Texte de Sigmund Freud extrait des "Cinq leçons sur la psychanalyse" , p.p. 19/

Texte de Sigmund Freud extrait des "Cinq leçons sur la psychanalyse" , p.p. 19/20 de "Vous voyez" jusqu'à "phénomènes observés dans l'hystérie". « Vous voyez que nous sommes sur le point d’arriver à une théorie purement psychologique de l’hystérie, théorie dans laquelle nous donnons la première place au processus affectif. Une deuxième observation de Breuer nous oblige à accorder, dans le déterminisme des processus morbides, une grande importance aux états de conscience. La malade de Breuer (Anna O) présentait, à côté de son état normal, des états d’âme multiples, états d’absence, de confusion, changement de caractère. A l’état normal, elle ne savait rien de ces scènes pathogènes et de leurs rapports avec les symptômes. Elle les avait oubliées ou ne les mettait pas en relation avec la maladie. Lorsqu’on l’hypnotisait, il fallait faire de grands efforts pour lui remettre ces mêmes scènes en mémoire, et c’est le travail de réminiscence qui supprimait les symptômes. Nous serions bien embarrassés pour interpréter cette constatation, si l’expérience et l’expérimentation de l’hypnose n’avaient montré le chemin à suivre. L’étude des phénomènes hypnotiques nous a habitués à cette conception d’abord étrange que, dans un seul et même individu, il peut y avoir plusieurs groupements psychiques, assez indépendants pour qu’ils ne sachent rien les uns des autres. Des cas de ce genre, que l’on appelle « double conscience », peuvent, à l’occasion, se présenter spontanément à l’observation. Si, dans un tel dédoublement de la personnalité, la conscience reste constamment liée à l’un des deux états, on nomme cet état : l’état psychique conscient, et l’on appelle inconscient celui qui en est séparé. Le phénomène connu sous le nom de suggestion posthypnotique, dans lequel un ordre est donné au cours de l’hypnose se réalise plus tard, coûte que coûte, à l’état normal, donne une image excellente de l’influence que l’état conscient peut recevoir de l’inconscient, et c’est d’après ce modèle qu’il nous est possible de comprendre les phénomènes observés dans l’hystérie. » Pendant les études de médecines de Freud, un de ces futurs confrères, Josef Breuer, se pencha sur une forme historique de malades, une partie de ceux dont la médecine traditionnelle ne peux plus rien faire, à défaut de pouvoir l’expliquer scientifiquement. Breuer reçu donc, dans ce qu’on commencera à appeler un cabinet, de nombreux patients atteints de maux physiques, tel que des paralysies (sans cause médicale à proprement parlé) mais également d’autres maux tels que des troubles dissociatif de l’identité, des phobies,… ; Breuer proposa donc une première « solution » en tâtonna il remarqua qu’en ayant recours à l’hypnose, certains de ses patients pouvait raconter des évènements que réveillé, conscient, il n’avait pas le souvenir. Quand le rejoint Freud, ils commence à réfléchir sur ces patients, atteints de ce qu’ils appelleront plus tard « hystérie », et Freud notamment améliorera conséquemment le domaine dont il fut un, si ce n’est le, fondateur majeur de la psychanalyse. C’est donc à partir d’une femme atteint de troubles physiques (troubles de la vue, paralysie du bras) et mentaux(hydrophobie) que Breuer puis Freud réfléchiront sur la question d’un inconscient, sans connotation négative, au sens large du terme, et poseront les prémices de « thérapies » visant à soigner ces malades.La révolution opérée par Freud est assez simple : la théorie psychanalytique consiste à détruire le sujet humain, tel que Descartes puis Kant l'avaient défini, sujet défini comme être doté d'une faculté de représentation, à savoir la conscience. La conscience dans la philosophie classique était une et unique, d'un seul bloc, sans faille. Freud introduit justement une faille au sein même du sujet humain. Freud a élaboré deux théories de l'inconscient : la première topique se divisait en trois parties (conscient, préconscient, inconscient) mais Freud a vite compris les limites de cette conception. Il a donc crée une seconde topique (en 1923), bâtie sur le triptyque moi, surmoi, ça. C'est cette seconde topique qui marque le plus profondément la scission avec la philosophie classique. Freud définit en effet trois instances présentes en l'homme, lesquelles régissent ses comportements, à la fois conscients et inconscients. Cet extrait des Cinq Leçons sur la psychanalyse est un condensé de différentes conférences,au nombre de 5, animé par Freud, dans cet extrait, on se situe à la fin de la première leçons qui porte sur les origines de la psychanalyse , les observation du Dr Breuer,les traumatismes psychiques, la découverte de l’hystérie et plus précisément que les hystériques souffrent de réminiscences, le traitement cathartique et enfin l'hystérie de conversion. Freud pose la thèse, ou