AL.Bourgeais , V.Guay, F.Laroudie , C.Marsal, E.Thevenin-Lemoine d a n s le s s
AL.Bourgeais , V.Guay, F.Laroudie , C.Marsal, E.Thevenin-Lemoine d a n s le s s ui te s d ’u n A V C In fo r m at io ns et pr o gr a m m e d’ e x er ci c es Liv ret d est iné au x p ati en ts, au x a id ant s e t a ux réé du cat eu rs Livr et d ’inf orm atio ns et pro gra mm e d ’au tor éé du cat ion de sti né au x p ers on ne s h ém ipl égi qu es, au x a id ant s e t a ux pe rso nn els so ign ant s da ns les su ite s d ’un A VC Loi HPST du 21 juillet 2009 Art. L. 1161-1.-L’éducation thérapeutique s’inscrit dans le parcours de soins du patient. Elle a pour objectif de rendre le patient plus autonome en facilitant son adhésion aux traitements prescrits et en améliorant sa qualité de vie. L ’information et l’éducation du patient sont une nécessité en Kinésithérapie, en Médecine Physique et Réadaptation comme en Neurologie. Il s’agit de donner au patient les moyens d’identifier ses difficultés, de les comprendre, de mettre en place un programme d’autorééducation et de lui en montrer le bénéfice. Dans ce processus, la place des kinésithérapeutes hospitaliers et libéraux est privilégiée, dépassant de loin le seul fait de conseiller une activité physique régulière. Même à distance d’un AVC, il est démontré qu’un programme d’exercices intensifs améliore les performances fonctionnelles. L’autorééducation, si souvent évoquée, n’est que très rarement mise en pratique par manque de motivation des uns et des autres mais aussi, peut- être, par manque d’outils pouvant aider à sa mise en place. Le but de ce livret est d’aider le patient et ses proches à mieux comprendre les séquelles neurologiques invalidantes. Le patient et ses thérapeutes pourront ainsi mettre en place ensemble un programme d’exercices quotidiens variés et régulièrement révisé, dont les bénéfices seront évalués afin d’entretenir la motivation. Ce livret se veut « transitionnel » c’est-à-dire un objet facilitant le dialogue entre le patient et son kinésithérapeute. Il est loin d’être exhaustif, aussi est-il souhaitable que le patient et le kinésithérapeute se l’approprient, le modifient ensemble en y inscrivant des conseils écrits, des schémas… dans les espaces libres réservés à cet effet. É d u ca ti o n th ér a p e ut iq u e Réalisé en collaboration avec : • les enseignants de l’institut de formation en kinésithérapie - CEERRF - Saint-Denis (93) • les kinésithérapeutes du CMP Jacques Arnaud (FSEF) - Bouffémont (95) et du CMPR Champ Notre-Dame (CLINEA) - Taverny (95). 1. Comprendre sa maladie 6 L’Accident Vasculaire Cérébral 7 L’hémiplégie 8 Traitements 8 Prévention secondaire 9 Kinésithérapie 10 Principales difficultés motrices et sensitives 11 Troubles complexes 14 Complications spécifiques des AVC 15 2. L’hémiplégie au quotidien 19 Gérer la spasticité 19 Améliorer l’équilibre 21 Maintien de l’épaule : Écharpe et autres contentions 21 Utiliser des aides pour la marche 23 Améliorer la marche 24 Faciliter les changements de positions 26 Récupérer une certaine préhension 26 Pratiquer régulièrement une activité physique 28 3. Gérer l’environnement 33 Se lever, et donc s’asseoir 34 Se déplacer sans risque 35 Faire les choses d’une seule main 37 So m m ai re 4. Programmes d’exercices 43 Mode d’emploi 44 Exercices Couché 47 à 55 Exercices Assis 56 à 65 Exercices Debout 66 à 75 Exercices pour le Membre supérieur 76 à 85 5. Évaluer vos possibilités 95 Evaluer ma spasticité 97 Evaluer l’utilisation de mon bras 100 Où en êtes-vous avec la peur de la chute ? 102 Évaluer mon équilibre 104 Évaluer ma vitesse de marche 106 Évaluer mon périmètre de marche 106 Step test 107 Evaluer mon adaptation à l’effort 108 Evaluer mon indépendance 110 Comment percevez-vous votre état de santé ? 112 Couché Assis Debout Membre supérieur 6 Infarctus Cérébral 80% des AVC Hémorragie Méningée 5% des AVC Hémorragie Cérébrale 15% des AVC Co m pr en dr e sa ma la di e L’Accident Vasculaire Cérébral Il ne s’agit pas d’ « accident » à proprement parler mais d’une complication brutale de maladies, le plus souvent chroniques, des vaisseaux ou du cœur, évoluant depuis des années. Le terme d’AVC s’applique à un ensemble d’affections caractérisées par des lésions cérébrales d’origine vasculaire. • Schématiquement il existe 2 grandes variétés d’AVC L’Infarctus Cérébral Encore appelé Accident Ischémique Constitué, c’est le plus fréquent. Il survient quand un caillot de sang bouche une artère, ou beaucoup plus rarement une veine, empêchant brutalement le flux sanguin d’irriguer une partie du cerveau. Les Hémorragies Cérébrales ou Méningées, elles font suite à la rupture d’une artère. L’hémorragie cérébrale : une artère cérébrale, c’est-à-dire située dans le cerveau, se rompt entraînant la diffusion du sang dans le tissu cérébral avoisinant et la formation d’un hématome dans le cerveau. L’hémorragie méningée (ou sous-arachnoïdienne) survient lorsqu’une artère située dans les enveloppes du cerveau (ou méninges) se rompt. Elle se traduit par un saignement dans les espaces méningés, situés entre le cerveau et le crâne. Dans l’infarctus et l’hémorragie cérébrale, il y a toujours une lésion d’une région du cerveau. 