Préface : Professeur Amadé BADINI Georges SAWADOGO Jean-Paul Bouma BAZIE Maître

Préface : Professeur Amadé BADINI Georges SAWADOGO Jean-Paul Bouma BAZIE Maître-assistant en Maître-assistant de Sciences du Langage Philosophie Edition réalisée avec le concours du Projet d’Appui à l’Education Nationale du Burkina Faso DIDACTICIEL DU MEMOIRE 2 Ecole normale supérieure de Koudougou Les auteurs Jean-Paul Bouma BAZIE, Enseignant-chercheur Maître-assistant de philosophie Docteur en droit public Diplômé de Sciences politiques Outre les enseignements de philosophie, de didactique, de méthodologie et de droit administratif à l’Ecole normale supérieure de Koudougou, il participe à la formation professionnelle des adultes dans d’autres institutions comme le Centre Lassalien Africain basé à Abidjan. Georges SAWADOGO, Enseignant-chercheur Maître de Conférences (Conseil National des Universités françaises) en Sciences du Langage Maître-assistant (CAMES) en Sciences du Langage Certifié en Sciences de l’Education Il assure à l’Ecole normale supérieure de Koudougou les enseignements suivants : littérature, grammaire, critique littéraire, didactique, méthodologie, initiation aux langages artistiques, techniques de l’expression écrite et orale. 3 A la mémoire de SOME Jean-Baptiste et DA Nestor Ziémin, nos collègues et aînés de la première heure, arrachés à notre affection et à l’Ecole normale supérieure de Koudougou, alors qu’ils en posaient les bases scientifiques et sociales. 4 TABLE DES MATIERES PREFACE --------------------------------------------------------------------------------------- AVANT- PROPOS ------------------------------------------------------------------------------ INTRODUCTION----------------------------------------------------------------------------------- 8 PREMIERE PARTIE : LA CONCEPTION DU MEMOIRE------------------------------ 9 I. Considérations épistémologiques --------------------------------------------------- 9 I.1. La notion de recherche------------------------------------------------------------- 9 I.2. Définition du mémoire-------------------------------------------------------------- 11 II. Le projet de mémoire--------------------------------------------------------------------- 12 II.1. Le sujet de recherche------------------------------------------------------------- 12 II.2. Intérêt et objectifs de la recherche------------------------------------------- 13 II.3. La question de départ------------------------------------------------------------- 13 II.4. Le plan de recherche-------------------------------------------------------------- 17 II.5. Les moyens de la recherche---------------------------------------------------- 17 II.6. Organisation d’ensemble du mémoire -------------------------------------- 17 II.7. Choix et rôle du directeur du mémoire--------------------------------------- 19 II.8. La conduite du travail exploratoire-------------------------------------------- 20 DEUXIEME PARTIE : RECHERCHE ET PRODUCTION----------------------------- 22 I. La recherche--------------------------------------------------------------------------------- 22 I.1. La problématique--------------------------------------------------------------------- 22 I.2. Hypothèses et modèle d’analyse----------------------------------------------- 26 I.3. Le dispositif méthodologique : recueil des données-------------------- 27 5 I.3.1. L’observation------------------------------------------------------------------- 28 I.3.2. Les unités d’observation : échantillonnage-------------------------- 29 I.3.3. Instruments d’observation et collecte des données-------------- 31 I.3.4. Les moyens de recueil des données----------------------------------- 32 I.3.4.1. L’enquête par questionnaires-------------------------------------- 32 I.3.4.2. L’entretien ou l’interview--------------------------------------------- 34 I.4. Analyse et interprétation des données-------------------------------------- 37 I.5. Conclusion de l’étude-------------------------------------------------------------- 39 II. La production------------------------------------------------------------------------------- 41 II.1. La rédaction-------------------------------------------------------------------------- 41 II.2. La présentation matérielle------------------------------------------------------- 47 TROISIEME PARTIE : EVALUATION- SOUTENANCE DU MEMOIRE----------- 77 I. Organisation générale-------------------------------------------------------------------- 78 II. La prestation du candidat-------------------------------------------------------------- 79 III. Quelques recommandations en vue de la soutenance----------------------- 80 CONCLUSION------------------------------------------------------------------------------------ 82 INDICATIONS BIBLIOGRAPHIQUES------------------------------------------------------ 83 6 PREFACE 7 Avant-propos Ariane est une évocation de la mythologie grecque. Fille de Minos et de Pasiphaé, elle donna à Thésée qu'elle aimait le fil qui devait l'aider à sortir du labyrinthe après avoir tué le Minotaure. Les « dossiers Ariane », s’inspirant de l’idée de fil conducteur, voudraient modestement servir de guide. C'est naturellement le rôle que nous assignons à ce premier dossier consacré au mémoire. Nous utilisons à dessein la notion de "dossier" pour son caractère dynamique. En effet un dossier peut, à tout moment, faire l'objet d'apports nouveaux. Il peut être complété, contextualisé et enrichi en permanence en fonction des préoccupations exprimées et de l’évolution des débats scientifiques en cours. Notre objectif dans ce premier dossier est d'aider les étudiants ou les stagiaires, confrontés à l'exercice du mémoire, à ne pas se sentir totalement désemparés. A cet effet, ils y trouveront les outils et les suggestions nécessaires à la réalisation du mémoire, d’où ce « didacticiel » concis et précis que nous leur proposons, afin d’en faciliter la conception et la réalisation. Nous ne saurions terminer cet avant-propos, sans signaler que nous avons travaillé dans l’extrême urgence, afin de faire face à l’attente angoissée de nos stagiaires. Naturellement, le manque de temps a joué sur la qualité de cette production, nous en sommes bien conscients, mais nous n’en sommes qu’à la première édition. Nous promettons, si le temps et la santé nous en laissent le loisir, de faire les aménagements nécessaires dans nos prochaines éditions et de faire de ce didacticiel, une référence. Dans cet esprit, nous serons particulièrement attentifs aux feed-back. Les auteurs Georges SAWADOGO et Jean-Paul B. BAZIE Le début d’une aventure est toujours et déjà l’aventure d’un début. 