BISMILLAH ARRAHMAN ARRAHIM INTRODUCTION 1 Ce livre Louange à Allah et prière et

BISMILLAH ARRAHMAN ARRAHIM INTRODUCTION 1 Ce livre Louange à Allah et prière et salut sur son Prophète. Musulmans qui cherchez à purifier vos âmes pour avancer vers Allah, ce livre vous propose une méthode simple et claire. Entièrement basée sur le Coran et la Sounna, cette méthode vous permet de reconnaître vos défauts et de les combattre efficacement. Ce livre trace une voie très nette partant du plus bas niveau au plus haut. Ce livre ne remplacera pas votre combat contre la «nafs», l'égo, mais il vous permettra de mieux gérer vos efforts pour en tirer le meilleur profit. Le premier principe de cette méthode est de ne pas s'attacher à corriger les symptômes mais de s'attaquer aux causes profondes. Ce livre n'évoque pas toutes les règles de vie du musulman, mais il traite uniquement des points clés desquels dépend le reste. La cause profonde de toute faiblesse dans la pratique religieuse 1 est la faiblesse de notre attachement à Allah et la force de notre attachement aux créatures. C'est ce qu'on appelle la faiblesse de la foi, tel qu'il sera détaillé au paragraphe suivant. Ensuite ce livre établit six niveaux de foi et trois «niveaux négatifs», qui sont des niveaux de gravité d'attachement aux créatures. En d'autres termes, trois niveaux «ténébreux», après lesquels on accède aux degrés de «lumière». Enfin nous suggérons des moyens pratiques pour franchir chaque étape. Il ne reste plus au lecteur que de se situer dans ces neuf niveaux, puis de fournir son maximum d'efforts pour s'avancer vers Allah. Je rappelle que la méthode dans tous ses détails est uniquement basée sur le Coran et le Hadith. De surcroît, elle constitue une analyse et une explication de la parole «il n'y a de dieu qu'Allah, Mouhammed est le messager d'Allah» (la ilaha illa Allah, Mohammed rassoul Allah). 2 L'attachement à Allah et l'attachement aux créatures Pour commencer, nous avons 2 besoin de définir le mot divinité (ilaha) d'une manière précise. Il est une erreur de penser que les fausses divinités sont uniquement les statues, les vaches, le feu et les choses palpables. En arabe, ilaha veut dire la chose à laquelle s'attache le coeur de l'homme, exactement comme un enfant s'attache à ses parents: dès qu'il a un problème ou un besoin, il s'écrie: «Papa! Maman!» Le sens de «la ilaha illa Allah» se décompose en trois: 1) D'abord ne s'attacher qu'à Allah. 2) Ensuite ne se diriger que vers Allah (la maqsouda illa Allah). 3) Enfin n'adorer qu'Allah (la maâbouda bihaqq illa Allah). Donc le chirk (association à Allah) se fait en trois phases: 1) D'abord le coeur s'attache à autre chose qu'Allah. 2) Ensuite, face à un évènement, le coeur, les sentiments et la pensée se précipitent vers cette chose. 3) Enfin, la personne agit en fonction de cette chose et c'est l'adoration. 3 Je vais illustrer ces définitions par trois exemples. Premier exemple: Prenons une personne qui fait ses prières à l'heure. Si nous la questionnons pourquoi se donne-t-elle la peine de prier à l'heure, elle répondra que c'est une obligation, Allah, notre créateur, nous l'a ordonné, il nous a promis le Paradis en échange et nous a menacés par l'Enfer si nous ne la faisons pas. Mais il se peut que le lendemain cette même personne se rende au travail et prie le «asr» après le coucher du soleil. Si nous lui demandons maintenant où sont passés Allah, le Paradis et l'Enfer, que répondra-t-elle? Ces actions que cette personne accomplissait effectivement pour Allah (elle ne se souciait nullement d'être appréciée par les gens), comment se fait-il qu'elle les a laissées pour des créatures? Réponse: cette personne donne la priorité à ses besoins matériels. Elle désire aussi Allah et le Paradis, mais cet attachement est plus faible et vient en seconde position. Pour cela, elle adore Allah quand cela ne contredit pas sa vie matérielle, mais dès que l'enjeu devient assez important, elle abandonne ses principes religieux 4 pour ses besoins matériels. Revenons aux trois composantes de «la ilaha illa Allah». 1) Cette personne est-elle plus soucieuse de sa réussite avant la mort ou après la mort? Craint-elle plus la punition d'Allah ou la sanction du patron? Est-elle plus consciente des anges qui notent ses oeuvres ou du chef qui surveille? A-t- elle plus confiance dans les richesses divines ou dans la fiche de paye? Réponse: le coeur de cette personne est beaucoup plus attaché aux créatures qu'au créateur. Elle a beau dire: «Mon dieu est Allah!», «Allah est grand!», son coeur dit autre chose. Son coeur dit: «Mon dieu est l'argent», «L'argent est grand!» En réalité, sa divinité est l'argent. 