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fgfè&s*' **mwi LETTRES INEDITES DU COMTE JOSEPH DE 1IAISTRE. S'-PÉTERSBOURG. A. CLDZEL LIBRAIRE EDITEUR COMMISSIONNAIRE DR LA BIULIOTHKQL'B 1MPÉR1AI E ET DF I I TRES ÉTABLISSEMENTS SCIENTIFIQUES 1MPPRIU l. PF.RSPBCTIVB DB NBVSKY N? i. g£ÎW >*yffîM HZH* '"KM LETTRES INEDITES COMTE JOSEPH DE MAISTRE. «L'auditoire du Comte de Maistre grandit encore de jour en jour .... Malgré les nombreuses éditions, ses écrits sont toujours recherchés.» Préface de son fils, le Comte Rodolphe de Maistre, au\ Lettres et Opuscules du Comtt Joseph de Maistre, Paris, 1853 S l -PÉTERSBOURG. A. CLUZEL LIBRAIRE ÉDITEUR COMMISSIONNAIRE DE LA BIBLIOTHÈQUE IMPÉRIALE ET DE PLUSIEURS AUTRES ÉTABLISSEMENTS SCIENTIFIQUES 1MPÉHIAUX. — PERSPECTIVE DE rtEVSKT N" 4. 1858. IIEHATATB n03B0.1iIETCH cb rfenrb, hto6m no OTnenaTaHiu apeACTaïueno Obi.io bt> Il,eH- cypHbin KoMiiTen» y3aKOHCiuioe hiicio aïoeMruîipoB-B. C. IleTepuypn», 31 *ian 1858 roAa. I^eHCopt //. ronuapoer,. IMPH I .MKIUR l>B I AT. Al) FMI R I M P R H I V I V DBS S I R N R S. P R E F A C E. La pensée du Comte Joseph de Maistre embrassait des mondes. Tout vestige de son infatigable activité est du domaine cosmopolite dans la plus large accep- tion du terme. On ne saurait assez se féliciter d'être à même d'ajouter à l'édition posthume des correspon- dances et autres écrits de cet illustre littérateur, oeu- vre pieuse dont son fils le C te Rodolphe de Maistre s'est acquitté avec tant de succès, — quelques lettres jusqif aprésent ignorées et inédites , se rapportant à l'une des époques les plus intéressantes de cette exis- tence si remplie d'événcmens et de travaux. Le C" Joseph de Maistre était alors Ministre de Sardaigne à S l-Pétersbourg, où il a composé son ce- — 4 — lebre ouvrage Dm Pape, ainsi que d'autres écrits, qui ont paru plus tard. Elève des Jésuites, il a quitté la Russie quelque tems après l'expulsion de cet ordre. Décgdé à Turin en 1821, il y a été enterré à l'Eglise des Jésuites. Parmi les lettres qui suivent, et qui toutes ont été écrites à S l-Pétersbourg en 1810, quatre sont $dres- sées à l'Amiral Paul Tchitchagoft tandis que l'auteur adresse la cinquième, accompagnée (rime dissertation sur le mot Pairie, à Madame Tchitchagoff, épouse de l'Amiral. Du reste, à en juger pas la manière dont fi- nissent les lettres sub NX 11 et TU, le ("" de Maistre entendait s'entretenir à la fois avec les deux époux. En 1810, M r de Tchitchagoff était Ministre de la Ma- rine Russe, mais il voyagea en Allemagne et séjourna à Taris, en vertu d'un congé motivé par les soins que réclamait sa santé et SUrtOUl celle de sa femme. Fils de l'Amiral Basile Jakowléwitch Tchitchagoff (pli a laissé un nom illustre et vénéré dans la Hotte Russe, qu'il avait plusieurs fois conduite à la victoire, — Paul Tchitchagoff fit ses études en Angleterre, pays, qui depuis lors eût toujours, de son propre aveu, tou- tes ses prédilections. Aussi, épousa-t-il plus tard Miss Elisabeth Proby, — 5 — dont le père était Amiral Anglais. Cette compagne qui était une nature d'élite, n'embellit pas longteîns l'existence laborieuse de son mari, car elle mourut en 1812, laissant trois filles en bas âge, dont les soins ont pu adoucir l'immense douleur de l'Amiral, mais sans pouvoir lui faire oublier jamais l'étendue de sa perte. D'après les Mémoires de l'Amiral Tclulchayoff, pu- bliés à Berlin en 1855, il avait été la dernière fois à S l -Pétersbourg, quelque tems après le passage de la Bérésina*). C'est alors qu'il obtint un congé illimité, avec la faculté de vivre à l'étranger, tout en restant Sénateur et Membre du Conseil de l'Empire. Antérieu- rement à la campagne de 1812, il avait commandé le corps d'armée de Moldavie. Il parait que ce séjour à S l -Pétersbourg n'eut qu'une courte durée. Selon toute apparence, il pensait revenir bientôt, car en s'éloignant, il avait laissé une grande partie de ses papiers entre les mains de ses deux frères, Pierre et Basile. Il est question de ce dernier dans la lettre IIme de ce recueil et c'est à lui qu'est adressée une *) On lui a attribué dans le tems une relation de cet événement, publiée par un témoin oculaire, en 1815, à Londres sous le titre: «Critical situation of Bonaparte » etc. lettre du C lc Joseph de Maîstre, insérée, dans La pu- blication posthume de son fils*). Les deux frères Tchitchagoff mourûreul en 1826. Pendant leur maladie, l'Amiral s'était adressé à l'Em- pereur Alexandre I, en demandant qu'un des ses amis, qui occupait une position