Le magazine des producteurs de fruits Supplément au N°698 - janvier 2016 Guide

Le magazine des producteurs de fruits Supplément au N°698 - janvier 2016 Guide des sensibilités variétales aux bio-agresseurs Optimisez votre choix à la plantation Réalisé en partenariat avec l’Inra et le Grab Les jardins de Peyreladas 23480 Ars 05 55 66 65 18 Christophe Delay Pépiniériste 38780 Estrablin 04 74 57 14 42 Sylve et fruit 38710 Cornillon- en-Trièves 06 51 78 18 10 06 51 78 18 10 Pépinières Chataignon Vial 42740 Saint-Paul- en-Jarez 04 77 20 97 22 L'Arbre de Vie 64121 Montardon 05 59 33 17 01 Fruit avenir 81220 Servies 05 63 75 27 95 Pépinière Sariège 11800 Laure- Minervois 06 46 71 92 88 Pépinière Burri 11500 Brennac 06 87 93 38 88 La Feuillade 30450 Genolhac 04 66 61 15 92 Frédéric Cochet Paysagiste 07200 Aubenas 04 75 35 91 90 Pépinière de l'Arpenteur 81170 Cordes- sur-Ciel 06 76 90 49 82 DUSAN KOSTIC/JPÉ/FOTOLIA Tour de France des pépiniéristes 11 SPÉCIALISTES DES VARIÉTÉS BIO ET ANCIENNES Au sommaire Fiches 1 : le chancre bactérien - abricot, variétés « classiques » Fiches 2 : le chancre bactérien - abricot, nouvelles variétés Fiche 3 : monilioses sur fleurs - abricot, variétés classiques Fiche 4 : la rouille - abricot, variétés classiques Fiches 5 : la tavelure - abricot, variétés classiques Fiches 6 : la tavelure - pomme, anciennes et nouvelles variétés en AB Fiche 7 : le puceron cendré - pomme, anciennes et nouvelles variétés en AB Fiche 8 : oïdium - pomme, anciennes et nouvelles variétés en AB Fiche 9 : la cloque - pêche et nectarine, anciennes et nouvelles variétés Fiche 10 : la tavelure - pomme, variétés peu sensibles Fiche 11 : oïdium - pomme, variétés peu sensibles Fiche 12 : le puceron cendré - pomme, variétés peu sensibles Pourquoi ce guide ? I l y a quelque temps, l’Inra et le Grab ont sollicité L’Arboriculture fruitière afin de diffuser les résultats de leurs recherches sur la sensibilité aux bio-agresseurs de différentes variétés. Douze fiches ont ainsi été publiées, chacune présentant, pour un couple espèce/bio-agresseur, des éléments sur la biologie et l’épidémiologie du bio- agresseur, sur la méthodologie expérimentale et sur les principaux résultats. Toutes sont regroupées dans ce guide. Si les observations réalisées sur les variétés cultivées depuis de nombreuses années permettent de se faire une idée de la sensibilité variétale, ce n’est pas le cas pour les variétés récentes… Or, une description précise des moindres sensibilités permet d’adapter le niveau de protection phytosanitaire. Les résultats valorisés dans ce guide sont issus de différents projets de recherche : dès 2002, un projet de recherche financé par le ministère de l’Agriculture a permis la conception d’un essai multisites en réseau, associant le Grab, le Gabnor, le Cirea et l’Inra, pour évaluer le comportement de variétés de pommiers et de poiriers en vergers biologiques sous faible niveau d’intrants. Puis trois autres projets de recherche, également financés par le ministère de l’Agriculture, ont permis d’élargir les travaux sur les sensibilités variétales à l’abricotier et au pêcher en collaboration avec l’Inra, la Sica Centrex, la Sefra, le CEHM et le CTIFL. Fleur Masson Photo de couverture : cobracz/goldika/Alexandr79/sanmartial/Dusan Kostic/illustrez-vous/NitrFotolia/DR Petit lexique Variété peu sensible : variété sur laquelle une maladie ou un ravageur se développera moins vite que sur une variété sensible. Résistance partielle (ou quantitative) : permet de qualifier la résistance des variétés peu sensibles. La caractérisation du niveau de sensibilité ne pourra se faire que par comparaison avec un témoin sensible. Variété tolérante : une variété est dite tolérante à une maladie si, pour une même quantité de maladie, le rendement agronomique est peu affecté par comparaison à une variété peu tolérante. Une maladie complexe à caractère épisodique Les attaques de chancre bactérien observées de 2009 à 2011 à Gotheron (Saint-Marcel-lès-Valence; Drôme) sont essentiellement dues à la bactérie Pseu- domonas syringae pv syringae. Les bactéries vivent à la surface des feuilles (phase non parasitaire ou épiphytique) sans gêne apparente pour les arbres. La voie d’infection initiale est principalement constituée par des bourgeons tués en hiver. En effet, on considère que des colonies bactériennes sont capables de se trouver enfermées à l’intérieur des bourgeons lors de leur formation en été. Puis lors des gelées hivernales, la colonie bactérienne enfermée pourrait faire prendre en glace (effet glaçogène) les tissus du bourgeon, puis pénétrer dans les tissus internes lors de la décongélation (Prunier et al., 2005). A partir de ces portes d’entrée hivernales (bourgeons nécrosés), les bactéries peuvent, au printemps suivant, envahir les tissus et provoquer des desséchements complets de branches, et même des flétrissements d’arbres entiers (nécroses