Guide des bonnes pratiques apicoles Chapitre S Santé des colonies S1 : DÉTECT

 Guide des bonnes pratiques apicoles Chapitre S Santé des colonies S1 : DÉTECTER LES TROUBLES ET LES MALADIES DES COLONIES S2 :  RÉAGIR EN CAS DE MORTALITÉ IMPORTANTE, DE TROUBLE, DE SUSPICION D’INTOXICATION OU DE SUSPICION DE DANGER SANITAIRE S3 : GÉRER LES COLONIES MALADES S4 : ENREGISTRER LES INTERVENTIONS SANITAIRES S5 :  BIEN UTILISER LES MÉDICAMENTS VÉTÉRINAIRES ET AUTRES SUBSTANCES UTILISÉES COMME TELS L’objectif de ce chapitre est de faire le point sur les bonnes pratiques permettant de : § § détecter des colonies malades ou présentant des troubles ; § § réagir face à des troubles ou des mortalités et en cas de suspicion d’intoxication ; § § gérer des colonies malades ; § § respecter la réglementation sanitaire, en particulier : - assurer la traçabilité des interventions sanitaires ; - bien utiliser le médicament vétérinaire ; - assurer ses responsabilités dans la gestion collective du sanitaire. À tout moment, la mise en œuvre de bonnes pratiques apicoles aide à préserver la santé des colonies et à prévenir l’apparition de maladies. Ces bonnes pratiques sont traitées principalement dans le chapitre R : Conduite des colonies. Les bonnes pratiques dans la lutte contre Varroa et les principales maladies des colonies sont décrites dans le chapitre M : Connaissance, prévention, surveillance et lutte contre les principales maladies et agresseurs des colonies. Guide des bonnes pratiques apicoles S : Santé des colonies © J. Regnault  Guide des bonnes pratiques apicoles GRANDS THÈMES ABORDÉS DANS CETTE FICHE 1. Surveiller les colonies 2. Détecter et alerter en cas de maladie, de troubles ou de mortalité 1 LES IDÉES CLÉS - Se former à la prophylaxie et aux diagnostics des maladies. - Réaliser un bilan précis de l’état sanitaire du cheptel, si besoin avec l’aide d’un vétérinaire, de l’Organisme à vocation sanitaire (OVS) ou d’un technicien spécialisé. - Suivre les conseils du vétérinaire ou de l’OVS. POURQUOI Le rôle de l’apiculteur est de surveiller la santé de ses colonies pour déceler au plus vite tout problème sanitaire. Ce point est essentiel pour limiter la contamination de colonies proches. Dans un objectif de prévention, de surveillance et de lutte contre une maladie, un OVS ou un vétérinaire compétent en pathologie apicole pourront apporter une expertise à l’apiculteur. DÉFINITIONS -  Prophylaxie : ensemble des mesures visant à prévenir l’apparition, la propagation de maladies. -  Programme sanitaire d’élevage (PSE) : définition des interventions qui doivent être réalisées systématiquement dans un but prophylactique sur l’ensemble d’un troupeau, lot ou bande d’animaux, selon un calendrier préétabli en fonction des dominantes pathologiques particulières à chaque type d’élevage et compte tenu tant des conditions géographiques propres à la région que des facteurs climatiques et saisonniers (décret du 31 Août 1981). DÉTECTER LES TROUBLES ET LES MALADIES DES COLONIES Juin 2018 Guide des bonnes pratiques apicoles S : Santé des colonies ? ? © V. Girod/ADA Occitanie S1 Fiche S1 2 2 Juin 2018 Guide des bonnes pratiques apicoles S : Santé des colonies 1. Surveiller les colonies Il est conseillé de :  réaliser au moins deux visites à visée sanitaire par an, avec observation de tous les cadres, en sortie d’hivernage (printemps) et après la fin de la dernière miellée (automne). D’autres visites sont indispensables en cas de symptômes apparents, de troubles ou de mortalités ;   observer régulièrement les colonies au cours de la saison : cf. fiche R4 : Visiter les colonies ;  prendre les précautions nécessaires pour limiter la propagation des agents pathogènes lors des visites : cf. fiche R4 : Visiter les colonies ;  pour les adhérents à un Programme sanitaire d’élevage (PSE), faire réaliser les visites sanitaires imposées ;  être particulièrement vigilant en cas de maladie contagieuse détectée à proximité du rucher : § §  visiter attentivement ses colonies pour vérifier la présence ou l’absence de maladie. Le cas échéant, alerter les services vétérinaires, le technicien sanitaire apicole ou le vétérinaire ; § § s’informer des mesures de polices sanitaires imposées et s’y conformer (restrictions de mouvements, analyses, visites …). 