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Université Hassan 1er Ecole Nationale de Commerce et de Gestion de Settat Positivisme en sciences de gestion Réalisé par : Encadré par : BAAZIZI Sara IDBAHSSIN Mohammed Mr. HAJBI Abdelali BELHAT Marouane MJIKA Ilham BENCHERQUI Yassine ZAAZI Brahim Année universitaire 2014-2015 2 Plan Introduction…………………………………………………………………….. 3 Partie 1 : Genèse, enjeux et mécanismes du courant positiviste. ………….. 4 Chapitre 1 : Genèse du courant positiviste. ………………………………. . 4 1- Histoire du positivisme. …………………………………………… …4 2- Définitions. …………………………………………………………….5 Chapitre 2 : Enjeux et mécanismes du Positivisme. ……………………..…6 1- Objectifs. ………………………………………………………………6 2- Principes. ……………………………………………………………....6 Partie 2 : Place du courant positiviste dans la science de gestion………… ..8 Conclusion. ……………………………………………………………………11 Bibliographie…………………………………………………………………..12 3 Introduction « L'idée que la science peut et doit être organisée selon des règles fixes et universelles est à la fois utopique et pernicieuse. Cette idée est utopique car elle néglige la créativité de l'homme, capable de frayer un chemin, selon les circonstances par des voies diverses. Elle est pernicieuse, elle ne favorise pas son développement » Feyerabend143. Malgré ces réticences, la science continue toujours d'être organisée en règles, on parle souvent de paradigme. Deux grands paradigmes dominent la recherche en sciences de gestion : le positivisme et le constructivisme. Le positivisme, dont l'un des principaux représentants est Popper, est né au 19ème siècle. Pour les tenants de cette approche, la réalité a une existence propre indépendante du chercheur. Ce dernier est capable de connaître cette réalité externe qui existe en soi et possède une ontologie (c'est-à-dire qu'elle est relative, dans la mesure où elle dépend d'une autre connaissance). 4 Partie 1 : Genèse, enjeux et mécanismes du courant positiviste. Chapitre 1 : Genèse du courant positiviste. 1- Histoire du positivisme. Le positivisme est un courant de pensée né au XIXème siècle autour des théories d’Auguste Comte, qui ne donne de crédit qu’aux différents domaines qu’il nomme sciences. Les faits de la vie de tous les jours sont toujours explicables par la science sous forme d’expérience et d’observation. Le positivisme est un évolutionnisme par la science. Pour le positivisme, le progrès de l’humain est tel que toute chose peut être expliquée par les découvertes des 6 sciences fondamentales (chimie, physique, biologie, mathématique, astronomie, sociologie). Auguste Comte nous dit qu’avec le positivisme nous entrons dans la troisième étape du progrès de l’esprit humain: l’étape scientifique, qui vient remplacer les étapes métaphysique et théologique. Le terme « positivisme » est un néologisme admis par l’Académie française en 1878. C’est Auguste Comte qui est considéré comme le fondateur de la science positive, bien que ses influences et les concepts fondant cette science prennent leurs racines avant le philosophe. L’idée de progrès de l’homme est une des idées fondamentales du siècle des Lumières, particulièrement en France. Des auteurs tels que D’Alembert avait déjà commencé à théoriser sur la supériorité de la science, mais c’est Auguste Comte qui sera le principal porte-drapeau du mouvement positiviste. Comte naît en 1798 et meurt en 1857. Il développe l’idée des sciences positives pendant les premières années de sa vie, puis celle d’une religion positive de l’humanité. Les principes de sa doctrine seront repris par la suite dans des domaines tels que le droit et la logique. Aujourd’hui, le positivisme peut paraître quelque peu désuet. Néanmoins, l’influence que la doctrine de Comte a eue sur le monde anglo-saxon et en Europe n’est pas négligeable, et les héritages de sa doctrine pèsent lourd dans nos sociétés. 5 2- Définitions.  Définition de Larousse : Le positivisme : Système d'Auguste Comte, qui considère que toutes les activités philosophiques et scientifiques ne doivent s'effectuer que dans le seul cadre de l'analyse des faits réels vérifiés par l'expérience et que l'esprit humain peut formuler les lois et les rapports qui s'établissent entre les phénomènes et ne peut aller au-delà. - Paradigme positiviste : le premier des positivistes officiels et peut être son fondateur est Auguste Comte qui disait : “que le mot positif désigne le réel” [Le Moigne (1995)].  