1 La Voie Numéro 27 Tél: 06.14.40.47.25 viadei@aol.com Revue “La Voie” 12 rue J

1 La Voie Numéro 27 Tél: 06.14.40.47.25 viadei@aol.com Revue “La Voie” 12 rue Jean Milon 35000 Rennes http://sedevacantisme.free.fr sedevacantisme@yahoo.com 2 Sommaire Le Vatican pris en porte-à-faux par l’Etat italien Le sédévacantisme et le conclavisme La vénérable Elisabetta Canori Mora La métamorphose du modernisme Ce qu’est l’existentialisme La doctrine thomiste La divinisation radicale La genèse du néo-modernisme Une nouvelle ecclésiologie L’évangélisation comme libération Précision à propos de la citation du cardinal Schuster 3 Le Vatican pris en porte-à-faux par l’Etat italien Un des sujets de l’examen de maturità, le baccalauréat italien, portait sur les transformations apportées par Jean XXIII et le “concile” Vatican II à l’histoire de l’Eglise. Voici le libellé du sujet que les étudiants devaient traiter : « Selon un jugement historique largement partagé, avec le pape Jean XXIII, l’Eglise a abandonné les phases les plus âpres de son opposition à la modernité, comme par exemple les sentences du Syllabus et l’excommunication du modernisme. Dans le même temps, elle a commencé un long travail, qui a trouvé son apogée à Vatican II, dans le sens du dialogue œcuménique avec ceux qui sont loin et ceux qui sont séparés et dans celui de la confrontation avec un monde ouvert aux perspectives politiques modernes. Illustrez cette importante phase de l’histoire de l’Eglise et le rôle qu’elle a eu dans le contexte italien et international ». Il est clair que le rédacteur de ce sujet envisage comme un fait acquis la rupture existant entre les idées de Vatican II et celles du Syllabus. Cette formulation du sujet a suscité une critique du Vatican publiée dans L’Osservatore Romano du 21 juin 2002 qui déplorait « le jugement discutable sur une période complexe de l’histoire de l’Eglise… » avec des « termes objectivement ambigus, contradictoires et simplificateurs ». S’il est vrai que le Vatican s’ingénie à affirmer qu’il n’y a pas de rupture entre l’Eglise du passé et les nouvelles orientations, mais seulement une adaptation aux exigences des temps modernes, un aggiornamento, il est vrai aussi que si l’on consulte les écrits d’un certain  Secondo un giudizio storico largamente condiviso, con Papa Giovanni XXIII, la Chiesa si lascia alle spalle le fasi più aspre della contrapposizione alla modernità, quali ad esempio, le pronunzie del “sillabo” e la scomunica del modernismo. Si avvia al tempo stesso un lungo travaglio, culminato nel Concilio Vaticano II, teso al dialogo ecumenico con i lontani e i separati e al confronto con un mondo aperto a moderne prospettive politiche. Illustra questa importante fase della storia della Chiesa ed il ruolo che essa ha avuto nel contesto italiano ed internazionale. 4 nombre d’auteurs modernistes moins sournois, ou même ceux d’autres personnalités, ils rejoignent la constatation faite par le rédacteur du sujet donné aux bacheliers italiens. Voici quelques citations illustrant notre affirmation. Le Père Congar, en disgrâce sous Pie XII et “théologien” au “concile” s’exprime ainsi : « On ne peut nier qu’un tel texte (la déclaration Dignitatis humanæ) ne dise matériellement autre chose que le Syllabus de 1864 et même à peu près le contraire des propositions 15, 77 et 79 de ce document ». « Ce qui est nouveau dans cette doctrine par rapport à l’enseignement de Léon XIII et même de Pie XII, bien que le mouvement s’amorçât alors, c’est la détermination du fondement propre et prochain de cette liberté, qui est cherchée non dans la vérité objective du bien moral ou religieux, mais dans la qualité ontologique de la personne humaine ». L’abbé René Laurentin “spécialiste” en mariologie parle dans le même sens : « Bref, avec ses limites et en dépit de ses imperfections, la déclaration sur la liberté religieuse marque une étape ; elle assure à la fois la rupture de certaines amarres avec un passé révolu et l’insertion réaliste  XV. «Il est libre à chaque homme d’embrasser et de professer la religion qu’il aura réputée vraie d’après la lumière de la raison». LXXVII. «A notre époque, il n’est plus utile que la religion catholique soit considérée comme l’unique religion de l’Etat, à l’exclusion de tous les autres cultes». LXXIX. «Il est faux que la liberté civile de tous les cultes, et que le plein pouvoir laissé à tous de manifester ouvertement et publiquement toutes leurs pensées et toutes leurs opinions, jettent plus facilement les peuples dans la corruption des mœurs et de l’esprit, et propagent le fléau de l’indifférentisme».  R. P. Congar, La crise dans l’Eglise et Mgr Lefebvre, p. 50, cité dans La Pensée catholique, n. 169.  R. P. Congar, dans le bulletin Etudes et Documents, du Secrétariat de l’Episcopat français (15 juin 1965, n. 5, p. 5). Cf. remarque de l’abbé Berto, p. 51. 