Cours de Philosophie Terminal La conscience I - Les degrés d’éveil de la consci

Cours de Philosophie Terminal La conscience I - Les degrés d’éveil de la conscience La conscience : faculté psy qui permet de percevoir le monde et soi-même. Elle est liée à la sensibilité et au corps. Elle permet de penser la penser et le jugement. 3 niveaux de conscience :  spontanée : avoir connaissance de soi et de son environnement  réfléchie : capacité de penser la pensée et de juger  morale : permet d’intégrer des notions abstraites La conscience n’est jamais isolée : elle est liée à la conscience des autres. Conscience et choix ; texte 3 p.27 Bergson décrit une fonction mécanique de la conscience. Dans beaucoup de situations, des actions deviennent automatiques été exécutées inconsciemment (lire, écrire). La conscience doit faire preuve d’inventivité. Il existe 2 types de "moi" :  moi social : une habitude  moi profond : une incertitude, un libre arbitre, une crise intérieure La conscience est prise dans le temps et le découpage du temps est une construction sociale (emploi du temps). Bergson nous engage à revenir au moi profond, ce qui demande un effort de la conscience. Il existe une forme minime de conscience que l’on a en commun avec les animaux, sensible qui nous permet de nous adapter au monde : une faculté d’apprentissage. Bergson veut marquer la différence entre conscience instinctive et ce qui fait la spécificité de l’homme : la conscience réfléchie. La conscience est souvent liée à l’habitude. Elle permet des reproductions mécaniques : l’Homme est capable d’actions qui manifestent un faible niveau de conscience. Bergson souhaite privilégier l’expérience de la durée : moment dans lequel la conscience garde le souvenir et les sentiments d’avoir été à être et de se projeter dans l’avenir. "Si la conscience signifie mémoire et anticipation, c’est que conscience est synonyme de choix" La conscience est liberté, même si cette liberté à travers des choix peut être difficile. Ce choix provient souvent d’une crise intérieur (crise d’ado : crise existentielle liée à la recherche de l’identité perso). 3 problématiques :  la question de la connaissance est centrale et essentielle Quelle connaissance me délivre la conscience ? Est-il plus facile de connaître le monde ou soi-même ? Notre conscience nous renvoie à notre subjectivité. Comment une connaissance objective est-elle possible si je suis prisonnier de ma subjectivité ? Ce qui est en jeu c’est la vérité.  comment l’identité personnelle peut-elle se construire dans le temps si je change en permanence ? (photo de carte d’identité)  la conscience n’est-elle pas toujours prise dans un réseau d’influences sociales qui la détermine ? -> comment affirmer sa liberté de conscience ? -> la conscience peut-elle s’affirmer ? -> ne doit-elle pas se faire aider par la raison pour parvenir à d’avantage de lucidité sur elle-même ? "connaît-toi toi-même", Orable Delphe II - La conscience est-elle essentielle à l’Homme ? Pourquoi ? Blaise Pascal : humaniste, scientifique et homme de foi. Il place les vérités de la foie (=coeur) au dessus de la raison texte p.26  "roseau pensant" : position matérialiste + l’Homme n’est pas immortel  insistance sur le pensée qui permet de se juger et écrire une science du monde l’Homme se sait mortel (permet une grandeur de l’Homme)  experience de la dereliction La conscience devrait faire retour sur elle plutôt que de fuir, il faut se rendre digne de sa conduite par un travail "Travaillons donc à bien penser : voilà la principe de la morale" 2 points de vu de l’Homme :  matérialiste : conscience peu importante  idéaliste : l’esprit nous élève, la pensée est fondamentale pour l’Homme :  permet de construire les sciences  essentielle d’un point de vue moral Pour Pascal, il ne faut pas surestimer l’importance de la conscience, il veut rappeler la condition des mortels et perçoit l’Homme comme étant misérable dans le monde. "C’est donc être misérable que de se connaître misérable" Pour Descartes, la conscience est d’avantage valorisée, c’est un élément central du sujet et le point de départ dépend de la connaissance. La conscience pour un sujet qui se pense : "Je pense donc je suis" : le cogito cartésien Descartes : obsédé par la recherche de la vérité indubitable en utilisant le doute et la démarche radicale :  inaugure la philosophie moderne  pense la nature d’un point de vue mécanique sans retirer sa sensibilité  met en doute les acquis  est déçu par les savoirs transmis, porteur d’erreur  veut découvrir un point de vue fixe à la connaissance Livre : Le discours de la méthode texte p.30  le doute de Descartes est radical/hyperbolique  quand il est tenté d’affirmer son