L’ADN, un outil de la médecine légale ? • acide désoxyribonucléique • support d
L’ADN, un outil de la médecine légale ? • acide désoxyribonucléique • support de l’information génétique (à travers les gènes) • Nucléaire (on peut aussi retrouver des molécules d’ADN au niveau mitochondrial) Domaines d’utilisation de l’ADN : - Agroalimentaire : OGM, sélection… - Recherche scientifique fondamentale (chercher à comprendre la fonction de l’ADN / fonction des gènes et voir les différents changements qu’il apporte dans des organismes vivants par exemple des souris mutantes - Rechercher scientifique appliquée : médecine - Domaine judiciaire (ex : empreintes génétiques) ADN et médecine légale : • affaire judiciaire • Identification de victimes • test de paternité / maternité • test de filiation historique (revenir sur des histoires relativement anciennes ex : famille de Toutankhamon = ARCHÉOGÉNÉTIQUE) Pourquoi l’ADN est devenu un outil incontournable dans le domaine médico-légal ? Le 31 août 1832, il y a interdiction de marquer au fer rouge les criminels récidivistes. Par la suite, en 1872, Alphonse Bertillon rationnalise les fiches de signalement c’est la naissance de la police scientifique avec des grilles d’identification (tour de taille, taille de ses jambes / bras etc…) Il propose aussi d’identifier les sujets par les oreilles (il identifiera près de 96 sortes d’oreilles différentes. Cette technique d’identification est le point fort de son système. Seulement, cela manquait de précision • 1992, Francis Galton publia un ouvrage ; Fingerprints (= empreintes digitales) - Unicité permanence des figures cutanées - Les empreintes restent identiques chez un même individu au cours de sa vie - Une chance sur 64 milliards que 2 individus aient les mêmes empreintes (on peut faire la différence même au niveau de 2 jumeaux) La dactyloscopie : • des motifs : arches, boucle à droite, tourbillon • des irrégularités dans les lignes appelées « minuties » : on en note 12 qui permettent d’identifier un suspect (ex : bifurcation, noyau, lac, delta…) A partir des empreintes digitales, il n’y a pas d’information possible sur la filiation ni même sur d’autres phénotypes (sexe, origine ethnique…) En France, les empreintes digitales sont enregistrées dans le Fichier Automatique des Empreintes Digitales (FAED) depuis 1982 : - Mise en cause dans une procédure pénale (enquête pour crime, enquête ou instruction pour recherche des causes d’une disparition inquiétante ou suspecte - Les condamnés à une peine privative de liberté sont inscrits dans le FAED - Conservées 25 ans La fiche FAED renferme l’état civil, le motif, les dates et lieux de signalisation, des clichés anthropométriques et les caractéristiques d’empreintes digitales o En janvier 2010 il y avait 3 451 622 individus enregistrés et 192 623 traces non identifiés o En septembre 2013, 4 682 387 individus enregistrés et 237 457 traces non identifiés. En 1900, c’est l’apparition de la distinction par groupes sanguins, qui ont une identité héréditaire. C’est Karl Landsteiner, médecin autrichien, qui l’existence de plusieurs groupes de sang, groupe ABO. • en 1940, Karl Landsteiner et son élève Wiener découvre le facteur « rhésus » • un typage héréditaire : - Le groupe ABO est défini par le chromosome 9 - Un gène 3 allèles (A, B et O) On est capable, en regardant le groupe sanguin d’un criminel par exemple, de le comparer avec des échantillons de sang retrouvés sur une scène de crime (quand même relativement imité pour distinguer individus). Edmond Locard fonde la police scientifique en France (Lyon) : « Nul ne peut agir avec l’intensité que suppose l’action criminelle sans laisser des marques de multiples de son passage (…) tantôt le malfaiteur a laissé sur les lieux des marques de son activité, tantôt par une action inverse, il a emporté sur son corps ou sur ses vêtements Pourquoi l’ADN en médecine légale ? La multiplicité des échantillons : sang, salive, cheveux et poils, sécrétion vaginale / sperme, urine, Os (mâchoire, dents…) présence de cellules, donc d’ADN L’ADN présente un avantage qui est son université biologique, car nous avons tous un ADN unique : • Il est constitué de 4 bases (A, C, G, T) ; c’est la suite de ces bases qui est à l’origine des caractères phénotypiques, donc de la différence génétique entre les individus (petites variations) Par exemple, l’homme et le chimpanzé n’ont que 2% de leur ADN qui varie. Pourtant, cela mène à des différences phénotypiques fortes. 