec les kéranes reste à ce jour imparfaite, et l’ennemi ayant ravagé leur pays natal n’a pas encore pu être identifié autrement que par une traduction approximative : « les tueurs volants », ou peut-être « la mort ailée ». Pour l’instant, la seule certitude est qu’il ne s’agit pas d’un dragon, ce qui est déjà un grand soulagement même si le mystère reste entier. Récemment intégrés à la communauté des peuples empyréens, les kéranes sont encore loin d’avoir révélé tous les mystères. Les premières études ont démontré qu’ils ne sont pas des « gobnouilles civilisés » : les deux espèces sont cousines sur le plan biologique, mais distinctes. Les sauvages gobnouilles seraient en fait aux kéranes ce que les Hommes de Néandertal étaient aux homo sapiens. L’organisation sociale des kéranes est complexe. Elle est symbolisée par une grande roue appelée sifia’ra divisée en 18 sections qui sont autant de catégories sociales. Chaque groupe possède une culture et des symboles qui lui sont propres, et occupe un rôle spécifique dans la communauté. Un kérane ne peut se reproduire qu’avec un membre d’un autre groupe, et selon leur appartenance respective les enfants résultant de cette union appartiendront à un troisième groupe prédéfini. Ainsi, si un kérane lanu (caste des agriculteurs) courtise une kérane énaé (caste des administra- teurs), leurs enfants feront partie du groupe sama (caste des ouvriers). Ce système semble avoir pour but une répartition équitable des rôles et des responsabilités au fil des générations : aucune lignée kérane ne peut en effet rester au pouvoir de manière héréditaire. Un kérane insatisfait du rôle qui lui est dévolu (que ce soit parce qu’il est inapte ou lassé) peut demander à changer de groupe une fois par an, lors du sifia’ra-masa, « la grande rotation ». Le processus peut être répété chaque année jusqu’à ce que le kérane trouve la position qui lui convient – ou se résigne. Les kéranes vivent en moyenne quarante ans. Leur peau squameuse peut aller du bleu indigo au rouge vif en passant par le vert émeraude, et est décorée de tatouages aux lignes plus claires. Bien qu’ils ressemblent à des batraciens, les kéranes sont vivipares. Plus surprenant, en l’ab- sence de mâles les femelles sont capables de se reproduire par parthénogenèse, c’est-à-dire de manière asexuée. Les enfants nés de cette manière ont la particularité de pouvoir choisir eux-mêmes leur place dans la roue, du moment qu’elle est différente de celle de leur mère. La cohabitation avec les kéranes se heurte pour l’instant à une barrière d’ordre linguistique. S’ils disposent en effet d’un langage riche et complexe, l’appareil phonatoire kérane ne leur permet pas de prononcer correctement les sons utilisés par les autres peuples. De la même manière, il est impossible pour les autres espèces de parler correctement le langage kérane : leurs cordes vocales ne parviendraient qu’à une imitation grossière et dénuée de sens pour leur interlocuteur. Attributs de base : Caractère 1, Discernement 1, Maîtrise 2, Prestance 1, Robustesse 1, Vigueur 2, Fortune 2. Traits raciaux : Aphasie, Langue préhensile Nations Les réfugiés kéranes arrivés en Énélysion Septentrional sont apatrides. La plupart se sont établis à Patéra, sur les rives du lac Aranai. 5 En dehors des trois groupes cités précé- demment (lanu, énaé et sama), les castes kéranes ont pour nom afto (marchands), amata (artistes), maimai (explorateurs), manui (marins), oana (scientifiques), paé (dirigeants), pini (chasseurs), polo (soldats), tofua (bâtisseurs), et uliu (amuseurs). Les groupes auli et aso semblent avoir un rôle religieux, tandis que les castes lémo, lini et loka semblent représenter différentes sortes de serviteurs. Croyances Les kéranes vénèrent un panthéon de dieux appelés Kamuines, ou « esprits supérieurs ». Les Kamuines apparaissent dans l’art kérane sous la forme de grands humanoïdes au front allongé et à l’appa- rence éthérée. Ils portent des noms tels que Tashtek, « le roi descendu des étoiles », Ozikalis, « le transcendant », Bektanu « le faiseur de miracles », ou encore Afilis « le grand bâtisseur ». Certains historiens n’ont pas manqué de noter que l’apparence de ces divinités rappelle beaucoup la morphologie astarite, et que leurs noms pourraient être des déformations de ceux des anciens Incarnats. Cela renforce l’hypothèse selon laquelle kéranes (et donc gobnouilles) seraient en réalité les habitants indigènes d’Empyréa, avant même l’arrivée des Érudits sur la planète. Il existe un culte antérieur dédié au dieu-gre- nouille Arné’soo, « le père de toute chose ». Il semblerait qu’un grand temple lui soit dédié dans les profondeurs uploads/Religion/ lore-amp-legacy-echoetherique-05 1 .pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Apv 29, 2021
- Catégorie Religion
- Langue French
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