Remerciez-le!

Remerciez @Admin pour avoir partagé cet document gratuitement, de la manière la plus simple, en partageant sur les réseaux sociaux.

Nature et silence chez john cage suggerer l x27 interprete la possibilite objectivement reelle d x27 une action

Publié dans Le langage Actes du XIIIe Congrès des Sociétés de philosophie de langue française I Section II Histoire des théories du langage - source qui doit être utilisée pour toute référence à ce travail NATURE ET SILENCE CHEZ JOHN CAGE Daniel CHARLES Aix-en-Provence Le principe auquel doit obéir la composition musicale selon John Cage - laisser être les sons ce qu'ils sont - présuppose apparemment la dialectique dodécaphonique par laquelle se supprimant en tant qu'être-autre de la consonance la dissonance est devenue pure positivité ou matériau Dans une musique ainsi atomisée ce qui subsiste en e ?et est la sonorité brute le matériau réduit à ses principes naturels aux relations physiques entre les sons et là o? les accords tendent l'un vers l'autre aussi peu qu'ils tendent vers le tout qui représente le monde il n'y a certes plus de langage - tout au plus des ?uvres qui s'e ?orcent encore de simuler ce que chaque compositeur croit devoir poser pour lui-même comme l'essence de la musique Au langage se substitue le cri à la nuance le choc primitivisme qui n'interdit pas mais prescrit au contraire que la musique s'enfonce toujours davantage dans le moralisme et le calcul dans la technique et la componction Cage tire les conséquences extrêmes de cette dégradation puisqu'il revendique la perversion de toute technique instrumentale ou vocale la dissolution de toute continuité du melos en ?n l'abandon au hasard des di ?érentes dimensions que la musique occidentale la plus récente s'est e ?orcé de rationaliser La composition telle qu'il la conçoit ne doit aboutir à aucun objet temporel ?ni il s'agit de prendre au mot les tenants actuels de la désagrégation de l' ?uvre jusqu'au point o? celle-ci se trouve en tant que catégorie totalement suspendue On atteint alors au degré zéro de l' ?uvre à l'instant o? le sens ne di ?ère pas de ce qui est e ?ectivement présent et entendu Composer signi ?e seulement suggérer à l'interprète la possibilité objectivement réelle d'une action c'est-à-dire ouvrir un espace de jeu ADORNO Philosophie de la nouvelle musique trad Hildenbrand et Lindenberg Paris p ADORNO ibid p CNATURE ET SILENCE CHEZ JOHN CAGE Il convient cependant de distinguer soigneusement ce qui sépare la poétique de l' ?uvre ouverte - adoptée avec plus ou moins d'enthou siasme par la plupart des compositeurs d' à la suite des cours que ?t Cage à Darmstadt en - de l'intention profonde de Cage qui dément par son ironie tout compromis du genre d'une telle disait de la nouvelle forme de composition son théoricien Umberto Eco Chez Cage ce qui s' est la non- ?uvre II ne s'agit pas de laisser plus de liberté à l'interprète comme si un coe ?cient supplémentaire d'improvisation pouvait aider à clari ?er à rendre communicable ce qui a été composé La liberté de l'interprète n'est pas une étape de plus dans le devenir-langage de la nouvelle musique s'il en était ainsi on ne ferait rien de plus que répéter en moins décisif ce