existence, il reprend son doute  imagine une puissance trompeuse "un malin génie" qui placerais des idées auxquelles aucune réalité correspond : peut importe que je sois trompé, la pensée subsiste  la pensée est plus facile à connaître que le corps, la conscience est une constante et atteste l’existence La phrase de Descartes prend son sens dans des situations ordinaires :  déshumanisation (camps de concentration)  frontière entre machine et humain  le coma Descartes découvre une faculté universitaire qui nous humanise et la conscience nous individualise, elle ne se confond pas avec la conscience de l’autre . Elle est ininterrompu, c’est moi qui subsiste. III - A la recherche de l’identité personnelle La connaissance de soi est difficile d’accès car la conscience est prise dans le temps et évolue en permanence. Les changements physiques et psychiques rendent difficile le sentiment d’unité de la personne. La conscience est multiple, les traits de personnalités que forment au contact des autres, comme si la conscience évoluait dans des interactions sociales. Comment se forme le moi à travers les âges ? La psychologie de l’enfant (J. Lacant : Écrits) :  0 à 6 mois : l’enfant ne se connait pas en tant que personne et ne se reconnaît pas  6 mois : 1ère identification et réaction jubilatoire, même si il a pas le sentiment d’unité corporelle  2-3 ans : commence à dire "je" : conscience réfléchie de l’enfant auteur de sa pensée La conscience perso et l’identité se construit dans le rapport aux autres (identification à des modèles) ; l’enfant copie par mimétisme (professionnels, idéaux de vie…) -> on est toujours dans des rapports d’imitation plus +/- conscient L’identité personnelle est difficile à connaitre en propre, tant les autres ont exercés une influence dans la construction personnelle : je suis le produit d’influences sociales fortes (mon être = résultat d’une construction sociale). 2 types de socialisation :  primaire : au sein de la famille, transmission de normes/valeurs  secondaire : construction avec des contacts (société, entourage…) La conscience ne se rend pas toujours comptes des déterministes (groupes sociaux, idéologies). Ces représentations mentales de la domination sont souvent insidieuses ou inconscientes. Bourdieu-Passeront : Les héritiers Habitus : reproduction sociale d’un groupe extérieur de façon inconsciente Modèle d’hypocrisie sociale : Bourdieu fait comprendre que chaque classe sociale a un langage, une forme de culture presque familiale. Les élites ont cherché à reproduire des paires. Ces déterminismes sociaux contrarient et mettent à mal la liberté individuelle, l’originalité. Ils s’encrent dans la personnalité (régimes autoritaires : on en vient à nier la conscience car c’est le groupe qui prime la conscience). La conscience de classe existe souvent antérieurement et extérieurement à a conscience qui finit par assimiler des modèles au risque d’une dépersonnalisation. CONCLUSION Conscience : faculté de connaissance qui permet d’avoir des représentations au sujet du monde et de soi- même. La conscience pose 2 difficultés : - la connaissance de soi : sentiment paradoxal d’une unité et malgré tout, je suis aussi le produit de différentes identifications à des modèles extérieurs (sociaux). - on étudie toujours dans le temps donc elle change en permanence (murit) grâce à sa liberté et en même temps, malgré ces changements, j’ai quand même le sentiment d’une identité, de rester "moi". Par ma conscience éclairée, je suis aussi un sujet politique et moral, un citoyen du monde capable de réfléchir sur des enjeux majeurs. En ceci, je sens moralement le sens du devoir et la responsabilité individuelle et collective. L’inconscient Introduction Fin XIXème : inconscient = privé de conscience Le psychisme est ramené à la conscience Freud et Brauer :  des pensées inconscientes se trouveraient stockées sans qu’on le sache - revolution dans la façon de comprendre l’esprit et une révolution médicale avec la psychanalyse Des souffrances soient pas très claires (angoisses, obsessions) : hypnose Enjeux épistémologiques Enjeux moraux Enjeux existentiels savoir si dans les sciences humaines on peut parvenir à la vérité scientifique ou si nous n’aurions pas d’avantage affaire à une interprétation déresponsabiliser l’individu, on rejetterai la faute sur des pulsions, l’être qui agirait en moi. comment le sujet conscient se construit dans l’existence ? Il faudra évaluer la construction de notre personnalité, l’individu ne serait pas soumis à des déterminismes trop lourdes ? I - L’inconscient : une hypothèse nécessaire uploads/Science et Technologie/cours-de-philosophie-terminal.pdf

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