7 L’hémiplégie C’est la « paralysie » d’un côté du corps. Au début, elle est complète ou partielle. Elle touche un côté du visage, entraînant une déviation de la bouche, rendant difficile l’élocution ou l’alimentation. Elle prédomine le plus souvent au niveau d’un bras ou d’une jambe qui peuvent être au début totalement inertes. Les muscles sont alors incapables de la moindre activité. Après quelques jours ou semaines, des contractions musculaires réapparaissent mais n’autorisent que des mouvements imprécis. Les kinésithérapeutes et les ergothérapeutes cherchent à amplifier cette récupération tout en inhibant les mouvements parasites. La gêne motrice de l’hémiplégique est en rapport avec : • le trouble de la commande motrice (le cerveau gauche commande le côté droit, le cerveau droit le côté gauche) ; cette difficulté touche surtout les mouvements fins et précis des extrémités alors que les mouvements proximaux et globaux sont conservés voire amplifiés (syncinésies). • la perturbation du tonus musculaire appelée spasticité. • les limitations articulaires, conséquence des rétractions, qui risquent de s’installer avec le déséquilibre de la motricité. Les troubles associés, qu’ils soient sensitifs, visuels, de la parole et du langage ou de la mémoire, sont très fréquents. Ces troubles varient en fonction de l’hémisphère cérébral atteint (droit ou gauche) et de la zone touchée. Traitements Après un AVC, le malade a souvent des chances de récupérer, au moins partiellement. Ces chances sont augmentées par les traitements curatifs et préventifs. Les traitements curatifs visent à limiter l’extension des lésions cérébrales et à traiter la cause de l’accident. C'est durant les premières minutes et heures que l’ampleur de l'infarctus ou de l'hémorragie augmente. Il faut tout mettre en œuvre pour limiter l’extension des lésions et l’aggravation du déficit neurologique. Dans le cas de l’infarctus cérébral, le traitement thrombolytique - permettant de détruire le caillot qui obstrue le vaisseau - doit être réalisé dans les 4 h30 suivant l’apparition des symptômes. 8 Compren dre sa maladie 9 Il faut également comprendre la cause de l'accident et la traiter pour éviter un autre accident : concernant l’hémorragie méningée ou sous- arachnoïdienne, la malformation vasculaire (en général un anévrisme artériel) à l’origine du saignement est traitée par voie chirurgicale ou plus fréquemment par voie endovasculaire (embolisation), pour éviter une nouvelle hémorragie. Les unités neuro-vasculaires (U.N.V.) en liaison avec le 15 ou le 112 (N° d’urgence) sont les structures mises en place pour développer les prises en charge spécialisées : elles permettent de limiter l’aggravation du déficit neurologique et d’apporter au patient les meilleures conditions pour récupérer. Ces unités associent des unités de soins intensifs, pour une surveillance dans les premières heures, et l’accès à des lits spécialisés pour la prise en charge des Accidents Vasculaires Cérébraux. Actuellement, ces traitements ne sont dispensés qu’à une minorité, en raison de problèmes de délais d’intervention et de moyens matériels insuffisants. Les traitements préventifs visent à prévenir les complications et à éviter la récidive. Prévention Secondaire • Certains médicaments sont particulièrement importants En cas d’infarctus cérébral, un traitement visant à rendre le sang plus fluide (pour prévenir la formation de nouveaux caillots) est prescrit. Il s’agit essentiellement de traitements antiagrégants plaquettaires (type aspirine) et, plus rarement, de traitements anticoagulants. Pour ces derniers, une surveillance régulière grâce à des tests de coagulation (TP - INR) est indispensable : le patient doit connaître les résultats attendus et les adaptations de posologie qui en découlent. • L’hypertension artérielle favorise l’apparition des AVC Le contrôle de la tension artérielle par des médicaments antihyperten- seurs est particulièrement important pour prévenir une récidive d’AVC ou la survenue d’une autre complication vasculaire. Il est recommandé que le patient contrôle lui-même sa pression artérielle. Le diabète et les troubles du métabolisme des graisses nécessitent également une éducation nutritionnelle spécifique et un traitement. L’arrêt du tabac peut nécessiter une prise uploads/Sante/ informations-et-programmes-d-exercices-pour-patients-dans-les-suites-d-un-avc.pdf
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- Publié le Apv 07, 2021
- Catégorie Health / Santé
- Langue French
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