Yves Hélory de Kermartin prêtre catholique et juge ecclésiastique du XIIIe sièc

Yves Hélory de Kermartin prêtre catholique et juge ecclésiastique du XIIIe siècle et saint patron de la Bretagne et des avocats Langue Télécharger le PDF Suivre Modifier Page d’aide sur l’homonymie Pour les articles homonymes, voir Saint Yves. Page d’aide sur l’homonymie Ne doit pas être confondu avec Yves Saint-Martin. Yves Hélory de Kermartin, ou Yves de Tréguier, ou Erwan Helouri en breton, ou saint Yves dans la tradition catholique, est un prêtre et official du diocèse de Tréguier, né probablement vers 1253[Note 1] au manoir de Kermartin à Minihy, dans le Duché de Bretagne, et décédé le 19 mai 1303 au même endroit. Yves de Kermartin Saint catholique Image illustrative de l’article Yves Hélory de Kermartin Saint Yves par Rogier van der Weyden (xve siècle). official ecclésiastique, avocat des pauvres Naissance Vers 1253[Note 1] Manoir de Kermartin à Minihy (Duché de Bretagne) Décès 19 mai 1303 (50 ans) Trégor (Duché de Bretagne) Nom de naissance Yves Hélory de Kermartin Ordre religieux Tiers-Ordre franciscain Vénéré à Tréguier où a lieu un célèbre pardon tous les 19 mai. Canonisation 1347 par Clément VI Vénéré par l'Église catholique romaine Fête 19 mai Attributs Généralement représenté avec une bourse dans une main, pour signifier tout l'argent qu'il a donné aux pauvres dans sa vie, et un parchemin dans l'autre, qui rappelle sa charge de juge ecclésiastique. Il est également souvent figuré entre un homme riche et un homme pauvre. Saint patron Professions de la justice et du droit (avocats). Bretagne (avec sainte Anne). modifier Consultez la documentation du modèle Considéré par l'Église catholique comme ayant consacré sa vie à la justice et aux pauvres, il est canonisé le 19 mai 1347 par le pape Clément VI. Saint Yves est le saint patron de toutes les professions de justice et de droit, notamment celle d’avocat. Il est également saint patron de la Bretagne et fait l'objet d'un grand pardon à l'occasion de la fête de la Saint-Yves tous les ans à Tréguier. On le fête le 19 mai. Nom Modifier Articles détaillés : Erwan et Yves. En breton, saint Yves est appelé sant Erwan. Si Erwan est une des variantes les plus communes pour le désigner, elle est originaire du Trégor. On retrouve aussi Iwan, Youenn ou Eozen dans d'autres régions de Bretagne. Ces variantes proviennent de ses deux prototypes : Yves, emprunt au français, et Eudon, prénom vieux breton[2], qui étaient vraisemblablement considérés comme synonymes du temps de saint Yves[3]. Biographie Modifier SourcesModifier La source principale de référence utilisée pour connaître la vie de Yves Hélory de Kermartin est la procédure entamée en 1330 pour aboutir à sa canonisation. L'enquête de canonisation s'ouvre le 26 février 1330 et aboutit positivement le 19 mai 1347[4]. Elle fournit dans la première partie un certain nombre de témoignages sur ce que fut sa vie, la manière dont les gens le percevaient et, dans la seconde partie, les miracles qui lui sont attribués. Le rouleau de cette enquête est présenté au pape Jean XXII le 4 juin 1331. Une copie, conservée dans un manuscrit déposé à la Bibliothèque municipale de Saint-Brieuc, a permis la première publication du texte en latin en 1887, puis en français au xxe siècle[5]. Après sa canonisation, on trouve peu d'écrits au bas Moyen Âge sur sa vie[6]. Utilisant sans doute comme source principale l'enquête de canonisation, la première vie serait composée au xive siècle par Maurice Godefroy, un dominicain de Morlaix, qui y ajoute des éléments issus de la tradition orale[7],[8]. Ce manuscrit est repris ensuite par Papebroch dans les Acta Sanctorum des bollandistes[8]. Entre- temps, il est aussi fait mention de la vie de saint Yves au quatrième livre des Grandes croniques de Bretaigne d'Alain Bouchart[6],[8]. Bouchart reprend des éléments du procès en canonisation, mais ajoute également des éléments inédits, de sources inconnues[6]. À partir de la Renaissance plusieurs récits de sa vie sont écrits en français, en latin, en breton et en italien. Enfin, il existe également un document en latin écrit de la main d'Yves Hélory de Kermartin : son testament, qui est le seul de ses écrits transmis jusqu'à nos jours[9]. Enfance et jeunesse Modifier Lieu supposé de la naissance de Saint Yves, avant sa destruction au xixe siècle. La date de naissance de Yves Hélory de Kermartin est inconnue. Selon toute vraisemblance elle se situerait au milieu du xiiie siècle, la tradition retenant généralement 1253, mais d'autres années sont parfois proposées. Dans son livre Saint Yves de Tréguier : un saint du xiiie siècle, Jean-Christophe Cassard