DE L'HOMME H. ZEMP Musique dan. La musique dan la pensée et la vie sociale d'un
DE L'HOMME H. ZEMP Musique dan. La musique dan la pensée et la vie sociale d'une société africaine. 1971.320 pages. J.-P. LEBEUF ET P.-F. LACROIX Devinettes peules suivies de quelques proverbes et exemples d'argots (Nord - Cameroun). 1972.72 pages. P.-J. SIMON ET L SIMON-BAROUH HSO Sông. Un culte viêtnamien de possession transplanté en France. 1973.86 pages. P. RIESMAN Société et liberté chez les Peul Djelg$bé de Haute-Volta: Essai d'anthropologie introspective. 1974.262 pages. B. KOECHLIN Les Vezo de Sud-Ouest de Madagascar: Contribution à l'étude de l'éco-système de semi-nomades marins. 1975.244 pages. J.-P. LEBEUF Études Kotoko. 1976.106 pages. J.-C. MULLER Parenté et mariage chez les Rukuba État Benue-Plateau, Nigeria. 1976.206 pages. M.-L. REINICHE Les Dieux et les hommes: Étude des cultes d'un village du Tirunelveli. 1979.304 pages. ÉCOLE DES HAUTES ÉTUDES EN SCIENCES SOCIALES PARIS MOUTON ÉDITEUR • PARIS • LA HAYE • NEW YORK Recueil d'articles publiés sous la direction de Ethnologie - Géographie Linguistique Recueil d'articles publiés sous la direction de CLAUDINE DE FRANCE MOUTON ÉDITEUR • PARIS • LA HAYE • NEW YORK INTRODUCTION ISBN: Mouton Paris: 2-7193-0449-2 Mouton La Haye: 90-279-7983-9 E. H. E. S. S.: 2-7132-0070-9 © 1979 Mouton Éditeur and École des Hautes Études en Sciences Sociales Printed in the Netherlands Ce volume, consacré au film ethnographique, est une sélection de textes ayant servi de documents de travail à la session préalable du IXe Congrès international des sciences anthropologiques et ethnologiques tenu à Chicago en 1973, session au cours de laquelle furent débattus les problèmes posés par l'anthropologie visuelle. Bien que les trente communications présentées soient toutes d'un très grand intérêt, nous n'avons retenu qu'une petite partie d'entre elles, car il nous a paru essentiel de faire accéder directement et dans des délais raisonnables, le public francophone à des textes traitant d'une discipline qui, jusqu'ici, étaient uniquement le fait de spécialistes. Les textes des auteurs de langue anglaise ont été sélectionnés par Paul Hockings, responsable de la publication intégrale des communications de ce congrès consacrées à l'anthropologie visuelle. Ces textes lui ont en effet semblé re- présentatifs des principales préoccupations des anthropologues cinéastes anglais et américains. Sans doute, personne n'ignore plus aujourd'hui l'importance grandissante des techniques audiovisuelles dans le domaine des sciences humaines. Mais pour la plupart, il s'agit là davantage d'illustrations ou d'outils sophistiqués d'enquêtes que d'une remise en question permanente des théories ou des pratiques de disciplines qui, pourtant, paraissaient solidement codifiées. D'où, comme le souligne précisément Margaret Mead, ce phénomène de rejet de l'objet filmé par la majorité des anthropologues. Pourtant, et la lecture de ces textes est convaincante, ceux qui utilisent largement les outils audiovisuels sont encore bien loin d'adopter une seule doctrine: bien que le cinéma et l'ethnographie soient nés à peu près au même moment, à la fin du siècle dernier, cette longue aventure commune n'a pas encore abouti à une identité des points de vue. Nous en sommes encore, et bien heureusement, au stade expérimental: pour la première fois peut-être dans l'histoire d'une science, les outils se perfectionnent en moins de temps qu'il n'en faut aux utilisateurs pour apprendre à s'en servir. C'est ce qui 6 Introduction Introduction 7 explique que les textes publiés ici relèvent beaucoup plus de la prospective que de l'analyse critique. L'accès n'en est pas aisé car ils font très souvent référence à des oeuvres filmées qui nous sont certes familières mais qui ris- quent de déconcerter les lecteurs français. Tel est surtout le cas des films américains, australiens ou anglais, qui n'ont été projetés en France, au Musée de l'Homme, qu'à l'occasion du passage de leur auteur à Paris. Mais si la cu- riosité, ainsi suscitée, pouvait aboutir à la constitution d'une «cinémathèque internationale des films de l'homme», ainsi que de nombreuses réunions in- ternationales en font depuis longtemps le voeu, les responsables de cette publication se verraient amplement récompensés. Et il est un peu triste de signaler, une fois de plus, qu'à de très rares exceptions près, les services de la télévision française n'ont jamais réellement ouvert leurs fenêtres sur ce genre de documents, si ce n'est à des réalisations de leurs propres équipes. Or il ne s'agit plus là de films de recherche, mais de films sur la recherche. C'est assez dire que les travaux dont il est question ici sont très largement condamnés à une faible diffusion auprès des tenants de l'anthropologie comme auprès du grand public. Et pourtant, ces oeuvres marginales prennent chaque jour plus d'impor- tance. Malgré leur caractère occulte on découvre avec surprise que tel film a passé à l'Université