tout du moins l’explication théorique psychologique de l’hystérie. Le texte peut donc être découpé en quatre parties. La première, du début jusqu'à la ligne deux énonce la thèse de Freud qui donne la première place, en tant que cause de l’hystérie, le processus affectif, qui a été mis en lumière tout le long de la première leçon par les observations de Breuer. La seconde, de la ligne deux à la ligne neuf théorise la présence d’états de conscience, dont l’un cité dans le texte, l’état normal, et l’autre que nous parvenons facilement à identifier car le contraire direct de ce dernier, l’état pathologique, définis à partir de la capacité de la conscience à intervenir, et de l’absence de liens connexes entre ces deux états. La troisième partie, de la ligne neuf à la ligne quatorze donne un nom à ces deux états en s’appuyant donc sur la capacité de la conscience à intervenir, les états normal et pathologique de vienne donc pour le premier conscient,car le rôle la conscience y est totale, et l’autre inconscient à cause de manque de cohérence, et une confusion ou encore l’absence de mémoire, sur tous ce qui est dit et fait, entre les deux états,. La dernière partie, de la ligne quatorze à la fin, nous donne une vision plus clair de l’inconscient, de sa manière d’intervenir dans l’état normal,conscient ce qui contrarie des siècles d’études philosophiques qui ne voyait que la conscience de l’homme et n’avais jamais pensé à un autrequi expliquerait finalement pas mal d’états incompréhensible sans la théorie psychologique de l’hystérie et plus largement de l’inconscient. Cette première partie est le résumé des observations de Breuer mais avant que l’hystérie soit défini d’un point de vue générale le terme était particulier à une simulation féminine,en effet, d’un point de vue historique, la plus ancienne trace écrite qui puisse être reliée à ce concept résulte de l'interprétation d'un papyrus égyptien daté de 1900 av. J.C. : le papyrus de Kahun, qui décrit les « troubles causés par un utérus baladeur », ainsi que les traitements afin d' « en venir à bout ». Le terme d'hustera (utérus en grec), à l'origine du terme d'hystérie, est utilisé par le médecin grec Hippocrate pour décrire une maladie dans son traité Des maladies des femmes. Cette maladie était donc décrite comme intimement liée à l'utérus, la théorie admise étant que celui-ci se déplaçait dans le corps, créant les symptômes. Platon décrit ainsi ses causes et ses manifestations dans le Timée: «La matrice est un animal qui désire ardemment engendrer des enfants ; lorsqu'elle reste longtemps stérile après l'époque de la puberté, elle a peine à se supporter, elle s'indigne, elle parcourt tout le corps, obstruant les issues de l'air, arrêtant la respiration, jetant le corps dans des dangers extrêmes, et occasionnant diverses maladies, jusqu'à ce que le désir et l'amour, réunissant l'homme et la femme, fassent naître un fruit et le cueillent comme sur un arbre » et donc que la femme lorsqu’elle était dans cet état hystérique, « simule » donc pour attirer l’attention sur elles. Ensuite, Hippocrate a également consacré plusieurs chapitres de ses Traités de médecine à décrire les symptômes de l’hystérie et leur traitement. Ce n’est ensuite qu’au XIXe siècle qu’un intérêt renaît dans la communauté médicale pour cette présentation clinique intrigante par le biais de Jean-Martin Charcot, qui assied sa renommée, en partie, en présentant des patientes en «grande crise hystérique» lors de ses légendaires Leçons du Mardi. Par la suite, un de ses élèves, Sigmund Freud, va développer le concept de conflit intrapsychique «converti» en un symptôme somatique, et va ainsi à l’aide Breuer démentir le dualisme cartésien,donc la conception philosophique de Descartes concernant le rapport entre le corps et l'esprit, et donc comment certains états d’esprit influencerait notre état corporel, par exemple,l’amour, l’amitié, la générosité, nous donne le sourire, une certaine joie de vivre… . Freud va ainsi montrer que non seulement les femmes ne simulent pas, il va les croire, mais également, que ce ne sont pas que les femmes qui sont atteints d’hystérie mais également les hommes, ce qui donnera une nouvelle définition de l’hystérie. En effet,l ’hystérie était une affection fort répandue à la fin du xixe siècle, et l’on s’interrogeait sur son origine : était-elle organique ou psychique ? Les médecins étaient désarçonnés devant l’impossibilité d’en trouver la véritable cause. En effet, les phénomènes de conversion hystérique représentaient un défi pour la science médicale, car ces symptômes ne correspondaient à aucune lésion anatomique localisable ; uploads/Sante/ freud-commentaire-de-texte-vf.pdf

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  • Publié le Jul 02, 2021
  • Catégorie Health / Santé
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