défend une naissance en 1248, ce qui permettrait selon lui une chronologie cohérente jusqu'en 1280[10]. Yves Hélory de Kermartin naît dans une famille noble au manoir de Kermartin[Note 2] sur la paroisse de Minihy. Son grand-père, Ganaret de Kermartin, est chevalier[1]. Son père, Hélory, est damoiseau, et sa mère, Azo, est aussi certainement noble[1]. Sa mère prétend qu'un songe lui aurait révélé que son fils serait un saint[15]. Il a un frère et deux sœurs dont on ne sait pas grand chose[16]. Il grandit dans le Trégor et part dans les années 1260 accompagné de son précepteur, Jean de Kerhos, clerc de la paroisse de Pleubian, à Paris pour suivre des études à la Sorbonne. Il étudie six ans à la faculté des arts avant de passer son examen final rue du Fouarre à 20 ans[17]. Il poursuit ensuite ses études rue du Clos-Bruneau à la faculté de décret où il apprend le droit canon[17]. Il partirait ensuite en 1272 poursuivre ses études de droit romain à l'université d'Orléans. Il retourne probablement trois années à Paris, entre 1274 et 1277, pour y étudier la théologie[10]. Déjà, il se fait remarquer par sa vie de privation en faveur des pauvres[15]. Retour et vie en Bretagne Modifier Claude Vignon : Saint Yves (huile sur toile, 1635, évêché de saint-Brieuc). Ses études achevées trois ans plus tard, il revient en 1280 en Bretagne à Rennes[18], où il est nommé official de l'archidiacre. C'est à Rennes qu'il assiste, en 1281[18], à une lecture des Sentences chez les Frères mineurs qui le marque et qui l'amène plus tard à prendre la décision de prêcher et de ne s'habiller plus que très modestement[19]. L'évêque de Tréguier, Alain de Bruc, remarque ses talents et le presse de revenir à Tréguier. Avec le décès de ses parents, il hérite de la part du patrimoine familial qui lui est due[9]. En plus d'inviter volontiers les miséreux à sa table, il recueille également deux orphelins, Derrien Guiomar, dominicain, et Olivier Floc'h[15]. En 1284, Alain de Bruc le nomme official et l'ordonne prêtre. Il le nomme ensuite recteur de la paroisse de Trédrez. Puis en 1292, le nouvel évêque l'envoie dans la paroisse de Louannec[20], proches des terres de son enfance. En 1293, il fait construire un refuge pour les indigents, Crech-Martin[21][source insuffisante]. À cette époque, Yves prêche énormément et est reconnu pour ses talents d'orateurs ainsi que pour sa capacité à captiver son auditoire[22]. Il se déplace beaucoup à pied dans la région de Tréguier, où il est vu plusieurs fois dans la même journée à des lieux différents et de bonne distance, notamment le dimanche où il prêche dans plusieurs églises du diocèse de Tréguier et de Saint-Brieuc[23]. Vie d'ascèse Modifier Dans l'enquête de canonisation, plusieurs témoins décrivent la vie de Yves comme une vie d'ascèse. Au moins lors des dix dernières années de sa vie, il ne porte que des vêtements modestes, composés essentiellement d'une bure blanche[24]. Il porte aussi un cilice de crin sous ses vêtements et est couvert de poux de corps, dont il n'essaie pas de se débarrasser[24]. Devenu végétarien dans sa jeunesse[24], au cours des dernières années de sa vie il ne mange plus que très peu, se nourrissant exclusivement de pain, de légumes et de légumineuses, et ne buvant que de l'eau. Selon quelques témoins, il jeûne trois jours par semaine au pain et à l'eau, mais s'autorise à manger deux œufs le jour de Pâques. Il partage ses biens avec les plus démunis et accueille tous les jours des pauvres à manger chez lui. Il refuse toujours de dormir dans un lit, préférant dormir à même le sol[24]. Témoignages et légendes Modifier Saint Yves entre le riche et le pauvre (bois polychrome du xvie siècle, cathédrale Saint-Corentin de Quimper) Dans l'enquête de canonisation, où son attachement aux pauvres et au soulagement de leur misère est considéré de « notoriété publique », un certain nombre de faits sont rapportés sur la manière dont Yves Hélori pouvait se comporter et rendre justice. Il y est fait mention à plusieurs reprises de moments où Yves cède ses vêtements à des pauvres qu'il rencontre. Un de ces événement pourrait se situer en 1291 et correspondre alors à sa conversion dix ans après avoir entendu la lecture des Sentences de Pierre Lombard chez les franciscains[24]. À l'Hôtel-Dieu de Tréguier il se serait défait de plusieurs de ses habits précieux, qu'il aurait ensuite partagés entre plusieurs pauvres, avant de repartir en courant vers Minihy où se trouve son manoir[24],[25]. uploads/Religion/ yves-helory-de.pdf

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  • Publié le Oct 10, 2022
  • Catégorie Religion
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