2) Au travail, quand vient l'heure du «asr», cette personne pense-t-elle à ce qu'elle répondra devant Allah le jour dernier si elle rate la prière, ou à ce qu'elle répondra au patron si elle accomplit la prière? Pense-t-elle que le bon Dieu a créé ses membres, ses organes et ses sens et qu'il est capable de les lui enlever, ou pense-t- elle qu'elle paye son loyer et ses frais grâce à son salaire, et que sans salaire, c'est la fin? Réponse: les 5 sentiments de cette personne se précipitent vers les créatures et non vers Allah. 3) Que va-t-elle faire? Obéir à Allah et déplaire au patron ou désobéir à Allah et plaire au patron? Réponse: elle laisse l'adoration d'Allah pour... l'adoration de l'argent. Attention! Je ne suis pas en train de dire qu'il faut tout appliquer d'un bloc et défier les lois du pays ou du milieu dans lequel nous vivons. J'ai utilisé cet exemple pour bien expliquer ce qu'est la foi et l'adoration. Mais la solution dans ce cas n'est pas de faire la prière à l'heure. Si demain vient un nouveau patron qui ouvre une mosquée à l'usine et permet à chacun de prier, ou bien que la personne part à la retraite et se met à faire toutes ses prières à l'heure, la situation est inchangée! Car, dans le coeur de cette personne, c'est toujours le matériel qui prime. Même si elle respecte les horaires de prière parce que c'est facile dans la nouvelle situation, Allah sait parfaitement que son dieu est l'argent. La solution pour cette personne est donc de sortir la valeur des créatures de son coeur, au profit de la valeur d'Allah. Nous reprendrons cet exemple au 6 niveau II: attachement au bas monde. Nous pouvons comprendre le sens de la foi d'après cet exemple. Il y a une première définition de la foi qui est de croire en l'existence de Dieu. Je ne m'intéresse pas dans ce livre à cette foi-là car même Satan la possède et pourtant il restera éternellement en Enfer. Dans le Coran, la foi est susceptible d'augmenter et peut atteindre un niveau de «foi véridique». Cette foi est notre attachement à Allah. Combien nous le craignons, nous l'aimons, nous avons confiance en lui, nous désirons nous rapprocher de lui, ceci est le niveau de la foi. Deuxième exemple: un jour, le Prophète, prière et salut sur lui, lisait ce verset dans la mosquée: [Ils (juifs et chrétiens) ont pris leurs rabbins et leurs moines comme seigneurs en dehors d'Allah] (9/31). Un chrétien entra à ce moment à la mosquée et objecta: «Ils ne les ont pas adorés». Le Prophète, prière et salut sur lui, expliqua: «Ils leur permirent l'illicite et leur interdirent le licite, ils leur ont obéi, et cela est leur adoration». Donc les gens savaient que leurs savants déformaient la religion mais les suivaient car cela les arrangeait. 7 Ainsi, ils n'adoraient plus Allah, mais leurs moines et rabbins. Cela ne veut pas dire qu'ils se prosternaient devant eux, mais ils ont suivi la «religion» qu'ils ont inventés et ont laissé les ordres d'Allah. Troisième exemple: Ibliss, le maudit. Allah l'a appelé mécréant (kafir) à cause de son orgueil. Pourtant, il n'a jamais nié l'existence d'Allah, ni du jour dernier, ni aucun pilier de la foi. Quand Ibliss désobéit à Allah, il est apparu que son adoration n'était pas motivée par la foi et la piété mais par la satisfaction de son égo. Il était le meilleur des djinns, il vivait avec les anges et détenait la seconde place après Allah. Lorsqu'Allah lui ordonna de se prosterner devant Adam, preuve que ce dernier lui est préféré et que les hommes sont meilleurs que les djinns, son orgueil refusa. Donc, dès le départ, son adoration n'était pas pour Allah mais pour lui-même. Ibliss savait que son créateur et bienfaiteur est Allah (rabbiya Allah), et il ne le niait pas. Mais il a refusé d'adorer Allah, il n'admettait pas «la ilaha illa Allah», pour cela il était mécréant. 8 3 Plan En conclusion du paragraphe précédent: les choses adorées en dessous d'Allah sont de deux catégories: 1) Des divinités matérielles et évidentes telles les statues et les vaches: c'est l'idolatrie proprement dite. 2) Des divinités immatérielles: nous nous attachons à une chose, nos sentiments se dirigent vers elle et nous lui obéissons. Toute créature peut devenir une divinité immatérielle, uploads/Religion/ voie-spirituelle.pdf

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  • Publié le Apv 04, 2021
  • Catégorie Religion
  • Langue French
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