2. Détecter et alerter en cas de maladie, de troubles ou de mortalité Il est conseillé de :  se former régulièrement pour reconnaître les signes cliniques de maladies, en particulier les maladies réglementées et les dangers sanitaires qui nécessitent une lutte collective (cf. fiche S2) ;  en cas d’anomalie remarquée, visiter attentivement la colonie suspecte. Attention à la désinfection du matériel : cf. fiche R2 : Choisir, entretenir et nettoyer les ruches et le matériel utilisé au rucher ;  faire appel à un vétérinaire ou un technicien sanitaire apicole pour confirmer ou infirmer une suspicion de la maladie et prendre les mesures de prévention et de contrôle des colonies. En cas de mortalité importante des abeilles ou de colonies, de troubles, de suspicion d’intoxication ou de suspicion de maladies réglementées : cf. fiche S2. RÉFÉRENCES RÉGLEMENTAIRES Décret n°81-815 du 31 août 1981 définissant le programme sanitaire d’élevage prévu par l’article L. 612 du Code de la santé publique. S1 LES GRANDS THÈMES ABORDÉS DANS CETTE FICHE : 1. Réagir face à des mortalités ou des troubles 2. Alerter le plus vite possible en cas de suspicion d’intoxication 3. Connaître les dangers sanitaires 4. Alerter en cas de suspicion de danger sanitaire ou de maladie réglementée 1 Juin 2018 Guide des bonnes pratiques apicoles S : Santé des colonies RÉAGIR EN CAS DE MORTALITÉS, DE TROUBLES, DE SUSPICION D’INTOXICATION OU DE SUSPICION DE DANGER SANITAIRE LES IDÉES CLÉS - En cas de mortalité importante des abeilles ou des colonies d’un rucher, de troubles, ou de suspicion d’intoxication, alerter les services vétérinaires du département (Direction départementale de la protection des populations, DD(CS)PP) le plus rapidement possible. Se conformer aux instructions. - Déclarer les suspicions de maladies réglementées détectées dans une colonie à la DD(CS)PP ou à l’OVS. - Faire appel à un vétérinaire ou un technicien sanitaire apicole pour confirmer ou infirmer une suspicion de la maladie réglementée. - Se conformer aux mesures de police sanitaire. POURQUOI Déclarer les mortalités, les troubles ou une suspicion d’intoxication est nécessaire pour déclencher les actions permettant d’en établir la cause. Pour cela, un dispositif de surveillance existe qui repose sur les services vétérinaires départementaux (DD(CS)PP) et l’OVS. Il est important de demander conseil en cas de doute auprès d’un vétérinaire ou d’un technicien sanitaire apicole. D’autre part, certaines maladies ou certains dangers sont réglementés et requièrent des actions obligatoires de prévention, de surveillance et de lutte. Pour cela, toute suspicion doit être déclarée aux services vétérinaires départementaux (DD(CS)PP) et l’OVS doit en être informé. DÉFINITION Maladie réglementée : maladie classée comme danger zoosanitaire et faisant l’objet d’une réglementation spécifique. © S. Martaresche ? ? S2 Fiche S2 2 2 Juin 2018 Guide des bonnes pratiques apicoles S : Santé des colonies 1. Réagir face à des mortalités ou des troubles  En cas d’anomalie remarquée, visiter attentivement la colonie suspecte et le rucher pour repérer : § § une mortalité importante de colonies d’un rucher ; § § la présence en quantité importante d’abeilles mortes dans ou devant les ruches ; § § une mortalité importante de nymphes devant les ruches ; § § une dépopulation des ruches (quantité d’abeilles) ; § § une absence anormale d’activité ; § § des comportements anormaux des abeilles ; § § des signes cliniques d’une maladie.  Noter précisément les observations et les informations relatives au rucher : § § nombre de colonies du rucher ; § § nombre de colonies atteintes, nombre de colonies mortes ; § § état des colonies et des abeilles ; § § itinéraire technique du rucher ; § § description du rucher et de son environnement.  Marquer clairement les colonies suspectes.  Prendre des photos.  Ne pas déplacer le rucher et fermer les colonies mortes pour éviter leur pillage. 2. Alerter le plus vite possible en cas de suspicion d’intoxication En cas de mortalité importante d’abeilles ou de colonies, de dépopulation, ou de suspicion d’intoxication :  alerter le plus vite possible les services vétérinaires du département d’implantation des ruches (DD(CS)PP). Les services pourront alors déclencher une visite du rucher, et, selon la situation, des prélèvements et une enquête sur les pratiques d’utilisation de produits phytopharmaceutiques ou d’autres substances pouvant être à l’origine d’intoxications aiguës ;  prévenir également le vétérinaire ou l’OVS ou son technicien qui doivent également être informés de la situation. Leur demander conseil en cas de doute ;  informer son assurance si elle couvre les dommages et mortalités des abeilles. Les démarches menées par l’assurance en parallèle ne remplacent pas l’enquête et les analyses commandées ou réalisées par l’administration. Trouver les coordonnées des services vétérinaires du département (DD(CS)PP) sur le site lannuaire.service-public.fr. Traitement des cultures : cf. fiche R1 : Choisir l’emplacement du rucher. Attention ! Pour avoir une valeur juridique, les prélèvements (pour la recherche de pesticides susceptibles d’être incriminés dans des intoxications) doivent être réalisés ou commandés par l’autorité administrative ou judiciaire. Ceci après uploads/Sante/ 04-chapitre-s-sante-des-colonies.pdf

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  • Publié le Mar 10, 2021
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
  • Taille du fichier 3.3030MB