5 de l’Eglise et de son témoignage à la seule place possible dans le monde d’aujourd’hui ». Mgr Etchegaray, figure de proue des progressistes, affirme quant à lui : « Après l’Etat chrétien, dont la déclaration conciliaire sonne le glas, après l’Etat athée qui en est l’exacte et aussi intolérable antithèse, l’Etat laïque neutre, passif et inengagé a été certes un progrès... » Le R. P. John Courtney Murray, expert au concile Vatican II, atteste : « Presque exactement un siècle plus tard, la déclaration sur la liberté religieuse semble affirmer comme doctrine catholique ce que Grégoire XVI considérait comme un délire, une idée folle. Tels sont les termes du problème ». Hans Küng, moderniste parmi les plus extrêmes, affirme clairement : « Lefebvre a tout à fait le droit de remettre en cause la déclaration conciliaire sur la liberté religieuse, parce que – sans donner d’explication – Vatican II a complètement renversé la position de Vatican I ». « Il n’y a plus développement (de la doctrine) là où c’est le contraire qui est expressément affirmé ». On peut remarquer que cet auteur ultramoderniste, exprime sans fard ce qu’est la réalité, chose que même certains traditionalistes ne font pas. Les protestants, voyant la chose de l’extérieur, font le même constat. Le Dr Berger, sociologue luthérien remarque à propos de la réforme  Abbé R. Laurentin, Bilan du concile, éditions du Seuil, pp. 329-330.  Mgr Etchegaray, intervention devant la Commission pour l’éducation de l’Assemblée nationale, texte reproduit dans le n. 36 de Enseignement catholique documents, p. 33.  Cité par l’abbé de Nantes, CRC n. 57, p. 5. Dans son livre sur le concile Vatican II, Le Rhin se jette dans le Tibre (diffusion D.M.M.), Ralph Wiltgen présente le Père Courtney Murray comme le principal expert américain sur la liberté religieuse (p. 242 de l’édition anglaise ; p. 238 de l’édition française).  Extrait d’une interview de Hans Küng publiée dans le journal américain National Catholic Reporter du 21 octobre 1977 ; citée par Michæl Davies, dans sa brochure Archibischop Lefebvre and religious liberty. 6 liturgique : « La Révolution Liturgique – aucun autre terme ne pourrait convenir – est une erreur touchant des millions de catholiques au cœur même de leur foi. Laissez-moi seulement mentionner la soudaine abolition, et même l’interdiction du Rite Romain, le retournement du prêtre officiant du devant à l’arrière de l’autel (le premier changement a symboliquement diminué l’universalité de la Messe, et le second, sa référence transcendante) et l’assaut massif contre une grande variété de formes de piété populaire... Si un sociologue parfaitement malicieux, résolu à frapper la communauté catholique le plus fortement possible, avait été capable de conseiller l’Eglise, il aurait difficilement pu faire un meilleur travail » (Homiletic and Pastoral Review, february 1979). D’autres protestants sont aussi lucides. On lit, par exemple, dans un article de la revue La Documentation Chrétienne : « L’Eglise officielle d’aujourd’hui, qui se veut œcuménique, accepte toutes les religions, toutes les sectes au nom de la liberté de conscience, de pensée et de culte, tout comme fait la Franc-Maçonnerie. Mais, comme elle, elle excepte de cette compréhension, d’ailleurs hérétique, les catholiques de la Tradition, ce qui prouve qu’ils sont eux, la véritable Eglise » (Lausanne, 12 déc. 1976). La revue Si Si No No rapporte ces témoignages de protestants : « La vérité est que chaque “œcuménisme catholique” est destiné à faire naufrage contre l’écueil de cette ecclésiologie, de laquelle se tiennent prudemment éloignés les mêmes œcuménistes protestants. La déclaration solennelle et irrépréhensible du Décret conciliaire sur l’œcuménisme, ci-dessus reportée, est inconciliable avec l’œcuménisme que ce même Décret a voulu promouvoir. En fait, ou bien l’on respecte cette déclaration, et l’œcuménisme et toutes ses diverses initiatives “œcuméniques”, promues par la hiérarchie de tout niveau, sont éliminés de l’Eglise catholique, ou bien on fait l’œcuménisme et alors est éliminée la “vérité que nous avons reçue des Apôtres et des Pères, s’accordant avec la foi que l’Eglise a toujours professée”. Les a-catholiques eux-mêmes nous en avertirent et l’écrivirent tout de suite déjà pendant le Concile. Les pasteurs vaudois de Turin, par exemple, apprécièrent l’intention constructrice du Décret sur l’Œcuménisme, ils prirent acte de la ferme volonté de dialogue... ; cependant, ils ne réussirent pas à se persuader que le catholicisme puisse d’une part être fidèle à sa nature et d’autre part accepter les uploads/Religion/ revue-quot-la-voie-quot-n027-par-l-x27-abbe-sedevacantiste-francesco-maria-paladino.pdf

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  • Publié le Nov 05, 2021
  • Catégorie Religion
  • Langue French
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