marquante dans le pays, fut chargé d'organiser une curatelle pour la gestion des biens de la famille tchitchagoff et la li- quidation de ses dettes . dont le chiffre s'élevait à 1,200,000 roubles assignats, tandis que l'actif ne re- présentait qu'un million environ. La correspondance de l'Amiral avec l'ami qui veillait à ses intérêts en Russie, témoigne de sa profonde reconnai>sanee pour L'abnégation sans pareille, comme il le dit dans ses lettres, dont furent données do continuelles prei;\es pendant plusieurs années, au milieu de l'accomplisse- ment d'une tache, que M' do Tchitchagoff lui-même reconnaissait être dos plus rudes et à laquelle il a constamment réfusé de concourir par sa présence à S'-Pétersbourg. Sur le déclin de sa belle carrière, cet ami trouvait une douce satisfaction à se rappeler d'avoir réussi à contenter tous les créanciers de ceux. ttres ri Opuscules </" Compte Joseph -/<• Maistre, 2 volumes, Paris 1853, page 192, tome I — 7 — auxquels l'avait lié une appréciation réciproque, et cela encore à un âge, où le coeur de l'homme est ou- vert aux meilleures impressions. C'est cet ami de jeunesse, feu le Sénateur Baron André de Biïhler, Conseiller intime actuel de l'Em- pereur de Russie, qui fut dépositaire des papiers de la famille Tchitchagofî, parmi lesquels se trouvèrent aussi ceux que l'Amiral avait laissés dans le tems chez ses frères. De ce nombre, la correspondance avec l'Empereur Alexandre I, les rescrits de Cathe- rine II à son père, Basile Jakowléwitch Tchitchagoff, ainsi que d'autres pièces que l'Amiral réclama, lui furent envoyées à Paris. Restaient à S'-Pétersbourg deux liasses, qui auraient pu, en cas de demande, lui être également expédiées, quoique les communications étaient alors très difficiles, comparées aux facilités, qui, grâce à la vapeur, augmentent actuellement tous les jours; — mais ces liasses ne furent jamais rede- mandées et oubliées peut-être, durant un long séjour ;i l'étranger qui relâchait de plus en plus les rela- tions de M r de Tchitchagoff avec son pays natal. Après la mort du dépositaire de ces papiers, suivie de près de celle de l'Amiral lui-même, sa correspon- dance avec l'Ambassadeur C" Simon Woronzow, a été — 8 — remise à son tils, le Feld-Maréchal Prince Woronzow. Quant à une liasse, qui contenait principalement des papiers relatifs à la gestion du Ministère de la Marine, elle est devenue propriété des Archives de l'Etat. C'est en faisant un triage des papiers renfermés dans cette liasse, auxquels personne n'avait touché pendant 40 ans, qu'on a trouvé les autographes en question, qui y occupaient peu de place, vu le format et la qualité du papier employé par le C te de Maître, et à cause de son écriture excessivement menue, dont un fac-si- milé est joint à cette publication. Jl a été pris, par procédé photographique, à la Bibliothèque Impériale publique de S'-Pétersbourg, à laquelle appartiennent maintenant ces autographes. S'-Pétersbourg, 5 Juillet 1858. Fac Simile du Post Scnptum de la lettre M 3 ? X / / f t(Ût*^-t /A v-/(t «> f Ci/irft ^tm^u,*/^ - <^c^f /" < ^e***^ Sj**\ c^+*~T** e****?- tft.«^t<A^£ ^f~*^*, fïi-t^e^ /tt*/«^ U^ &t*rf<*f (f^—p<A^y/a^,<^_ ^yi^kw<.. ?-<*-—Ce**-* C**~*-* \_ *H~ /C, , ( ., .^ V I. L'Amiral Tcliitchagoff à Paris.— Dîner chez son frère. — Sommeil du C le de Maistre. — Mot de Voltaire. — Santé de Mme Tchitcha- goff. Conseils de retour et de divorce. — Le Marquis de Traversé. — Propos de bal; nous dansons tous. — Système de Copernic; la matière n'est rien; raison du mouvement de la Terre autour du So- leil donnée par un horloger Genevois. S l-Pétersbourg, 17 (29) Janvier 1810. Monsieur l'Amiral, J'ai reçu avec un extrême plaisir votre charmante épitre du 20 Décembre dernier. Je commençois à craindre que la mienne ne vous ayant plus trouvé à Francfort n'eut fait fausse route, ou qu'elle se fut tenue en panne, ou qu'elle se fut amusée à courir des bordées ridicules. Me voilà tranquille sur tous ces malheurs. Elle a mouillé l ) aux Tuileries et vous la tenez. Aujourd'hui je dîne chez vous 2 ), mais vous n'y serez pas. Quelle idée avez vous eu d'aller dîner ailleurs? je ne change sur rien, comme vous savez. 2 — 10 — Mes systèmes ne sont pas plus variables que mes affec- tions; ainsi je ne m'accoutume point à ne pas vous trou- ver chez vous, et toujours je suis tenté de vous laisser des billets, avec la magnifique devise Pour faire uploads/Science et Technologie/ lettres-in-dites-00-mais.pdf

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