1 Ecole et sciences cognitives 2000-2001 ACTION CONCERTEE INCITATIVE COGNITIQUE

1 Ecole et sciences cognitives 2000-2001 ACTION CONCERTEE INCITATIVE COGNITIQUE Ministère de la recherche U Un n E Et ta at t d de es s l li ie eu ux x d de e l la a r re ec ch he er rc ch he e s su ur r l le es s a ap pp pr re en nt ti is ss sa ag ge es s e et t l le es s m mo ot tr ri ic ci it té és s d de e l la a d da an ns se e c ch ho or ré ég gr ra ap ph hi ié ée e SOUS LA DIRECTION DE SYLVIA FAURE Co-auteurs (par ordre d’apparition dans le texte) : Sylvia FAURE, Michèle COLTICE, Christine ASSAÏANTE, Marielle CADOPI, Madeleine LORD, Pierre-Emmanuel SORIGNET Rapport de recherche pour la synthèse « Développement et apprentissage des activités et perceptions artistiques » sous la responsabilité du Laboratoire de Psychologie expérimentale de l’Université René Descartes/Institut de psychologie Décembre 2001 AcroPDF - A Quality PDF Writer and PDF Converter to create PDF files. To remove the line, buy a license. 2 Membres de l’équipe de travail sur la synthèse « danse » Christine ASSAÏANTE, est chargée de recherche au CNRS-Laboratoire Développement et pathologie du Mouvement (Marseille). Marielle CADOPI, est professeur d’Université, à la Faculté des Sciences du sport (Montpellier) Michèle COLTICE, est professeur PRAG, IUFM de Lyon et chercheur au Laboratoire de didactique de l’UFR Staps de Lyon.Cris. Madeleine LORD, est professeur régulier, département de danse, Université du Québec (Montréal). Pierre-Emmanuel SORIGNET, est docteur en sociologie, à L’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales/E.N.S. (Paris). Sylvia FAURE, est maître de conférences en sociologie et chercheur au Groupe de Recherches sur la socialisation, Faculté d’anthropologie et de sociologie de l’Université Lumière Lyon 2 (Lyon) AcroPDF - A Quality PDF Writer and PDF Converter to create PDF files. To remove the line, buy a license. 3 Introduction Ce travail est le produit d’une collaboration entre six chercheurs, venant de champs disciplinaires différents. Il rend compte des résultats de recherches, françaises et anglo- saxonnes principalement, portant sur les apprentissages et les motricités de la danse, en formation initiale et dans les établissements scolaires (danse à l’école), ainsi que sur le développement des comportements moteurs. Réunissant des perspectives aussi différentes que la sociologie, l’anthropologie, l’ethno-histoire, la psychologie cognitive, la psychologique des comportements moteurs, la pédagogie et la didactique, cette synthèse est structurée par une problématique générale à partir de laquelle les collaborateurs ont eu à constituer leur propre synthèse en tenant compte, évidemment, des enjeux et des orientations épistémologiques liées à leur discipline respective. Concernant l’objet d’étude principal (les apprentissages et les motricités de la danse), il est apparu que chaque champ disciplinaire était inégalement pourvu en connaissances sur la question. De fait, parmi les onze articles composant cette synthèse, certains peuvent, effectivement, dresser un bilan assez exhaustif quant aux théories, problèmes épistémologiques et études menées sur la question (c’est le cas de la psychologie cognitive, du comportement, de la motricité ; et de la didactique). D’autres textes sont, en revanche, des synthèses plus propositionnelles que récapitulatives — c’est le cas pour les sciences sociales qui ne constituent pas la danse comme un champ d’étude à part entière, du moins en France, et travaillent à partir d’épistémologies différentes qui ne peuvent guère communiquer entre elles. Faire une synthèse « propositionnelle » signifie donc que l’auteur de l’article a non seulement réuni et synthétisé les travaux existants sur l’ « objet » d’étude, mais s’est aussi obligé à faire émerger des propositions d’analyse plus larges, et plus transversales aux études mobilisées dans son texte. I. Les limites de la pluridisciplinarité Par conséquent, la difficulté essentielle du travail pluridisciplinaire a été de donner une orientation commune à l’ensemble des champs invoqués dans le « programme Cognitique : Ecole et sciences cognitives », qui devait faire « sens » pour chacune des disciplines. Cela n’a pas été de soi puisque les travaux concernant les apprentissages et les motricités de la danse ne sont pas développés de la même façon dans les champs disciplinaires et n’interrogent pas non plus ces questions d’une manière identique. Sur un plan plus général, la pluradisciplinarité engage les chercheurs à travailler de manière constructive en se lisant mutuellement. Or, un premier bilan provisoire de cette synthèse tend à montrer des clivages forts entre les disciplines dites de « sciences humaines », et qu’il est rare, par exemple, de trouver une référence aux sciences sociales dans un travail de psychologie cognitive et réciproquement. Ainsi, des problèmes qui apparaissent comme essentiels