Définition 2 : Le positivisme est le système philosophique fondé par Auguste Comte (1798-1857) qui considère que l'homme ne peut atteindre les choses en elle-même (leur être, leur essence) et que seuls les faits expérimentés ont une valeur universelle. Il a pour but de codifier les connaissances dites "positives", celles qui découlent directement de l'observation et de l'expérience et d'éliminer tout ce qui subit l'influence de la métaphysique. Le positivisme établit une hiérarchie entre les sciences qui part de l'étude des corps bruts et s'élève jusqu'aux corps organisés, aboutissant à la sociologie, qui ne se développera qu'à la fin du XIXe siècle. Par sa vision du monde et ses méthodes, le positivisme est très proche des sciences naturelles. Bien que le terme ait été inventé par Auguste Comte, on peut considérer que David Hume, Jean d'Alembert, Turgot et Condorcet font partie des premiers représentants du positivisme. L'esprit positif est orienté vers l'établissement de lois sur le modèle scientifique en remplacement des croyances théologiques et des explications métaphysiques. L'étude des événements prime celle des êtres et de l'essence. La science doit renoncer à la question du "pourquoi" des choses, qui est la recherche du sens et de l'absolu, pour se concentrer sur le "comment" afin de décrire les lois de la nature, dans le but d'être utile à la société. Exemples de valeurs positives : réalité, utilité, expérimentation, certitude, précision. 6 Tab. 2 Les caractéristiques principales des différents paradigmes [Croom (1999)] Chapitre 2 : Enjeux et mécanismes du Positivisme. 1- Objectifs de l’épistémologie positiviste.  Rendre compte de la réalité, en adoptant des attitudes d’objectivité et de neutralité vis-à-vis l’objet de recherche et en utilisant des méthodes supposées ;  Vérifier les hypothèses et le contrôle de variable ;  Le paradigme positiviste présuppose la possibilité pour le sujet de se distancier complètement de l'objet afin de le saisir objectivement, dans sa forme et sa structure réelle ;  Identifier des solutions nécessaires à la résolution de problèmes. 2- Principes du positivisme. Le paragraphe ci-dessous signale les principes de l’épistémologie positiviste qui guident la position classique de la gestion (David, 1999).  Le principe ontologique. La méthode scientifique a pour objectif d’accéder à la connaissance de la réalité. Il existe des lois objectives indépendantes du sujet. Le but de la science est de découvrir ces lois et les régularités qui gouvernent les faits. La méthode positiviste ne s’applique pas uniquement aux sciences physiques mais également aux sciences sociales et de gestion - ou ce que Durkheim (1894) appelle « l’étude des phénomènes sociaux ».  Le principe d’objectivité. L’observation doit être objective et conduite avec rigueur c’est à dire en utilisant le maximum de précautions pour que les idées reçues de l’observateur ou le manque d’objectivité dans l’observation, ne faussent pas le résultat. 7 De plus, l’observation doit être reproductible, c’est à dire qu’une recherche doit donner les mêmes résultats lorsqu’elle est renouvelée dans le temps dans les mêmes conditions.  Le principe de causalité. Il consiste dans l’affirmation que n’importe quel événement peut être expliqué par un lien causal. Pour connaître la réalité, il faut donc découvrir les raisons simples par lesquelles les faits observés sont reliés aux causes qui les expliquent.  Le principe de moindre action. Entre deux théories, il faut prendre la plus simple.  Le principe de naturalité de la logique. La logique est naturelle, donc tout ce qui est découvert par logique naturelle est vrai et loi de la nature. Donc tout ce qui ne pourra être découvert de cette manière devra être considéré comme non scientifique. 8 Partie 2 : Place du courant positiviste dans la science de gestion.  Le positivisme : une approche classique en sciences de gestion. Dans le paradigme positiviste, pour que la recherche soit valide, il est nécessaire d’établir une séparation entre l'observateur et l'objet d'étude, en assurant des résultats objectifs (Le Moigne J.-L. , 2012). Ainsi on a besoin d’une stricte évaluation à partir d’expériences réversibles pour valider les hypothèses formulées par le chercheur. Alors on pourra dire que ce sont des faits scientifiquement prouvés qui seront pris en tant que faits dit réels (Avenier M.-J 2007). Ensuite, les résultats obtenus par les données « réelles » de l'action méthodologique est un «reflet» de situations génériques, qui produit à son tour des conséquences pratiques tellement prévisibles et déterministes (Lorrino, 2002). Par exemple, dans la gestion industrielle la détermination des temps standards est effectuée par l'obtention d'un nombre suffisant d'échantillons prélevés par activités « normalisées », pour obtenir des données spécifiques avec une déviation standard contrôlée pour une fiabilité statistique. Il serait difficile d'énumérer tous les travaux qui ont été faits au fil des années dans le cadre du paradigme positiviste en science de gestion, alors, on va essayer de résumer les caractéristiques les plus importantes et les plus transcendantes de cette position épistémologique et de mettre l'accent sur trois axes : l’entreprise, l'individu et le marché. Les paradigmes épistémologiques positivistes établissent les hypothèses suivantes concernant la gestion : 1. L’entreprise est un système déterministe, réversible, rationnel, ainsi qu’« une réalité économique, sociale et uploads/Science et Technologie/ rapport-positivisme.pdf

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