Notice Biographique Il n'entre pas dans les intentions de l'auteur de s'engager
Notice Biographique Il n'entre pas dans les intentions de l'auteur de s'engager dans une polémique sur la personne de René Guénon, de son oeuvre, de ses idées, ni de ses actes. Par contre, le temps est venu d'exposer des faits précis et documentés dont les efforts de disciples bien intentionnés et "bien pensants" ont empêché la publication, ou tentèrent avec un certain degré de réussite, de publier des "biographies succintes" cachant avec soin tout ce qui pourrait ternir l'image du "grand homme", ce qui se traduirait par une chute sensible des ventes de ses ouvrages. Il faut admettre que Guénon a été une valeur sûre sur le marché du livre occulte français, avec Nostradamus et Léo Taxil. Un exemple de ces notices prudentes est celle de Jean-Pierre Bayard. La pire chose qui puisse lui arriver est que pour certains, il perde son statut de demi-dieu en tombant d'un piédestal illusoire. Si Guénon fut un vulgarisateur populaire de la spiritualité en France, il fut surtout un homme comme les autres. Comme la plupart des êtres humains, il avait quelques éclats de grandeur et pas mal de défauts. Il réussit à se faire passer pour l'apôtre de la vérité tout en se trompant souvent, comme le reste des humains. La cause profonde qui l'empêcha de devenir un auteur de réputation mondiale fut son manque d'humilité, et non pas ses erreurs qui furent nombreuses, qui l'empêcha de les corriger et d'en comprendre les leçons. Chose plus grave, quand il ne savait pas, il inventait; et si les inventions étaient découvertes, il refusait d'admettre même l'évidence. Cette arrogance le poussa à manipuler la vérité jusqu'à s'approcher dangereusement du mensonge, et à tenter de se grandir en abaissant par la calomnie, ceux qu'il pensait être une entrave à ses projets. Ce qui ne l'empêchait pas, pour échapper aux critiques, d'apporter discrètement des corrections dans les rééditions successives de ses livres, sans faire mension des sources ni faire amende honorable. Les éditions publiées après 1945, par exemple, ont éliminé les conotations racistes des originaux. L'oeuvre de René Guénon nous est proposée encore aujourd'hui comme référence à nombre de représentants de la pensée dite "traditionnelle", (ce qui ne signifie pas grand chose de précis) particulièrement en milieu Maçonique. La chose en est d'autant plus surprenante si l'on sait que Guénon, dès son initiation à la Grande Loge de France, a immédiatement trahi le serment de silence en écrivant de nombreux articles dans la revue anti-maçonnique . Si son oeuvre jouit d'un prestige considérable, cela tient à son incontestable talent d'écrivain, mais aussi à sa réputation d'intégrité intellectuelle et morale assistée d'une formidable érudition (sic), réputation que Guénon a prit soin d'entretenir en encourageant l'usage du titre dont s'est lui-même paré: grand codificateur de l'Esotérisme. (re-sic). Avec le temps, il est apparu que la fameuse érudition de Guénon n'était en fait qu'un plagiérisme élaboré. Aujourd'hui, la législation en matière de protection des propriétés intellectuelles ne permettent plus un tel pillage, si souvent pratiqué au XIXe siècle et au début du XXe. Toutefois, quels que puissent être les mérites de son oeuvre, les pages qui suivent montreront que la réputation d'érudition sérieuse et de rigueur qu'on attache à son nom est plus que surfaite. Il apparaîtra que René Guénon doit surtout l'étendue de son audience à ce qu'il décrit comme la docte ignorance. de ses fidèles, plus inclinés à l'admiration de l'aplomb de leur mentor que soucieux de contrôler les affirmations arbitraires et ses qualifications souvent douteuses. En le plaçant sur le piedestal qu'il occupe en France seulement, dans l'esprit de beaucoup de ceux qui ne l'ont pas connu, ni connu le monde dans lequel il a grandi, on lui accorde une infaillibilité injustifiée. Son oeuvre contient sa part d'erreurs, pas plus ni moins que l'oeuvre d'autres auteurs. L'erreur principale de sa carrière est cette forme d'orgueil si courant dans la culture française de son époque, qui l'empêcha de reconnaître ces erreurs. Au lieu de les admettre, ou de les corriger, ou même de les ignorer, sa réaction fut de pousser la polémique jusqu'à la mauvaise foi. Erreur humaine s'il en est, découlant de l'éducation particulière de la fin du XIXe siècle imbue de la supériorité de la race blanche, et de la race française en particulier; une attitude qui fut la source de bien des injustices, telles que "l'affaire Dreyfus".. Et si cet essai égratigne un peu son image divinisée, il aura le mérite de montrer un homme au-dessus de la moyenne de ses concitoyens, dont les opinions influencèrent fortement la pensée spirituelle de son temps, même si ne ce fut pas toujours dans un sens positif. Si ses oeuvres