LAICITE Le problème d’adhésion sociale, la promotion de la participation effect
LAICITE Le problème d’adhésion sociale, la promotion de la participation effective des citoyens à la vie en société sans aucune marginalisation et la mise en marche d’une démocratie effective au sens littéral de sa définition, ont poussé les hommes à chercher une alternative médiatrice et conciliatrice qui leur permet de régler tant sur le moral que sur la politique et le droit leur vie en société. De là est adopté le concept de la laïcité. Termes crée au 19ème siècle La laïcité vient du mot grec laikos qui signifie « qui appartient au peuple » La laïcité se définit donc philosophiquement comme la séparation église –Etat qui fait appel à des valeurs « Valeur de la philosophie des lumières », c’est-à-dire un combat contre l’obscurantisme (sorcellerie, idolâtrie, animisme….) arbitraire, irrationnel, superstition ; elle fait appel également à l’idée de progrès d’une société qui évolue en d’autre terme une éthique (Règle morale et règle de vie) c’est-à-dire rationnel mais non religieux. En outre, elle se définit juridiquement comme un concept, développé par des textes telle la loi de 1905 en France qui a mis en place la séparation de l’église et de l’Etat. Des textes subséquents ont attribué une autre valeur dans la hiérarchie des normes, la laïcité. Enfin, la définition politique démontre que la laicité est historiquement une lutte, un combat entre l’église catholique et l’état républicain. Combat pour l’instauration d’un Etat républicain. La laïcité est donc initialement un concept réaffirmant la souveraineté du peuple sur les domaines spatio-temporels et qu’en aucun cas, aucune organisation d’idée propre, d’un principe moral spécifique et surtout d’une croyance religieuse déterminée ne puisse transcender ou s’approprier l’Etat et ses attributions. Cette affirmation s’est évoluée au fil du temps et au fur ou à mesure du besoin des peuples à s’affranchir surtout de la religion plus précisément de l’église catholique en Europe. De là est né la définition stricte et contemporaine de la laïcité. Elle devient ainsi une éthique, un comportement adopté par un Etat ou un individu Vis-à-vis de l’Etat, l’éthique laïque impose l’idée de neutralité. Cette neutralité implique que l’Etat ne cautionne ni défavorise une religion spécifique. D’où la séparation de l’église et de l’Etat. Cette séparation a été déjà énoncée bibliquement par Jésus lui-même quand il a dit « donne à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » Matthieu 22 :21 César étant la réincarnation de l’Etat et Dieu la religion. Dans tous les cas, le principe de la séparation de la religion et de l’Etat étant en marche. Grotius a dit « l’homme doit se gouverner de lui-même sans qu’aucune transcendance entre en jeu » Vis-à-vis de l’individu, l’éthique laïque impose l’idée de tolérance. Cela signifie que dans son ensemble, les citoyens se doivent rester uni dans la diversité et d’adopter une attitude permettant à son vis-à-vis de vivre librement et d’avoir sa sphère propre même si ceci est en opposition avec ce qu’il croit. La laïcité se différencie des termes voisins tel l’athéisme et de l’anticléricalisme à ce que, l’athéisme est un concept prônant la négation de l’existence de Dieu et l’anticléricalisme, un mouvement qui vise l’anéantissement des organes hiérarchiques d’une église dominante dans un Etat. Or la laïcité tend simplement à pacifier « l’âme » et les « idéaux » pour permettre à tout un chacun de vivre sans être inquiété dans sa conviction. 1 Il est donc intéressant d’analyser la laïcité dans la mesure où elle apporte de système de valeur et de norme sociale Deux problèmes se posent alors, quel est donc le caractère de la laïcité et est-elle effective. Ainsi, l’indifférence des institutions politiques aux phénomènes religieux entérine-t-elle les valeurs du concept de la république ? Pour essayer de répondre à cette question, on va voir de prime abord la laïcité comme principe républicain et démocratique (I) et ensuite de voir ses enjeux afin de porter une appréciation de la laïcité à l’étranger et à Madagascar tout en analysant sur son effectivité (II). I] La laïcité : Un principe républicain et démocratique De son Etymologie, la laïcité est une valeur fondatrice et un principe de la république à ce qu’elle accorde au citoyen la souveraineté de ce qui appartient au peuple et de ce qui ne l’est pas. Elle permet également l’instauration d’un régime juridico-politique tendant à un apaisement social et au maintien de l’ordre public. Plusieurs paramètres sont néanmoins être mis en avant pour démontrer que la laïcité est un principe républicain et démocratique : A] La laïcité : un principe républicain Le principe républicain implique que tout