Institut Saint Paul De Philosophie et de Théologie Harissa – Liban L'ENIGME DE
Institut Saint Paul De Philosophie et de Théologie Harissa – Liban L'ENIGME DE MARIE DE MAGDELEINE Mémoire En vue de l’obtention d’une Licence en Théologie Préparée par: Sœur Lara Ibrahim Sous le patronage de: Père Georges Khawam 2020 Institut Saint Paul De Philosophie et de Théologie Harissa – Liban L'ENIGME DE MARIE DE MAGDELEINE Mémoire En vue de l’obtention d’une Licence en Théologie Préparée par : Sœur Lara Ibrahim Sous le patronage de : Père Georges Khawam 2020 Remerciements Mes sincère reconnaissance à P. Georges Khawam, pour sa patience, sa disponibilité et surtout ses judicieux conseils, qui ont contribué à approfondi ma réflexion. Je remercie de même tous mes frères et sœurs qui m’ont apporté leur soutien moral et intellectuel tout au long de ma démarche. Sommaire Remerciements.........................................................................................4 INTRODUCTION....................................................................................5 Premier Chapitre : IDENTIFICATION DE MARIE MAGDELEINE....7 1- Etymologie du nom.....................................................................................7 2- Marie Magdeleine selon les évangiles......................................................10 2-1- Tradition synoptique.........................................................................10 2-2- Tradition johannique.........................................................................12 3- L'état social et religieux de Marie Magdeleine.........................................14 4- Trois femmes du même nom Marie..........................................................15 4-1- Identification de la scène de l’onction..............................................15 4-2- Béthanie et/ou Naïn...........................................................................17 4-3- Opinions en faveur d’une seule Marie..............................................18 4-4- Opinions en faveur de 2 personnages homonymes...........................19 4-5- Jugement personnel sur l'identité de Marie Magdeleine...................20 5- Problématique de l'onction........................................................................21 5-1- Arguments en faveur d’un double événement..................................23 5-2- Arguments en faveur d’un seul événement.......................................23 5-3- Regards critiques sur l’épisode.........................................................24 Deuxième Chapitre : MARIE ET LE RESSUSCITÉ.............................26 1- Marie Madeleine à la tombe......................................................................26 1-1- La vie quotidienne des femmes.........................................................27 1-2- Toilettes mortuaires..........................................................................28 2- Les Anges..................................................................................................30 2-1- Remarques préliminaires..................................................................32 2-2- Les anges et Marie Madeleine :........................................................33 3- Jésus Ressuscité et Marie Madeleine........................................................36 4- Une étude de l’histoire de la rédaction du texte........................................38 4-1- Un aperçu général.............................................................................38 4-2- Le récit de l’apparition à la Madeleine.............................................39 CONCLUSION......................................................................................42 Bibliographie..........................................................................................46 INTRODUCTION L'Etre Humain, pendant sa vie sur terre, passe par des moments heureux, puis, d’autres fois, par des moments de malheur et d’insatisfaction. C’est l’expérience de tout le monde, petit ou grand. Mais, aussitôt que cet être humain se sent englouti, il commence à chercher des étincelles d’espoir, qui le conduisent, vers la lumière, afin de regagner sa joie profonde. Il le fait, d’abord, à l’intérieur de lui-même ; ensuite, dans son entourage. Nul ne peut vivre dans la détresse, sans répit. Nul ne peut supporter, à l’infini, les contrariétés injustes de la vie. Un jour viendra, un moment, dans lequel cet être échappera à la détresse. L’expérience de Marie Magdeleine offre, dans le Nouveau Testament, un exemple frappant d’un cheminement profondément humain. Elle a commencé à Magdala, a pu mettre de côté une petite fortune, a pris sur elle la responsabilité de subventionner une petite famille et a, en surplus, embrassé la vie facile. Les récits, que nous en donnent les Evangiles, nous portent à croire qu’elle n’avait pas de bonne réputation, dans son entourage. En Galilée, elle a rencontré, un jour, un certain juif, du nom de Jésus, dont une foule disait qu’il était maître en Israël, à part égale avec les scribes, sinon davantage. Il leur était supérieur, en connaissances bibliques. Depuis lors, sa vie a pris un autre tournant. Elle lui est restée fidèle, jusqu’au dernier moment. Les mêmes récits évangéliques, toutefois, hésitent sur la véritable identité de cette femme. Tantôt, ils en parlent comme si d’une prostituée. Tantôt, ils donnent l’impression que ce n’est pas la même personne que Marie de Béthanie. Une confusion ? Une ignorance ? Ou une indécision ? Pourtant, cette figure semble occuper une place respectueuse, au sein du collège des Apôtres. Les textes rendent l’écho de cette impression. La patristique, aussi, lui a fait honneur, en la citant souvent