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© 2017 ISTE OpenScience – Published by ISTE Ltd. London, UK – openscience.fr Les enjeux et les défis de l’Internet des Objets (IdO) Issues and Challenges of the Internet of Things (IoT) Imad Saleh1 1 Laboratoire Paragraphe Université Paris 8, imad.saleh@univ-paris8.fr RÉSUMÉ. Dans cet article, nous présentons : 1) les concepts de l’Internet des objets (IdO), 2) Les données, source de création de la valeur, 3) Les enjeux socio-économiques de l’IdO, 4) Les Enjeux pour les entreprises et les chercheurs, 5) Et la dernière partie a pour objectif de décrire les thématiques de la revue de l’internet des objets (IdO). ABSTRACT. In this paper, we present: 1) the concepts of the Internet of things (IoT), 2) the data as a source of value creation, 3) the socio-economic challenges of IoT, 3) The challenges for companies and researchers, 5) and the last part has as objective to describe the themes of the review of the internet of objects (IoT). MOTS-CLÉS. internet des objets, internet of Everything, Big Data, normes, science de l’information, trace, données privées, données publiques, éthique. KEYWORDS. internet of things, internet of everything, Big Data, normes, track, private data, Information science, ethics. Aujourd’hui, Internet se transforme progressivement en un HyperRéseau, comme un réseau formé par des multitudes de connexions entre des Artefacts (physiques, documentaires), des acteurs (biologiques, algorithmiques), des écritures et des concepts (linked data, metadata, ontologies, folksonomie), appelé «Internet of Things (IoT) Internet des objets (IdO)», connectant des milliards d’êtres humains, mais aussi des milliards d’objets. Il devient l’outil le plus puissant jamais inventé par l’homme pour créer, modifier, et partager les informations. Cette transformation montre l’évolution du réseau d’internet : d’un réseau des calculateurs vers à un réseau d’ordinateurs personnels, et puis vers un réseau nomade intégrant les technologies des communications [CHA 2012]. Les développements des technologies Machine-to- Machine (M2M) pour le contrôle de machine à distance et aussi l’apparition dans l’année 2000 d’IP (Internet Protocole) sur les réseaux mobiles cellulaires ont accéléré l’évolution de M2M vers l’IdO [WOO 2011]. Un objet connecté doit être adopté à un usage, il a une certaine forme d’intelligence, une capacité de recevoir, de transmettre des données avec des logiciels grâce aux capteurs embarqués [ROX 2017]. Un objet à trois éléments clés : – Les données produites ou reçues, stockées ou transmises. – Les algorithmes pour traiter ces données.  L’écosystème dans lequel il va réagir et s’intégrer. Les propriétés d’usage d’un objet : – Ergonomie (utilisabilité, maniabilité, …). – Esthétisme (formes/couleurs/sons/sensations, …). – Usage (histoire culturelle, profil, matrice sociale, …). – Méta-Morphisme (adaptabilité, personnalisation, modulation, …). Définition Le CERP-IdO « Cluster des projets européens de recherche sur l’Internet des objets » définit l’Internet des objets comme : « une infrastructure dynamique d’un réseau global. Ce réseau global a des capacités d’auto- configuration basée sur des standards et des protocoles de communication interopérables. Dans ce réseau, les objets physiques et virtuels ont des identités, des attributs physiques, des personnalités © 2017 ISTE OpenScience – Published by ISTE Ltd. London, UK – openscience.fr virtuelles et des interfaces intelligentes, et ils sont intégrés au réseau d’une façon transparente » [CLU 2010]. Cette définition montre les deux aspects de l’IdO : temporel et spatial qui permettent aux personnes de se connecter de n’importe où à n’importe quel moment à travers des objets connectés [CHA 2012] (figure 1) (Smartphone, tablettes, capteurs, caméras de vidéosurveillance, etc.). Un objet connecté a une valeur lorsqu’il est connecté à d’autres objets et briques logicielles, par exemple : une montre connectée n’a d’intérêt qu’au sein d’un écosystème orienté santé/bien-être, qui va bien au-delà de connaître l’heure. Figure 1. Une nouvelle dimension pour l'IdO (Source ITU 2005 [INT 2005] tirée de [CHA 2012]) « L’émergence de cet « Internet des Objets », qui tend à brouiller les frontières entre l’ordinateur et les produits du quotidien, s’explique par deux facteurs majeurs: la banalisation des ressources informatiques et l’adoption des services Web par les utilisateurs » (figure 2) [THE 2013]. Figure 2. Facteurs déclencheurs de l'Internet des Objets [THE 2013] L’Internet des objets doit être pensé pour un usage facile et une manipulation sécurisée pour éviter des menaces et risques potentiels, tout en masquant la complexité technologique sous-jacente. Certains chercheurs parlent des « hyper objets » [MAV 2003] capables de mutualiser leurs ressources afin d’effectuer des tâches du quotidien, ils sont reliés par des « liens invisibles » au sein d’un même écosystème. Dans ce contexte, certains chercheurs comme [WEI 1993] ont déjà envisagé de l’informatique ubiquitaire là