littéraires peuvent conduire certains sur la voie spirituelle, les valeurs morales qu'il pratiqua ne portent pas la marque des vertus de courage, de sincérité, ni d'intégrité qui sont celles d'un être spirituel. Informations biographiques: René Guénon est né à Blois le 15 novembre 1886 et y fut baptisé sous les prénoms de René, Jean, Marie, Joseph. Il était le fils de Jean-Baptiste Guénon, architecte, et d'Anna, Léontine Jolly. Il passa une jeunesse feutrée, fort couvé par sa mère qui croyait sa santé fragile. Ce fut sa tante, Mme Veuve Duru, née Ernestine Joly, qui le reçut dans sa maison au bord de la Loire, et qui fut sa tutrice jusqu'à ce que le jeune René eut atteint l'âge de douze ans. Son père, un antidreyfusard convaincu, contribua largement à la formation éthique du jeune René, en particulier son antisémitisme. Il est probable que l'attrait qu'il éprouva plus tard pour la culture arabe, était dû surtout à la haine endémique que l'Islam professe envers les juifs. Comme il est de coutume dans les famille Catholiques romaines, René Guénon fit sa première Communion et fut ensuite confirmé dans l'église Saint-Nicolas, à Blois. Il amorce ensuite des études secondaires à l'école Notre-Dame-des-A ydes. Intelligent, il arrive fréquemment à obtenir de bons résultats scolaires, malgré de nombreuses absences. En 1901, son père, le jugeant victime de jalousies, l'envoie au collège Augustin-Thierry à Blois. Il obtient son baccalauréat (Lettres) le 15 juillet 1904 avec la mention "assez bien" et quitte Blois pour préparer une licence en mathématiques au collège Rollin et s'installe au 51, rue St-Louis-en-L'Ile. Il abandonne ses études deux ans plus tard, à la suite d'un échec retentissant. Les biographes officiels de Guénon passent très vite sur les années de 1906 à 1912, date de son mariage. Pourtant ces six années seront déterminantes pour la formation de la personnalité du René adulte. Aucune raison n'est donnée pour justifier "l'abandon" de ses études. Un de ses biographes dit "Guénon abandonna ses études pour s'adonner aux études ésotériques". La vérité est plus prosaïque: Guénon, loin d'être un sur-doué, simplement rata ses examens... Ses études lui permirent de développer sa connaissance de la langue françaises et de développer le style particulier qui rendit populaire. Il entrepris en effet des études ésotériques en s'inscrivant à la Faculté des Sciences Hermétiques de Papus. Cette Faculté donnait des cours plusieurs fois par semaine, et ces cours étaient complétés par des tenues de loges martinistes. On attendait des élèves qu'ils rejoignent le Martinisme. Malgré son très jeune âge, Guénon s'installa avec une vitesse stupéfiante, dûe à surtout à son manque de scrupule et fort peu à son intelligence, dans les hauts grades des spiritualistes. Grâce à Noël-Chamrenaud, il fut initié dans l'Ordre Martiniste, investi Supérieur Inconnu par Phaneg, accueilli dans la loge Humanitad puis dans celle d' I.N.R.I. En avril 1908, il reçut le grade de Maître du rite Ecossais de Memphis-Misraïm et deux mois plus tard. il accédait, au moyen de la patente de Théodore Reuss, au 90e degré de l'Ordre de Misraïm. En juin de la même année, Papus organisa une manifestation d'envergure qui consacra son rang de chef de l'occultisme en France. Il s'agissait du Congrès Spiritualiste qui rassembla quelque 30.000 adhérents. selon la revue l'Initiation. Parmi les orateurs, on put applaudir Phaneg, Gabriel Delanne, le Dr Biagini, Ernest Bose, Albert Jounet, Hector Durville, Faugeron, Patrice Gentry, Alexandre Thomas et Dubourg. Fabre des Essarts "en gilet et gants violets, l'anneau épiscopal d'améthiste au doigt" entretint son public de la Gnose. René Guénon prit aussi la parole, mais passa pratiquemnent inapperçu dans l'ombre d'Encausse. L'ambition de Guénon n'appréciait pas cette position mineure, et lorsque vers la fin de l'année, Papus s'occupa de promouvoir l'oeuvre de Saint-Yves d'Alveydre, puis pris ses vacances habituelles dans le midi, Guénon crût que l'heure était favorable pour supplanter son mentor. A l'insu de Papus et des dignitaires de l'Ordre Martiniste, Guénon fonda, avec deux autres membres d'Humanitas: Desjobert et Alexandre Thomas, dans le plus grand secret, l'Ordre du Temple Rénové. Le secret était important, car Guénon avait affirmé à Papus, pour pouvoir disposer gratuitement de son local du 33 rue Jacob pour son nouvel Ordre secret, qu'il donnait des cours dans le cadre de la Faculté des Sciences Hermétiques. Victor Blanchard affirma plus tard que de grandes choses se passèrent dans l'Ordre du Temple Rénové.. En réalité, ce pseudo-ordre n'était qu'un uploads/Religion/ notice-biographique-de-rene-guenon.pdf
Documents similaires










-
38
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jui 10, 2022
- Catégorie Religion
- Langue French
- Taille du fichier 0.1750MB