pour des auteurs d’un champ, seraient certainement, sinon résolus, du moins enrichis et mieux « construits », si l’on pouvait passer de la pluri- à l’inter- disciplinaire, comme nous le proposons dans la conclusion, en osant peut-être dépasser les frontières institutionnelles des champs universitaires et de la recherche, et surtout en laissant de côté les préjugés et stéréotypes que les chercheurs se portent parfois mutuellement, plus en raison de leur méconnaissance réciproque que d’une information objective. Un tel projet est possible, mais il implique des déplacements épistémologiques par rapport aux habitudes intellectuelles de chaque champ. D’ailleurs, il est parfois plus aisé de travailler en tissant des liens avec d’autres disciplines, qu’à l’intérieur d’un même champ éclaté en diverses orientations qui AcroPDF - A Quality PDF Writer and PDF Converter to create PDF files. To remove the line, buy a license. 4 n’ont pas grand chose à voir les unes avec les autres et qui sont cependant pris dans les luttes de concurrence internes à la discipline. Autrement dit, comme le précise Bernard Lahire, ce n’est pas la discipline en elle-même qui favorise un dialogue entre chercheurs — chaque discipline est traversée par diverses orientations théoriques et méthodologiques — mais bien le fait que ces chercheurs partagent une même orientation épistémologique et que, à partir de là, ils parviennent à se comprendre mutuellement (Lahire, 1999). II. La problématique La problématique de la synthèse se rapporte essentiellement aux modes d’apprentissage et aux principes d’une incorporation des gestes de danse. Il s’agit en particulier de s’intéresser aux questions de la mémorisation de mouvements dansés ; du développement de la motricité ; d’étudier les interférences entre l’apprentissage et le langage utilisé pendant une séance de danse ; de traiter des interactions entre les images et consignes fournies aux danseurs et leurs modes d’incorporation/d’appropriation ; de rendre compte des analyses traitant des motricités spécifiques engagées dans la danse ; de travailler le lien entre musique, rythme et danse ; de questionner la recherche sur les sensations et les perceptions au cours de la formation des gestes de danse et enfin d’interroger les processus de la création chorégraphique. La danse à l’école interroge plus singulièrement les orientations de l’enseignement scolaire. Elle amène à réfléchir aux conséquences pédagogiques de l’introduction d’une démarche de création et d’un travail sur un corps en mouvement. Participant de l’éducation artistique, la danse à l’école permet plus largement une réflexion sur les nouvelles pédagogies dont ce projet éducatif se réclame, ainsi que sur les objectifs et les compétences attendues de telles expériences scolaires. Initiée à partir d’une épistémologie soucieuse de la contextualisation des résultats et des « objets » d’analyse, la problématique a invité chaque partenaire de la synthèse à appréhender les travaux dont il rend compte, en étant sensible à la manière dont les auteurs construisent leur « objet » de recherche et aux limites de leur théorie et/ou résultats de recherche. En outre, il a été important de souligner les différenciations selon les lieux d’apprentissage, les niveaux d’expertise, les cycles d’enseignement, selon que la pratique se déroule ou non dans un cadre scolaire, ou qu’elle est traitée hors contexte ordinaire (en « laboratoire »). La contextualisation est également historique. De ce fait, la synthèse comprend une analyse socio-historique des modes d’apprentissage de la danse chorégraphiée depuis le XIXe siècle, ainsi qu’une introduction historique de la danse à l’école. Par ailleurs, les didactiques de la danse à l’école ont été traitées en prenant en compte leur situation politique et institutionnelle d’énonciation : un texte écrit dans une période où la danse n’était pas encore reconnue pleinement à l’école n’aura pas la même teneur et contenu qu’un texte qui s’énonce actuellement alors qu’au ministère de l’Education nationale s’affirme la volonté de donner les moyens nécessaires au déploiement des activités artistiques, et en particulier à la danse, dans le cadre scolaire. AcroPDF - A Quality PDF Writer and PDF Converter to create PDF files. To remove the line, buy a license. 5 III. Une danse chorégraphiée ou « représentative » Dans le cadre épistémologique énoncé in supra il est logique de se demander de quelle danse va-t-il être question dans cette synthèse ? La « danse » n’est pas en objet en soi ; elle est plurielle, prend des significations sociales-historiques et des orientations esthétiques totalement différentes selon les lieux de la pratique et selon les pratiquants. Objet variable par excellence, notre souci ici uploads/Science et Technologie/ rapport-de-recherche-sur-les-apprentissages-et-le-developpement-des-activites-artisitiques.pdf

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