où « les technologies les plus profondes sont celles qui sont devenues invisibles. Celles qui, nouées ensemble, forment le tissu de notre vie quotidienne au point d'en devenir indissociables » [WEI 1991, p. 94]. © 2017 ISTE OpenScience – Published by ISTE Ltd. London, UK – openscience.fr La communication entre les objets passe par des identifications connues entre eux. Un objet doit avoir un ou plusieurs identifiants (codes-barres) pour être reconnu par un autre et établir la connexion. Le système GS1 (mettre la référence) a proposé une technologie basée sur des étiquettes RFID (Radio Frequency Identification) associant de manière unique, les informations logistiques liées à un objet, à une adresse URL. Google a proposé le projet Physical Web pour associer de manière unique une adresse URL à un objet1. L’omniprésence dans notre vie des objets hétérogènes, mobiles et fragiles pose le problème des modèles de confiance adaptés à cet écosystème complexe et fragile ?. Derrière ces technologies apparaît la bataille pour les normes et standards pour l’IdO entre les entreprises géantes d’internet car chacune souhaite imposer ses technologies. Les données, source de création de la valeur Les données jouent un rôle important pour le développement économique des entreprises. Les analyses des « traces numériques » laissées par l’usage d’internet, permettent de personnaliser le service adapté au profil de l’utilisateur, mais aussi, adapté à l’endroit où se trouve l’usager. Les données produites par les objets connectés peuvent fournir des informations sur les habitudes, les compétences ou les relations des usagers. Les entreprises numériques ont déjà compris l’importance de contrôler les traces des usagers et d’en accroître leur nombre. Certaines entreprises proposent de contrôler ces données et d’identifier les objets. C’est un défi majeur pour l’IdO qui en même temps soulève des problèmes d’éthique et des problèmes d’authenticité pour l’usager des données produites. Dans ce contexte, plus les objets sont dotés d’algorithmes intelligents pour percevoir et agir, plus ils deviennent autonomes, ils augmentent les problèmes liés à la vie privée. Il devient donc important de développer des technologies pour permettre aux objets une auto‐immunité contre les codes malveillants ou des pénétrations non autorisées pour éviter la propagation des données ou des codes erronés. Les données peuvent être localisées et stockées dans une base de données centralisée ou globalisées, dans des bases de données distribuées grâce aux technologies du cloud computing. Ainsi, le degré de confiance en l’IdO et son acceptation sont des conditions primordiales pour la mise en place de mesures adéquates de protection des données personnelles et de la vie privée. En effet, il est important de prévoir lors de la conception des éléments de l'IdO, l’ensemble des exigences des usagers et la sécurité des données [COM 2009]. Il existe des solutions basées sur la cryptographie ou sur la gestion de clés à base de prédistribution qui pourraient accommoder les contraintes de ressources des objets [CHA 2012]. Néanmoins, des questions sont soulevées sur la robustesse et la solidité de telles solutions à un IdO comportant potentiellement des millions d’objets. Aujourd'hui, on sait où, quand, qui produit les données structurées ou non (Big Data). Ces précisions font le succès des tweets qui, en plus du contenu textuel du message, encapsulent des informations spatio- temporelles et par croisement avec le profil de l'auteur, ajoutent des informations sur un réseau social particulier. Cela soulève des problèmes épistémologiques et méthodologiques importants [BOY 2014, RIE 2012] concernant la multiplication des « micro-interprétations » des données et à leur représentation. La Data Science peut fournir une base nécessaire pour le Big Data. Elle est basée sur des techniques telles que le data mining, machine learning, visual analytics, le cloud, le parallel computing et la récupération de l'information [ADI 2017, MAS 2015]. Elle s’intéresse au traitement des données et au processus de visualisation dans des domaines à flux permanent des données tels que la santé, le transport, des assurances, etc. Certaines données peuvent être utiles ou non, mais le grand défi se situe au niveau de la contextualisation de ces données pour leur donner un sens pour créer de la valeur pour les usagers et les entreprises. Les données transmises par l’IdO sont des matériaux bruts et non traités, celles-ci sont 1 https://google.github.io/physical‐web/ © 2017 ISTE OpenScience – Published by ISTE Ltd. London, UK – openscience.fr utiles lorsqu’elles sont combinées et traitées pour former des informations qui ont un sens. Il est nécessaire de filtrer les données pour connaître leur utilité en sachant que des données peuvent être utiles pour certains processus, mais elles ne le sont pas pour d’autres. Les rôles des uploads/Science et Technologie/ les-enjeux-et-les-defis-de-linternet-des-objets-i.pdf

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