1. Epreuve de Français D’ou viennent les informations relatives à la santé des

1. Epreuve de Français D’ou viennent les informations relatives à la santé des adolescents ? On pense d’abord aux médecins, et aux faits qu’ils observent et enregistrent dans leurs dossiers. Mais en réalité, ils observent et enregistrent peu de choses, car les adolescents les fréquentent peu. Si les trois quarts d’entre eux consultent au moins une fois par an, cela reste relativement peu par rapport aux autres catégories d’âge. L’adolescence est la période durant laquelle on consulte le moins les médecins et on fréquente le moins l’hôpital. Au demeurant, l’usage du système de soins par les jeunes renseigne peu. En effet, les données constatées font rarement l’objet de relevés systématiques, et il faut a posteriori, aller fouiller dans les dossiers des cabinets médicaux ou des hôpitaux pour obtenir une vue d’ensemble. De plus, du fait de l’hétérogénéité des informations, cette méthode de recueil des données s’avère très satisfaisante. De fait, seule la Santé scolaire (service appelé aujourd’hui : « Service de promotion de la santé en faveur des élèves ») consigne ses observations et opère une analyse. Mais cela concerne peu les adolescents, non examinés de manière systématique. Qui donc parle de la santé des adolescents ? Les médias le font assez largement, mais en privilégiant quelques faits spectaculaires ou inquiétants : telle adolescente qui a accouché seule et dont le nouveau né n’a pas survécu, tels comportements violents, telles manifestations de ras-le-bol chez les jeunes se sentant oubliés de la marche du monde. Le phénomène médiatique le plus crucial de la santé des jeunes passe inaperçu : c’est, chaque lundi, la désastreuse relation des accidents de voiture ou de motos du week-end, qui totalise au fil des semaines la douloureuse rançon que les jeunes paient au goût du risque, et il faut bien le dire, à l’alcool… Les professionnels de l’adolescence que sont les enseignants, les éducateurs, et certains travailleurs sociaux ont-ils la parole pour parler de la santé ? Pratiquement jamais. Pourtant, ce que ne voient pas les professionnels de la santé, eux l’observent au quotidien, et dans de bien meilleures conditions. Les parents n’ont guère plus d’occasions de s’exprimer sur ce sujet. Ces informations (…) restent fragmentaires et vues de l’extérieur. Or l’adolescence est une expérience profonde, intime, un bouleversement intérieur.Si on s’attache à la santé, c’est donc dans la profondeur du bien-être et du mal-être qu’il faut faire porter l’observation et l’action. Qui peut mieux le dire que les adolescents eux-mêmes ? Encore faut-il les écouter vraiment. Or la position du chercheur est ambiguë, difficile. En effet, comment amener l’adolescent à s’exprimer dans l’enracinement de la formidable mouvance qu’il expérimente dans son corps, dans son esprit, dans ses relations affectives, tout en gardant la neutralité de l’observateur scientifique ? Peut-on poser des questions et ne noter que les réponses, quand ces questions sont celles de la vie et ces réponses inévitablement des demandes ? A-t-on le droit d’obliger quelqu’un à parler du profond de lui-même s’il n’en a pas le désir ? Est-il licite de vouloir mettre à jour ce qui pour un temps, est dans la pénombre, si l’on n’est pas sûr de pouvoir adoucir les effets de ce coup de projecteur incongru et de mettre du baume sur les irritations ou les blessures que, parfois, il éclaire ? Pour toutes ce raisons, l’étude épidémiologique de la santé des adolescents est un véritable défi éthique. S’il ne s’agissait que de compter des maladies ou des accidents, les scrupules seraient moindres. Mais que connaîtrait-on alors de la santé des adolescents ? Comment pourrait-on former les professionnels de la santé, aider les parents, améliorer le fonctionnement des services ? Article de Sciences et Vie, Jean-Pierre Deschamps. Résumez ce texte en 160 mots (+ ou – 10%). 2. Epreuve de Français L'épreuve de Français des psychomotriciens comporte un résumé, une discussion et des questions de vocabulaire. Selon les concours, vous pouvez être amené à traiter les trois sujets en deux heures. Il peut aussi vous être demandé de ne faire qu'un résumé. Sujet 1: Concours Psychomotricien. Faculté de médecine Pitié-Salpétrière-Session 1998 Résumez le texte suivant en 150 mots avec une marge de + ou - 15% La société Française était , au début de ce siècle, divisée en trois grandes classes sociales aux barrières rigides, véhiculant chacune des codes de conduite, des valeurs et des styles de vie propres: ouvriers, bourgeois et paysans vivaient dans des mondes clos et étanches. Le paysan vivait dans une société autonome, formant une véritable civilisation à part, centrée sur l'entreprise familiale, l'autoconsommation, les coutumes villageoises, le poids de la tradition et de l'Eglise. L'ouvrier vivait lui aussi dans son monde propre, avec sa conscience de classe assez