comme exemple de conversion et de pénitence. C’est plus que suffisant pour chercher à la connaître davantage, cette femme. Mon intérêt à Marie Madeleine a commencé, lorsque j’avais pris à ma charge de consacrer un temps à élaborer un travail écrit, exigé des participants au cours donné, à l’Institut Saint Paul, dans le cadre de l’étude de l’évangile de Saint Jean. J’avais moi-même choisi le sujet, poussée par un vague désir de piocher un peu plus, dans les textes. Je ressentais en moi que j’allais découvrir de nouvelles vérités spirituelles et théologiques. Plus tard, cette étude est devenue, pour moi, bien plus qu’un simple devoir à accomplir. De plus, durant les cours d’exégèse biblique, je me sentais éblouie par la méthode de l’interprétation des textes, surtout quand l’étude des mots et des verbes battait son plein, en dévoilant les secrets de la langue grecque, qui nous transférait à de nouveaux horizons de l’écriture. J’ai dû, ainsi, choisir que ma thèse soit dans cette même ligne théologique et exégétique. La question primordiale, et fondamentale, portait sur l’identité de Marie Madeleine. Qui était-elle, selon les auteurs sacrés ? Et qu’est-ce qu’elle était ? Ce n’est pas tant la curiosité que davantage le besoin de comprendre le privilège, qui lui a été réservé par le Ressuscité, qui exigeaient une recherche sur la figure de cette Marie, tout au début. Que cherchait-t-elle ? A quoi s’attendait-elle à voir, une fois s’étant rendue au tombeau? Etait-elle vraiment seule, le jour où elle avait rencontré le Ressuscité ? Voilà le second point d’intérêt, auquel je me suis livrée, pour approfondir la recherche. Je voulais, de fait, savoir si c’était un attachement de pur et simple sentiment humain, qui avait conduit les pas de cette Marie, vers le tombeau, ou bien s’agissait-il, dans son cas, d’un attachement fait de foi et de confiance dans le Maître. De nouvelles questions surgirent soudain, en cours de recherche, et mirent pour moi des jalons solides, qui illuminèrent le chemin du travail: Pourquoi les anges posèrent-ils, par exemple, à Marie la même question que celle de Jésus? Pourquoi l’hésitation du texte, quand il note l’embarras de Marie, devant celui qu’elle pensait être le jardinier ? Puis, est-ce que cette image du jardinier vint réellement à la tête de Marie ? Ne serait-il pas encore possible que l’Evangéliste l’ait lui-même ciselée, dans une visée quelconque ? C’est que l’auteur du quatrième Evangile ne manque pas de le faire souvent, tout au long de son Evangile. Nous avons des exemples dans les noces de Cana : le maître du repas représente la personne de Dieu. Le travail du mémoire se trouve ainsi réparti, comme il résulte clair, sur deux chapitres : au premier chapitre, l’identité de Marie dite la Madeleine occupe le centre d’intérêt principal. L’examen a été conduit, en fonction du nombre des personnes, appelées Marie par les documents transmis, du milieu socioreligieux régnant, en Palestine, et des localités possibles de provenance, à savoir Béthanie, Magdala ou Naïn. Au second chapitre, la question de la visite de Marie, tôt le matin, au sépulcre a été envisagé. Toute la scène de l’apparition, dont elle a été objet, a été, par le fait même, soumise à l’étude minutieuse. Sans l’aide de nombreuses personnes, ce travail n’aura pas vu le jour. Il est le résultat de lectures, de consultations, de révisions et de maintes corrections. Je tiens à remercier, pour cela, toutes celles _ et tous ceux _ qui m’ont assuré l’appui nécessaire à l’achèvement de ce mémoire. Premier Chapitre : IDENTIFICATION DE MARIE MAGDELEINE Depuis plusieurs siècles, la question de Marie Magdeleine pose un débat : sa personnalité, sa renommée, comme une femme disciple de Jésus, et comme porteuse de la Bonne Nouvelle de la Résurrection, mais, surtout, la place, qu’elle a occupée, au sein de la première communauté chrétienne. Plusieurs histoires ont été tramées, à propos de sa figure; plusieurs questions ont été aussi posées, au sujet de son identité ambigüe, souvent assez confondue, chez les quatre évangélistes. Jean compose, par exemple, un récit entier, pour nous raconter le rôle important joué par cette femme, et le chemin qu’elle a fait, dans les sillons de Jésus-Christ : elle le soutenait, au niveau financier (Lc 8/3); elle était là présente, au pied de la croix (Jn 19/25, Mt 27/56, Mc 15/40, Lc 23/49) et, transgressant les coutumes, elle était allée seule au tombeau, là où le Seigneur lui était apparu, et lui avait enjoint d’aller annoncer aux disciples Sa Résurrection, qu’Il avait déjà, au préalable, promise (Mt 20/17-19, Mc 10/32- 34, Lc 18/31-33, Mt 17/22-23…). Elle est devenue, ainsi, le premier témoin de la foi pascale. Dans les paragraphes suivants, nous mettrons en relief la figure de cette femme, appelée Marie, dans les textes, et surnommée Magdeleine, selon certains récits évangéliques. 1- Etymologie du nom Pour commencer, nous allons étudier l’étymologie du nom « Marie Magdeleine ». Magdala est un dérivé toponymique de « migdal », en hébreu, terme désignant une tour en pierres. Dans les textes, cependant, le nom « Marie » apparaît, tantôt dans sa forme grecque, comme c’est le cas, par exemple, dans Mt 27/56 (Lc 8/ 2 ; Jn 19/25), tantôt, dans sa forme araméenne « Mariam » (Mt 27/61; Mc 16/1.9 ; Lc 8/2), utilisée, en arabe, à la suite du Coran1. Selon Hitchcock Bible Names2, publié vers la fin du 19ème siècle, le nom de Marie signifie « rébellion ». uploads/Religion/ marie-de-magdala.pdf
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Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jul 12, 2021
- Catégorie Religion
- Langue French
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