ce qui se trouve dans la sphère publique appartient au peuple. D’ailleurs, le terme républicain lui-même signifie dans son étymologie « res publica » ou « chose de peuple » ne fait qu’affirmer cela. La laïcité en tant que principe essentiel de la république se doit donc de respecter certaines conditions émancipatrice et ne souffrant d’entrave venant de l’Etat ou de ses règles ou des formes d’obédience de quelque religion que ce soit. La laïcité, en tant que principe républicain, est donc une sphère publique d’épanouissement du citoyen tant sur le plan moral et religieux que sur le plan politique et matériel. Trois conditions permettent d’affirmer que la laïcité est un principe républicain 1. La liberté de conscience Cette liberté signifie que tout citoyen peut avoir une conviction propre sans être inquiété de quelque manière que ce soit. Dans le cadre d’une approche avec la religion, cette liberté se voit comme une affirmation de la liberté de culte. 2. La neutralité Etatique D’autres concepts de la laïcité sont notamment le sécularisme, et la neutralité religieuse de l’Etat. Ces concepts en sont tangents mais pas totalement équivalents. Le sécularisme, étymologiquement, est la doctrine selon laquelle « l’église ne doit pas avoir le pouvoir politique, ni influencer le gouvernement d’un pays ». Quant à la neutralité religieuse, elle consiste à ce que l’Etat soit neutre à l’égard de différentes confessions religieuses pour éviter que la conquête de l’église ne soit le modus operandi des politiciens et vice-versa. C’est donc une des conditions de la laïcité, et qui se résume comme suit : « l’Etat ne connaît pas de statut de culte reconnu ou connu ». 3. L’acceptation du pluralisme religieux 2 Comme son nom l’indique, le pluralisme religieux signifie que la politique de neutralité de L’Etat engendre l’épanouissement et la prolifération de religion dans l’Etat. La laïcité favorise donc l’instauration d’un univers social où les diverses obédiences et ouailles coexistent sans problème de convivialité. B] La laïcité comme principe démocratique 1. C’est une mode d’organisation politique : La démocratie implique la participation des citoyens dans la gouvernance de la cité. Actuellement, cette participation se voit dans la nomination des gouvernants via les élections. A cet effet, on parle de la liberté de voter en vue concilier la conception populaire avec le système mis en place. Cette liberté de vote n’exclue aucune frange de la population et bannie toute forme de marginalisation sous motif religieux En outre, la laïcité est consacrée dans l’agencement textuel et se trouve consacrer dans la Constitution qui est, elle- même, adoptée par referendum. A fortiori donc, on peut dire que la laïcité contribue activement à la mise en place d’une démocratie effective. Voir organe de l’etat 2. Promotion de l’Etat de droit : L’un des corollaires de la démocratie est l’Etat de droit. Cet Etat de droit implique que la loi s’impose à tout le monde. Il aboutit ainsi à l’égalité devant la loi et l’adoption du principe de la légalité De ces lois découlent certaines dispositions qui ne sont que, soit tirant sa source de la laïcité soit découlant de l’exercice de la laïcité Il en est ainsi de la loi contre la discrimination dans le code pénal ou le code de travail. Dans tous les cas, la laïcité est une éthique politique permettant de promouvoir l’Etat de droit, fondement même de la démocratie. C] Portée géopolitique de la laïcité La laïcité a du mal à se développer dans le monde. Cependant, dans sa forme active, c’est-à- dire la promotion sur un même pied d’égalité de la liberté de culte, elle trouve d’écho dans certains pays anciennement sous obédience religieuse sans pour autant atteindre son niveau de faire une séparation stricte entre la religion et l’Etat. Ce n’est qu’en France qu’on voit actuellement cette séparation appliquée à la lettre. En effet, les quelques pays qui ont adoptés la laïcité dans la constitution tergiversent encore sur l’abandon total de la religion ou de son maintien sous une autre forme d’adéquation. Il en est ainsi du Cuba, Mexique, Portugal, l’Uruguay. Certes ces pays lusophones ou hispanophones adoptent constitutionnellement la laïcité sans pour autant se séparer de la religion Catholique qui trouve toujours une sphère d’influence non négligeable dans la vie politique. Le Japon, l’Inde et la Turquie ont inséré également la laïcité dans leur Constitution tout en instaurant un certains liens privilégiés avec leur religion prédominante. Dans les pays Anglophones, la laïcité se trouve bloquée car ils ont uploads/Religion/ laicite 1 .pdf
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- Publié le Fev 06, 2021
- Catégorie Religion
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