2 Hommes ont des différences d’ADN de 0.1% (changements de bases, insertions, délétions, différences de tailles des séquences répétées) polymorphisme génétique EMPREINTES DIGITALES Microsatellite = séquence composée d’un motif nucléotidique répété en tandem. Des différences génétiques entre individus sont basées sur un nombre variable de répétitions du motif… et héréditaire. En 1983, la PCR (Polymerase Chain Reaction) est développée par Kary Mullis, le but étant de : - copier l’ADN pour faciliter son étude - À partir de 0.5 à 2.0 ng d’ADN (6-7 pg par cellule), on peut générer plusieurs µg d’un même locus. Polymerase Chain Reaction est finalement une technique de biologie moléculaire permettant de répliquer spécifiquement des fragments de l’ADN in vitro. Elle permet, à partir d’une faible quantité d’ADN, d’obtenir de multiples copies : amplification facilitant l’analyse Migration et séparation des copies par électrophorèse : • Permet de définir les tailles de la région amplifiée • Définir les génotypes En analysant une seule séquence microsatellite, on ne peut pas discriminer tous les individus : il faut donc en analyser plusieurs = minimum 13 Ces 13 séquences sont appelées CODIS (combined DNA index system) qui sont des microsatellites neutres et dispersés sur le génome. C’est donc la combinaison de l’ensemble des séquences microsatellites qui vont donner l’empreinte digitales En utilisant les systèmes d’empreintes digitales, on est à 1 chance sur 64 milliards de chance de tomber sur 2 individus possédant les mêmes empreintes (même les jumeaux) A l’inverse, avec les séquences microsatellites, on est à 1 chance sur 1.57x10^16 de tomber sur 2 individus identiques (mais pas les jumeaux) bien plus discriminatoire que les empreintes digitales. Méthodologie 1) Prélèvement d’ADN sur les lieux du crime et sur les suspects 2) Extraction et purification de l’ADN et échantillons 3) Amplification des différents microsatellites par PCR 4) Analyse des résultats criminalistiques, filiation etc… 5) Enregistrement des données dans le FNAEG (= Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques) : o Recoupement des affaires, identification des auteurs d’infractions et de personnes disparues à l’aide du profil génétique de leurs descendants ou de leurs ascendants Au 1er septembre 2013, le FNAEG contenait les profils génétiques de 2 547 499 individus dont : 1 911 675 personnes mises en causes 430 298 personnes condamnées Combien de temps sont conservées les informations ? • 40 ans pour les personnes… • 25 ans • 20 ans Depuis 2003, la quasi-totalité des crimes sont fichés. De plus, il y a depuis une sanction en cas de refus de prélèvement d’empreintes génétiques (1an ferme) CCL : (intérêts discriminatoires des séquences microsatelltes de l’ADN) Un très grand polymorphisme de taille : spécifique à chaque individu Disponibilité : chez un même individu, toutes les cellules (sauf les globules rouges…) présentent le même ADN (peau, sécrétion, sang…) Possibilité de définir les filiations familiales : (50% père, 50% mère) Des technologies de plus en plus précises : nécessite de petites quantités. Un système avec des limites ? Un ADN non exploitable… pour le moment Ex : le 16 octobre 1984, Grégory Villement, 4 ans, est retrouvé mort ligoté et noyé dans la Vologne à quelques km de son domicile, 4h après sa disparition. Ce crime est attribué au « Corbeau », personne(s) qui harcelait la famille Villement depuis 3ans Le « corbeau » revendique le crime dans une des lettres envoyées à la famille 2017, l’identité du corbeau n’est toujours pas connue. Cela est sûrement dû au fait que la lettre a voyagé dans de milieux humides et a été mal conservée, laissant se dégrader l’ADN très rapidement (bave laissée pour coller la lettre). Ce système ne révolutionne donc pas tout D’autres supports, d’autres applications… ADN Nucléaire et phénotypage ADN mitochondrial Le chromosome Y Archéogénétique (Ex : jusqu’en 2010, on signifiait que Toutankhamon était le fils d’Akhenaton. Un certain nb d’entre eux affirmait qu’il était aussi le fils de Néfertiti. Il y a eu analyse des filiations et des pathologies possibles des momies affiliées à la famille de Toutankhamon. Ils se sont focalisés sur des différences sur des séquences microsatellites ; 16 LOCI ont été analysées, 8 LOCI des autosomes (chromosome y). Les résultats ont montré que le père Toutankhamon était bien Akhenaton. Seulement, sa mère était la sœur d’Akhenaton et non Néfertiti). La mort de Toutankhamon serait affiliée au paludisme et à une infection osseuse. Utilisation des empreintes chez d’autres espèces uploads/Science et Technologie/ adn-judiciaire.pdf
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- Publié le Fev 26, 2021
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