nette, son langage, ses formes de sociabilité et sa psychologie. La bourgeoisie enfin, que l'on peut diviser en rentiers, industriels et professions intellectuelles, évoluait elle aussi dans une sphère à part, cherchant à tout prix à marquer ses distances avec les couches populaires. L'instruction, le savoir-vivre, la respectabilité en étaient les marques premières. Bref, à chaque classe correspondait une culture, un mode de vie, une morphologie et une psychologie propre. En quelques décennies, ces modes de vie distincts sembelent avoir explosé sous l'action de grandes forces d'unification. La disparition progressive du monde paysan comme "civilisation autonome" est le premier facteur d'unifiaction. En unn demi-siècle, le nombre de paysans français est passé de cinq millions à moins d'un million aujourd'hui. De plus, les paysans actuels sont devenus peu à peu agriculteurs, c'est-à-dire une catégorie socioprofessionnelle comme les autres, dont les traits distincts s'effacent. Les agriculteurs roulent en automobile, regardent la télévision, s'habillent en blue-jean...La fin de la civilisation agricole a été le premier grand facteur d'unification sociale et culturelle. Le resserement des inégalités de revenus et la consommation de masse ont contribué à atténuer les différences. Des années 1950 aux années 1980, la France a vécu une tendance nette au resserrement des inégalités de revenus et de patrimoines. Même si cette tendance à l'égalisation des revenus s'est stabilisée depuis une dizaine d'années, l'évolution sur un demi-siècle a joué dans le sens d'une homogénéisation des conditions de vie. Il y a encore trente ans, le mode de vie du cadre se distinguait nettement de celui de l'ouvrier, l'un était propriétaire, l'autre habitait en HLM. L'un roulait en voiture, l'autre en mobylette. L'un partait en vacances, l'autre non. Les enfants de l'un allaient allaient au lycée, ceux de l'autre en apprentissage. La distinction aujourd'hui est moins tranché. L'un comme l'autre possède télévision, magnétoscope, voiture, téléphone... Ce qui distingue le cadre de l'ouvrier est moins la différence des types de consommation que le prix des produits achetés. De sorte qu'il est moins aisé de reconnaître au premier coup d'oeil un employé ou un cadre supérieur dans un supermarché. D'autres facteurs on également joué dans le sens de l'homogénéisation: la mobilité sociale, qui a pertmis une réelle circulation entre les groupes sociaux depuis l'après-guerre; la culture démocratique véhicule également des codes de comportements égalitaires entre les individus. La télévision et l'enseignement de masse ont sans doute également contribué unifier les comportements et à diffuser une culture commune. Faut-il conclure de ces évolutions qu'il n'existe plus de classes mais un modèle unique de mode de vie? C'est la thèse soutenue par certains théoriciens de la "société postmoderne". Selon un courant de sociologue anglo-saxons, fortement inspirés par des auteurs français, la société postmoderne se caractériserait -entre autres évolutions- par une disparition des anciennes classes sociales au profit d'un patchwork de "style de vie " changeants et assez proches. Nicolas Herpin, qui s'est attaché à présenter et discuter les thèses des sociologues postmodernistes, résume ainsi une de leurs propositions principales: "A une stratification sociale hiérarchisée en un petit nombre de classes, bien distinctes les unes des autres, se substitue une structure plus floue: la nébuleuse des classes moyennes." "Vers l'homogénéisation de la société?"J-F. DORTIER, Sciences humaines, septembre-octobre 1999 3. Epreuve de Français : 2 heures Professeur Bernard Debré, Hôpital Cochin. Notre société est hypocrite et lâche ; nous voulons tous la beauté, la jouissance et le bonheur ; nous refusons de regarder la proximité de la mort et de la souffrance. Nous refusons le regard de celui qui sait qu'il va partir. Si nous tolérons encore la famine au Soudan, c'est que nous pouvons éteindre la télévision ou regarder un match de football. Mais nous ne tolérons plus ni la mort ni la déchéance de nos amis, de nos parents ; ils sont trop près de nous. Alors nous réclamons pour nous le droit de leur administrer une mort propre. Une loi, réclamée au nom de ceux qui veulent mourir dans la dignité, est souvent une excuse pour ne pas être dérangés par nos proches qui s'en vont trop lentement. Si nous acceptons une loi sur l'euthanasie, pourquoi garder en vie les arriérés mentaux, les vieillards atteints de la maladie d'Alzheimer ? Et d'ailleurs, à partir de quand un handicap devient-il inacceptable ? La voici cette rencontre entre "le coeur et la raison" que je redoute tellement. Côté coeur, ce vieillard qui, petit uploads/Sante/ epreuve-de-francais 2 .pdf

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  • Publié le Jan 08, 2021
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
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