8 INTRODUCTION La réalisation du mémoire est un travail de conception qui propulse l’étudiant ou le stagiaire dans l’univers réglé de la recherche. Toute chose qui suppose par conséquent la maîtrise de quelques règles administratives, intellectuelles, méthodologiques et formelles. Aussi bien du point de vue de la conception, de la réalisation et de la présentation qui sont trois phases essentielles, le mémoire est un exercice exigeant, loin d’être une « formalité ». La première partie de ce didacticiel porte sur la conception du mémoire. Outre des considérations épistémologiques, elle traite du projet de mémoire. La deuxième partie est consacrée à la recherche et à la production. Elle donne des indications d’une part sur la problématique, le dispositif méthodologique ainsi que l’analyse et l’interprétation des données, d’autre part sur les règles à observer en matière de rédaction et de présentation matérielle du mémoire. La troisième partie aborde la question de l’évaluation. Elle appréhende notamment l’organisation générale de l’évaluation des mémoires, la prestation orale du candidat et fait des recommandations en vue de la soutenance. G. Sawadogo / J.P. Bazié, Didacticiel du mémoire, édition 2002 9 PREMIERE PARTIE : LA CONCEPTION DU MEMOIRE Cette phase est déterminante. La qualité de la production du mémoire en dépend largement. Pour réussir un mémoire, il convient d’en avoir une représentation suffisamment claire. Produire un mémoire suppose qu’on s’inscrive dans un processus de quête permanente d’objectivité. Aussi, le chercheur doit-il définir son projet de recherche avec un maximum de clarté. I. Considérations épistémologiques I.1. La notion de recherche La notion de recherche est polysémique et difficile à déterminer. Toutefois, elle pourrait être entendue comme une démarche méthodologique de compréhension et/ou d’explication d’un phénomène. Elle nécessite un objet, une méthodologie et des objectifs. Le mémoire en tant qu'exercice prescrit dans les établissements d'enseignement supérieur est avant tout une aventure de recherche à la fois passionnante et angoissante dans la mesure même où toute recherche se déploie dans l'horizon de l'incertitude et du brouillard. Qui ne s'est pas senti un peu perdu au début d'un mémoire, à la fois exalté et inquiet ? Edgar MORIN (1980, p. 63) a bien raison quand il écrit si justement : "Les incertitudes et les aléas ne sont pas que les vides et creux de la connaissance ; ils stimulent l'attention, la vigilance, la curiosité, l'inquiétude qui elles-mêmes stimulent l'échafaudage de stratégies cognitives, c'est-à-dire des modes de connaître à travers l'incertain, le flou et l'aléa. C'est bien l'incertitude et l'ambiguïté, non la certitude et l'univocité, qui favorisent le développement de l'intelligence." G. Sawadogo / J.P. Bazié, Didacticiel du mémoire, édition 2002 10 La recherche nous fait pénétrer l'intelligence des choses à condition bien sûr de renoncer aux certitudes faciles et de développer autant qu'il est possible une exigence de rigueur. Pourquoi fait-on une recherche ? A quoi sert de faire une recherche en sciences sociales ? "A mieux comprendre les significations d'un événement ou d'une conduite, à faire intelligemment le point d'une situation, à saisir plus finement les logiques de fonctionnement d'une organisation, à réfléchir avec justesse aux implications d'une décision politique, ou encore à comprendre plus nettement comment telles personnes perçoivent un problème et à mettre en lumière quelques-uns des fondements de leurs représentations." (Raymond QUIVY et Luc Van CAMPENHOUDT, 1995, p. 8). Ainsi la recherche peut servir à faire un bilan, à déterminer les causes ou les conséquences d’un phénomène social, à en préciser le sens, à mettre à jour des représentations, etc. La recherche est une véritable enquête car il s'agit de trouver des indices, une démarche de preuve visant à fonder le jugement. Qui dit enquête dit à la fois méthodologie c'est-à-dire règles à suivre et en même temps flair et intuition. Toute démarche de preuve engage d'emblée dans le positivisme, la possibilité de vérification ou de prédiction. Une telle démarche aujourd'hui signifie expérimentation, observation, démonstration. Pour y parvenir de manière satisfaisante, celui qui entreprend une recherche doit se méfier de l'illusion de la familiarité, surtout dans le domaine des sciences sociales et humaines où l'exigence d'objectivité se pose avec plus de complexité. Il convient de se méfier de son opinion et de prendre congé de ses préjugés qui sont de véritables obstacles à une recherche féconde. La connaissance des phénomènes nécessite toujours une rupture par rapport à nos représentations qu'il convient par conséquent de tenter d'objectiver pour mieux les contrôler. G. Sawadogo / J.P. Bazié, Didacticiel du mémoire, édition 2002 11 C'est l'idée bachelardienne de la coupure épistémologique. Cette rupture va de pair avec une nécessaire décentration qui signifie que l'observateur ou le sujet épistémique opère une distanciation par rapport à son objet. Comme il n'existe pas d'objet indépendamment de l'observateur, il faut bien concevoir que cet objet est construit. Le fait social pour ainsi dire n'existe pas à l'état pur : il est construit par différentiation dans la masse indiscernable des uploads/Science et Technologie/ le-didacticiel-ariane-1-pdf.pdf

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