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INITIATION AUX MEDICAMENTS ET LA PHARMACIE ….Entre civilisation, croyances, et

INITIATION AUX MEDICAMENTS ET LA PHARMACIE ….Entre civilisation, croyances, et médicament… Soafara ANDRIANOME, Pharmacienne, PhD Email: fafasoafara@gmail.com Dr Nambinina RAKOTOARIVELO 1 Définition • Étymologie [lat medicamentum : médecine, remède] Remède pour guérir un malade. Larousse 1939 Substance employée pour combattre une maladie. Larousse 1976 Substance ou préparation administrée en vue d’établir un diagnostic médical, de traiter ou de prévenir une maladie, ou de restaurer, corriger, modifier les fonctions organiques. Larousse 2000 2 Définition • Se soigner, soulager sa douleur et celle de son prochain • Mort, Douleur: ne pas accepter 4 périodes : - l’empirisme, - la philosophie, - l’expérimentation, - la science. 4 I. L’instinct et l’empirisme La maladie existait sur terre bien avant l'apparition de l'homme, puisque qu'on a pu en reconnaître certains signes chez des animaux fossiles. 5 1. La préhistoire • Les découvertes de la paléontologie nous apprennent que nos ancêtres préhistoriques disposaient d'une thérapeutique par la présence de plantes médicinales retrouvées au fond d'une grotte, parmi les ossements d'un Homme de Néandertal (30000 ans av JC). • Des fractures consolidées ont été retrouvées sur des ossements de l’homme de Néandertal démontrant qu’il a été soigné et assisté pendant quelques mois 6 I. L’instinct et l’empirisme 1. La préhistoire Prise de conscience d’un lien de cause à effet : recherche de la cause des maladies et des moyens de la traiter  L’imitation : se tremper dans l’eau froide pour faire baisser la température Se lécher les blessures Le pourquoi ? Chercher une interprétation du désordre de la santé 7 I. L’instinct et l’empirisme 1. La préhistoire « pays entre les 2 fleuves » : Irak, Syrie, Palestine et Liban actuel Le berceau de la civilisation entre Tigre et Euphrate • Plantation de céréales 9000 av JC • Domestication des animaux 8000 av JC • Premières grandes cités 4000 av JC (dont Sumer, Ourouk, Nippur) • Premier système d’écriture (pictographique puis cunéiforme) 3000 av JC: tablettes sumériennes de Nippur (la plus ancienne pharmacopée du monde) • Rayonnement de Babylone 2000 AV J C 8 I. L’instinct et l’empirisme 2. Mésopotamie (9000 av JC) 9 I. L’instinct et l’empirisme 2. Mésopotamie (9000 av JC) La maladie: malédiction divine, œuvre d’un mauvais esprit, ne pouvait être combattue que par un homme doué de pouvoirs surnaturels Hépatoscopie: divination par l’observation du foie d’un animal sacrifié pour connaitre le mauvais esprit responsable de la maladie Premiers guérisseurs : sorciers ou prêtres qui procédaient par incantations ou gestes rituels. Thérapeutique : offrandes, sacrifices, incantations, plantes, minéraux, animaux (lait, écailles de serpent, de tortue) 10 I. L’instinct et l’empirisme 2. Mésopotamie (9000 av JC) • Civilisation de 3000 ans environs jusqu’à la conquête d’Alexandre le Grand. • Le malade est en proie à une force négative, une divinité hostile 11 I. L’instinct et l’empirisme 3. L’Egypte (3100-332 av JC) L’être humain : • Le corps, • L’âme : représentée par un oiseau à tête humaine qui vole et visite sa momie dans le tombeau, • Le Ka : être immatériel qui habite l’homme et lui confère sa protection (d’où le rituel d’embaumement pour que Ka puisse reprendre possession à sa convenance du corps et vivre dans le tombeau) NB: cette technique leur a permis les prémices de connaissances en anatomie et sur le plan de l’art chirurgical (suture et antiseptiques imprégnant les bandelettes). 12 I. L’instinct et l’empirisme 3. L’Egypte (3100-332 av JC) La maladie : excès alimentaires, boissons, les vents, Oukhedou, les vers, les causes psychiques et occultes  « Le souffle de la vie entre par l’oreille droite et le souffle de la mort entre par l’oreille gauche »  Oukhedou : principes issus des matières fécales qui se répandent dans les vaisseaux et gagnent les différentes parties du corps entraînant les maladies (d’où l’importance extrêmes de clystères)  Les vers : symbolique forte de décomposition et de mal, 13 I. L’instinct et l’empirisme 3. L’Egypte (3100-332 av JC) • Forte liaison entre médecine et magie, • Égypte : des milliers de recettes à base de plantes, de minéraux, d’organes dont onguents retrouvés dans les premiers tombeaux explorés par les premières expéditions 14 I. L’instinct et l’empirisme 3. L’Egypte (3100-332 av JC) - La pharmacopée [Pharmakon : remède ; poiein : faire] : Recueil de recettes ou de formules pour préparer les médicaments : préparation obéissant à des règles très précises - Papyrus Eber (1600 av JC): liste de 875 remèdes, de la préparation relevant de l’occultisme (le fémur