des tissus étendues au niveau des troncs). A la fin du printemps, la formation de chancres plus ou moins étendus peut être observée sur les branches et les troncs atteints. Un dispositif expérimental en randomisation totale Le dispositif expérimental d’évaluation de la sensibilité variétale a été implanté au printemps 2006 sur le domaine de l’INRA Gotheron et comprend 16 va- riétés greffées sur porte-greffe pêchers (Montclar® ou GF 305.1). La hauteur de greffage est de 20 cm, sauf pour les 4 variétés greffées à œil dormant à 60-80 cm de hauteur. Ce dispositif s’intéresse aux variétés « classiques », ainsi qu’à des obtentions récentes de l’INRA et à des ressources génétiques pour la résistance au chancre bactérien. Pour chaque variété, 20 arbres ont été plantés en randomisation totale sur la parcelle dans un dispositif à 4 blocs. La parcelle est conduite de manière conventionnelle en ce qui concerne la fertilisation et le désherbage mais aucun traitement fongicide ni insecticide n’a été appliqué depuis la plantation. Les symptômes précoces de chancre bactérien ont été quantifiés fin floraison avant que les desséchements de rameaux liés aux attaques de monilioses à la fleur n’apparaissent (Voir tableau 1). Les desséchements de branches ont été notés tout au long de chaque saison végétative, les branches mortes de chancre bactérien étant coupées et sorties du verger à chaque notation. Les chancres formés sur troncs et charpentières peuvent entrainer des dessèche- ments l’année suivante (Edin et al., 2000). Il est donc important de poursuivre les notations sur plusieurs saisons (4e, 5e, et 6e feuille dans le cadre de cette étude). Tableau 1. échelle de notation des symptômes précoces de chancre bactérien. Symptôme de chancre bactérien recherchés au stade fin floraison : bourgeons ou coursonnes nécrosés avec ou sans présence de gomme et avec écorce rouge-brun en surface et tissus marrons-nécrosés dessous ; jeunes branches ne débourrant pas avec tissus marrons-nécrosés sous l’écorce et/ou présence de gomme. Classe Observation au champ arbre entier 0 Aucun symptôme de Chancre Bactérien n’est observé 1 Quelques symptômes sont détectés après un examen approfondi de l’arbre 3 Symptômes présents sur 25% des charpentières 5 Symptômes présents sur 50% des charpentières 7 Symptômes présents sur 75% des charpentières 9 Symptômes présents sur 100% des charpentières Les classes 2, 4, 6 et 8 correspondent aux classes intermédiaires Bibliographie Pour en savoir plus Edin M., Lichou J., Luneau P., Soing P., Lefèvre M., Audergon J.-M., Breniaux D., Minodier R., Prunier J.-P., Vigouroux A., 2000. La Bactériose de l’abricotier.Editions Ctifl, 40 p. Prunier J.P., Jullian J.P., Minodier R., Clauzel G., 2005. L’abricotier. Une stratégie pour éviter les dégâts du Chancre Bactérien. INRA mensuel, 123 : 18-22. Tableau 2. Pourcentage de charpentières mortes de chancre bactérien pour les 12 variétés plantées sous forme de scion. Pourcentage de charpentières mortes par arbre de 2009 à 2011(a) Goldrich (2184) 9% A TomCot® (2669) 11% A Hargrand (1814) (b) 14% AB Orangered® (2892) 15% AB Vertige (3845) 16% AB Early Blush® (2928) 25% AB Malice® (2241) 30% AB Bergarouge® (2914) 44% BC Polonais (1352) 64% CD Tardif de Tain (2490) 69% D Bergeron (660) 79% DE Frisson (2821) 99% E (a) Les valeurs suivies de lettres différentes sont statistiquement différentes au seuil de 5% (test Newman- Keuls) – Moyennes ajustées suite à une analyse de variance pour un dispositif à 4 blocs. (b) Les variétés en rouge sont les variétés témoins communes avec le dispositif « Nouvelles variétés » implanté à Vernoux par la Sefra (voir fiche « Sensibilité variétale aux maladies et ravageurs n°2 ; Arboriculture Fruitière n°660). Figure 1. Notation des symptômes précoces de chancre bactérien de 2009 à 2011. Tableau 3. Pourcentage de charpentières mortes de chancre bactérien pour les 4 variétés plantées sous forme d’oeil dormant. Pourcentage de charpentières mortes par arbre de 2009 à 2011 (a) Bakour (2137) 0% A Canino (1343) 15% AB Candide (4025) 27% BC A4034 48% C (a) Les valeurs suivies de lettres différentes sont statistiquement différentes au seuil de 5% (test Newman- Keuls) – Moyennes ajustées suite à une analyse de variance pour un dispositif à 4 blocs. Sensibilité variétale aux maladies et ravageurs abricot cerise pêche & nectarine pomme poire variétés « classiques » Inra-Ueri Gotheron : L . Brun*, V. Mercier, A. Guillermin, Ch. Arbona, G. Clauzel Sefra : V. Delaunay, Ctifl/Sefra : M. Leon-Chapoux, Inra-GAFL : J.M. Audergon *contact : lbrun@avignon.inra.fr Fiche n°1Le chancre bactérien Des variétés très touchées, d’autres « tiennent mieux le choc » uploads/Sante/ guide-de-selection-des-varietes-fruitieres-en-ab 1 .pdf

  • 30
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Dec 07, 2021
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
  • Taille du fichier 8.1655MB