d'Illinois, que tel autre a donné lieu à une discussion passionnée à l'Université de Nanterre, enfin, et c'est peut-être le plus éton- nant, que tel document «brut» filmé a inspiré un réalisateur célèbre du ci- néma artistique. Trois moments de la science et l'image Après tout, cette perméabilité entre anthropologie et cinéma était déjà souhaitée par André Leroi-Gourhan, dans les années quarante, lorsqu'il écri- vait l'un des premiers essais sur l'anthropologie visuelle: «Le film ethnolo- gique existe-t-il?». Margaret Mead de son côté n'essaya-t-elle pas après la dernière guerre d'approcher l'ethnie française en analysant Les enfants du paradis de Carné et Prévert...? Tout ceci laisse entendre qu'il existe trois moments essentiels dans la dé- marche scientifique comme dans la démarche cinématographique. D'un côté: chercher, comprendre, réagir; de l'autre: voir, regarder, être vu. Il serait tentant de les rapprocher. Voir et chercher: le cinéaste avec l'oeil et l'oreille mécaniques de la caméra, de la table de montage, du projecteur; l'anthro- pologue avec son crayon et son bloc-notes, ses hypothèses, sa rédaction et sa publication. Ce schéma simpliste le montre: l'objet audiovisuel est irremplaçable. Au stade du voir, l'anthropologue cinéaste (qu'il travaille seul ou en équipe) est obligé d'effectuer une synthèse permanente de ce qu'il observe, s'il veut, dans un «découpage spontané», recueillir des documents qui puissent être ultérieurement montrés, et tenir compte de la distribution de la chose filmée dans l'espace et dans le temps (c'est le montage continu de Vertov que cite très justement Emilie de Brigard). Au stade du regarder — du montage — l'an- thropologue cinéaste n'est pas seul à sa table de montage, mais il a près de lui son premier spectateur, le monteur, qui ne voit que ce qu'on lui donne à voir, séparé de tout son contexte. Au stade de l'être vu, c'est, au contraire de la lecture lente et individuelle, la réaction collective brutale qui, dans les quelques minutes de la projection, déclenche le verdict instantané'. Mieux encore, ce peut être le passage de la caméra de l'observateur à l'observé, comme l'ont expérimenté Adair et Worth chez les Navajo. Le lecteur de cet ouvrage prendra connaissance de bien d'autres pro- blèmes qui se posent à l'anthropologue utilisant totalement ou partiellement les moyens audiovisuels. Je m'empresse de dire que nous n'en avons résolu que quelques-uns, et d'une manière provisoire. J'entends par là qu'il est à peu près impossible d'être à la fois le praticien de techniques nouvelles et le théoricien permanent de sa propre expérimentation. Ici, comme ailleurs, nous revendiquons le droit à l'erreur. Mais celle-ci ne peut se révéler qu'à l'occasion de confrontations (malheureusement trop rares) comme celles du congrès de Chicago. Je donnerai néanmoins ici un exemple de ces erreurs et de la manière dont nous pouvons les assumer. Deux écoles très distinctes s'opposent dans la réa- lisation du film ethnographique: l'une prône la nécessité de former une équipe de cinéastes associés à un ou plusieurs anthropologues, l'autre (dont je suis le farouche partisan) de former les anthropologues aux techniques audiovisuelles afin de leur permettre d'être à la fois anthropologue et ciné- aste sur le terrain. Il ne s'agit pas là, pour moi, d'une querelle abstraite de principes, mais bien plutôt de deux attitudes scientifiques très différentes. Ainsi, en anthropologie, former les chercheurs aux techniques audiovisuelles, c'est adopter une attitude qui est celle du contact de soi avec les autres... (J'adhère ici presque entièrement aux conclusions du «gens de soi gens de l'autre» de Robert Jaulin.) Ceci n'empêche pas d'accéder en toute liberté aux travaux des équipes et d'en reconnaître l'excellence (ainsi Hadza, dû à la collaboration d'un anthropologue et d'un cinéaste anglais, est pour moi un film exemplaire), ni de reconnaître, à l'opposé, les défauts des films de 1. Cette approche comparée de l'écrit et du filmé nous paraît si importante qu'elle a donné lieu, en automne 1976, à une réunion internationale du CNRS, à Thonon, sur le thème de la science et de l'image. 8 Introduction Introduction 9 chercheurs ethnographes (les exemples, malheureusement, sont ici trop nombreux). Dans le texte que j'écrivis en 1973 «La caméra et les hommes», et qui figure dans cet ouvrage, je me suis ainsi attaqué avec une certaine cruauté à ce problème à propos de la série de films que Ian Dunlop a réali- sés avec Maurice Godelier sur les Baruya de Nouvelle-Guinée. Mn Dunlop, auquel j'avais tout naturellement fait part de mes réticences, s'en est ulté- rieurement inquiété et m'a signalé que, contrairement à ce que j'avais écrit, l'équipe de tournage des Baruya était uploads/Science et Technologie/ pour-une-anthropologie-visuelle-claudine-de-france.pdf
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- Publié le Mai 31, 2021
- Catégorie Science & technolo...
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