d’un pendu) à d’autres plus banales - (opium, huile de ricin) - Et d’autres papyrus après 15 I. L’instinct et l’empirisme 3. L’Egypte (3100-332 av JC) 3 grands types de substances décrites : • minéral (arsenic, argile, boue, suie…), • végétal (safran, sauge, pavot, cannabis, cannelle… mais aussi laxatifs comme ricin, aloès ; levure de bière pour les maladies de peau et pour les infections intestinales), • animal (miel souvent cité, comme adoucissant, antiseptique ; extraits de foie (riche en vitamine A, notamment dans des recettes ophtalmo) 16 I. L’instinct et l’empirisme 3. L’Egypte (3100-332 av JC) Chef de tribu, sorcier, prêtre ou chaman : Exerce une médecine empirique. • Contexte magique dans lequel se trouve isolé le malade, non pas pour éviter une éventuelle contagion, mais pour permettre d’entrer en communication avec les dieux grâce à l’intercession de l’homme médecin. • C’est le lien entre l’ignorance et la souffrance de l’homme et la puissance des dieux. 17 I. L’instinct et l’empirisme 4. La médecine de « l’intermédiaire » • Interprétation des rêves: Vol des oiseaux, direction de la fumée d’un foyer, forme d’une tache d’huile • Victimes immolées, pour apaiser la colère des Dieux (incas). • Le temple : lieu de diagnostic, de pronostic, de guérison (le premier hôpital). 18 I. L’instinct et l’empirisme 4. La médecine de « l’intermédiaire » • Yin, principe féminin, principe associé aux nuages, à la pluie, au froid, à l’ombre, à la maladie • Yang, principe masculin associé à la lumière, à la chaleur, à la sécheresse, à la santé La pharmacopée chinoise comporte plus de 2000 plantes répertoriées selon 5 classes : herbes, feuilles, insectes, minéraux, graines. 19 I. L’instinct et l’empirisme 5. Médecine chinoise traditionnelle (VI – Vème s av JC) II. La philosophie 1000 ans avant JC – 900 après JC Période dominée par la personnalité et le renom de quelques médecins grecs et romains. • Construction de règles d’action. • Les grecs sont les fondateurs de la médecine moderne selon 4 grandes périodes 20 1. La Grèce (1200-300 av JC) Médecine mythologique : charnière Dieux et demi- Dieux ont le pouvoir de guérir ou de provoquer les maladies Médecine des philosophes : à partir du VIème siècle, dissociation de la médecine et de la magie Médecine hippocratique : origine naturelle des maladies, la rupture; qu’il faut découvrir : la médecine repose alors sur l’observation Médecine post-hippocratique : sectarisme 21 II. La philosophie 1. La Grèce (1200-300 av JC) Beaucoup de divinités en lien avec la maladie: - Héra épouse de Zeus:assurait la protection des femmes enceintes - Asclepios: dieu de la vie et des plantes salutaires; - Son père est Apollon, capable de déchaîner les maladies et aussi les guérir 22 II. La philosophie 1. La Grèce (1200-300 av JC) 1. 1. Médecine mythologique Asclepios - La maladie : punition divine; traduit la colère des dieux • Les secrets de la guérison ne sont connus que des dieux - Les hommes disposent de quelques connaissances pour soigner certaines blessures Les plantes peuvent entraîner la guérison Soin des blessures ; applications externes (onguents, arômes désinfectants) 23 II. La philosophie 1. La Grèce (1200-300 av JC) 1. 1. Médecine mythologique • Au Ve siècle, des temples furent élevés en Grèce, en l'honneur de la divinité et les "Asclépiades", prêtres médecins, se consacraient à son culte. L'activité de ces temples fut durant des siècles très florissante et le plus célèbre d'entre eux situé à Epidaure, eut une renommée qui s'étendit à l'ensemble du monde antique. 24 II. La philosophie 1. La Grèce (1200-300 av JC) 1. 1. Médecine mythologique Théatre d’Epidaure,Grèce • Les malades étaient préparés pendant plusieurs jours par le jeûne, la prière et les bains purificateurs. • Asclepios préférait les lavements aux purgatifs, par exemple en cas de fièvre. • Les malades apportaient des offrandes, faisaient des sacrifices aux dieux, puis sous l’effet de certaines drogues s’endormaient. Au matin, les rêves étaient interprétés par les médecins afin de donner une prescription adéquate. 25 II. La philosophie 1. La Grèce (1200-300 av JC) 1. 1. Médecine mythologique Approche nouvelle: explication des phénomènes constatés  Pythagore (570 – 480) : La santé est l’expression de l’harmonie entre les nombres  Thalès (625 – 547): Conception de la physiologie humaine dans laquelle l’eau est l’élément fondamental à la vie Démocrite (460-370): réalise des dissections d’animaux et entreprend le classement des médicaments Peu à peu, la médecine va sortir des temples 26 II. La philosophie 1. La Grèce (1200-300 av JC) 1. 2. Médecine des philosophes • suit une éducation complète (logique, • philosophie, physique, uploads/Sante/ 1-histoire-medicaments-amp-pharmacie-dr-soafara-andrianome.pdf